Un post pour ceux qui voudraient parler de leurs découvertes et amours dans des domaines qui ne peuvent s'analyser véritablement à l'écrit (d'où le nom du sujet), soit donc le théâtre, la musique, la danse, le cinéma... Puisqu'il est impossible de montrer par des mots ce qui ne peut se traduire en phrases, il reste toutefois possible de dire pourquoi l'on a apprécié (ou pas) telle œuvre, ce qu'elle représente pour notre sensibilité, et qui sait, avec un peu de chance, cette lecture peut elle-même donner envie de découvrir de quoi il s'agit ou suffire à donner des idées de créations, détails, lieux, situations...
...
Pour inaugurer, une déclaration d'amour à la pianiste Varduhi Yeritsyan découverte dans une émission de France Musique passant entre 7h et 8h le samedi matin, en l'occurrence le 17 avril 2011 (http://sites.radiofrance.fr/francemusiq ... =425001213). J'attire l'attention des curieux vers les cote "43:06 à 55:59 minutes", j'ai été proprement enchantée par ce morceau, suffisamment (ce n'est pas courant chez moi) pour chercher à mettre la main sur l'album, après tout l'émission s'appelle "Leur premier CD", en principe ça signifie qu'il existe ! Eh bien... pas évident du tout à trouver ! Si j'ai bien compris, la référence donnée sur le site de France Musique fait référence à des CD publiés via le mécénat de la fondation Meyer, et je ne suis peut-être pas douée, mais pas trouvé sur fnac.com...
S'il faut exprimer cette musique en mots, donc en quelque chose qui peut être partagé, je dirais que je suis transporté par un enchantement poétique et féerique, sans l'avoir jamais entendu avant, ce morceau me semble "familier" (hum dans ce cas, mon "foyer" est plutôt Europe centrale ! ). Je le trouve joyeux et onirique tout à la fois, d'une douceur de ruisseau qui cascade doucement sous un couvert forestier à la fin du printemps ; simple et en même temps plein de questions, une porte munie d'une serrure ouvragée qui figurerait au milieu de nulle part tandis que tombe la nuit et que les couleurs changent de substance, une heure où la perception de la réalité s'étire, se distend, devient incertaine, un voyage vers un Ailleurs proche et lointain à la fois, un souvenir impossible à se rappeler et aussi vivace qu'un rêve de la veille, un mot sur le bout des lèvres qui s'échappe encore et toujours.Varduhi Yeritsyan (piano)
Komitas: Chants populaires arméniens
Bartok: Improvisations sur des chansons populaires hongroises
Réf: CREC audio 09072
...