Un aperçu de la question qui me tourmente actuellement (non, ça va, mais ça me chiffonne bien quand même)
- En tant que meneur, que faire pour gérer une équipe d'aventuriers comportant un non-combattant ?
- En tant que joueur, comment trouver sa place dans le groupe d'aventuriers combattants sans se sentir inutile ?
Évidemment de situations de jeu récentes
- Récemment, IRL, le 14-17 juillet, nous avons joué avec notamment Amnèsya mais aussi Sandy Julien et l'illustratrice Charlène, un remake de la Forêt engloutie (j'ai juste varié le degré de surnaturel et fait d'Aodren de Louarn un PJ : ça change tout !). Amnèsya a joué une eisdeach dénommée Ethel (cf. Occultisme) avec Combativité 1 et n'ayant pas fait son service d'ost. En gros, sa valeur d'attaque est de 1+d10 sachant que la défense la plus basse est de 8... et bien sûr pas d'armure... dans un système où les coups deviennent très vite dangereux. Outre cela, rien en Prouesse (donc pas de force ni d'action physique envisageable) et de mémoire, la discrétion n'était pas optimale non plus. Pas de sorts évidemment ^^ Nous avons eu deux combats durant lesquels le perso a risqué de grave s'emmerder. Le premier c'était assez flagrant; le seconde, le hasard (= les dés) a décidé que le monstre nénuphar s'en prenait à elle (le PJ donc) et là, perso impliqué, mais sans pouvoir faire grand-chose. Résultat : un sentiment de frustration à être le seul à ne pouvoir rien faire quand les autres s'amusent.
- Sur ma partie Esteren ici, j'ai ... Blodwen. En fait, son problème est moins l'incapacité physique (elle n'est pas top, mais attaque au moins sur 3+D10 et peut se cacher) que le fait qu'elle soit récemment devenue seigneur du domaine et estime que son devoir est de rester à un post organisationnel, ce qui de facto la sépare du reste du groupe. Résultat : soit le joueur se retrouve à jouer contre son impression de ce qu'est son devoir, soit il renonce à jouer pas mal de situations. Un dilemme entre désir métajeu de participer à l'histoire et désir de vraisemblance & cohérence du RP.
- Sur Trône de fer, c'est Aleth (mon PJ au cas où quelqu'un ici l'ignorerait encore ) qui cumule l'incapacité à combattre, le statut de femme et celui de noble, impliquant de ne pas devoir approcher d'une situation dont on pressent qu'elle sera dangereuse. Il y a donc combo Ethel + Blodwen ^^ (c'est encore plus flagrant si on songe que Blodwen est guérisseuse )
Le problème que j'identifie
Sur le plan de la création des équipes, dans le cas d'Ethel et Blodwen, je m'interroge et me demande si je n'ai pas commis une erreur en laissant se produire des situations pareilles. Je n'avais pas anticipé à quel point le souci serait aigu. Ethel et Blodwen sont les seules à pouvoir réellement agir dans plusieurs situations (en l'occurrence l'occulte et les négociations politiques), mais ce sont des phases de jeu sans réellement d'adrénaline, il n'y a pas la frénésie du jet de dé, le "aalalala, je suis mort au prochain tour" ou "vite, vite, il faut agir". Il n'y a pas non plus d'interdépendance : occultisme et politique sont plutôt des domaines d'expert qui agissent seuls.
Même s'ils sont utiles pour l'histoire, ils se retrouvent hors de la "dynamique de groupe". Les choses se passent pratiquement comme s'ils n'appartenaient pas au même monde, et donc ne peuvent partager le même vécu.
Contre-mesure
Pour l'instant, la seule que j'ai trouvée a consisté à donner un nouveau PJ à Arthus qui joue donc Blodwen et Burgred. Ce dernier étant soldat, il peut et doit aller sur le terrain et n'a aucune place dans la sphère politique.
Cependant, cette technique (même si elle semble fonctionner) revient à confirmer qu'il y a en grande partie une sortie de Blodwen hors du "groupe" pour tout ce qui est "allons enquêter sur le terrain".
... si vous avez déjà eu des cas de figure similaires et avez trouvé des contre-mesures qui fonctionnaient (ou étaient calamiteuses ), ça m'intéresserait