OdE - Chap. 4.1 - Blessure en clair-obscur

[Iris]

L'été touche à son terme, dans trois semaines ce sera l'équinoxe d'automne.

Le royaume de Gwidre est dans une situation incertaine, de toutes les régions proviennent des nouvelles inquiétantes et parfois contradictoires. On parle d'occultistes qui seraient partie liée avec de puissants seigneurs désireux d'accroître leur pouvoir, leur ambition semblable à une soif inextinguible. Des rumeurs font état de régions qui se revendiquent de la nouvelle foi hérétique, celle prêchée par le Prophète aux Pieds Nus. Des seigneurs profiteraient de ces troubles pour s'opposer au pouvoir royal et clérical, encourager des destruction de forteresses du Temple ou de nobles loyaux à la couronne. Les sigires, ordre du Temple voué à maintenir la stricte orthodoxie dans le très saint royaume de Gwidre, sont dépassés par l'ampleur des soulèvements. De nouveaux impôts sont levés dans l'urgence pour payer le recrutement massifs de nouveaux soldats qui se rassemblent sous la bannière des Chevaliers-Lames du Temple. La sélection des nouveaux entrant dans les ordres combattants, chevaliers-lames comme sigires, tend à être plus laxiste et il n'est pas exceptionnel de découvrir qu'une brute notoire se proclame désormais docteur ès foi, avec dans l'idée de passer par les armes tous ceux qui lui résisteraient, le tout avec une acception de plus en plus rigide du dogme. Les hérétiques ne se trouvent plus seulement parmi les fidèles du nouveau prophète, mais également dans les rangs du Temple, parmi les chercheurs un peu trop curieux, un peu trop... hétérodoxes, ou trop nuancés, pas assez clairs et nets quant à leurs idées. De même, les sorciers ne sont plus seulement des occultistes criminels, mais également des alchimistes, des magientistes, parfois aussi des croyants du Temple qui ont gardé des traditions demorthèn / païennes mêlées à leur pratique religieuse...

D'Ard-Amrach, capitale de Gwidre pourtant, des voyageurs continuent d'essayer de mener leur vie, leurs recherches, leurs travaux. Certains doivent partir vers le nord.

C'est avec mécontentement, peut-être inquiétude aussi, qu'ils apprennent qu'il n'est pas question de voyager par mer, ce qui serait pourtant plus rapide. Les régions de Nectan et Gouvran sont quadrillées par les troupes du Temple à la recherche du Faux Prophète qui y aurait été vu. Personne ne passe, blocus sur les navires et les grandes routes. Les voyageurs qui veulent atteindre le nord du pays doivent prendre une vieille route qui passe dans les forêts, dans les contreforts des montagnes qui servent à l'est de frontière avec le royaume de Reizh. La route sera difficile et les marchands comme les particuliers se réunissent en caravanes, s'appuyant les uns sur les autres pour former une force défensive suffisamment dissuasive pour ne pas avoir maille à partir avec des brigands opportunistes, voyant dans les périodes de trouble l'assurance que le pouvoir aurait du mal à les pourchasser.

Il faut compter au moins six jours entre Ard-Amrach et Deh'ad, de l'autre côté de la forêt, à supposer que la route soit en bon état et qu'il n'y ait pas de contretemps.

Tous ceux qui comptent aller dans le nord sont là, quelque part dans ce convoi...

...

La route est longue, morne, inquiétante aussi, des cris dans le lointain se font entendre. Appel de créatures ? écho de bataille ? Malgré cette pesanteur morale, les chariots avancent convenablement, la terre est assez sèche durant les premiers jours. Insensiblement cependant la route monte, en un faux plat assez fatiguant, et le convoi gagne de l'altitude, jusqu'à pouvoir admirer la forêt à ses pieds et au-dessus de lui, parfois aussi les cimes enneigées, plus loin, à l'est.

La prochaine étape est un village installé dans une vallée, Lendach, avec une sorte d'auberge fortifiée plutôt ancienne, sur un pic rocheux. Le convoi arrive dans la vallée encaissée au détour d'un chemin escarpé qui lui permet d'avoir une bonne vue du terrain. Deux collines au relief abrupt dominent les environs, tout en bas, quelque chose comme 200m plus bas en hauteur, et 1Km vers le nord-ouest, le village et les cultures, le long d'une paisible rivière. Toute la partie est est couverte de forêts sombre, semblant envelopper un minuscule nid de civilisation.

