3 – IDENTIFICATION À UN PEUPLE
3.1. Urbain
Pour être un « regenlandais » il suffit d’être né au Regenland et de se reconnaître dans ses valeurs de libre entreprise, de progrès et d’élan vers l’avant. La seule véritable différence se fait entre les Urbains, tournés vers les sciences et la modernité, et les Ruraux qui ont une existence directement dépendante de la nature. Il s’agit dans tous les cas d’un état d’esprit, d’une appartenance psychologique, d’une fierté, d’une identité, car physiquement la population est aussi variée que ses origines. En majorité le teint est clair ou légèrement hâlé du fait de métissage. Les cheveux sont souvent dans les tons châtain-cuivré-brun-auburn, mais il y a beaucoup d’exceptions, des blonds platines (décolorés ou non), des blonds dorés, d’autres tirant sur le roux, et là aussi, des nuances proches du miel le plus clair pour aller jusqu’à des intensités profondes et riches, sans compter les cheveux noirs aile-de-corbeau. La majorité a des cheveux raides ou légèrement bouclés, mais les coiffeurs sont là pour proposer des permanentes, boucler, friser, gaufrer… Les couleurs d’yeux sont en majorité dans les tons bleu-gris, mais noisette, vert et bruns sont largement répandus aussi.
La culture urbaine se distingue nettement. L’argent est au cœur de tout, des tractations, du marchandage, des discussions, et cela implique de développer une bonne maîtrise de la
Négociation (
100). Corrélativement le shopping comme loisir va de paire avec une certaine capacité d’estimation et de manière générale, tout le monde a quelques notions de travaux manuels, plomberie, menuiserie ou cuisine, une nécessité dans une société qui valorise l’entreprise individuelle, la capacité de partir de bas pour s’élever par l’effort, notamment par l’
Artisanat (100). La vie moderne s’appuie sur l’usage de
Machines (
100), induisant a minima une culture mécanique et très largement la conduite de voitures. Les loisirs sont très appréciés et animent largement les villes, voire constituent le cœur de l’activité de certains quartiers. Tout le monde a des notions en
Représentation (
100), qu’il s’agisse de chanter, de jouer de la guitare, de l’harmonica, de danser ou de faire de la comédie. La vie urbaine trépidante est cependant aussi riches de possibilités et de chances que dangereuse ce qui pousse tout naturellement chaque individu à développer sa maîtrise de l’
Opportunisme (
100), que ce soit par une forme de machiavélisme appliqué aux affaires, ou par une culture criminelle générale, savoir quels lieux sont dangereux, les faits divers récents, les figures notoires de la pègre…
Quelques exemples de noms a écrit :Féminin. Kim. Lucie. Karen. Pamela. Zoé. Cherry. Amih. Moira. Darby. Alice.
Masculin. Carol. Maxime. Bill. Robert. Dan. Harold. Lloyd. Marsh. Henry.
Famille. Black. Moonlight. Hewitt. Parker. Blackwell. Blake. Willima. Lithwick. Kaplan. Finestone. Hall. Hooker. Mack. Man-koff. Mills. Ray. (Certains changent délibérément de patronymes en arrivant au Regenland, pour marquer cette nouvelle vie dans laquelle ils entrent et dans ce cas créent un nom qui signifie quelque chose pour eux)
3.2. Ruraux
Si la différence physique avec les habitants des grandes villes est nulle, sur le plan intellectuel en revanche, il y a souvent une vision du monde qui se distingue nettement, ne serait-ce que du fait des conditions de vie. L’accès à la culture est limité aux livres, aux journaux, parfois à la radio quand les reliefs le permettent. Le plus souvent la vie tourne autour de questions strictement locales qui peuvent relever de la simple survie (culture, élevage, chasse) ou de rivalités, parfois violentes avec des voisins ou des maraudeurs. Dans les forêts profondes et les montagnes, la sécurité provient avant tout de la solidarité et de sa capacité à tirer vite et bien. Ce mode de vie se répercute sur l’apparence avec une tendance à porter les cheveux soit courts, soit mi-longs ramenés en queue de cheval, soit très longs et nattés le plus clair du temps. Contrairement aux villes, ici point de teintures et les vêtements sont avant tout choisis pour leur solidité même si la coquetterie est recherchée avec les moyens du bord.
