TDF Chap. 12 : Sept jours pour agir

[DukeTogo]

HRP : Le titre "7 jours pour agir" fait référence à une excellente série qui n'a pas été mené à son terme dont le concept était une brigade spéciale utilisant une machine pas toujours très fiable pour revenir dans le temps afin d'empêcher une catastrophe. Le problème est que le seul militaire capable de résister au choc est un connard fini et une tête brulée pas très porté sur le respect des règles... Je recommande bien évidemment, en espérant que cela n'a pas trop mal vieilli...

Myrosh et Gyles rentrèrent les premiers de leur déplacement surréaliste à Villevieille. Ils avaient réussit un des objectifs, à savoir trouvé un remède pour Jolan Hastwyck. L'autre objectif, escompté par le prêtre rouge, à savoir secoué un peu la crapule connu sous le nom du Balafré n'a pas été accompli, afin de ne pas courir de risques trop grands, le troubadour n'étant pas vraiment taillé pour la guerre...

Beric, ser Darren et Aleth rentrèrent eux le lendemain domaine Dulver, voisin de celui des Marstern avec lequel une bataille rangée manqua d'éclater. Avant de quitter le puit, ils avaient envoyé une missive à Noircouronne, fief Bulwer pour informer lady Alysane de leur succès ainsi qu'à Waterford pour informer la maison Castellane de leur retour.

HRP : J'espère que ce nouveau chapitre sera le retour de notre prêtre rouge préféré (le hangout de l'autre demi-table étant terminé, tu peux poster la fin de votre mini-périple ainsi que du champion dornien. On est dans un système/jeu/environnement ouvert : vous lancez vos propres actions !

[Iris]

Aleth, Darren et Béric débarquèrent à Waterford, dans l'ensemble satisfaits de leur déplacement et espérant qu'Alysane Bulwer aurait le temps d'aviser les Tyrell de la situation. Une lune déjà, Aleth avait tenté de contacter par corbeau le mentor de Darren et Lord Cendregué, dans l'espoir qu'ils répondraient peut-être avec une lettre de recommandation, ou quelque chose qui pourrait servir à démontrer que Darren était apprécié et précieux pour le Bief. Elle avait espéré aussi que Gyles pourrait composer une chanson sur l'aventure du marais de la sorcière, évoquant le fameux lynx de fumée. Son plan consistait à donner la meilleure image possible du chevalier à la chevelure dorée.

Cela suffirait-il ? Elle n'en avait aucune idée, et doutait toujours, au fond d'elle-même. Elle ne connaissait rien des Tyrell ni de leur cour et pouvait se tromper du tout au tout. Mais pour l'heure, son foyer était en vue et elle était d'humeur joyeuse.

Béric les quitta sur les quais pour retourner s'occuper des affaires du domaine et de la garde ; Darren reçut un message -- dont Aleth ignorait la teneur, et ne cherchait pas à en savoir davantage ; quant à Aleth, elle vit Mestre Corwin sur la place près du Septuaire, l'air joyeux. Elle pressentit qu'il devait être question de l'école -- le pauvre Mestre n'avait guère d'occasion de quitter le château tant Tristifer l'opprimait. Invitée à visiter le nouvel établissement fraîchement nettoyé, elle délaissa Darren et les gardes pour découvrir les lieux, heureuse par ailleurs de pouvoir raconter à son ami leurs récentes péripéties et les nouveaux espoirs de sauver Darren.

[DukeTogo]

Une fois qu'ils eurent débarqués en fin d'après-midi, Béric prit aussitôt des nouvelles des derniers évenements auprès de la soldatesque après avoir salué Darren et lady Aleth. Celle-ci avait fait preuve d'un sang-froid remarquable, il n'était plus necessaire de la chaperonner outre mesure. Ainsi, elle pouvait librement demander à un garde ou deux de l'escorter si elle le souhaitait.

Ser Darren se vit informer par un travailleur du port qu'il était attendu à la tombée de la nuit à la Maison de la Jouvencelle. L'homme n'en savait pas davantage. La tâche lui avait été confié la veille et tout ce qu'il avait à faire, c'était l'accomplir dès que le chevalier débarquerait. Une fois la missive délivrée, il s'affaira à charger le bateau avec nombre malles et sacs volumineux qu'Aleth crut un instant reconnaitre sans y prêter davantage d'attention. Ser Darren pouvait jubiler. Non seulement, il devenait plus que probable qu'il puisse échapper au Mur mais en plus, il avait un cadeau de bon retour? Il ne manquait plus qu'à espérer que ce fusse Dame Adrienne en personne pour le bien accueillir.

