Histoire de donner un coup de main à Lydia Deighton, voici un fond d'images : http://www.metmuseum.org/collections/se ... esses&pg=1
Il s'agit des robes dans le fond du Metropolitan Museum of Art.
Artland a une mode qui a des éléments de 1870 à 1910 ... et comme je suis une fashion victim, il y a même un topo sur la mode ! ... mais surtout, nous en saurons davantage sur le positionnement "politique" de Mme Deighton... pour l'instant nous savons juste qu'elle porte des robes de couleur claire au milieu de l'automne (je précise que c'est plutôt atypique, ne serait-ce que parce que c'est plus salissant et que ça paraît souvent plus froid d'aspect... ce n'est pas interdit, hein ! juste... plutôt peu commun)...
Artland a écrit :HISTOIRE DE LA MODE
Les Fragilités (1100 – 1200)
Spécificités
Par courant des « fragilités » on entend une mode qui mettait en avant la douceur et la vulnérabilité des femmes. Étaient ainsi appréciés les tailles fines, les jupes très larges et très longues, les superpositions de jupons, les petits chapeaux noués coupant la vue sur les côtés de la même manière que des œillères, des souliers à talons haut nécessitant souvent une aide masculine pour traverser des surfaces irrégulières ou humides…
Remise en cause
Critiqué d’un point de vue idéologique, les « fragilités » se virent reprocher de placer les femmes en position d’infériorité, mais également de leur empêcher la pratique de nombreuses professions, les transformant uniquement en jolies poupées. Le coup final à ce courant fut porté dans les années 1180-1200 par des médecins qui dénoncèrent des abus de corsets trop serrés, avec des dégâts sérieux sur la santé des femmes. Désormais les « fragilités » encore largement portées sont plus confortables et moins extrêmes en dehors des circonstances les plus exceptionnelles et pour une toute petite minorité de la population.
Crinolines (1120 – 1170)
Pendant environ un demi-siècle, les jupes amples ont largement dominé la mode. Les nuances et évolutions se faisaient sur l’ampleur, les matériaux, la forme des manches et les accessoires mis en valeur.
Les costumes populaires ont parfois hérité de certains détails, les jupes amples n’ayant jamais totalement disparu des campagnes. Là, elles sont agrémentées de broderies, dentelles et rubans, fruits de l’artisanat local et souvent familial, avec un conservatisme qui tient de l’affirmation identitaire.
Tournure (1170 – 1200, +1225…)
En réaction aux très larges crinolines, la ligne de la tournure se concentre sur la seule courbe de la chute de rein, avec le port d’une armature soutenant la robe, et en particulier toute la construction de nœuds et plis soulignant taille et fesses jusqu’à les faire totalement oublier.
Mode tapisserie : variante de la ligne de la tournure consistant à utiliser des tissus très raides et d’orner l’ensemble de galons, franges, pompons…
Mode éclatante : variante de la ligne de la tournure consistant à utiliser des tissus particulièrement brillants, et ce dans des tissus monochromes aux coloris tranchés, comme des soies bleu électrique, vert acide, rose vif…
Récemment la tournure a réapparu sous une forme plus légère, plus pratique et moins extravagante que la tournure de la grande époque.
Romantisme (1200 - …)
Parallèlement au développement du modernisme dans le costume féminin, un certain retour en force des rubans et volants est à noter, particulièrement sous l’influence du romantisme qui connaît de nombreuses variations et variantes :
Exotisme : mise en valeur d’éléments étrangers (accessoires tels châles ou sacs et bijoux), des motifs de tissus éclatants qui évoquent les tapisseries et tableaux, les symboles… Le tout sous forme d’imprimés.
Gothisme : variante sombre du romantisme dans lequel l’amour passionné et tragique domine. Le noir est la couleur de base, en contraste violent avec d’autres teintes qui sont ainsi mutuellement mises en valeur.
Eau de rose : courant typique des jeunes filles mais pas uniquement, beaucoup de femmes aux foyers et certains hommes aussi apprécient beaucoup ce romantisme optimiste dans lequel un bonheur bourgeois est toujours au bout du chemin. Les couleurs pastel sont privilégiées (rose pâle, bleu pâle) en association avec de la dentelle blanche souvent.
Les Pratiques (1200 - …)
Spécificités
Porté par le féminisme et par les préoccupations hygiénistes, le courant dit des « pratiques » se veut débarrassé des corsets et des armatures rigides dissimulées sous les vêtements. Même si elles demeurent minoritaires, les femmes hésitent de moins en moins à porter des pantalons pour les activités de plein air, le sport, ou dans la pratique de certaines professions. La robe ou la jupe demeure toutefois dans les esprits la véritable marque de l’élégance et de la distinction, de sorte que dans les lieux où une « tenue correcte est exigée » (opéras, restaurants chics, bals…), les femmes en pantalons sont refusées, de même que les hommes ne portant pas de costume trois pièces et couvre-chef.
Courant : L’influence du bureau (1200 - …)
Deux influences majeures ont transformé la garde-robe féminine, l’une d’elle est le vêtement professionnel, en particulier de bureau. Le tout aboutissant à des vestes ou gilets rappelant ceux des hommes, parfois agrémentés, retouchés de rubans et fantaisies. Le pantalon existe en deux modèles principaux. L’un est celui venu de l’armée, de la randonnée et de la pratique du golfe ou d’autres sports, soit légèrement bouffant et accompagné de bottines solides à semelle épaisse, sans talons ; l’autre est celui des dandys, fermé généralement sur les côtés par des boutons dissimulés et tombant en une ligne fluide.
Courant : ligne fluide (1230 - …)
Une innovation récente est celle de la ligne fluide, une nouvelle manière de considérer l’élégance des robes. Ce courant point tout juste et est encore limité à des milieux modernistes et préoccupé par un développement industriel plus en simplicité et sobriété. L’idée est de développer des vêtements luxueux en drapés et soieries, des coupes impeccables, un minimum d’artifices, une taille totalement libérée.