2013 - Agenda, Bavardage - tout ce qui vous tente !

[darkbaron]

Je n'ai toujours pas de permis ni de voiture et je le vis très bien...

Dans un autre registre, j'ai fini le gros dossier qu'on doit achever pour l'examen début octobre !
Je n'ai que deux petits trucs à achever à côté et ce sera parfait...

[Asdel]

Très intéressant ton article Iris, note aussi que c'est un thème récurrent dans la littérature latine la plainte de l'exilé loin de l'Urbs et de sa vie, même si cela peut protéger sa vie de ne pas y paraître, ou quand il y est il déteste cela (bien entendu, j'ai le passage en tête mais plus l'auteur, si c'est pas Cicéron c'est au premier siècle de notre ère).

Pour la voiture, j'ai mon permis, mais j'aime aussi marcher dans la ville (même quand il pleut), et les transports en communs sont sympas le jour. Seulement, le soir, où dès qu'il faut partir loin, c'est beaucoup moins pratique .

En attendant, vu qu'il fait gris, j'épluche des mémoires de généraux et de soldats de l'Empire, j'ai pas de nouvelles de mon directeur de recherche, la rentrée arrive, j'hésite à le harceler ou continuer de travailler dans mon coin, vu que c'est plus ou moins le même régime pour tout le monde. Il faut rester stoïque, comme Marbot à Polotsk tandis que son régiment se faisait laminer par les boulets durant plus de douze heures, et sans bouger.

[Iris]

Coucou !

Contente que l'article t'ait intéressé !

Je pense que l'auteur que tu évoques pourrait être Ovide, mort en exil justement... sous le règne d'Auguste. (Cicéron est mort assassiné durant les troubles de la République, et à part de longs séjours dans sa villa des Tusculanes, je ne me rappelle pas vraiment d'un exil pour lui)...

Sachant que l'exil sous le principat (donc à partir du Ier siècle) a un fonctionnement différent, plus proche de la relégation que du bannissement (on vous met loin, on ne vous prive pas de tous vos droits civiques en se donnant le droit de vous tuer)

Courage pour ton attente de nouvelles de ton directeur de mémoire !

[darkbaron]

je ne me rappelle pas vraiment d'un exil pour lui).

Cicéron a été exilé une petite année pour procédure irrégulière en gros, mais son exil a été annulé. C'était bien avant sa mort par assassinat...

[Asdel]

Oui c'est surement Ovide. Après, si j'ose supposer, je pense que pour les Romains qui descendent selon la mythologie d'un peuple d'exilés, il y a une importance fondamentale d'appartenir au groupe, à l'Urbs ou la civitas, tout comme on peut le voir à Athènes ou encore dans l'exode (voire la diaspora plus généralement) des Hébreux.

En fait l'exil ou le bannissement existe dans toutes les sociétés, même si ce n'est pas forcément codifié au sens propre du terme par une loi non ?

[Iris]

Dans toutes les sociétés, je ne sais pas... (difficile de dire "toutes" sans vérifier une à une... ça risque d'être long et difficile de s'en assurer )

En Europe en tous cas, on a des lois avec tout ce qui s'ensuit depuis un bon moment ... Donc le bannissement pour le continent est une peine qui s'inscrit dans un système, qui est infligée à ceux qui ont commis certaines infractions, et ça emporte certaines conséquences précises. Au moins pour l'Europe, aucun bannissement depuis aussi loin que portent les sources, sans que ça s'inscrive dans un contexte normé (ou alors j'ai mal compris le propos et je réponds à côté de la plaque)

[moderagio]

Quand tu parles d'un contexte normé, j'imagine que tu parles dans ton cadre d'étude (le droit), non ?

Parce que dans un sens sociologique ou ethnologique, ça tombe largement sous le sens. Pas de société sans normes. Elles encadrent et définissent (pour les individus dans ces sociétés) inconsciemment ou consciemment chaque interaction que ce soit au niveau du langage, des règles, des us et coutumes, etc.

Du coup, j'ai lu aussi le texte. Je ne m'étais jamais penché sur le droit je dois avouer et la question semble plutôt intéressante.

[Iris]

Coucou !

Contexte normé, oui, en droit, ce sont les règles qui si elles ne sont pas appliquées font qu'une autorité légitime va te taper dessus

ça recouvre une bonne partie des normes selon les époques, puisque les infractions à la norme peuvent être : des crimes (grave, volontaire), des délits (sérieux, parfois involontaire, enfin, pas souvent quand même), des contraventions (pas trop graves, parfois involontaire), et tout ce qui relève des déviances (conduites marginales). Le droit s'intéresse à 3 catégories sur 4 des infracteurs dans la majorité des sociétés... mais il n'est pas rare de poursuivre aussi les déviants dans une société où les règles morales sont particulièrement mises en avant.

Bref, les domaines ne sont pas séparés trop nettement je trouve, même si les chercheurs des différents domaines ne se parlent pas toujours beaucoup...


(j'ai l'impression tenace de répondre constamment à côté de la plaque aujourd'hui, vous me direz si c'est le cas ici)


En tous cas ravie que ces questions d'histoire du droit aient pu t'intéresser et faire un peu la promotion de la matière (pas très connue en dehors du monde des juristes)

[moderagio]

Par curiosité, je vois que t'es en thèse : quel est le sujet si c'est pas trop demandé ?

[Iris]

Mon sujet (non, ce n'est pas indiscret, c'est même une donnée publique )

" Le bannissement des criminels de droit commun de la fin du Moyen Âge à la fin de l'Ancien Régime"


Sachant que l'intitulé peut bouger jusqu'à la fin de la thèse pour coller mieux à l'état réel des recherches... ce qui me fait penser qu'il faut que je me penche sérieusement sur les formalités de réinscription, elles sont plus embêtantes chaque année, pour nous pousser à nous activer... je trouve que ça crée du stress pour assez peu de résultat positif sur ma productivité


Enfin, voilà