Amours et désamours de D&D

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Thalgrim
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51633Message Thalgrim
04 févr. 2016, 19:44

Arthus a écrit :Alors en effet, je suis pareil que toi! :D
Il n'est certainement pas souhaitable de revivre ça. À titre personnel, je tiens pas à ce qu'un autre jeu prenne la place qu'avait DD à cette époque, le monde du jdr me semble bien plus sain si tous les jeux coexistent sans qu'un modèle se dégage.
Entièrement d'accord. Et lorsque je disais espérer que certains jeux occupent la place de D&D, je voulais surtout dire que j'aurais trouvé intéressant et potentiellement adapté que des jeux au système plus léger puissent servir de point d'entrée au jeu de rôles à la génération actuelle, plutôt que DD/Pathfinder. :)
Perso, je suis convaincu que c'est davantage le MJ que le système qui oriente la manière dont les jeunes joueurs entrent dans le JdR. Déjà parce qu'à l'inverse du MJ, les joueurs n'ont pas besoin de connaitre toutes les règles pour profiter d'un jeu et s'amuser, et parce qu'ensuite un système léger peut tout autant mettre l'accent sur le gameplay qu'un système plus lourd. Je prend cette exemple parce qu'on reproche souvent à Pathfinder (et au système D20) d'être trop axé sur les règles et pas assez sur l'ambiance et le roleplay. Or, en lisant les bouquins de la V7 de Cthulhu, j'ai pas trouvé plus de mention à ces deux aspects du JdR que dans un bouquin de Pathfinder. Même l'enquête, très présente dans Cthulhu, est présenté dans les bouquins comme un ensemble de règle. Et pour l'avoir vécu il y a quelques années, il est tout a fait possible de jouer à Cthulhu sans faire de roleplay, en se contentant de suivre une histoire et de résoudre des énigmes.... exactement de la même manière qu'on peut explorer un endroit dans D&D.

Après, le gros avantage de D&D, c'est qu'il parle facilement au néophyte. D'une part parce que son système a servi de base a pas mal de RPG informatique, mais aussi parce que le système de classe fait appelle à des archétypes classiques. Pour certains débutant, c'est plus facile de créer un personnage en choisissant entre Guerrier/Voleur/Mage/Prêtre, que de se retrouver face à une fiche où tu paramètres ton personnage de A à Z. En fait je crois que ça dépend vraiment des personnes, et j'ai tendance à penser qu'il n'y a aucun système idéal pour initier des nouveaux venus.

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Arthus
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51635Message Arthus
05 févr. 2016, 13:24

Ma référence n'est pas vraiment la V7 de Cthulhu, en termes de légèreté de système! ^^"

Mon "modèle idéal" (dans tout ce qu'il a de subjectif, j'avoue) se rapprocherait plus d'un Esteren (même si le système Esteren devrait être équilibré et rendu générique pour réellement pouvoir remplir pleinement ce rôle): un seul dé, magie générique et investissement immédiat dans des compétences, le tout associé avec une limitation volontaire de la taille des règles.

J'ai par ailleurs trouvé ton commentaire très intéressant, parce qu'il m'a fait prendre conscience du fait que mes notions de "néophyte" et "d'entrée dans le jeu de rôles" sont sans doute assez particulières.

En effet, je me rends compte que mon but réel serait de faire sortir le jeu de rôles de sa niche. Ce qui impliquerait dans mon esprit de s'adresser à un public plus large que celui des "rôlistes potentiels" : ceux qui n'ont pas joué aux jeux vidéos et n'ont pas d'attrait ou de connaissance particulière de la fantasy/sf, mais qui aiment les jeux de société, les romans/films/Bds ou le théâtre, par exemple. Bref, toute cette catégorie de gens qui ne connaissent VRAIMENT rien aux jeux de rôles, et qui pourraient à la limite avoir des a-prioris négatifs dessus à cause de leur méconnaissance et de leurs préjugés.

J'ai l'impression que c'est le bon moment pour ça, étant donné qu'une forme de jeu de rôles "sérieuse" a été développée comme technique éducative (dans les entreprises, les cours de langue,...), ces dernières années. Il manque juste le trait d'union entre cette forme de jeu de rôles sérieuse (et socialement mieux considérée), les jeux de société, et la pratique ludique que nous connaissons.

Or, je pense qu'un jeu au système léger, avec une construction et une évolution de personnage simple et intuitive (donc non compartimentée et archétypale), et essentiellement axée sur l'histoire plutôt que sur la technique serait plus adaptée pour obtenir ce résultat qu'un jeu comme D&D.

Cette intuition me vient de certaines expériences que j'ai faites avec un public de non-rôlistes.