L'auberge fortifiée se voit bien depuis là-haut. Elle est à mi-hauteur, quelque chose comme une centaine de mètre plus haut que le village, on y accède par un chemin raide mais large le long d'une falaise, puis il faut traverser un pont en bois, et là, enfin, l'auberge fortifiée a des allures d'île suspendue en l'air, édifiée sur un piton rocheux, sur un pic isolé, incongru.

Cette pénible construction est plutôt compliquée à atteindre avec de lourds chariots et il faut compter bien une à deux heures avant que tout le monde puisse enfin s'y abriter, dans un bâtiment qui tient finalement plus du fortin qu'autre chose. Les chariots étant trop nombreux pour tous tenir dans la cour intérieure, ou même tous passer le pont en bois, il faut pour certains se résigner à laisser leurs biens, ou du moins le moyen de les transporter, à l'extérieur.

...

Il commence à faire nuit, la lumière dorée, rasante, cédant la place rapidement à une lumière bleutée qui décline rapidement. Un léger vent froid tombe depuis les montagnes à l'est et force chacun à serrer ses vêtements davantage. Des loups hurlent tandis que la lune se lève.

...

[Avrock]

Garn est heureux d'arriver à destination, malgré l'état de plus en plus préoccupant d'Elwin. Un peu de repos ne fera de mal à personne, même s'il sait qu'encore une fois son compagnon va lutter toute la nuit. Il s'intéroge encore sur l'état de son ami : * Que s'est il passé à Ard Amrach lorsque je cherchais des informations ? Elwin est différent, comme affaibli par la Relique... Il faut que l'on se presse d'arriver à destination. *

Le pièce principale de l'auberge fortifiée est bondée. A se demander s'ils auront à dormir dans la pièce commune ou s'ils auront la chance d'avoir une chambre. L'ancien sigire s'enquiert à l'aubergiste des chambres encore disponibles et des prix tout en pensant à leur bourse.

Aprés avoir réglé ces formalités, le jeune homme ve prendre place avec Elwin dans la salle. Il écoute les nouvelles et s'impreigne de l'atmosphère. Certains jouent aux dés, d'autres discutent. Le duo s'installe à une table, où d'autres se restaurent et parlent de choses diverses.
"- Bien le bonjour. Avez-vous un peu de places à votre table pour deux voyageurs ? Je suis Garn et voici Elwin..."

Je ne suis pas le comptable du groupe et je ne sais pas ce que l'on a put récupérer à la capitale gwidrite. Iris, au secours...!

[Iris]

Ce brave Elwin ! Il devait lutter contre la Relique et avait travaillé chaque jour qu'il était à Ard-Amrach pour mettre de l'argent de côté. Cela avait duré près de 15 jours. Devant dormir dans une auberge, et manger à des stands de plats préparés, il n'avait pu mettre qu'un tiers de ses gains de côté. En étant payé 6 daol / jours, il avait donc gagné environ 30 daols à s'épuiser à la tâche. Si les voyageurs faisaient un peu attention, ils tiendraient encore un moment. Elwin faisait bien sûr de son mieux pour faire face, mais il n'était actuellement que l'ombre de lui-même. Parviendrait-il à reprendre le dessus ?...

...

Mais Garn pour l'instant a autre chose à penser : chambre ou salle commune ? ... Avoir une chambre ne semble pas absolument impossible, mais il faudrait la partager, donc choisir des camarades de chambrée avec qui partager les frais notamment.

Par le plus grand des hasards bien sûr, la table accueille les PJs de Ramb, Kaelya... et il y a une place pour Maëlys...

