Le sujet des séries
Publié : 22 mars 2016, 02:32
Bon, vu que je pense qu'il est pas forcément utile de relancer un sujet pour chaque série qu'on a vu je lance celui-ci.
Daredevil (saison 2)
Je suis encore en plein de dedans (enfin, épisode 10/13, plutôt sur la fin en fait), et j'accroche toujours autant à l'univers Marvel en série (à savoir Daredevil et Jessica Jones). Suivre des super héros qui ne possèdent pas de pouvoir cosmique et qui reste très vulnérable, et qui vivent des aventures à un niveau local, ça change beaucoup la perspective par rapport aux films. Le cadre principal étant Hell's Kitchen, c'est fatalement très noir et sombre (et c'est renforcé par le fait que la série se passe quasiment intégralement de nuit, c'est même un poil exagéré parfois, on a juste l'impression que ce quartier de NY a 3 heures d'ensoleillement par jour). La saison 1 présentait la "naissance" de Daredevil (aka Matt Murdock, avocat aveugle le jour, justicier masqué la nuit pour les néophytes), et sa première confrontation avec son adversaire iconique, le Caïd. La saison 2 introduit le Punisher et Elektra, qui après des apparitions désastreuses au cinéma ont enfin droit à une adaptation intéressante. Avec un tel casting, inutile de préciser que la série est toujours aussi brutale et violente (probablement un peu plus même). Mais elle n'oublie pas de prendre le temps de s'attarder sur ses personnages, et le réalisateur prend plaisir à brouiller la frontière entre bien et mal, entre Vigilant et criminel, et à mettre en avant une question trop rapidement éludée dans les films: quand on a des pouvoirs et des capacités hors norme, quelles limites doit-on se fixer? Et surtout, quand on est confronté au fait que les limites qu'on se fixe nuise sérieusement à notre efficacité, doit on s'y accrocher coûte que coûte, où au contraire revoir son jugement?
Jessica Jones
Bon du coup, puisque je l'ai mentionné plus haut, autant en parler un peu. Jessica Jones se déroule dans le même cadre que Dardevil, à savoir Hell's Kitchen. Et ça parle aussi d'une personne avec des pouvoirs. Cependant, les deux séries sont finalement assez différente. La raison principale, c'est que Jessica Jones n'est pas une super héroïne et ne cherche pas à l'être. Parce qu'elle a déjà bien assez de mal à gérer sa propre vie et ses problèmes, pour avoir envie de se taper ceux des autres. Et puis de toute façon, elle préfère largement sa bouteille de whisky à la plupart des gens. Car oui, elle est alcoolique. Sa profession? Détective privée. Ce qui amène au fait que la série est probablement l'une des plus facilement accessible sans être intéressé par l'univers Marvel. Parce que bien qu'il y soit question de super pouvoir, la série lorgne énormément du côté du roman noir. Un détail très positif de la série, c'est qu'elle ne sexualise pas son héroïne, à l'inverse de la Veuve noire dans les films Marvel.
Orange is the new black
Changement d'ambiance et d'univers, puisqu'il s'agit d'une série ayant pour thème la prison, prison pour femmes plus précisément. Elle est adaptée de l'autobiographie du même titre de Piper Kerman, une femme qui a donc passé un peu plus d'un an en prison pour trafic de drogue, et qui est également consultante sur la série. Il s'agit donc d'une oeuvre réaliste, assez éloignée des fantasmes de Prison Break ou Oz. La plus grande force de la série, c'est de ne jamais porter de jugement sur ses personnages, ce qui est particulièrement important dans le cas des détenues. La série ne cherche donc jamais à les condamner, tout comme elle ne minimise pas les actes qui les ont conduit à cette situation. Mais cette neutralité s'étend à le tous les protagonistes, et on se prend souvent à détester, voir haïr un personnage durant un épisode, puis à avoir de l'empathie, ou même de la sympathie, pour lui dans l'épisode suivant. Les gardiens notamment, endossent régulièrement le rôle d'oppresseur, mais aussi celui de protecteur en fonction des situations et des moments. Si la série ne remet pas en question le fait que commettre un crime nécessite une réaction de la société, elle met par contre en évidence tous les dysfonctionnement du système carcéral, et c'est de ses thèmes majeures, au côté de la difficulté à avoir une orientation sexuelle différente ou même des effets de l'environnement carcéral sur ceux qui y vivent et y travaillent. Le tout est traité avec un certain humour.