Je suis en effet des cours de langue du soir pour adultes depuis plusieurs années, et il arrive fréquemment qu'il faille présenter un sujet devant la classe. Pour ma part, je choisis souvent la littérature de l'imaginaire ainsi que le jeu de rôles comme thèmes.

Mon approche lors de ce genre d'exercice est toujours la même : partir d'activités connues de tous (et considérées socialement comme "normales") pour montrer les connexions potentielles avec le jeu de rôles. Je parle ainsi de romans, de films ou de séries télévisées dans lequel il serait possible d'incarner un personnage; de théâtre; de techniques éducatives; de manières de se cultiver en s'amusant si le jeu de rôles a un cadre historique, etc.

Et surtout pas de règles, de classes, de level, d'elfes, de magie ou de tout autre élément qui pourrait beaucoup parler à un geek (dans l'acceptation large et neutre du terme), mais pas du tout à la ménagère moyenne (cette caricature étant un raccourci, et pas un jugement de valeur).

Cette approche fonctionne très bien, et j'ai même vu des cas où elle permettait de casser des préjugés en l'espace de 10 minutes.

J'ai également utilisé la même approche sur ma famille ou mes collègues de travail, avec le même succès.

J'ai aussi connu des expériences négatives, dans un autre contexte. Je suis en effet venu à un festival orienté imaginaire au sens large (Trolls et légendes), accompagné de non-rôlistes. Ces derniers se sont parfois sentis mal à l'aise, essentiellement parce qu'ils se sont retrouvés en présence de rôlistes qui affichaient leurs codes et particularités comme des étendards : utilisation de jargon spécifique (non expliqué, bien évidemment), attitude communautaire parfois arrogante, etc.

Inutile de dire que cette expérience n'a absolument pas servi la cause rôliste, et que je me suis moi-même senti parfois honteux de cet état d'esprit que je ne partage absolument pas.

Toutes ces expériences, pour parcellaires et subjectives qu'elles soient, me font penser que D&D n'est pas forcément le meilleur ambassadeur du milieu rôliste vers le grand public. En effet, de mon point de vue :

- l'aura historique de ce jeu peut cristalliser les préjugés des non initiés, et servir de bannière excluante pour les initiés
- le jargon spécifique est également un facteur potentiel d'exclusion
- le système de jeu peu intuitif et orienté optimisation/action/technique peut potentiellement rebuter ceux qui sont surtout intéressés par la perspective de vivre une histoire
- les archétypes utilisés renvoient globalement au milieu geek (références aux jeux vidéos d'une part, à la fantasy générique -et pas forcément de la meilleure qualité qui soit- d'autre part), qui peut encore actuellement souffrir de certains préjugés négatifs
- peu attractif pour les gens qui sont dans la vie active, et qui n'ont pas beaucoup de temps
- Pour un MJ débutant, il y a plus simple

C'est pour cela que je pense que le modèle que j'évoquais plus haut serait sans doute plus adapté pour ouvrir le jeu de rôles à un public plus large dans notre société.

Mais ce n'est qu'un avis personnel qui n'engage que moi, bien sûr. ;)
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DukeTogo
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51641Message DukeTogo
05 févr. 2016, 22:55

Casaïr a écrit :Tant mieux pour vous :)

Je continue de regarder de loin tout ça et non, toujours pas d'envie de replonger dans D&D, que ce soit chez Agate ou BBE.

Vais plutôt lorgner sur Degenesys ou Eclipse Phase. Mais pas tout de suite, j'ai du Cthulhu à faire jouer !
Degenesis est un très bon jeu. Le matériau fourni (monde, évolution post-apo, système) est une bonne surprise. J'ai eu l'occasion d'y jouer avec beaucoup de bonheur. Après, c'est comme tout, faut une bonne table et un bon MJ.
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Casaïr
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51642Message Casaïr
05 févr. 2016, 23:06

Pour le bon MJ ça va, je suis là (j'ai une excellente pommade).

Pour la bonne table, j'ai que mes amis, je vais devoir m'en contenter :P
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51643Message DukeTogo
05 févr. 2016, 23:17

Arthus a écrit :(...) Et lorsque je disais espérer que certains jeux occupent la place de D&D, je voulais surtout dire que j'aurais trouvé intéressant et potentiellement adapté que des jeux au système plus léger puissent servir de point d'entrée au jeu de rôles à la génération actuelle, plutôt que DD/Pathfinder. :)
+1. J'aime beaucoup l'univers Med-Fan de DD/Pathfinder, mais effectivement commencer sa vie de roliste avec des jeux pareils (en terme de lourdeur de système), c'est de mon point de vue dommage car les systèmes lourds génèrent des débats techniques en pleine séances (quand ce n'est pas des rules lawyers qui attendent la première occasion de moucher des MJs...).

