[Film] Ce que vous venez de voir

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darkbaron
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Re: [Film] Ce que vous venez de voir

Message : # 68684Message darkbaron
22 déc. 2018, 13:20

Spider-man : into the spider-verse (new generation en VF, ce qui est quelque part plus fidèle au thème principal du film)

Bien, le meilleur film de super-héros depuis bien longtemps. Et clairement, le meilleur spider-man, et, chose inédite, le premier où Peter Parker n'est pas le protagoniste. Miles Morales n'est plus un personnage récent, mais en dehors des comics, les adaptations l'ont souvent réduit au rôle de sidekick du "vrai" spider-man. Les deux dernières séries animées ont fait ça, le jeu vidéo récent part dans ce sens aussi.

Problème : Miles marche mieux comme protagoniste. Il n'est pas un spider-man, il est celui de son univers après la mort de "son" Peter Parker. C'est la base dans les comics et ce film la respecte. Ici, ce n'est pas juste une histoire de dimensions multiples. C'est une histoire d'héritage : comment devenir spider-man après la mort du héros adoré de tous ? C'est la thématique principale du film et Miles va avoir sa réponse grâce à l'intrigue principale.

Le synopsis : Miles Morales, jeune étudiant afro-hispanique (son père est un flic noir, sa mère une infirmière hispanique) doué, est mordu par une araignée modifiée, et acquiert donc les pouvoirs que l'on connaît et quelques autres en plus (parce que son araignée était plus avancée que celle qui a mordu l'original). Il rencontre spider-man (ici, un super-héros talentueux qui a réussi dans la vie avec une spider-cave que ne renierait pas batman) qui promet d'être son mentor après qu'il ait compris qu'il avait acquis ses pouvoirs (dans ce film, le spider-sense fait qu'ils se reconnaissent tous automatiquement).

Malheureusement, ce spider-man meurt en tentant d'empêcher des vilains d'activer un engin ouvrant une brèche entre les dimensions, juste après leur rencontre. Sauf qu'au passage, l'ouverture du portail "invoque" des versions alternatives de spider-man. Miles va donc être confronté à plusieurs individus qui sont l'équivalent de spider-man dans leur univers original :
- loser spider-man : un mec de presque 40 ans, bedonnant, raté, bien moins doué et intelligent que le Peter Parker que Miles a connu, mais ayant vécu plus longtemps. Cynique et désabusé, mais un good guy quand même. C'est le "mentor" principal ou même l'anti-mentor, et sans doute le plus intéressant car il sera sans doute celui qui évoluera le plus au long du film, avec Miles. Miles devait apprendre à être spider-man, lui devait reprendre sa vie en main.
- spider-man noir (noir comme dans "film noir", pas la couleur de peau) : une version des années 30, en noir et blanc, pas le plus développé, mais son côté "brooding hero" est sympa.
- Gwen Stacy "spider-woman" : dans sa réalité, elle est mordue et son meilleur ami, Peter Parker, meurt. C'est la plus développée après "loser".
- Peni Parker : une version américano-japonaise en style manga/anime, avec un robot contrôlé par une araignée avec qui elle a un lien télépathique quand elle ne le pilote pas.
- Spider-ham : un cochon toon qui se bat comme dans un cartoon, invoquant entre autres une enclume (mais ça ne l'empêche pas de savoir être sérieux).

On a aussi des versions alternatives des vilains. Mention spéciale pour Prowler et la version féminine de Doc Octopus, la plus développée après Kingpin.

Bref, une variante sur le thème "parcours initiatique du jeune héros" sur fond hip-hop qui colle au côté super-héros urbain de spider-man et un film qui montre pourquoi Miles Morales est un digne spider-man. C'est sans doute ma version préférée de Miles Morales et "loser" est une de mes versions préférées de Peter Parker. Il y a de l'action, de l'émotion, du sérieux, de l'humour... Tout est là.

À noter qu'en dehors des comics, il y a déjà eu des épisodes "spider-verse" dans certaines séries animées (celle des années 90 et la pas terrible "ultimate"). Ce n'est donc pas la première adaptation reprenant cette idée, mais c'est bien la première fois que la notion de multivers développée dans les comics fait l'objet d'un long-métrage au cinéma (DC a pu exploiter ça en dessin animé, mais en direct to TV ou DVD).

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