[luciole]

Ce brave Elwin qui tandis que son compagnon satisfaisait sa curiosité, bossait pour ramener des sous à la maison. Enfin, à la bourse. Enfin, on se comprend... La repartition des taches menageres était donc bien faite.
La capitale avait été un passage douloureux pour lui. A la fois à cause de 'sa' relique qui lui bouffait ses nuits, et de ses journées où il devait donner le change et ne pas s'interroger sur ce qui pouvait mal tourner, mais aussi à cause de la tension. Les rumeurs de conflits, les nouveau recrutements d'homme pour le temple... C'était bien là la réaction qu'on pouvait attendre d'un Temple corrompu qui craignait de perdre sa mainmise sur les fideles. Les voir se detourner de lui au profil de la Vérité. Quoi de plus logique que de refuser de se remettre en question et de penser qu'il pourrait par la force des armées envoyé recommencer son regne indiscuté. Le Prophete parlait touchait le coeur, l'ame de ceux qui l'écoutait d'après Cairell, et, oui, c'était dangereux pour le Temple. Et ça faisait autant de raisons pour le jeune rouquin pour ne pas faire un pas de travers. Baisser les yeux, approuver. Faire semblant. Et contenir cette %*ù%&#@ de relique qui aurait été trop heureuse içi du festin à sa disposition.

Je te laisse faire les eventuels jets correspondants.

Fallait il qu'il aime ses semblables quand meme!
Ils ignoreraient sans doute toujours ce que la compagnie de la relique tentait pour eux.

Se reposer sur Garn. Et prier pour qu'il ne revele rien.

Une nuit aussi. Il avait tenté de joindre Ambre. Sans mots ni paroles, pour lui transmettre son affection. Elle lui manquait. Et il ne l'avait pas oubliée.

Apprendre qu'ils ne pourraient prendre le bateau avait aussi été une deception. Non seulement ils lui foutaient sa contrée en l'air en refusant de reconnaitre leurs errements mais en plus ils bloquaient les chemins? C'était d'un péniiiiible. Enfin, il prendrait ça comme un retard supplementaire. Avec le sourire. Ou pas.

Au fur et à mesure qu'ils s'étaient éloignés de la capitale, le gwydrite, lentement s'était senti redevenir lui même. Moins oppresé. Et lentement son sourire était redevenu sincere. Et un éclat de rire était passé brievement avant qu'il ne tente de reprendre son sérieux.

En compagnie de son fidele Garn donc, ils s'étaient approchés d'une table.

Puisqu'on reprends les comptes, il restait 4 jours de voyage donc...
Bourse de Garn : 20 daol + 50= 70 (
Bourse d'Elwin : 195 +30- 6-4*2= 211. (bien entendu, il payera pour eux deux donc 2 daols pour la chambre et 4 pour la nouriture pour 2.)
Bourse de Maelys : 76 à l'arrivée à la capitale + 30 travail -4 nourriture de la caravane depuis le depart-? auberge=102

[Avrock]

Iris, vu que l'on fait les comptes, est ce a la capitale que l'on donne la solde? Dans ce cas la, le suppose que Garn a quelques deniers de plus en bourse... Combien???
Niveau nouvel equipement, je suppose que pour les quelques demandes de Garn (arc et carquois, materiel d'ecriture et quelques parchemins vierges avec de quoi les transporter - le tout demande dans le chap 3.3), ce dernier a put avoir le materiel demande sans trop de probleme et au frais du temple.

PS : j'ai un nouveau clavier au taff, un joli QWERTY... Desole pour les accents

[Iris]

1. Santé mentale du porteur de relique... Avec Jet de marcheur des limbes à 10+D10 versus difficulté 14. Résistance mentale : 9+D10, difficulté 14.

