OdE - Chap. 6.1 - Séquelles et vestiges

[Iris]

Il y a des manettes qui permettent d'alimenter la lumière par secteur. Cependant, en les activant, il apparaît que pour l'instant au moins, la partie "énergie" du bâtiment est à l'arrêt et donc que l'activation des manettes interrupteur est sans effet.

Salle suivante : Cuisine, Exploration des locaux techniques... et le cas échéant, recherche de la centrale énergétique ? Ou d'autres machineries ou ... ?

[Wolfen]

Oui c'est ça. Si on trouve un plan dans le local technique on changera peut-etre. Si non et qu'on trouve les générateurs on ne les met pas en marche. Il faut d'abord être sûr de ce qui est alimenté pour ne pas prendre de risques inutiles.

[Avrock]

" Si vous voulez vraiment me traiter à égalité, alors commencez par parler clairement ! Pourquoi aurait-on besoin de tester ce qui se trouve ici ? En quoi c'est censé être proche de ce que Garn porte ? Que porte-t-il de si étrange et dangereux ? Comment voulez-vous que je puisse croire que le hasard a mis des magientistes et le porteur d'un objet dangereux ensemble ? L'avez-vous dérobé en Gwidre ? "

" Kevan a parfaitement bien résumé la situation. Pour être un peu plus précis, la pouvoir de la pierre est lié au limbes. Je te laisse imaginer le pire et tu auras un aperçu de ce dont cette chose est capable : création ou appel de démon des limbes, corruption de l’âme, etc... J'en ai fait l'expérience.
Quand a l'histoire de la pierre que je porte, je ne la connaît pas entièrement : c'est supposé être la relique de Mambrun, et même en partant de ce postulat l'origine de la pierre n'est pas clair. "


Garn jette lui aussi un œil au bric broc du dortoir. Rien de bien intéressant et tout comme le mentionne Kevan, les anciens occupant n'ont pas eu le temps de se préparer pour quitter les lieux.
" S'ils sont partis dans la précipitation, cela n'augure rien de bon... Mais au moins on a pas encore trouver de reste. "

[Obsidian]

Arzhel, toujours à l'avant avec Garn, commençait à être échaudé par le petit réformé. Toutefois, il se retint de faire un commentaire préférant se concentrer sur ce que lui apprenait ses sens et écoutait d'une oreille la discussion. Le reizhite avait raison, tout s'était passé d'un seul coup ici. Toutefois l'absence de squelettes ou de corps n'avait pas tendance à le rassurer sur ce qui l'attendait. Un instant, un mot du porteur de la pierre l'interpella.

"Manbrun ? Qu'est ce donc que cela ? Une personne ? Je ne comprends pas bien quel est ton fardeau, pélerin."

"L'absence de lutte, d'armes ou de corps ici n'a pas tendance à me rendre optimiste..."

[Avrock]

" Mambrun est une cité ou la pierre que je porte était considéré par le Temple comme une relique. Le fait qu'elle se retrouve en ma possession est une bien trop longue histoire pour être racontée ici.
Bon, continuons d'avancer..."

[Iris]

Cuisines, JOUR 2, 18h00 ? 19h00 ?


Erwan rebondit sur la mention de Mambrun : " Je connais le conte des orphelins de Mambrun, il est d'origine réformée. Je peux vous le raconter si vous le souhaitez..."

A supposer que oui :

" Il était une fois dans la ville de Mambrun deux orphelins de la campagne proche, la jeune fille Irina et son petit frère Teno. Comme ils étaient pauvres et sans famille, Irina décida de s’installer en ville, dans l’espoir de trouver du travail et de pouvoir subvenir à leurs besoins. La ville était belle et prospère, la jeune fille travailleuse et courageuse, mais elle était encore presque une enfant et avait à charge un petit garçon, personne ne voulut se charger de deux bouches à nourrir.

Désemparés, ils étaient assis sur le parvis d’un temple, Irina cherchant à consoler Teno, quand le prêtre les vit. C’était un homme d’âge mûr, aux cheveux blancs qui tranchaient avec sa peau rose vif et son vêtement noir. Il écouta leurs malheurs et les prit en pitié, les invitant à venir travailler et vivre au presbytère, sous sa protection, devenant leur tuteur et maître jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes. C’était une chance inespérée, Irina et Teno acceptèrent sans hésiter. La jeune fille devait travailler à décorer le temple et faire le ménage ; le petit garçon devait étudier son catéchisme et faire office d’enfant de chœur.

