OdE - Chap. 6.1 - Séquelles et vestiges

[Wolfen]

Kevan avait réussi à se mettre dans la position qu'il voulait. Il était proche d'Alisius et surtout positionné de manière à cacher sa main gauche aux autres. Il regarda Alisius, lui sourit, et pointa ses yeux vers le haut sans bouger sa tête.
De sa main gauche qu'il avait ramené devant lui au niveau du ventre il pointa l'index vers le haut.

*Tout se joue maintenant soit tu es avec nous soit contre nous... Du moins pour le moment...*

Iris tu me confirme que dans la position, voir mes yeux ou mon doigt depuis le dessus de ma tête est compliqué? J'attend la réaction d'Alisius avant de continuer, s'il ne fait rien je me retourne et reprend ma place, s'il me serre la main tant mieux... Je répondrai à Erwan après, je temporise juste.

[Obsidian]

"Et voilà que les hommes mystérieux posent à présent des questions, amusant n'est ce pas ?

Je ne suis qu'un homme de main qui fuit la région et se cherche une nouvelle destinée. Je suit à présent mes frères d'armes dans une quête bien obscure. Mais si il y a précision à apporter, cela n'est pas à moi de le faire. Maintenant, au cas où vous n'auriez pas compris, nous ne sommes pas des réfugiés de De'had, nous avons combattu aux côtés des vôtres. Après pareil boucherie, être fasse à tant de doutes pourrait être pris comme une grave insulte pour des survivants d'un tel gâchis. Si vous n'êtes pas capable de reconnaître vos frères et de vouloir poursuivre face à l'inconnu seul au risque de mourir, libre à vous. Mais nous ne vous laisserons pas embarquer Maëlys dans une telle stupidité. Voilà ce qu’essayait de vous dire poliment Sir Kevan. Je pourrais moi même poser énormément de questions en commençant par savoir sous quelle autorité vous agissez. Mais je ne le fais pas, pour de bonnes raisons..."

Il regarda Maelys.

"Erwan si elle vous importe un tant soit peu, réfléchissez un instant..."

[Maëlys]

Maëlys s'était fait muette dès que l'ombre d'un conflit avait fait son apparition, elle avait assez donné pour ça.
Quiconque la regardait pouvait bien voir que cette suspicion générale la mettait mal à l'aise d'une part mais aussi l'agaçait, pourquoi ne pas accorder sa confiance en gens lorsqu'ils faisaient preuve d'une bonne action envers l'autre...

Lorsqu'Erwan évoqua la possibilité de quitter le groupe pour continuer la route à 3, elle opina de la tête tout en sachant que son coeur lui demandait également de rester avec eux. Elle avait fait tant de chemin avec certains d'entre eux que son lien avec eux s'était plus formé qu'elle ne le pensait.
Mais c'est à ce moment là que Kevan intervint, elle se serait attendu à tout sauf à une telle réaction de sa part de lui qui était si ... froid et distant en temps normal. De Garn oui éventuellement car elle avait l'impression par moment qu'il la protégeait, mais Kevan non..

Néanmoins, elle n'apposa pas son refus, tant que cette perspective était acceptée de tous.
Sauf qu'une pause déjeuner fut ordonnée par Erwan, et avec elle son lot de questions et de réponses acerbes.

Lorsqu'Arzhel leva la voix une fois de plus avec ses piques, elle ne put réprimer un mouvement de main destiné à apaiser la situation :

"Cela ne sert à rien d'envenimer les choses Arzhel, ils ont leurs secrets certes mais ils se méfient de nous tout comme vous faites de même. J'apprécie énormément vos propos destinés à me protéger mais continuer à s'attaquer ainsi ne pourra que faire dégénérer les choses par la suite, dans quel cas il serait plutôt préférable de se quitter ici."

Une mine triste passa sur son visage en évoquant cette possibilité avant qu'elle ne reprenne.

"Pour ma part, je leur fait confiance certes plus facilement que vous car Erwan est présent mais aussi car je sais que je ne laisserais pas des gens aller par-devant des dangers alors que ma route croise de façon si proche la leur. Gwidre est déjà que feu et sang dans certaines régions, rien ne sert de propager ça à d'autres endroits plus sereins à cause de suspicions. Quand j'étais jeune, on m'avait dit que le peuple de Tri-Kazel avait survécu car tous croyaient en l'homme et en l'entraide, pour ma part je conserve cette idée par-dessus tout."

Elle savait bien qu'elle devait paraître idéaliste ou bête aux yeux des autres, mais c'était la seule chose qui lui venait à l'esprit actuellement.