Aleth trouva mestre Corvin. Il avait bien reçu le message de leur prochain retour et guettait son passage par la grande place. Il trépignait de joie à l'idée de lui montrer la petite école. C'était leur succès à eux deux. Aleth fut touché par l'enthousiasme de son ami et passa outre son désir de rentrer au château prendre un bain pour voir ce qu'était devenu l'endroit durant son absence. Il y'avait des tables et des bancs. L'endroit manquait encore de propreté à son goût mais après tout, le peuple ne vivait pas dans des lieux sans cesse nettoyer.

[Casaïr]

Enfin de retour ! Ce n'est pas que cette petite virée dans les îles proches ne m'avaient pas plu, mais nous étions tout de même passé à deux doigts de la catastrophe. Et ce bonimenteur de fer-né m'avait bien assez retourné la tête pour que je sois content de rentrer. D'ailleurs, même si cette histoire se terminait bien, j'espérais que les Marsten et les Dulwer trouveraient réellement un terrain d'entente, maintenant qu'ils avaient un ennemi commun. Nous profitions d'un temps agréable en ce dernier jour de voyage, et c'est en fin de journée que le bateau apponta à Waterford. Je sautais pratiquement sur le quai, soulagé d'enfin toucher un sol qui ne menaçait pas de se dérober sous vos pieds à la moindre vaguelette trop entreprenante.

J'eu à peine le temps d'aider Aleth à débarquer à son tour que déjà un débardeur venait me trouver. Ce qu'il me dit était étrange, et intrigant : une... "admiratrice" m'attendait ce soir à la Jouvencelle ? Je le regardais, un peu surpris, mais l'homme n'en savait manifestement pas d'avantage ; il faisait ce qu'on lui avait demandé, soit attendre mon retour et me transmettre ce message. je le laissais retourner à ses activités, soupirant et pensif. À quoi m'attendre dans cet endroit très largement au dessus de mes moyens ? J'étais à la fois excité et un rien rétif, n'aimant pas vraiment les surprises (j'avais assez goûté de mauvaises plaisanteries). Bah ! Il serait toujours temps de m'inquiéter plus tard ! Ce n'était pas quelques donzelles à peine vêtues qui pourraient me faire grand mal, si ?

Je saluais rapidement Béric et Aleth, leur disant que les retrouverai sans doute demain, et me dirigeai à grands pas vers la demeure de Dame Adrienne, sifflotant un air joyeux. Une pensée retorse me vint alors : ma mise de voyage n'avait guère apprécié le voyage de retour, et j'eu soudainement une vision assez nette de ma personne rabrouée à la porte de l'établissement pour "tenue inappropriée". Voilà qui aurait été cocasse. Pas pour moi bien entendu, mais pour pas mal d'autres. Il était de toutes façons trop tard pour revenir en arrière, j'étais face à la porte, et c'est intimidé bien malgré moi que je frappais à la porte pour m'annoncer.

[DukeTogo]

Corvin était assez excité. Aleth avait commencé à avoir l'habitude de ses comportements parfois étrange. Il montra un signe d'agacement très vif en exprimant un refus catégorique à la perspective qu'un certain ser Walton vienne à Waterford revoir la jeune lady. Il tenait visiblement à ce que rien ne gâche ce moment privilégié avec son amie. D'ailleurs, afin de ne pas être dérangés, il ferma la porte de l'école à clef et l'accrocha près de celle-ci.

***

Darren fut accueilli par le sinistre Yorik Raik. L'homme de main - certainement un recouvreur de dettes redoutable - fut rattrapé par la jeune femme qui assurait l'accueil ce soir là. Elle fit rentrer le chevalier en précisant qu'il était exempté de droit d'entrée... puisque celui-ci avait été payé.

Elle le conduisit dans une pièce confortable où elle lui désigna d'un menton frondeur la vasque où il pourrait se débarbouiller.

"Avez-vous besoin d'aide de quelconque ordre? Peut-être voudrez-vous enfiler quelque chose de plus... confortable?"

Avant qu'il n'est le temps de répondre ou de faire le joli coeur inspiré, elle sortit de derrière un paravent un peignoir violacée.

A voir son petit sourire satisfait, son jeu de mots équivoque devait être devenue une seconde nature.

