TDF Chap. 5 - Un fief paisible (2)

[DukeTogo]

Sous l'autorité vigilante de Béric Kardalt, la délégation était rentrée en matinée des domaines Harte-Manning.

Cecily Snow déclara que chacun devait avoir hâte de retrouver qui sa famille qui sa place au château, elle continuerait sans délai vers Waterford.
La louve du nord n'était pas commode, chacun le savait, et pourtant on fut surpris de voir qu'elle supportait les remarques courtoises de Gylehan Waters. Il fallait avoir l'esprit mal tourné pour penser que le troubadour plaçait de nombreux double sens dans ses commentaires élogieux. Pourtant, on surprit de temps en temps la nordienne se retenir de sourire...

Beric annonça avec rigueur à Kieran Orell la perte dans le devoir d'un des soldats. Le ciel homme commenta, en désignant la roukerie d'où émanait des croassements : "On est au courant. Et fais pas cette tête. Moi, je dis que ça veut dire que t'as bien bossé, sinon un soldat mal entrainé aurait eu les miquettes et se serait taillé en mouillant ses chausses".

Aleth vit Dame Guenièvre légèrement peu en retrait, toute en retenue comme à son habitude mais qui trouva le temps de faire un signe de tête à Jolan. Lui avait-elle souri?

Gyles oublia un peu ses fesses endolories pour faire bonne figure, obtenant des sourires dans le personnel de maison ainsi qu'un sourire chez la jeune Lysanor qui sortit en trombe de la tour ou Corvin donnait ses leçons, le maitre lui réclamant en vain de ne pas surseoir à ses pages d'écritures.

HRP. Rappel : faites, svp, une action à la fois (et pas de post fleuve). J'ai décidé de vous faire jouer un peu à domicile (château, ville, mer, forêt as you wish) avant d'embrayer sur la suite, le tournoi des Florent.

[Iris]

Aleth était soulagée de revenir et d'être arrivée sans encombre. Son bras la lançait moins qu'au début, mais elle se demandait quand il serait raisonnable de reprendre les entraînements. Elle ne souhaitait pas tarder, estimant avoir beaucoup à apprendre et doutant d'avoir beaucoup de temps pour cela. Cependant, elle avait une formation médicale, et savait que forcer en utilisant un membre qui commençait juste à guérir n'était pas judicieux, risquant de générer des séquelles. Aussi toute impatiente qu'elle fût, elle songea que le mieux serait de demander l'avis de Mestre Corwin (le soupçonnant d'être plutôt porté aux excès de prudence qu'à la témérité).

Elle adressa à sa mère, un sourire un peu embêté, se doutant qu'elle n'avait pas dû apprécier le message reçu par corbeau, mais elle avait toujours du mal à savoir comment agir avec Dame Guenièvre. Des années d'incitation à respecter un protocole strict avait coupé une bonne part de la spontanéité d'Aleth à l'égard de sa mère, craignant sans cesse un reproche ou une réaction aussi distante que mystérieuse.

Dans la foulée, elle salua tous ceux qui venaient à leur rencontre, ... se demandant où était passé Tristifer... elle parierait volontiers qu'il adorerait cette histoire de tueur et de 10 Couronnes d'une édition numismatique limitée.

[MeiYaw]

Le retour est finalement moins éprouvant que l'aller. Déjà, pas de rencontre malheureuse, et en plus, je commence à... Non, le cheval commence à s'habituer à moi. Mon fessier par contre... aurait bien besoin d'un massage. Pendant un instant j'envisage d'aller voir Ayleth, ma boulangère préférée et ses petits pains aux raisins bien chaud. Mais c'est sans compter sur mon rôle au sein de la délégation. Je me vois donc emporté dans le groupe et atterrir au château. N'est ce pas ce que je souhaite depuis plusieurs semaines déjà ?

Je fais donc connaissance avec le personnel sur place, tente de renouer un contact avec ceux déjà rencontrés auparavant.

C'est pourtant la jeune Lysanor qui me surprend le plus, m'accueillant d'un noble sourire.

[DukeTogo]

Pour les joueurs non dispos pour le moment, je fais un peu de narratif, reprenez la main quand vous serez dispo.

