TDF - Chap 3. Famille et Devoir

[DukeTogo]

Jolan enfonça son épée dans le ventre de son adversaire qui cracha du sang, bascula en avant, s'agrippa sur le fils Hastwyck qui retira la lame carmin, avant de lâcher sa prise et tomber face contre terre. Son bourreau l'enjamba sans ménagement, si bien qu'il était maintenant à distance égale avec ses sombres partenaires qui étaient sur le qui-vive, une main levée comme une imprécation pour chasser tout risque de geste brusque.

Jacelyn Prédeaux avait regardé l'exécution et son regard devint encore plus mauvais. Ces inconnus voulaient jouer les durs? Avec lui, qui était la loi, l'autorité qui avait droit de vie ou de mort sur tant de gens? Il agrippait fermement Alyse contre lui, dégageant ses cheveux pour lui sussurer : "Il ne t'arrivera rien, tu m'entends, il ne t'arrivera rien". Disait-il cela pour elle ou pour lui-même? Quand à la petite, c'eut peut-être été un avantage qu'elle s'évanouisse mais non, elle était simplement terrorisé, criait sa peur mais aucun son ne sortait de sa petite gorge.

now, Beric puis Jack

[Maëlys]

La réaction de Jolan fit grimacer Béric ... Il était inconscient ! Mais il devait s'occuper de quelque chose de plus pressant avant.
Devant la réponse de ce Ser Prédeaux, Béric sentit qu'il avait une opportunité à jouer :

"Je ne suis pas un Hastwyck mais Béric Kardalt, maître d'arme de la maison Castellane et vétéran de Pyk ! Ma parole sera votre salut."

Détournant la tête vers Jolan, il lui dit d'une voix qui ne laissait nulle place à la contestation :

"Jolan, tu recules."

Puis reportant son attention sur Prédeaux :

"Donnez-nous le commanditaire et relâchez la fille Ser et vous rentrerez à Port-Réal, vous avez ma parole."

[Iris]

Jack était lui aussi inquiet de la folie meurtrière qu'il devinait poindre chez le jeune Hastwyck et approuvait dans les grandes lignes l'intervention de "Béric Kardalt, vétéran de Pyk" et souhaitait s'assurer que le "Ser" ne désespère pas... le désespoir, ça conduit les gens aux actes les plus extrêmes... incluant une fillette égorgée pour rien...

" Quant à moi je suis Jack Bulwer dit le Noir, et quoi que tu penses du recrutement de la Garde la Nuit, dans Frère juré, y'a "juré". On tient nos serments. "

" Tu sais ce qui t’arrivera si on te laisse avec le grand-frère de la petite... et tu sais que tu vis si elle vit..."

" Contre des indications en plus sur ton ami le géant meurtrier, je te prépare même un cheval pour déguerpir plus rapidement... "

Et Jack, avec des gestes prudents et suffisamment lents pour ne pas être mal interprété par le preneur d'otage qui était assez stressé pour faire une connerie, préparait un cheval pour celui qui devait devenir un fuyard pour sauver l'enfant et il faisait un gros effort pour faire baisser la tension d'un cran en parlant en même temps : " Raconte-nous un peu votre histoire, ça détendra tout le monde... ça rassurera la gamine... une histoire au coin du feu... "

Une hypothèse déplaisante commençait à poindre dans un coin de son esprit... Les souvenirs de Jolan Hastwyck évoquaient les Lannister... les Lannister avaient deux géants à leur service... les Clegane... Port-Réal... L'absence de blason visible pouvait être due au caractère secret de la mission, ça ne garantissait rien... Y'avait-il un lien ou n'était-ce qu'une coïncidence incroyable ?

[DukeTogo]

Jet mystère : fait

"Commanditaire? *soupir moqueur* Oh, c'est mauvaise une idée. Une très mauvaise idée, vous ne faites pas le poids."

Quand à ce qu'avait ajouté Jack Bulwer :

"Lui? J'en mange deux par jour des comme ça. Mes hommes... Des bons à rien, je vais pas les pleurer. Oui... je pense qu'on peut s'entendre : je vous la laisse et je file."

Il jeta un coup d'oeil à son cheval qui était derrière lui :

"Le mien fera l'affaire. Coupez la lanière de cuir sous la selle de celui-ci, dit-il à Jack avant de dire à Jolan. "Et toi, tu fais la même chose sur celui-là. Sinon, tu vas voir qui te hantera jusqu'à la fin de tes jours."

Le plan de Prédeaux était simple. S'il devait être poursuivi à cheval, ce serait laborieux. Monter à cru était toujours possible mais loin d'être idéal.

"Le meurtrier... Vous le tueriez? C'est Sandor Clégane, le limier. Oui... le renifleur, le chien duurpince et de la reine."

D'avoir lâché ces noms n'étaient pas du meilleur effet sur la fébrilité de cet homme. Il devait dire vrai.

"Magnez-vous avant que je change d'avis !" hurla-t'il en pressant la lame sur la gorge d'Alyse. Le temps n'était aux questions et aux confidences. Il faisait déjà un pas en arrière vers son cheval et regardait avec attention les gestes des trois hommes, exigeant de bien voir les sangles sectionnées pour ne pas être trompés par un demi-geste.

A ce stade, une fois que Jolan a joué, pas de nécessité à refaire la boucle de l'initiative pour résoudre la scène mais ne vous privez pas pour jouer à votre envie.

Edit : Ca fait 3 fois que j'essaies de corriger le mot chien et je sais pas pourquoi les lettres s'emmêlent. Grrr.