Dans les terres sauvages, les compétences acquises par garçons et filles consistent tout d’abord en une bonne
Résistance (
100), à l’effort, à la fatigue, mais aussi une solide volonté de vivre. Il est nécessaire également de savoir réagir vite, avec sang-froid et efficacité face au danger, ce qui implique de développer une capacité accrue de faire appel à l’
Adrénaline (
100), comme indignation, stress utile en situation d’extrême limite ou pour tenir la douleur d’une blessure jusqu’à ce qu’un médecin puisse l’examiner. Les fusils de chasse sont largement répandus et il est rare de ne pas être capable de s’en servir via au moins une maîtrise minimale de la
Précision (
100). De manière générale, il faut savoir survivre, s’orienter, se débrouiller, être vigilant, toutes qualités qui déclinent de l’
Observation (
100). La fréquentation de la
Nature (
100) au quotidien, au fil des saisons, implique une imprégnation, une connaissance de ses dangers, de la faune, de la flore, de la météorologie, des remèdes et des poisons aussi.
Montrer son peuple.
Développer tout particulièrement les compétences associées à une identité ethnique ou culturelle tend à faire de l’individu un représentant « typique » voire archétypal de ce groupe. Les réactions qui en résultent vont d’une acceptation facilitée à l’intérieur de son groupe à l’assurance d’écoper de toutes les idées reçues (bonnes ou mauvaises) associées à son origine.
3.3 - Vesmeri
Les Vesmeri portent une tradition de voyageurs, ils sont litté-ralement le « peuple de l’univers » ou du cosmos, selon les traductions. D’après leurs légendes ils seraient venus de la lointaine et boisée Syldavie où l’on peut rencontrer une popu-lation assez proche sur le plan du mode de vie nomade, les Cendrais. En revanche les ressemblances s’arrêtent là. Les Vesmeri disent être arrivés en Artland au travers de portails mégalithiques lors de certaines configurations astrales rares et grâce auxquels ils purent échapper à des cataclysmes qui eurent lieu voilà des siècles, peut-être des millénaires. Comme d’autres immigrants ils ont embarqué, individuellement parfois, mais souvent par familles entières, pour le Regenland. Ils sont surtout présents à Teskani aux alentours des blocs {Est-IX-XI ; 1-3}, à proximité du quartier syldave. Ils conservent une réputation de familles et clans soudés. Ils passent souvent auprès de la police pour être tous des graines de receleurs ou des complices de vol en puissance qui cacheront un frère ou une cousine quoi qu’il arrive et seront prêts à mentir comme des arracheurs de dent pour les protéger. La réciproque est vraie, et s’en prendre à un Vesmeri, c’est risquer d’avoir toute la lignée aux trousses, prête à venger l’affront.
Physiquement, les Vesmeri peuvent avoir des types très différents car les lignées s’enrichissent d’errants adoptés des pays traversés depuis des siècles. Chaque grande lignée est susceptible d’avoir un trait physique particulier récurrent, une couleur d’yeux rare (vert d’eau, mauve, bleu turquoise, carmin…), ou de cheveux particulière (blond platine, noir corbeau, incarnat, blanc…). Le teint est généralement assez hâlé, tirant sur le cuivre ou la cendre. Hors cas particulier, les yeux sont bruns ou noirs, de même que les cheveux, souples en général, occasionnellement bouclés.
Les Vesmeri ont une culture religieuse pleine de
Symboles (
100) et qui inclut, outre les rites et prières, la pratique de la divination, notamment par les cartes. Leur fort communautarisme, les liens toujours vivaces avec des cousinages éloignés, nécessitent un certain sens de la
Négociation (
100)dans un système de valeur qui nécessite de la diplomatie et une bonne maîtrise du réseau familial, avec des informations qui peuvent très vite traverser le pays en toute discrétion en passant par des intermédiaires de confiance. La culture passe par les échanges, mais aussi et surtout par les grandes fêtes, les naissances, mariages et enterrements étant l’occasion de renouer des liens parfois distendus, ce qui implique que tous savent au moins un peu danser, chanter et jouer d’un instrument de musique, ayant ainsi les bases de la
Représentation (
100). La méfiance chronique à l’égard du système a poussé depuis des siècles à développer un certain sens de l’improvisation, une forme de
Génie (
100 )particulier, en même temps que de la ruse et un indiscutable sens de l’
Opportunisme (
100).