[Iris]

Près du ravin, vers 13h, JOUR 2

Kevan tendait la main à Alisius qui la prit de mauvais gré en jetant un oeil discrètement en l'air. A sa décharge, voir quelque chose en si peu de temps n'est pas évident et il n'était pas étonnant qu'il n'ait pas l'air de voir quelque chose.

Pendant ce temps Erwan descendait de cheval et cherchait à manger dans son paquetage en subissant les remarques d'Arzhel.

"Et voilà que les hommes mystérieux posent à présent des questions, amusant n'est ce pas ? Je ne suis qu'un homme de main qui fuit la région et se cherche une nouvelle destinée. Je suit à présent mes frères d'armes dans une quête bien obscure. Mais si il y a précision à apporter, cela n'est pas à moi de le faire. Maintenant, au cas où vous n'auriez pas compris, nous ne sommes pas des réfugiés de De'had, nous avons combattu aux côtés des vôtres. Après pareil boucherie, être face à tant de doutes pourrait être pris comme une grave insulte pour des survivants d'un tel gâchis. Si vous n'êtes pas capable de reconnaître vos frères et de vouloir poursuivre face à l'inconnu seul au risque de mourir, libre à vous. Mais nous ne vous laisserons pas embarquer Maëlys dans une telle stupidité. Voilà ce qu’essayait de vous dire poliment Sir Kevan. Je pourrais moi même poser énormément de questions en commençant par savoir sous quelle autorité vous agissez. Mais je ne le fais pas, pour de bonnes raisons..."

Il regarda Maelys.

"Erwan si elle vous importe un tant soit peu, réfléchissez un instant..."

" Vous auriez pu vous présenter bien plus tôt comme nos frères d'armes comme vous dites ! " répondit un Erwan piqué au vif.

" Quant à ma stupidité, j'imagine que vous avez bien mieux à proposer ? Comme marcher jusqu'en Reizh, en déserteurs ? Incapables de défendre vos valeurs jusqu'au bout ? Et là bas, en terre magientiste, vous ne serez que des va-nu-pieds affamés qui mourront de faim cet hiver ? Bel avenir que celui-là ! "

... Cependant...

Alisius, de son ton toujours très sympathique : "Ce n'est peut-être pas le meilleur endroit pour manger. Nous ne sommes plus très loin, avançons." Le ton était ferme, non dénué d'un fond de contrariété et il regardait Erwan avec un air "discute pas !".

Il reprit sa position en fin de convoi tandis qu'Erwan prenait son cheval à la longe.


Aucune objection à reprendre la route ? De toute façon les réfugiés s'incrustent...

[Wolfen]

En étant une bille en empathie, sans aucun don pour le social, puis je avoir une chance de voir qu'Alisius pourrait m'avoir compris même sans avoir vu ? Qu'au moins une personne me comprenne : mrgreen:

Kevan n'allait pas rester comme cela pendant une heure, ce n'était pas discret. Aussi se retourna t’il pour reprendre sa place. Erwan lui avait posé une question, mais il n'avait pas pris la peine d'y répondre. Il avait autre chose en tête, pour autant il allait lui répondre maintenant que tout le monde y était allé de son commentaire, ne donnant pas l'air d'avoir compris un traitre mot de l'information qu'il essayait de faire passer. Tant pis, il agirait au mieux en temps voulu...

"Excusez moi Erwan mais tout le monde y étant allé de sa remarque je préférais attendre pour vous répondre. Je ne sais pas si nous irons jusqu’à Fionnfuar, comme je l’ai dit ce qui compte aujourd’hui c’est l’assurance que tout le monde est en sécurité, c’est pour cela que j’impose à tout le monde de venir, et je le répète ça n’a rien à voir avec vous."

Kevan avait pleinement conscience de ne pas laisser le choix aux autres, il devait prendre la main ici puisque personne ne montrait de signes de compréhension. En même temps il n’était pas le plus fort pour ce qui était de la subtilité… C’était un érudit, un scientifique, il raisonnait plus qu’autre chose…

Le groupe pouvait reprendre sa route.

Sur l'équipement endomagé j'avais choisi mon épée longue, Garn en ayant donné une à Kevan je suis donc ok niveau matériel. Je m'occuperai du reste plus tard.
Kevan est maintenant sur ses gardes. J'ai rabattu la cape pour me laisser libres les bras de manière à pouvoir me saisir de l'arc rapidement...

[Iris]

Près du ravin, vers 13h15 à 13h30, JOUR 2

Normalement, Kevan a dû comprendre qu'Alisius a compris ce qu'il essayait de lui dire... en tous cas le vétéran pousse à accélérer... et ceux qui se taisent n'ont plus qu'à suivre le mouvement... la route ouverte par Erwan, fermée par Alisius, et un pas accéléré en file indienne...

Les plus vigilants avaient l'impression de voir du mouvement plus haut...

Une flèche !

