Je crois que c'est lui qui quoi ? ... Lui qui est responsable de mon départ, et du comportement de Père à mon égard ... oui probablement, et en même temps Jolan se disait que le seule personne à blâmer, c'était son père et son caractère, son obstination. Reswald n'était fautif que d'être le premier fils, le fils de sa première femme, le chevalier, et d'avoir refusé de tuer des enfants innocents ... Jolan ne voulait pas le blâmer pour cela."Il lui faudra du temps. Les enfants ne parlent pas de ce qu'il leur fait peur. Comme s'ils étaient responsables... alors qu'il ne sont que des enfants. Et toi, Jolan, tu n'as jamais été responsable du départ de Reswald. Je crois que c'est lui qui... Comme tu as grandi, mon garçon."
Elle ne voulait pas vraiment déblatérer sur lord Hastwyck alors elle félicita Jolan pour le beau jeune homme qu'il était devenu. Elle lui demanda même si il s'était rapproché de la lady.
Concernant Aleth, Jolan tenta de clarifier la situation dans l'esprit de sa mère :
"Oui, nous sommes très proches, elle est comme une deuxième sœur dans mon cœur, une amie, une confidente et parfois même une guide et une seconde conscience. J'espère d'ici quelques années réussir à tisser de tels liens avec Alyse."
Il se demanda alors si ça mère ... son père également ? il en doutait ... n'avait pas espérée une union avec la maison Castellane par un mariage ... c'était illusoire, Aleth était destiné à un homme d'un autre statut que lui, depuis toujours, tout deux le savait.
Il garda un peu le silence, son esprit dérivant doucement vers la chevelure flamboyante de Bénédicte ... il hésita ... il aurait aimé se confier à sa Mère ... mais cela n'allait-il pas lui causer plus de souffrance qu'autre chose ... d'une manière ou d'une autre, cet amour allait amener de la souffrance, inutile d'en provoquer plus encore.
Au fond de lui il gardait espoir, un espoir infime, mais son optimisme le poussait à ne pas le réduire à néant.
Pour détourner ses pensées, il observa Alyse jouer, lui sourit s'il croisait son regard.
Posant sa main sur celle de sa mère.
"Il ne m'a jamais aimé comme il aimait sa première femme. Il... il rend les autres responsables de tout. Mon fils, si tu savais comme je prie. Je prie ma fille, je prie pour toi. Pour nous."
Elle agrippa le bras de Jolan.
"Et qu'elle est cette hérésie? Vous voulez m'enlever ma fille?"
"Jusqu'à présent, les Sept ont exaucés mes prières, celle de vous revoir, tous sains et sauf, et je suis sûr que vos prières ne sont pas vaines.
Mais ils nous mettent également à l'épreuve. Ce sont dans les épreuves que nous nous renforçons.
Avec Lady Aleth, nous avons effectivement pensé qu'un séjour à Waterford pourrait être bénéfique pour Alyse, mais nous ne voulons forcer personne.
Il n'est pas question d'une séparation comme nous avons connu, seulement quelques mois, le temps que les choses s'améliorent.
"
A vrai dire, quand le sujet avait été évoqué, il n'avait pas songé au mal que cela pourrait causer à sa mère, il s'en sentait coupable à présent. Resserrant l'étreinte de sa main sur celle de sa mère.
"Si cela était possible, j'aimerai que vous veniez tous les deux ... mais il est peu probable que Père accepte une telle chose. Mais je ne veux pas vous enlever votre fille, on vous a déjà tellement pris."
C'était dur, il aimerait lui dire qu'il fallait oublier cette idée, que Alyse devait rester auprès d'elle, qu'elle n'aurait plus à souffrir, faire des sacrifices ...
Mais il y avait des choix à faire, et il ne pouvait se cacher derrière une proposition de lui laisser ce choix, ce serait même plus cruel que ce qu'il s'apprêtait à faire.
Il n'aimait pas ce qu'il devait pourtant faire, il en lâcha la main de sa mère, se sentant sur le point de la trahir, ne serait-ce que par ce qu'il savait qu'il devait faire.
Sa mère était importante, pourtant, Alyse l'était plus, pour l'avenir, pour la Maison, sa sécurité primait sur le mal être de sa mère, aussi douloureux que cette pensée l'était pour lui.
Si son père estimait que la place d'Alyse était à Waterford, il l’amènera. Il ne pouvait agir comme il le souhaiterait pour sa mère, mais il pouvait être franc.
"Père décidera ce qui doit être. Je ferai mon maximum pour que la Trémière offre rapidement la protection nécessaire à la place qui est la sienne" Regardant Alyse.
"Qui est la nôtre" Ajouta-t-il d'un sourire qui ne pouvait complétement masquer ses regrets.
L'après-midi vient ... je suis prêt