Bon, bien sur, je me prépare à entendre "Hého, mais pas du tout, moi, à ma table, y'a jamais un débat sur les règles et les débats, c'est après la partie et tout le monde s'y tient."
Je n'y crois pas, on peut toujours se convaincre mais cela arrive toujours... On doit toujours s'arrêter pendant 4 minutes parce que le jeteur de sorts n'est plus trop sûr de sa portée, de la difficulté du save, qu'agrandissement ne fonctionne que sur les humanoïdes tout comme on doit s'arrêter pour vérifier le poids de charge admissible d'un guerrier déjà en full plate qui vient de se prendre deux rayons d'affaiblissement de suite et donc, au delà d'avoir perdu des points au toucher et aux dégats, à partir de quel score sa vitesse de déplacement est elle réduite? Ah et puis pendant qu'on y'est, peut-il toujours utiliser attaque en puissance s'il n'a plus 13 en force, etc etc. Pour accueillir un débutant, le coté prérequis bibliothécaire n'est pas des plus sexy. Alors oui, on peut jouer à ces jeux sans être un champion poor minimaxer et tout savoir sur tout les états préjudiciables MAIS dans ce cas, on n'exploite pas vraiment les capacités mise à disposition des joueurs. Outre-Atlantique, ils ont une telle approche du jeu que y'a jamais un combat qui dure plus de 3 rounds, les joueurs maitrisent une mécanique bien huilée (et les prêtres ne soignent jamais en combat et j'en passe).

J'ai un avis assez tranché là-dessus car j'ai tellement joué a ces jeux sur différentes tables et le Graal du tout roleplay a été rarement atteint plus de quelques heures, mais jamais quelques séances.

Hop, un exemple de plus, en jouant un prêtre à Pathfinder, on choisit d'abord son dieu en fonction de quelle arme de prédilection lui est associé (hop, Don maniement d'arme de guerre ou exotique offert) et de ses domaines (Chance, Voyage, ça fait le café bien plus que Mort, par exemple) avant de s'intéresser à son culte et son dogme...

C'est d'autant + bizarre de râler après ces jeux alors qu'il y'a encore 3 ans (j'étais donc déjà grave oldschool), je refusais de jouer à autre chose qu'à du D20 system... :shock:

Après, je ne sais pas si c'était l'idée première d'Arthus, mais peut-être parlait d'un jeu assez connu et célèbre pour attirer vraiment un nouveau public.
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Arthus
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51661Message Arthus
08 févr. 2016, 12:36

Oui, c'était l'idée, en gros.

Et du coup, je suis entièrement d'accord avec ton propos! :)
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Fafi06
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51672Message Fafi06
08 févr. 2016, 14:52

Oui et non, je suis encore sur du D&D et ça a aussi son avantage. Outre que c'est le JDR le lus universellement connu, son monde l'est aussi. Ca facilite déjà grandement l'entrée en jeu que de n'avoir pas à tout expliquer en détail. C'est comme jouer du Star-Wars, pas besoin d'expliquer ce qu'est un storm-trooper ou un hobbit.
De plus, dans D&D, au moins jusqu'à la 3.5, de quoi plaire à tout le monde, le jeu est jouable autant wargame que RP, et même si l'on peut critiquer les lourdeurs de certains aspects, il ne tient qu'au MJ d'en limiter l'impact. De plus, les joueurs ont aussi plus de chance de trouver chaussure à leurs pieds. Ne pas négliger ceux qui aiment bien jeter des dés, se laisser emporter par les critiques et les grosses baffes. Ca a son côté jouïssif aussi, autant que le reste.
D&D indépendamment de son épopée un peu troublée avec l'échec de la version 4, reste une bonne vieille pantoufle pour y jouer de l'héroïque et du grandiloquant, que l'on chausse avec plaisir de temps à autres...

je lance une campagne sur un bon vieil AD&D qui qu'en est ? (euh pas ici s'entant, c'est une expression... :lol: )
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51675Message Avrock
08 févr. 2016, 15:38

Fafi06 a écrit :je lance une campagne sur un bon vieil AD&D qui qu'en est ? (euh pas ici s'entant, c'est une expression... :lol: )
:roll: :roll: :roll:

Ou ça ? Ou ça ? Par Tempus, ça m’intéresse !
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Message : # 51718Message Iris
10 févr. 2016, 09:08

Nom de code de la news : Ed Greenwood

Pour comprendre de quoi il est question : http://fr.ulule.com/dragons-5e/news/le- ... au--92329/

;)
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Re: Amours et désamours de D&D

Message : # 51719Message NailsEater
10 févr. 2016, 11:15

*-* petite question bête, du coup :
J'ai participé directement auprès du Manoir du Crime (la boutique jdr de Montpellier) Si ils ont fais la souscriptions au début du CF, il y aura bien tous les goodies débloqué par date ? (On a finalement pris un Grand Ver)

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