Elle ne toucha personne... mais ça posait le problème : tirer de haut en bas est bien plus facile que l'inverse... sans compter que marcher ou courir et tirer vers le haut en prime devient vraiment très difficile !

Alisius : "Erwan, cours !" ... Et logiquement à sa suite tout le monde courait gentiment... avec des flèches qui fusaient...

Jet de chance (touchés sur 1 ou 2) :

• Erwan -
• Maëlys -
• Amy -
• Grirav - D10 (1). Une flèche. Dégâts de 3-protections, reste 1pt.
• Nialan -
• Garn D10 (2). Une flèche. Dégâts de 3-protections, reste 1pt.
• Kevan - D10 (2). Une flèche. Dégâts de 3-protections, reste 3pt.
• Arzhed -
• Alisisu -

Tout allait très vite... Le chemin, la course folle, les chevaux qui manquaient de trébucher... L'animal de bât qui tomba dans le ravin (chance 2)... Et puis une ruine qui se révéla à un tournant, avec des tuyaux et du métal rouillé pris dans la végétation. Une ruine magientiste ! Ici, en terre gwidrite ! Mais pas le temps de réfléchir, et pour ce qui était de la course, il fallait suivre un lacet et ça se limitait à ça, en espérant que les assaillants allaient avoir du mal... En tous cas Erwan arrivaient dans l'usine, suivis bientôt des autres...

... mais ?...

Un grondement terrible, une explosion assourdissante...

Tout le monde était dedans, il faisait noir et la sortie, enfin, l'entrée, tremblement de terre... plus de lumière... Que le noir et le froid...


Un piège... on les avait attendu... et on avait déclenché un gros éboulement... Ils ne voyaient plus rien, le cheval présent hennissait et courait on ne sait où, des craquements métalliques partout, bousculades...



... une éternité de chaos obscur...


Puis plus rien...

Jet de chance (touchés sur 1 ou 2) :

• Erwan D10(2) : dégâts de 1 en contusions diverses
• Maëlys D10(2) : dégâts de 1 en contusions diverses
• Amy -
• Grirav -
• Garn -
• Nialan - D10(2) : dégâts de 1 en contusions diverses
• Kevan -
• Arzhed -
• Cheval : OK

Et maintenant ?... Les voyageurs étaient enterrés vivants dans les ruines détraquées d'une usines magientistes ensevelie sous des gravats ... Des craquements inquiétants se faisaient encore entendre mais apparemment il y avait un répit d'ici les prochains ennuis...

[Wolfen]

Iris j'ai une cotte de cuir cloutée moi aussi

Et voilà... ça, c'était fait... Pas faute d'avoir essayé d'avertir tout le monde, et en prime Kevan avait pris une flèche dans l'épaule. Elle l'avait juste effleurée, mais avait bien attaquée la chair.

"C'est pas vrai!!"

Kevan chercha à sur son sac, il avait une lampe et de l'huile dedans en plus de la réserve, il y avait intérêt que d'autres y aient pensés aussi... Il alluma sa lampe pour constater les dégâts, autant l'état de chacun des membres du groupe que de leur position actuelle, ce n'était pas le moment de tomber dans un trou ou quoi que ça soit d'autre, ou de se prendre une autre attaque surprise.

"Pas faute d'avoir essayé de vous prévenir, et le seul qui a compris à disparu..."

[Iris]

Erwan : "Tout le monde n'est pas là, il manque Alisius ! "

Réduction des dégâts de Kevan à 1

Pour l'instant, tout était à peu près calme... Si on considère qu'on peut être au calme après avoir été secoués en tous sens...

[Wolfen]

Kevan y chercha de plus près, il ne voyait pas Alisius, mais sa lampe ne portait pas loin, il fit donc quelques pas pour voir si ce dernier n'était pas tombé un poil plus près de la porte. Il en profita pour inspecter cette dernière. Un espoir de sortie, un risque de voir autre chose rentrer.

Les craquements ne le rassuraient pas, on était en bord de falaise, il ne faudrait pas que l'installation tombe... Encore qu'il penchait plus pour une présence dans les lieux. Après tout pourquoi enfermer des gens dedans? Attendre la mort et déblayer la sortie? Il n'y croyait pas pour le moment. Il restait sur ses gardes.

Hormis le coup d'oeil rapide pour jauger l'état de chacun il ne se posa pas plus de questions, pour lui chacun devait se gérer pour le moment, le plus urgent étant de se sécuriser.

[Iris]

Dans l'immédiat, rien ne semblait pouvoir arriver par la porte.

Pas de trace d'Alisius.

Pas de grognement monstrueux, juste des craquements métalliques et une vaste structure qui pour occuper un tel volume devait en partie se poursuivre dans des galeries creusées ou des grottes naturelles.