[JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexions

Pour les discussions de fond ou pour s'amuser autour du JdR en général, c'est-à-dire concrètement tout ce qui n'est pas directement en lien avec une partie en cours sur le forum.
Angarad
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14523Message Angarad
24 mars 2013, 14:48

Pas une nouvelle, je te rassure.
Mais comme le sujet m'intéresse et que j'ai pas mal écrit sur la chose, je vais peut-être vous faire un topo.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.

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Iris
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14528Message Iris
24 mars 2013, 15:28

Vu la réactivité des forumistes et leur suivi... des sujets de jeu sulfureux dont il est question...


... je ne doute pas que tu puisses susciter de l'intérêt avec même des topo non narratifs ;)
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DukeTogo
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14536Message DukeTogo
24 mars 2013, 17:21

Angarad, cesses tout de suite cette tête de suspens !

On veut lire ce que tu proposes :!:
De plus, la population est adulte et ouverte d'esprit, be free !
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Iris
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9800 signes

Message : # 14811Message Iris
27 mars 2013, 23:12

Allez, j'ai du mal à ne pas relever un défi, et malgré mon emploi du temps de mars, j'ai finalement bouclé 9800 signes de texte sur le thème "érotisme", en respectant les règles indiquées plus haut dans le lien de DukeTogo. Comme prévu, soft, et avec comme principale difficulté de faire tenir en 10 000 signes quelque chose qui soit à peu près une histoire avec début, milieu, fin...


------------------------------------------


L’ennui

Même à l’abri des frondaisons du grand marronnier, impossible d’échapper à la chaleur de ce début d’après-midi d’été. Le grand salon était une étuve à cette heure, et tout le monde s’était dispersé, cherchant en vain un peu de fraîcheur ou à défaut d’ombre dans les chambres, derrière les volets, ou à l’extérieur, dans les bosquets aménagés. Ada et Louise avaient eu l’audace de traverser en courant la terrasse brûlante et la pelouse desséchée par soleil ardent pour rejoindre leur petit domaine. Là, elles étaient coupées du monde par d’épais feuillages de lilas et de houx. Un petit chemin permettait d’atteindre l’arbre vénérable auquel était accrochée leur vieille balançoire. Désormais, elles passaient pourtant plus de temps sur la banquette en bois. De là, elles devinaient les silhouettes d’autres demeures de cette banlieue tranquille et cossue. Le soir, avec le soleil qui se couchait derrière la ville, la vue était magnifique et propice à la rêverie. De quoi serait fait leur avenir ? Bientôt leur vie changerait, être présentées au monde, des études, un mariage… C’était à la fois exaltant et effrayant. Qui ? Comment ? Quand ? L’attente était interminable, brûlante et énervante ! Il aurait été si agréable que ce soit déjà maintenant, ne plus être dans l’ignorance de ce qui adviendrait. Pourtant, il y avait aussi dans la langueur de l’impatience aveugle quelque chose de délicieux, cause de nombreux éclats de rires, paris et spéculations folles.

Les feuilles et les herbes sèches crissaient doucement sous leurs pas, tandis que les jeunes filles arrivaient en haletant et riant. Ada jeta un dernier regard à la maison endormie, tout en dégageant une mèche de cheveu d’un brun presque noir qui collait à sa peau moite. C’était la première fois qu’elle revenait ici depuis plusieurs semaines passées chez sa tante dans le nord, dans une ville de garnison. Les amies avaient eu le temps de discuter tout le matin et le déjeuner, elles avaient épuisés les sujets qui pouvaient être abordés sans rougir devant tout le monde. Louise s’assit et se pencha pour dénouer les attaches de ses sandales. Ici, personne ne lui reprocherait d’être pieds nus. C’était une étrange lubie que celle d’imposer le port de bas, même fins, en cette saison… Mais elle n’en apprécia que plus de relever sa jupe jusqu’en haut de ses cuisses, pour défaire les jarretelles, libérer la peau fine et pâle qui étouffait sous cette contrainte exagérée. C’était un plaisir sans nuance que de pouvoir sentir l’herbe la chatouiller, glisser même entre ses orteils, puis s’étirer et s’installer avec son amie sans plus se soucier de maintien ou de bienséance rigide.