1. Marcheur des limbes 10+D10 (3) = 13. Cauchemar... Résistance mentale : 9+D10 (5) = 14. Tout juste OK pour résister.
2. Marcheur des limbes 10+D10 (2) = . Résistance mentale : 9+D10 (3) = . Sous le choc.
3. Marcheur des limbes 10+D10 (4) = . OK
4. Marcheur des limbes 10+D10 (8) = .
5. Marcheur des limbes 10+D10 (3) = . Résistance mentale : 9+D10 (6) = . Cauchemar, mais tient le coup.
6. Marcheur des limbes 10+D10 (6) = .
7. Marcheur des limbes 10+D10 (9) = .
8. Marcheur des limbes 10+D10 (8) = .
9. Marcheur des limbes 10+D10 (3) = . Résistance mentale : 9+D10 (7) = . Cauchemar surmonté.
10. Marcheur des limbes 10+D10 (1) = . Résistance mentale : 9+D10 (4) = . Nuit extrêmement éprouvante. Peut-être celle où il a commencé à devenir une... ombre...
11. Marcheur des limbes 10+D10 (6) = .
12. Marcheur des limbes 10+D10 (6) =
13. Marcheur des limbes 10+D10 (4) = .
14. Marcheur des limbes 10+D10 (4) = .
15. Marcheur des limbes 10+D10 (10) = . Veille du départ d'Ard-Amrach, peut-être aussi un moment où Elwin commence à reprendre le dessus ?...
16. Marcheur des limbes 10+D10 (1) = . Résistance mentale : 9+D10 (5) = . Ah non... nuit très difficile...
17. Marcheur des limbes 10+D10 (3) = . Résistance mentale : 9+D10 (4) = . Se réveille en hurlant, avec du trauma temporaire...
18. Marcheur des limbes 10+D10 (7) = .
19. Marcheur des limbes 10+D10 (4) = . Résistance mentale : 9+D10 (8) = .

Résultat : aucun point de trauma définitif, mais quelques très mauvaises nuits et ponctuellement du trauma temporaire qui a pu s'effacer, s'atténuer dans les deux jours qui suivaient... Bien sûr, on pourrait considérer que les jets étaient plus difficiles à Ard-Amrach du fait de la pression psychologique, ou que l'échec était plus difficile à gérer du fait du regard sombre qui pesait sur lui...

2. Comptabilité

• Garn n'a pas eu de dépense, étant pris en charge par son ordre. Il a également été gratifiée d'une bourse de 50 daols. Pourquoi si peu ? (1) il s'obstine à vouloir agir seul, en secret, ça n'a pas plu à la comptabilité dogmatique qui est en plein mouvement de répression à la dure et qui n'a qu'une motivation très légère de financer les sigires subtils par les temps qui courent ; (2) il a reçu du matériel de bonne qualité, sobre et solide en nature ; (3) le Temple a beaucoup de frais actuellement avec les recrutements en masse et les missions de "pacification" et de "révélation" et plein d'autres terminologies très gentilles pour parler de passer des gens par les armes
• Elwin a gagné 30 daols en travaillant comme manœuvre (qu'il continue comme ça, un jour il pourra acheter l'avantage signalant qu'il est costaud )
• Maëlys a travaillé mais a vécu aussi au sein d'une maison d'un maître artisan, une partie de l'argent gagné a donc été pris à la source pour les frais de logement, draps, bougie, nourriture, soins médicaux... La bonne nouvelle, c'est que la jeune fille est en pleine forme, pleine santé, son matériel usé a pu être parfois remplacé... Elle a gagné 15 daols par semaine, soit 30 daols.
• les frais de participation à la caravane s'élèvent à 1 daol / jour pour le repas le plus commun, et 1 daol / jour si les voyageurs douillets veulent bénéficier de locations de matelas ou assimilables.

... Bien sûr Garn ne voyage pas vêtu en sigire ? ...

[Avrock]

Garn est simplement habille de vetement de voyage que son armure de cuir couvre en grande partie. Neanmoins sur sa poitrine, cache par les vetements, on devinne aisement un excelsis.
A son cote gauche, pend dans son fourreau une epee longue de bonne facture dont le pomeau est orne d'un flocon symbole du createur, de l'autre pend une dague rustique a la poignee usee par les annees mais dont le fer semble encore tres robuste.
Pres de lui se tient son sac de voyage ou l'on peut y voir depasser un arc court et un carquois de fleche. Au fond du sac, cache de la vue de tous se trouve l'habit de fonction du jeune homme : un tabard noir et blanc.

Je me permet de poster un petite description de Garn, histoire de savoir ce qu'il porte Dans tous les cas, j'attends une reaction des autres joueurs ou d'Iris.

[Maëlys]

La rouquine avait travaillé pendant plus d'une semaine dans l'atelier du cousin Yvon avant de réussir à lui arracher les informations qu'elles voulaient, la seule information au monde qui comptait à ses yeux. Maintenant elle savait où son chemin se poursuivait, elle savait où son amour s'en était allé, son amour qui s'était arraché à elle pour la croyance d'un Dieu dont elle-même ne savait que bien peu de choses.
La semaine passée à travailler aurait dû être un repos pour le corps et l'esprit de la jeune femme mais elle n'avait cessé de tourner et retourner les paroles du cousin d'Erwan dans sa tête, de l'observer, d'essayer de voir comment il réagissait pour réussir à lui tirer cette information, ce qui l'avait fatigué aussi bien mentalement que physiquement.