[Maëlys]

Marquant son assentiment, Béric fit un signe de la tête à Jolan et Jack pour qu'ils s’exécutent.
Continuant à parler pendant ce temps-là, il demanda à Ser Prédeaux :

"Même si je ne fais pas le poids, je veux le nom de celui qui tire les ficelles."

[Crépuscule]

Jolan détourna le regard du "Ser" Prédeaux pour regarder Béric. Il acquiesça du chef et fit un pas en arrière l'épée basse, puis alla trancher la sangle du cheval indiqué. Pour la première fois depuis le début du combat, il prit la parole.


"Vous avez leur parole, je la respecterai. Relâchez là maintenant. "

[Iris]

Jack se concentrait sur le fait de s'assurer que ça ne dérape pas malencontreusement à la dernière seconde, même si ça semblait à présent en net progrès.

Les nouvelles n'étaient pas bonnes... Les Hastwyck s'étaient fait de puissants ennemis à la capitale... Les noms de ceux qui avaient mis à mal l'enlèvement étaient connus. Autant lui, Jack, sur le Mur, restait relativement loin des intrigues et suites de cette affaire, autant les Castellane et les Hastwyck auraient sans doute à craindre des conséquences. Le survivant qu'ils laissaient partir, qu'il soit "Ser Prédeaux" ou pas d'ailleurs, risquait de les nommer, tous autant qu'ils étaient.

Des heures sombres s'annonçaient pour ceux qu'il avait aujourd'hui accompagné.

Il faudrait en tenir informée sa sœur pour qu'elle puisse être vigilante aux suites, quelles qu'elles fussent...

[DukeTogo]

Ser Predeaux jaugea la situation et recula en tenant toujours Alyse sous le joug du poignard.

A peu près sur d'être à l'abri d'un coup fourré des trois hommes face à lui, il prit d'une main la bride de son cheval.
Il songea qu'il avait le temps de tuer la fille et de monter à cheval sans vraiment prendre de risque. Il l'embrassa avec lubricité sur le front et lui chuchota quelque chose.

Jet aléatoire pair/impair : pair. Ouf...
Equitation : 13. Fumble évité ^^

Non, il ne l'a tuerait pas. Autant partir sans risquer d'être poursuivi encore et encore. Il la poussa en avant et monta prestement sur son cheval.

"Je n'oublies jamais un visage." annonça-t'il avec morgue. Il n'était visiblement pas habitué à se faire dicter ses faits et gestes.
Ser Prédeaux fit volte-face et entrepris de partir a travers bois en direction de la route.

[Iris]

Jack vit le moment où il allait poursuivre "Ser Prédeaux" pour lui faire payer le meurtre de sang froid d'une innocente... tout aurait définitivement mal tourné... parce qu'il aurait été impossible de garantir un assaillant dès le début du combat contre chacun des trois ruffians... Il aurait suffi d'une personne discrète de plus pour mettre Alyssa... enfin Alyse... à l'abri...

Le bilan n'était pas catastrophique, mais pas franchement bon non plus...

Un regard vers Jolan pour s'assurer qu'il s'occupait de sa sœur, de préférence sans la barbouiller de sang. La pauvre enfant avait matière à être terrifiée en voyant trois hommes en armes, en noir, la figure couverte de suie... Tiens, une pensée à l'égard de la menace de "Ser Prédeaux" qui prétendait n'oublier aucun visage... Hum... dans le noir, avec des figures noires... ce qu'il n'oublierait surtout pas, c'étaient leurs noms.

" On récupère les chevaux, on jette un oeil voir s'il y a quelque chose qui puisse nous aider sur les cadavres, même si j'y crois pas trop, et on rejoint Aleth."

" Finalement on n'aura pas eu besoin de soin. Je vais pas me plaindre."

Récupérant l'argent dans l'idée de le donner à la maison Hastwyck, façon de payer le prix du sang pour leurs deux gardes morts, il avisa de signes particuliers (bijoux, blasons, détails de fabrication de l'armure) qui renseigneraient sur leur rôle dans le plan du commanditaire : étaient-ils des mercenaires ou des agents réguliers des basses- œuvres de personnes haut-placées ? ... la mort de mercenaires n'était pas une grosse perte, mais s'ils étaient nobles (et quand on commence à avoir la poisse, on sait jamais quand ça s'arrête), ça énerverait d'autres personnes, en premier lieu leurs proches et familles. Certes, "Ser Prédeaux" avait prétendu se moquer d'eux deux, mais ce qu'il avait dit, sous la pression, devait être considéré avec prudence : a priori vrai, mais il ne faudrait pas s'étonner qu'il mentît... Il n'y avait que sur l'identité du géant qu'il semblait vraiment sincère, et uniquement parce qu'il en avait peur.

Jack fit part de ses observations éventuelles (s'il remarquait quelque chose d'utile) à Béric (Jolan avait les nerfs trop à vif et autre chose à penser que fouiller en quête de maigres indices).

[Maëlys]

Lorsqu'il vit que l'homme n'allait pas relâcher Alyse, Béric se tendit quelques peu, retenant sa respiration jusqu'à ce qu'il tienne sa parole.
Dès qu'il prononça ses paroles, il lui répondit directement :

"Je ne les oublie jamais aussi, on se reverra."

Puis il se rapprocha immédiatement d'Alyse, souhaitant éviter que son frère qui venait de tuer un homme de sang-froid ne la heurte trop. Rengainant son arme, il lui demanda d'une voix la plus douce possible :

"Vous allez bien ? Ne vous inquiétez pas désormais, on va vous ramener jusqu'à La Trémière... Jolan est d'ailleurs ici."

Il profita de cet instant pour lui pause une autre question :

"Qu'est-ce qu'il vous a dit à l'instant ?"