Quand elle releva les yeux, ce fut pour remarquer qu’Ada avait elle aussi jeté ses bas au pied de l’arbre, avant de commencer à déboutonner son chemisier jusqu’à lui fendre un décolleté profond. Deviner l’ébauche de l’arrondi d’un sein arracha à Louise un gloussement à l’idée de ce qu’en diraient leurs aînés austères et ennuyants.

« Tu devrais faire pareil, on respire mieux. »

Avec un sourire gêné, Louise accepta. Un. Deux. Trois. Elle hésita à imiter Ada jusqu’au bout, le rose lui montant aux joues, mais elle ne voulait pas se laisser démonter. Quatre. Fermant les yeux un instant, elle prit une profonde inspiration. L’air était chaud, parfumé de l’odeur de la végétation en partie séchée. Un léger courant d’air parcourut les feuillages, ce soir il y aurait peut-être un orage qui rafraîchirait l’atmosphère, mais pour l’instant, même le vent n’apportait aucun soulagement à la tension silencieuse. Cependant, le simple fait d’avoir légèrement transgressé une limite suffisait à réjouir Louise qui, comme Ada, avait trop souvent eu l’étrange impression que sa vie suivait un courant sur lequel elle n’avait pas de prise. La maîtrise de soi, le devoir, la construction de son avenir sur le long terme, pour tout cela, impliquait un esprit et une volonté bien formés méprisant le cours du temps, le changement, l’impulsion, l’intuition, la sensualité et le plaisir de l’instant.

Mais ici, dissimulées par l’épais feuillage d’une nature qui résistait à tous les efforts pour véritablement la domestiquer, dans leur jardin secret aux fleurs presque sauvages, elles étaient à l’abri. Il était loisible d’aborder les sujets les plus intimes, murmurant toutes sourires, leurs genoux s’effleurant tandis qu’elles s’appuyaient toutes les deux sur le dos du banc, leurs gestes se suivant dans un mimétisme qui reflétait leur entente et leur écoute de l’autre. C’était surtout Louise qui buvait les paroles d’Ada qui évoquait des rencontres troublantes avec un beau sous-officier de la cavalerie. Riant de bon cœur, elles se tenaient la main, comme avant, mais quelque part, plus tout à fait la même chose.

Louise attendait la conclusion, elle suivait les péripéties avec plaisir, s’imaginant à la place d’Ada, lors de sa rencontre un soir de bal, puis de ses rendez-vous sur le toit, entourés des lumières de la ville… Bien sûr, il était certain qu’Ada présentait les choses avec beaucoup de soin, en ménageant le suspense, en donnant une touche de romance aux événements les plus banals. Elle savait évoquer la manière dont il la regardait, l’odeur de son eau de toilette, entêtante, celle de sa peau, enivrante… La suite, la suite !

« Et là, il m’a embrassée, dans le jardin, au clair de lune…
- C’était comment ? Raconte !
- Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Parce que ce n’est pas le genre de choses qu’on peut dire, rien ne pourra jamais vraiment remplacer ce qu’on vit dans un moment comme ça… L’émotion, le souffle, mon cœur… Chaque seconde durait une éternité. Je pourrais tout te dire et ce ne serait qu’une goutte dans un océan de sensations ! Un baiser de papier ne remplacera jamais une véritable étreinte, quel que soit le talent du conteur.
- Oh…
- Tu as l’air déçue.
- Un peu. Je pensais…
- Attends.
- Quoi ? Qu’est-ce que ? Tu crois que ?
- Pourquoi pas ?
- Mais moi, je ne m’intéresse pas aux filles !
- Moi non plus, c’est bien une idée de garçon de s’imaginer… Mais ça n’empêche…
- D’accord, mais juste, juste un baiser, pour voir… »