Mais, au moins désormais elle savait, l'artisan d'Ard Amrach avait même été suffisamment prévenant en s'informant des différents moyens possibles pour quitter la ville en destination du nord, ce qui permit à Maëlys de partir dans cette grande caravane en compagnie d'un négociant de la ville qui partait vendre au nord.
La jeune femme avait espéré un instant pouvoir reprendre le navire vers le Nord, mais ceux-ci étaient bloqués à quai et tout voyage semblait compromis tant que les rumeurs de la présence du Prophète dans le Nord existait.
Un climat étrange était en train de naître sous les yeux jeunes et inexpérimentés de la jeune femme, durant son séjour elle avait écouté plusieurs discussions lors des repas... Et quasiment toutes celles qui n'étaient pas liées aux affaires tournaient autour d'une même et unique chose, cette montée de ce Prophète aux Pieds Nus, un homme qui prêchait une nouvelle religion. D'après les rumeurs de la ville des affrontements naissaient dans tout le pays, même si cela se concentrait principalement au nord et dans les lieux reculés, loin de l'influence du Temple. Ce même Temple, prônant la religion de l'Unique, enrôlait désormais des Chevaliers-Lames à tour de bras afin d'endiguer la progression de cette nouvelle religion.

Mais tout cela semblait bien dérisoire pour Maëlys, elle se contentait de marcher en suivant la caravane, écoutant par instant les lentes complaintes de la forêt qui l'entourait. Forêt millénaire et terrifiante, pleine de cris et de peur, jonchée de mystères qui s'étalent parmi ses souches et ramures.

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Voici plusieurs journées que le convoi était parti, la jeune femme continuait à marcher, se perdant dans les pensées ce qui lui valu quelques bleus sur les rotules lorsqu'elle tomba à plusieurs reprises. Le paysage autour d'elle restait le même, des arbres à perte de vue semblant engloutir cette frêle et ancienne voie qui arpentait au cœur de ce monde millénaire.
Les nuits étaient fraîches, mais dormir sur le chariot était quand même un agréable repos après une journée passée à poser le pied devant l'autre.
D'après les rumeurs, la prochaine nuit se ferait dans une enceinte fortifiée, une auberge fortifiée plantée sur le pic au dessus du village de Landach, ce qui rassurait le cœur et l'âme de chacun, tous craignant l'apparition d'un Feond.
La jeune femme ne cessait de repenser aux paroles d'Yvon au sujet d'Erwan, qu'elle l'avait perdu et qu'il ne reviendrait jamais, qu'il était parti seul sur une voie où elle ne pourrait le suivre, pourtant en cette heure elle suivait ses pas, espérant le ramener là où ils auraient dû toujours rester pour vivre la suite de l'idylle qu'elle s'était imaginé.
Elle n'arrivait pas à imaginer comment il avait pu s'engager pour une telle cause, comment une telle croyance avait pu la priver de lui, comment il en était venu à ceci...

.............................

Le faux plat était usant, éreintant chaque homme et chaque femme alors que le but approchait peu à peu. Alors que ses pas la porte vers l'abri du soir, Maëlys se permet de regarder un regard vers cette belle vallée avec ses collines, son village et sa paisible rivière, ses champs, sa vie, en quelques point cela lui rappelle Lorgaìn par instant, par ici le champ ressemble étrangement à celui dont s'occupait un membre de la famille d'Erwan, ou la courbe de la rivière rappelle celle où elle s’arrêtait souvent en étant jeune..
Les heures avançaient doucement, mais sûrement plus rapidement que le long convoi de chariots. Il commençait doucement à décliner à l'orée des deux collines lorsque la jeune femme arriva à l'auberge fortifiée, impressionnante battisse de pierre et de bois, renforcée par des barres de métal. Elle avait pensait au début redormir une nuit supplémentaire dans le chariot mais les nuits se faisaient fraîches, surtout en altitude.