Un jour où Irina nettoyait, son frère vint à elle en larmes pour lui raconter que le prêtre était un méchant homme et voulait lui demandant des « choses ». Le prêtre arrivait en l’appelant, en criant après lui, en cherchant à minimiser ses actes, ses espérances criminelles qui souillaient sa générosité apparente. Horrifiée, la jeune fille lutta contre le prêtre, comprit que personne en ville ne les aiderait ni ne les croiraient, barricada la porte et fuit par la fenêtre avec son frère.

Décidée à le protéger et à fuir les adultes menteurs qui promettaient leur aide mais voulaient leur faire du mal, la jeune fille prit toutes ses économies pour acheter de la farine, des couteaux, un briquet et de solides chaussures. Irina et Teno s’en allèrent dans la forêt. Ils étaient poursuivis, des recherches étaient organisées pour les retrouver, ils entendaient les appels de gens qui voulaient les ramener chez le prêtre qui s’était déclaré leur garant et tuteur. Les deux enfants se cachèrent dans d’anciens terriers de blaireau, dans les souches d’arbre, sous les fourrés pour échapper aux gens de Mambrun.

La forêt était dense, sombre, les arbres de plus en plus grand. Irina et Teno grimpaient sur la montagne, entre des fougères qui atteignaient leur taille et des troncs dont leurs bras à tous les deux ne suffisaient pas à faire le tour. Ils entendaient des loups et les gens évitaient d’aller loin dans la forêt à cause d’eux, mais jamais ceux qu’ils virent ne les menacèrent. C’était comme si les esprits de la forêt avaient décidé d’accepter Irina et Teno sur leur territoire. Peut-être avaient-ils compris que les orphelins fuyaient un prêtre d’une religion qui les considérait comme des monstres ou des démons.
Les orphelins arrivèrent enfin à une clairière autour d’un lac, un lieu merveilleux, baigné de lumière. Ils décidèrent de s’installer là.

Irina bâtit une maisonnette pour elle et son frère et ils purent mener là une vie agréable, se nourrissant grâce aux produits de la forêt et quand il leur manquait quelque chose, Teno en parlait aux loups qui le leur apportaient.

Cependant un jour, un chasseur égaré découvrit la clairière et vit Teno, puis la maisonnette près du lac. Le jeune garçon qui avait grandi était très heureux de voir un autre humain. Irina en revanche se souvenait des mauvaises personnes de Mambrun et prit son couteau à deux mains pour bien montrer qu’elle ne se laissait pas intimider par l’inconnu. Le chasseur ne comprenait pas pourquoi la jeune fille avait si peur de lui et pourquoi deux orphelins vivaient ici, loin de tout. Il dut jurer qu’il n’était pas à leur recherche avant qu’Irina n’accepte qu’il restât pour la nuit.

Le chasseur était un jeune seigneur d’une famille qui conti-nuait de respecter les esprits de la forêt et il était ébloui par la beauté de la courageuse jeune Irina. Il conçut le souhait de l’épouser mais il était difficile de la persuader car elle était devenue aussi belle et sauvage que la forêt dans laquelle elle vivait.

Cependant elle souhaitait par-dessus tout le bonheur de son frère et le petit Teno qui grandissait désirait ardemment retrouver d’autres gens. Irina accepta de suivre le chasseur et l’épouser à condition qu’il tienne sa promesse de faire de son frère un chevalier.

Le chasseur prêta serment devant les loups qui vivaient à côté de la clairière des orphelins. S’il mentait les loups le dévoreraient. Il jura qu’il veillerait désormais sur le frère et la sœur et comme il tint sa promesse, jamais les loups ne le menacèrent. "


Le groupe d'explorateur s'avança vers les cuisines. Il y avait une grande salle avec des gazinières à la chaîne et des hottes d'aération, trop étroites pour grimper dedans mais laissant supputer la possibilité de puits d'aération. Une trappe menait à un escalier qui descendait un étage en dessous vers un garde-manger dont les vestiges étaient inutilisables. En explorant ces salles, il était possible d'aboutir à une porte verrouillée par une de ces manivelles bien grippées mais qui devait mener à des tunnels d'entretien vu qu'ils étaient sans doute au même niveau que celui où allait le mécanisme des armoires.

[Amnèsya]

J'avais écouté toutes ces discutions avec la plus grande attention donc je pouvais faire preuve dans un moments comme celui-là... Je compris maintenant le secret de Garn... Une sacrée bande d'écorchés de la vie qu'il avait dit autrefois autour du feu... L'inconnu de Reizh ne croyait pas si bien dire...