Sitôt acquiescé, Louise se retrouvait perdue, considérant Ada presque comme une étrangère. Elle ne reconnaissait plus ses yeux bruns ourlés de cils sombres, et ce sourire n’avait plus rien de ceux qui accompagnait leurs jeux et leurs histoires. Souffle court, cœur égaré, presque affolé, elle sentit avec étonnement la main de son amie caresser doucement sa joue. Ses doigts frôlaient son oreille, glissaient dans son cou, effleuraient ses cheveux, une caresse apaisante qui calmait son souffle inquiet. Sa respiration se faisait plus profonde et elle se prit à fermer les yeux, presque par réflexe, se laissant uniquement porter par les perceptions qui l’enveloppaient et l’enlaçaient tandis que tout son corps aspirait à prolonger ce contact. À peine étonnée, elle nota qu’Ada la tenait entre ses bras, ses lèvres un peu humides venant chercher celles de Louise qui ne savait comment réagir en retour. Expirant, reprenant à peine son souffle, les yeux entr’ouverts, elle discerna le visage d’Ada, proche, brûlant qui l’embrassait encore. Des mèches de ses cheveux tombaient sur son visage et se collaient à sa peau, de l’été caniculaire et sec, elle glissait vers une saison ardente et moite. Sa respiration s’accéléra quand elle sentit une caresse plus inattendue, qui se glissait dans son chemisier, défaisant encore un cinquième bouton. Frémissante, une partie d’elle décida bien vite qu’elle aimait cela, cette manière de prendre son sein, de l’entourer, le pétrir presque… Ada remarqua sans peine comment le corps de Louise réagissait, l’accueillant, l’invitant à poursuivre, même si aucune des deux ne savait vraiment jusqu’où cela irait. Elle se laissa porter par l’impulsion, embrassant à peine bouche la poitrine dénudée de son amie, goulue et vorace à la fois, léchant et mordillant avec une passion qu’elle se découvrait en expérimentant et curieuse de voir jusqu’où les soupirs et gémissements de Louise pouvaient la mener.

Alors même qu’elle cherchait, elle imaginait la réciproque, ce qu’elle apprécierait, ce qu’elle aurait aimé… Ce timide sous-officier était bien trop chaste en fait, il n’avait pas osé aller plus loin alors que maintenant, elle en était convaincue, il y avait bien plus intéressant que la seule promenade romantique en se tenant la main. Par ces longues journées d’été où rien ne se passe, c’était peut-être la meilleure manière de tuer l’ennui, et bien plus intéressante que de parler ou de se projeter dans un futur bridé et lointain.

Plus, plus longtemps, mieux, et surtout, maintenant !

Indifférentes à la chaleur, à la brûlure du soleil qui avait bougé et dont certains rayons les frappaient désormais au travers des branchages, elles naviguaient aveuglément, guidées dans leur quête improvisée par des instincts dont elles ignoraient la force.

Cependant, alors même qu’elles commençaient à chercher un remède au feu impérieux qui pulsait dans leur intimité, les gestes se faisant plus pressant et abandonnés à la fois, quelque chose les alerta. Elles voulaient l’ignorer, poursuivre, mais il n’y avait plus de doute : « Alors les filles, vous êtes cachées là ? ». Thomas, l’ami de toujours de Louise. Elles avaient complètement oublié qu’il venait prendre le thé. « Oui, oui. Enfin, on est là, pas cachées. » tenta de répondre Ada en maîtrisant sa voix avec peine, les yeux brillants, les lèvres et les joues rouges. Louise, engourdie, referma maladroitement son chemisier, et toutes deux rabattirent précipitamment leurs jupes sur leurs jambes complètement dénudées.