Beric reprit rapidement son rôle dans la maison et se tenait au courant de la santé d'Aleth. Elle s'entrainerait quand elle serait rétabli car un mauvais coup est si vite arrivé. Le pronostic est bon cependant car bien que de modeste constitution, elle serait rapidement sur pied.

Jolan retrouva sa jeune soeur, désireux de s'enquérir de sa bonne humeur et si elle vivait le mieux possible la séparation avec sa mère.

Aleth trouva Tristifer à son bureau, dans la tour isolée qu'il partageait avec mestre Corvin. C'est à peine s'il leva la tête pour l'accueillir, d'un air qui voulait dire "quoi, pourquoi me serais-je inquiété, je savais que tu reviendrais" mais il posa tout de même sa plume.

Dame Guenièvre rappela à Lysanor ses devoirs et la renvoya à ses devoirs. "Il y'a un temps pour tout, jeune fille. Ne faites pas cette tête, Lysanor, vous reverrez le troubadour prochainement." Gyles sentit que la froideur a son égard avait un peu reculé.
Chacun étant occupé, il profita d'être sur ses deux pieds pour pousser jusqu'à Waterford, pas très loin par la route qui reliait le port à l'intérieur des terres du Bief. Arrivé sur la grande place, non loin du foyer des Bartheld, l'artiste vit Tom le Bref au septuaire en train de dire à des gens qu'il ne devait pas entrer, car il n'avait pas fini le ménage. Apercevant Gyles, le courtaud marmonna quelque chose d'inaudible.

[Iris]

Se promettant de trouver le courage d'essayer de parler à sa mère plus tard, après les salutations d'usage, les bagages débarqués et un brin de toilette, elle partit trouver son oncle avec une bourse de 10 Couronne d'or. Le voyant qui n'avait même pas la décence de s'enquérir de sa santé, elle se drapa dans sa dignité, lâcha sur sa table la bourse de l'assassin :

" J'ai une devinette pour vous : qui paierait 10 Couronnes d'une édition numismatique rare pour rémunérer comme assassin un membre de la Confrérie de la Liberté dans le seul but de m'abattre ?"

Lui laissant une seconde pour comprendre que l'embuscade posait plus de problème qu'un "simple" décès et une "simple" blessure grave, elle attendit d'avoir son attention, passé le choc de la surprise ou l'intérêt pour les pièces, pour résumer les faits.

[MeiYaw]

Je salue Dame Guenièvre de ma plus belle courbette avant de quitter les lieux. Le temps est maintenant aux retrouvailles familiales et je n'y ai pas ma place, aussi je profite du départ d'Aleth et de Lysanor pour partir moi aussi, retrouver ma gentille boulangère.

Mais il semble que mon estomac doive attendre encore un peu. Je m'approche du septuaire et de son homme de ménage :

Bonjour Tom. Ca fait un moment qu'on ne s'est vu. Je n'ai pas entendu ce que tu m'as dit, j'étais trop loin. Que se passe t-il ?

[Maëlys]

Revoir les paysages de Waterford avait un quelque chose de rassurant, d'agréable même.
Béric avait beau être natif d'une autre terre, il avait désormais prit l'habitude cet endroit, de ce calme et de ce climat tempéré, ce qui était bien différent du soleil de plomb, du sable et des vents d'une chaleur douce mais insoutenable à la fois de Dorne. Un jour ... quand il aurait la possibilité il reviendrait sur ces terres mais pas pour l'heure.

Un certain calme régnait ici, peut-être car le Lord était encore en déplacement à La Trémière.

En parlant avec Kieran de la perte du soldat, il ajouta néanmoins :

"La famille est-elle au courant que leur homme est mort ? Quand à ta remarque, c'est sûr, cela aurait pu être pire, surtout en ce qui concerne Aleth... Mais on préfèrerai ne jamais à devoir annoncer des morts.
Faudra qu'on parle d'ailleurs un petit peu des hommes affectés à la ville... J'ai entendu quelques rumeurs qui ne plaisent pas."

"D'ailleurs, tu as eu un corbeau de Rhéomar ? Quand est prévu son retour à Waterford ?"

