Fortuna Imperatrix Mundi

Né en Angleterre au milieu du XIXe siècle, Demetrio ne s'est pas toujours appelé ainsi. Sa prime identité était James Sheffield. Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il bénéficia d'une bonne éducation au détriment de ses relations de famille. Habitué au théâtre mondain, il s'en accommodait parfaitement. Ses études de droit lui permettaient de fréquenter le même milieu. Parfois, il se rendait dans des clubs de gentlemen. Amateur d'art, principalement la peinture, il lui arrivait également de se perdre dans un musée ou une galerie ; préférant s'y rendre en solitaire afin d'être seul face aux œuvres. Il lui arrivait de se renseigner sur les influences des uns et des autres.

Il se fit étreindre au Diogenes Club par un Daeva de l’Ordre Dracul qui disparut peut de temps après. Un Mekhet du même Covenant se chargea donc de son instruction. Ce dernier était trop pris par ses propres recherches et ne se préoccupait que peu de James, il ne lui donna que les éléments clés pour s'en sortir au sein de l'ordre. Fort heureusement, le jeune vampire se débrouilla plutôt bien et appris rapidement les règles de fonctionnement. C'est à partir de cette époque qu'il se pencha sur le monde occulte et en découvrit certaines facettes.
En parallèle, il continuait d'étudier l'art.

Alors que le XIXe siècle n'avait plus qu'une poignée d'années à dévoiler, l'entourage de James se mit à remarquer son changement d'attitude. Il s'isolait, ne voulait plus jouer au golf avec son frère, et s'éclipsait parfois sans crier gare. Sheffield décida alors de mettre en scène sa propre mort, ce qui lui permis de rejoindre Rome, une très grande ville dans laquelle il n'aurait que peu de difficultés à se fondre. Là-bas, il prit une nouvelle identité le temps de s'adapter à l'Italie, ses coutumes, sa langue et ses intonations. Il profita de la confusion engendrée par la guerre qui secoua l'Europe au XXe siècle pour rejoindre Florence, ville-reine de la Renaissance. C'est ici qu'il prit son identité actuelle de Demetrio Santi. Il fonda une galerie d'art, idéal pour justifier l'absence de fenêtre. Son refuge étant évidemment dans la prolongation de la galerie.