« Eh bien, vous avez enlevé vos bas ? Heureusement que ce n’est que moi, je ne le dirais pas ! Vous venez ? Il y a de la glace pour nous rafraîchir. Vous en avez sûrement besoin, vous avez l’air d’avoir eu un coup de chaud. »
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14818Message DukeTogo
28 mars 2013, 01:52

Tres sympa, Iris.
C'est une bonne chose que cet orgeuil qui te pousse à tenir tes engagements ou plusieurs projets de front.
Il est en vrai que 10000 mots, on ne peut pas décrire grand chose.

Pour te faire un premier feedback, je dirais qu'en te relisant, tu verras peut-être quelques répétitions de mots.
La première partie est un peu troublante. Cinq phrases ( à partir de "Là, elles étaient coupées...")se suivent avec des formats (longueur) et des formes équivalent(e)s. Je préconise de varier les longueurs pour casser la monotonie du lecteur.
Si il te reste des mots, tu pourrais préciser l'époque à laquelle l'action se déroule. J'ai senti un coté rétro sans pouvoir le dater.

Enfin, j'aime beaucoup le titre !

Bravo, je suis content de t'avoir (un peu) poussé et conjuré à participer !
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Iris
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14827Message Iris
28 mars 2013, 09:24

Coucou !

Contente que ça convienne, je "travaille" rarement sur format "court" pour le narratif...

Note technique
: 10 000 signes, ce ne sont pas 10 000 mots, regarde en ouvrant word, tu as une info "statistique" qui comprend les mots et le signages "caractères espace inclus", c'est l'unité de compte dans la presse ou l'édition en général et celle du règlement du concours... La raison est simple : c'est l'unité utilisée par les maquettistes. Au bout d'un moment on finit par s'y habituer, passé le premier temps de perplexité... Je dis ça, parce que sur Esteren, j'ai régulièrement ces contraintes à gérer avec plus ou moins de marge de manœuvre... pour donner une idée, une page maquettée sans illustration, c'est environ 10 000 signes... Donc le concours de nouvelle porte environ sur l'équivalent d'une double page dans ce format... mais à force d'écrire, ce dont on se rend surtout compte, c'est le temps qu'il faut pour écrire. En l'occurrence, mon recours est autour de 27 000 signes sur une journée, et puis j'avais atteint une fois les 100 000 sur une semaine... sur un mois, en cravachant, j'ai vu que je pouvais faire dans les 60 pages format maquetté... Ensuite, on voit si on s'améliore en rythme en estimant le rythme et le temps de corrections nécessaires derrière...

Répétition de mots : c'est le gros défaut du premier jet, je vais jeter un oeil au souci que tu signale.

Côté rétro sans date
: normal, implicitement, ça se passe en Artland :mrgreen: ...


Bon, je vais voir pour les retouches rapides ... vu les dates du concours, les corrections Esteren très urgentes qui sont arrivées hier pour là aussi une dernière relecture, et ce soir, surveillance d'examen et donc corrections... je vais... à peu près passer une semaine à une dizaine de jours à ne faire quasi que des corrections... faut un certain détachement pour aborder une telle corvée sereinement ! ... :P
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14830Message Asdel
28 mars 2013, 10:39

J'ai beaucoup aimé, bien conduit (pas de lassitude de ma part), surtout que les phrases longues se raccourcissent à la fin, comme un remède à l'ennui par la sensualité de l'instant...Malheureusement brisé par l'arrivée inopinée du jeune homme.
Ah si, je n'avais pas reconnu Artland, j'aurais plutôt dit les années 10 dans un petit manoir du sud de la France. Ca m'a fait penser à une BD dont bien entendu je n'arrive plus à me souvenir du titre où les personnages traversent le temps pour revenir à l'avant-guerre.
Bref, j'ai bien aimé. Mais ça plante la motivation pour écrire vu ton talent ^^.

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Maëlys
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14832Message Maëlys
28 mars 2013, 10:45

Un très joli récit en effet Iris, qui maintient en haleine.