Daredevil (saison 2)
Je suis encore en plein de dedans (enfin, épisode 10/13, plutôt sur la fin en fait), et j'accroche toujours autant à l'univers Marvel en série (à savoir Daredevil et Jessica Jones). Suivre des super héros qui ne possèdent pas de pouvoir cosmique et qui reste très vulnérable, et qui vivent des aventures à un niveau local, ça change beaucoup la perspective par rapport aux films. Le cadre principal étant Hell's Kitchen, c'est fatalement très noir et sombre (et c'est renforcé par le fait que la série se passe quasiment intégralement de nuit, c'est même un poil exagéré parfois, on a juste l'impression que ce quartier de NY a 3 heures d'ensoleillement par jour). La saison 1 présentait la "naissance" de Daredevil (aka Matt Murdock, avocat aveugle le jour, justicier masqué la nuit pour les néophytes), et sa première confrontation avec son adversaire iconique, le Caïd. La saison 2 introduit le Punisher et Elektra, qui après des apparitions désastreuses au cinéma ont enfin droit à une adaptation intéressante. Avec un tel casting, inutile de préciser que la série est toujours aussi brutale et violente (probablement un peu plus même). Mais elle n'oublie pas de prendre le temps de s'attarder sur ses personnages, et le réalisateur prend plaisir à brouiller la frontière entre bien et mal, entre Vigilant et criminel, et à mettre en avant une question trop rapidement éludée dans les films: quand on a des pouvoirs et des capacités hors norme, quelles limites doit-on se fixer? Et surtout, quand on est confronté au fait que les limites qu'on se fixe nuise sérieusement à notre efficacité, doit on s'y accrocher coûte que coûte, où au contraire revoir son jugement?
Jessica Jones
Bon du coup, puisque je l'ai mentionné plus haut, autant en parler un peu. Jessica Jones se déroule dans le même cadre que Dardevil, à savoir Hell's Kitchen. Et ça parle aussi d'une personne avec des pouvoirs. Cependant, les deux séries sont finalement assez différente. La raison principale, c'est que Jessica Jones n'est pas une super héroïne et ne cherche pas à l'être. Parce qu'elle a déjà bien assez de mal à gérer sa propre vie et ses problèmes, pour avoir envie de se taper ceux des autres. Et puis de toute façon, elle préfère largement sa bouteille de whisky à la plupart des gens. Car oui, elle est alcoolique. Sa profession? Détective privée. Ce qui amène au fait que la série est probablement l'une des plus facilement accessible sans être intéressé par l'univers Marvel. Parce que bien qu'il y soit question de super pouvoir, la série lorgne énormément du côté du roman noir. Un détail très positif de la série, c'est qu'elle ne sexualise pas son héroïne, à l'inverse de la Veuve noire dans les films Marvel.
Orange is the new black
Changement d'ambiance et d'univers, puisqu'il s'agit d'une série ayant pour thème la prison, prison pour femmes plus précisément. Elle est adaptée de l'autobiographie du même titre de Piper Kerman, une femme qui a donc passé un peu plus d'un an en prison pour trafic de drogue, et qui est également consultante sur la série. Il s'agit donc d'une oeuvre réaliste, assez éloignée des fantasmes de Prison Break ou Oz. La plus grande force de la série, c'est de ne jamais porter de jugement sur ses personnages, ce qui est particulièrement important dans le cas des détenues. La série ne cherche donc jamais à les condamner, tout comme elle ne minimise pas les actes qui les ont conduit à cette situation. Mais cette neutralité s'étend à le tous les protagonistes, et on se prend souvent à détester, voir haïr un personnage durant un épisode, puis à avoir de l'empathie, ou même de la sympathie, pour lui dans l'épisode suivant. Les gardiens notamment, endossent régulièrement le rôle d'oppresseur, mais aussi celui de protecteur en fonction des situations et des moments. Si la série ne remet pas en question le fait que commettre un crime nécessite une réaction de la société, elle met par contre en évidence tous les dysfonctionnement du système carcéral, et c'est de ses thèmes majeures, au côté de la difficulté à avoir une orientation sexuelle différente ou même des effets de l'environnement carcéral sur ceux qui y vivent et y travaillent. Le tout est traité avec un certain humour.