[Iris]

Ses mauvaises expériences au village portuaire et avec Ser Arsley lui avait appris une chose : une situation apparemment sans danger pouvait rapidement se révéler périlleuse. Certes, elle connaissait les sautes d'humeur de Corwin, mais ses propos étaient plus décousus que d'habitude, et cette manière de dire "Jamais !" puis de fermer la porte à clef sans aucune explication...

Refroidie et assez choquée, elle s'efforça de garder une distance prudente, de préférence avec table et chaise entre elle et le Mestre. Le contact contre sa peau du fourreau de son stylet dissimulé la réconfortait un peu, même si elle avait conscience de ne pas encore savoir bien s'en servir.

Tâchant de rester calme, elle reprit :

" Corwin, y'a-t-il une bonne raison à fermer cette porte ? Personne n'a de raison de venir ici si on ne l'y invite pas. Souhaitez-vous me faire part de quelque chose en particulier ? "

[DukeTogo]

Jets fait

Corvin cligna des yeux en regardant la lady. Rassemblant ses esprits, il lui répondit, presque doucereux.

"Et bien, Aleth, c'est... c'est simple. J'ai des tas de choses à t'apprendre et personne ne doit savoir. Des choses sur Tristemine, tiens ! Il n'est pas d'accord pour que tu touches le moindre cerf d'argent pour les marais, tu te rends compte? Ce n'est vraiment pas juste. Mais je suis ton ami, je vais t'aider, tu le sais bien?"

Ce faisant, il se rapprocha d'elle, tout sourire mais un brin fébrile.

[Casaïr]

Je pénétrais dans l'établissement, un sourire vainqueur lancé au visage du molosse gardant la porte, tout en me posant la question essentielle : pourquoi étais-je là ? Je me laissais guider à l'intérieur, observant alentour le décor, de plus en plus étonné de découvrir un tel lieu ici. Nous entrâmes dans ce qui me rappelait un petit salon, guidé par mon hôtesse qui me présenta de quoi faire un brin de toilettes. Avant qu'elle ne me tende la peignoir, j'avais imaginé autre chose, mais je laissais couler avec un sourire la saillie de la jolie demoiselle, pour me diriger vers la bassine pour me rafraîchir.

Je terminais de me rincer, profitant de me sentir un peu plus propre après ce voyage en bateau, et attrapais le peignoir que me tendait la fille avant de lui demander :

"Dis-moi, ma jolie, qui donc tenait tant à me voir avec tant d'empressement qu'elle a payé deux dragons d'or un simple débardeur pour me faire mander dès mon retour ?"

[DukeTogo]

"Ce doit être une admiratrice fortunée. Pff... Qui sait? Si tu es doué, peut-être te couvriras t'elle de cadeaux.", répondît-elle en passant nonchalamment ses doigt sur un clinquant collier.

Une fois que Darren fut propre et changé, sous le regard de l'hôtesse, elle lui fit signe de le suivre dans le couloir pour le guider vers sa destination...

[NailsEater]

Les murs semblaient se mouvoir sous la douce lumière tamisée. Les ombres vacillantes, loin d'être inquiétantes, baignaient la pièce d’une ambiance chaude et particulière. Le crépitement des bougies, seul son audible ici, rehaussait l'atmosphère d'un je-ne-sais-quoi de sensuel.

La pièce, sobrement décorée avec goût, était assez grande. Le lit trônait majestueusement au centre de la pièce. D'un chêne massif, les quatre colonnes qui le soutenaient, s'élevaient en torsade. Tandis que le pied de lit représentait une scène érotique d'une volupté étonnante bien que raffinée. Les tentures sombres du baldaquin descendaient lascivement autour de l'alcôve créant -en son sein- un espace intime.

Autour, çà et là, des coussins et des couvertures gisaient sur le sol dans un enchevêtrement qui semblait choisi avec soin. Des tableaux ornaient les murs, ainsi qu'un miroir au cadre doré. Devant la porte qui venait de se fermer, brisant le silence l'espace d'un instant, une silhouette se tenait debout.
Elle attendait simplement, silhouette gracile, fluette, dans le jour mourant, vêtue d'un voile de soie fin, juste assez transparent. Ce pudique vêtement ne laissant transparaître que quelques formes désirables, flottait dans le léger courant d’air qui le soufflait. L'air se chargeait des fragrances d’un parfum doux, tandis que la poitrine sous l'étoffe se soulevait doucement d’une respiration paisible.