J'ai bien apprécié, le thème est plaisant, la naïveté des jeunes filles crée une certaine fraîcheur dans le récit et la fin est bien ficelée avec l'arrivée du jeune homme.
Je n'ai pas trop l'oeil pour trouver les quelques redondances ou lourdeurs de texte (car je suis malheureusement adepte à en faire...) mais pour moi c'est un bien beau texte !

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Message : # 14833Message Iris
28 mars 2013, 10:55

Hello !

Merci déjà ! :D ... là, je traîne encore un peu, mais envoi fait, ... je dis que je traîne, parce que je bois mon thé (seconde théière de la matinée) en méditant devant les ultimes corrections à faire pour Esteren... et ce serait bien d'avoir bouclé (au moins bien avancé) aujourd'hui, vu qu'ensuite, j'en aurais d'autre... On verra bien la réception du jury ! .. et puis même, au fond c'est secondaire, c'est surtout écrit pour le défi ;)

Fraîcheur des jeunes filles : ça tombe bien, il faisait trop chaud sinon :mrgreen:


L'arrivée inopinée, ma foi, il fallait bien une chute :lol: ... et puis, ce n'est que partie remise, qui sait si ce brave Thomas (Sullen ? :lol: ) ne finira pas par être invité :P ... les après-midi longues, les nuits tout autant... ...


Ensuite, Asdel, pour la motivation, c'est comme de se dire qu'on ne va pas dessiner parce qu'il y a des tas de gens qui ont plus d'expérience et qu'ils y arrivent ! ... faut pas s'empêcher d'agir parce que d'autres ont plus de bouteille (ou on ne fait plus rien...). Je pense que l'important est d'identifier ce qu'on veut, ce qui nous ferait plaisir au moment présent, déjà d'une part, et d'autre part, penser la création comme quelque chose de très personnel : si c'est l'expression de ta sensibilité profonde ou de ta manière de voir les choses, à ce moment, même si techniquement c'est encore maladroit, ça reste unique, inimitable et inestimable. Personne d'autre que toi n'aurait pu le faire ;) ... et du coup, plus besoin de complexer !
  • identifier ce qu'on aime vraiment, et viser cela (parfois on aime des choses qui ne sont pas techniquement insurmontables, autant commencer par là !)
  • aller au fond de sa sensibilité / subjectivité / ... afin d'infuser à la création quelque chose de soi

Ce qui me rappelle une réflexion d'un peintre d'estampe chinois qui expliquait à peu près qu'il y a des peintres qui ont la sensibilité (= l'oeuvre est vivante, elle exprime quelque chose de l'auteur), d'autre la technique (= virtuosité, haute difficulté), mais que l'idéal est d'arriver à trouver un équilibre entre les deux. ... J'aurais tendance à ajouter que la technique est plus "facile" à apprendre (répétition, entraînement, apprentissage formel) que la sensibilité (nécessite de bien se connaître, travail sur soi, réflexion...). Vu qu'on peut faire de belles choses avec des techniques simples / faciles, ce qui compte vraiment à mon sens, c'est l'aspect "sensibilité" et réflexion sur ce qu'on veut dire, faire sentir, qui est le plus important pour être satisfait de sa réalisation (et ce, même si on peut trouver que d'autres sont meilleurs, plus virtuoses, aboutis... on s'en fiche ! :D )


... prends-donc exemple sur les jeunes filles, te laisse pas influencer par les normes ou un idéal du moi inaccessible :P
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Re: [JdR] Erotique & émotion en PbF - expériences et réflexi

Message : # 14839Message Iris
28 mars 2013, 13:38

Bonjour,



Nous accusons la bonne réception de votre nouvelle et vous confirmons votre inscription au Concours de nouvelles Erotiques Edilivre.

Rendez-vous le jeudi 16 mai 2013 sur le site Edilivre.com pour connaitre les 20 auteurs finalistes et sur Facebook afin d’élire vous-même le Prix du Public.

Merci pour votre participation.



Bien chaleureusement

L’équipe Edilivre

Et voilà, si vous voulez voter pour les finalistes... dont nous ne sommes pas certains de faire parti ;) ...
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