J'avais littéralement bu les paroles d'Erwan... Quelle belle histoire... Pas si loin de celle de certaine...

Mais ce n'était qu'une histoire... De celle qu'on racontait aux enfants... De celle qu'on avait privée et qui maintenant ne trouver plus le chemin de mon âme... Dans la vrai vie, le chasseur t'égorge, les loups te mangent, et la foret ne te protège pas le moins du monde... La preuve, il n'y avait qu'à regarder la situation dans laquelle ils se trouvaient... A moins que cela ne soit juste que le prix que faisait payer l'unique, les esprits à ceux qui ne croyait plus ou pas en eux... Peux être que les merveilles existaient encore, c'était juste que je n'était plus capable d'ouvrir les yeux...
Si seulement... Moi, je voulais juste y croire...

Mais surtout ça. Dans la vraie vie, tu n'étais capable de protéger personne... Ni ton frère, ni les faibles... ni rien du tout... Même tes idéaux se fracasse contre la réalité...

C'est incroyable les dégâts que peuvent faire l'obscurité... A force d'essayer de décrypter les ténèbres, mes yeux s'étaient embrumées...
Pas terrible comme excuse... Mais toujours plus crédible que la pluie dans un boyau souterrain...

[Wolfen]

" Je connais le conte des orphelins de Mambrun, il est d'origine réformée. Je peux vous le raconter si vous le souhaitez..."

*Un conte lié à Mambrun, parfois les contes ont une base de vérité...*

"Je voudrais bien l'entendre oui"

Kevan écouta le réformé raconter son histoire. Et surtout, il se demandait si cela éveillerait quelque chose chez Garn. Après tout, il pourrait s'avérer que la base du conte soit réelle, et permettrait d'y voir plus clair. L'histoire était bien racontée, et Kevan inscrit les noms dans un coin de sa mémoire.

"Dis moi Erwan, il y a une suite à ce conte? Que sont devenus Irina et Teno? Et quel était le nom du chasseur?"


Le temps de la discussion le groupe était arrivé aux cuisines et avait eu le temps de fouiller. Ils n'avaient rien trouvé d'utile et devaient continuer d'avancer.

"Avant de voir si on ouvre cette porte je propose qu'on aille au local technique, on verra après si on veut passer par là ou le tunnel du dessus."

Comme je l'avais dit, je veux voir si l'eau courante arrive aux cuisines et si oui son état (je ne la goutte pas!). Rien de plus en dehors de ça.

[Maëlys]

Maëlys tressaillit en entendant les paroles d'Erwan. Elle ne se souvenait que trop bien quand elle avait entendu pour la première fois ce compte, avec qui et le contexte.

C'est à partir de cette histoire que tout avait basculé dans sa vie et que tant de choses avaient changé.
Erin, elle n'était pas parvenue à en obtenir plus d'elle mais la curiosité continuait à la dévorer à son sujet. Elle faisait parti des réformés désormais, elle n'en doutait plus. Mais un mystère continuait à planer autour de la femme.
Que devenait-elle désormais ? Il s'agissait là d'une bonne question.

[Iris]

Une chance pour Erwan qu'il ait une bonne mémoire des prières et des contes ! Son public était captivé... à sa grande surprise il faut bien le dire !

"Dis moi Erwan, il y a une suite à ce conte? Que sont devenus Irina et Teno? Et quel était le nom du chasseur?"

Pris au dépourvu : "Euh... eh bien... je suppose qu'Irina a épousé le chasseur et qu'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ? ... je ne sais pas, désolé."

Concernant l'eau des cuisines, pour l'instant ça ne coulait pas, juste quelques gouttes brunes. En bon magientiste, Kevan pouvait, compte-tenu de l'organisation des lieux et tout, supposer qu'il y avait un problème sur la conduite, du travail de plomberie en somme.


Le petit groupe se dirigea vers les parties techniques.


Découverte des locaux techniques, JOUR 2, 19h00 ? 20h00 ?

La partie technique promettait d'être plus vaste et plus complexe que les salles précédentes. Souvent la hauteur de plafond était importante, et les canalisations, transportant des liquides et des gaz, étaient omniprésentes, de même que les portes et les manivelles ou les leviers. Un plan sommaire indiquait :

• mine
• cultures
• raffinage
• énergie
• puits
• laboratoires

L'aspect lacunaire du plan laissait supposer qu'il pouvait y avoir des choses qui n'étaient pas affichées ou que derrière un intitulé général se trouvaient bien plus de choses.