La salle principale de l'auberge était bondée, en même temps cela était compréhensible vu la taille du convoi empruntant cette route, quasiment toutes les tables étaient occupées où hommes et femmes étaient affairées à manger, jouer aux dés, discuter avec plus ou moins d'entrain ou seulement reposer leurs muscles endoloris dans un endroit chaud et sûr. Après un rapide coup d'oeil, la jeune femme s'était dirigée vers une des rares tables où des places étaient vacantes. Sans réellement prêter attention aux autres personnes attablées, elle s'assit et leva la main pour commander à manger.
Ce n'est qu'en relevant la tête qu'elle remarqua que plus personne ne parlait à la table où elle s'était assise, elle croisa le regard de son voisin, un homme d'une trentaine d'année, le visage encadré par des cheveux légèrement grisonnants, aux expressions lourdes et fatiguées, avant que l'atmosphère se détende à la table et que les discussions ne reprennent.

Enfin elle regarda les autres personnes assises à la table, examinant chacun des hommes et femmes avec un sourire en coin, jusqu'au troisième visage.
Il s'agissait d'un rouquin aux yeux alourdis par des cernes, mais surtout un visage que la jeune femme n'était pas prêt d'oublier... Elwin..
Son sourire s'estompa, elle regarda sur le côté espérant voir une place libre dans une table proche, mais l'auberge était réellement bondée.

Reprenant sa respiration, elle regarda en direction des autres membres de la table pour se présenter :

"Bonsoir, excusez-moi pour l'arrivée, mais il faut avouer qu'après une longue journée de marche, on n'espère que se poser et se restaurer. Je me nomme Maëlys"

[ramb]

Grirav (Eowumos de son vrai nom) ressemble à chasseur, il porte à la ceinture une dague qui peut aussi bien couper la viande que servir contre n'importe quel agresseur. Il est également équipé de 2 arc : un petit plier au dessus son couteau, et un grand au dos comme tout archer. à son coté droit on peux voir un grand carquois sur lequel est fixé un plus petit.
Il porte une armure légère, des bottes de marche de qualité et une grande cape marron foncé.
Il est de taille moyenne et il porte les cheveux court (pour ne pas être gêné).

Il loge depuis plusieurs jour déjà dans l'auberge.
Cela fait un moment qu'il effectue de petites besognes pour les habitants de Lendach.
Cela lui permet de parcourir la foret à la recherche de différentes herbes (et aussi de tout éléments qui pourrais fournir beaucoup de flux)
Comme tout les soirs il se rend à l'auberge pour manger et dormir avant de revendre ses services le lendemain.

Actuellement il fouille la région, et il économise afin d'augmenté son pécule en prévision de la suite de son voyage.

Ne voyant qu'une seule table pouvant l'acceuillir, il se dirige donc vers celle-ci.

" Bonjour je me nomme Grirav et vous?"

[Iris]

Les aléas du hasard (ou bien les voies impénétrables de l'Unique... qui d'après les hérétiques n'était pas si "unique" que ça d'ailleurs) avaient amené à la même table :

• Grirav le chasseur
• Elwin le roux
• Garn, ce dernier ayant dans son sac un vêtement de sigire (donc quasi inquisiteur pour les nouveaux)
• Maëlys la rousse artisan sur bois

Les présentations se firent, le repas était en cours quand quelqu'un entra dans la salle et lança à la cantonade, assez fort pour que tout le monde entende :

" Des chevaliers-lames ! Ils disent que le Prophète hérétique est là, dans le village ou dans la forêt, tout près ! "

Cela entraina une grande confusion, les voyageurs comprenant que cela impliquait notamment d'être coincés là pour un certain temps, et probable qu'il y aurait des questions, des limitations des déplacements, des suspicions d'hérésie... manquaient plus que des sigires arrivent et dressent des bûchers pour un oui ou un non !

...

Je vous laisse réagir et je précise pour le futur proche que vous partagerez le même espace, ça facilitera quand même les liens dans le chaos ambiant... Nous sommes le soir... la suite une fois que la nuit sera tombée...

Toujours par le plus grand des hasards, les quatre voyageurs se trouvaient avoir un logement dans la même chambre, les nouveaux venus envahissant l'espace que Grirav avait jusque là pour lui-seul.