[DukeTogo]

Tristifer s'arrêta net : "Des pièces, dis-tu? Fais-moi voir."

Décidement, il n'y avait aucun doute qu'Aleth n'était pas la chair de la chair de son oncle... Quelques palabres plus tard, Tristifer étudia de près les pièces en question.
"Effectivement, celles-ci ne court pas les rues. Comme c'est bizarre."

Puis réalisant, enthousiaste : "10 dragons d'or pour te tuer, ce n'est pas rien. Mais tu vaux plus que ça, bien plus. La rareté de ces pièces ne fera pas envoler leur valeur. Voyons, de quel targaryen avons nous là la tronche? Tu as une idée? Hum... je vais quand même dire à Corvin de me trouver tout ce qu'il y'a savoir sur ce monarque là."

Soufflant enfin : "Et... Pour quelle raison aurait-on voulu te tuer? Ca n'a pas de sens."

* * *

Tom le Bref se fit désirer pour répondre à Gyles, comme s'il y'avait un débat dans sa tête et puis finalement il lâcha : "Imposteur."

[Iris]

Flattée (amusée surtout) d'avoir une valeur de plus de dix Couronne, Aleth se détendit un peu et s'installa dans le bureau, en prenant une chaise : "Je me demande à combien se monterait ma rançon..."

" C'est Jaehaerys II Targaryen, le second fils d'Aegon V Targaryen. Il a accédé au trône en 259 à la suite de la tragédie de Lestival et n'a régné que trois ans. L'événement le plus marquant de cette période est la guerre des Rois à Neuf Sous."

Son ton indiquait qu'elle ne voyait pas l'ombre d'une piste de ce côté, et sa mine dépitée approuvait la conclusion de Tristifer : " J'ai retourné cette histoire dans tous les sens mais je n'arrive pas à la moindre théorie qui paraisse seulement crédible."

Mentalement, elle fit le compte des idées ne tenant pas : vouloir empêcher le mariage des Harte et des Manning ; une conséquence de l'entrevue à Haut-jardin ; un trésor découvert par un héritier ambitieux d'un haut personnage de l'époque ; ou même Lord Middlebury exprimant sa haine de Tristifer. Elle décrivit la seule qui restait actuellement encore en lice :

" Mon hypothèse préférée, enfin, la moins boiteuse, consiste à partir de la Confrérie de la Liberté. Elle a déjà failli être compromise lors de l'enlèvement d'Alyse Hastwyck. Leurs ennemis pourraient fort bien avoir un espion infiltré dans leurs rangs, cet archer. Ce dernier aurait reçu comme mission de salir la réputation de ce groupe en lui faisant commettre des crimes. Abattre un guerrier pourrait toujours à la rigueur passer pour un incident acceptable au cours d'un combat. Mais tuer une femme manifestement sans défense, ce n'est justifiable en aucune façon. Si cette explication est la bonne, alors je n'ai été touchée que par l'effet d'un malheureux hasard. "

Et de compléter peu convaincue : "Cela n'explique absolument rien de cette concentration anormale de monnaies rares... et n'a de sens que dans le cadre d'une vaste offensive de décrédibilisation de la Confrérie de la Liberté ... et pourquoi dans ce cas ne pas les arrêter directement ? "


Songeant surtout : "Dois-je craindre ou non pour ma vie à Rubriant ? ... "

[Crépuscule]

Jolan interrogea sa sœur sur ses activités, si les choses se passait bien, si elle s'entendait bien avec Lysanor et si le domaine Castellane lui plaisait.

Depuis son retour, il se demandait ce qui pouvait lui valoir un sourire de Dame Guenièvre, et c'était un mystère ...à moins que sa soeur ait réussi à redonner sa joie de vivre à Lysanor peut être ? ...

Après quoi il s’attellera à s'entraîner avec la garde, semble-t-il encore plus de ferveur qu'auparavant. Il alla retrouver plus tard Béric, afin d'aborder le sujet de la traque de Thallia Penn. Il souhaitait vraiment se concentrer sur des problèmes qui pouvaient être résolus pour ne pas penser à ceux qui ne le seront jamais.