PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Personnages définitivement hors jeu : campagnes arrêtées, PJ décédé, rangé, marié, disparu...
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Thanatologos
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PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 1891Message Thanatologos
07 mai 2011, 12:44

Nom : Dafermi
Prénom : Giovanni
Age: 26 ans
Origine : Protectorat Clémentin
Signe du destin : Dame de Coeur
Lignage : noble d'épée : Rang 3
Métier : corsaire de Clémence
Talents : Navigation
Héroïsme : 3
Pts de vie: 4/4/4/4
Tricherie : "Même pas cap !"

Caractéristiques :

Puissance : 2
Vivacité : 2
Résistance : 2
Souplesse : 3
Présence : 3
Malice : 3
Perception : 4
Volonté : 2
Beauté : /

Compétences :

Acuité :
Embuscade 0
Pressentiment 1
Ragots 1
Tir (couteaux) 2
Tir (pistolet) 2
Vigilance 1

Aptitudes :
Acrobaties 0
Arme (couteau) 1
Athlétisme 3
Bagarre 1
Boisson 0
Camouflage 0
Discrétion 0
Équitation 0
Escrime 4
Esquive 4

Savoir-faire :
Art (chant) 1
Artisanat (danse) 1
Chasse 0
Débrouillardise 0
Larcins 0
Prévisions 1
Travaux Agricoles 1

Sociabilité :
Bagou 1
Déguisement 1
Éloquence 2
Intrigues 0
Jeux 0
Marchandage 3
Séduction 3
Urbanité 1

Connaissances :
Contes et légendes 1
Héraldique 1
Herboristerie 0
Intendance 0
Médecine 0
Poisons 0
Science 0
Théologie(Thémésia) 1
Voyages 2

Lettres :
Horadrique 1
Ladriel 0
Lire et écrire 2
Missives 0
Patois 3

Spécial :
Navigation 2

Ombre :

Nom : Tethnamaï

Nébuleuses :

Croque-Rêve (Murmures) (nébuleuse innée) : 3
Mauvais rêve
Mon ami Doudou
Spectateur fugitif

Petit Théâtre (Petits doigts agiles) : 2
L'appel de Chut-Chut
Volpe le fouineur

Noirceur : 12

Bonus aux dégâts : +1
Matériel
>Tunique simple
>Manteau de voyage
>Capuchon de cuir
>gants en cuir
>bottes en cuir
>30 de corde
>Masque en cuir noir de "polichinelle"
>feuilles de parchemin
>besace de voyageur
>tricorne noir

Armes
>rapière (à la ceinture) [Init 1 - Man 0 - Dég 1 - Rob 6 - Point faible]
>2 stylets (à la ceinture - dans botte droite) [Init 2-Man 0-Dég0-Rob4- Poison, Point faible]
Armure
>aucune

Biens restant : 7 R.A.

description physique : Giovanni est ce que l'on pourrait appeler un bel homme, toutefois sans tomber dans l'excès : un visage fin, parfaitement rasé et souriant. Une cicatrice à la joue droite en souvenir d'une estafilade reçue lors d'un abordage. Ses cheveux bruns assez longs attachés dans son dos sont déparés de toute perruque et son allure vestimentaire ne contient aucun de ces artifices si chers aux Clémentins tels que les rubans ou la poudre. En ville, vous le croiserez certainement la rapière au côté, son tricorne posé sur la tête avançant, droit et déterminé. Ses habitudes de corsaire lui donnent un air impulsif et sauvage lorsqu'on l'aborde sans retenue, toutefois, à tout moment, son regard vert émeraude reste fixé sur vous, calculateur, vous sondant des pieds à la tête.

BG- à venir...
Dernière modification par Thanatologos le 08 mars 2013, 14:01, modifié 2 fois.
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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 1914Message Thanatologos
08 mai 2011, 16:49

Chapitre 1 : Naissance, famille et jeunesse

Giovanni Dafermi est né le 9 Agosto de l'an 970 en la cité de Regano au sein d'une famille noble et pieuse. Son père, Antonio, dispose d'une compagnie commerciale et de nombreux navires marchands qui arpentent les côtes de Neolim afin de faire fructifier leur commerce. Sa mère, Ginevra, quant à elle, gère la propriété familiale, une villa, à l'intérieur de la grande ville du protectorat. une mère bien sévère, dévouée à Thémésia qui lui fit toute une éducation jusqu'à l'âge de ses onze ans. Le jeune garçon, plutôt brillant, n'avait guère de difficultés à assimiler les principes que sa mère lui inculpait, mais cela ne l'intéressait pas. Son père étant absent le plus clair de son temps car gérant diverses affaires aux quatre coins de l'île il eut été fort malheureux, si il n'avait pas eu une soeur de cinq ans son ainée, Anna, qui l'encourageait et avec qui il partageait certains secrets de leur vie extérieure dans la ville loin du regard réprobateur maternel.
Giovanni appréciait plus que tout sa soeur et rêvait des voyages et des récits que son père leur contait lorsqu'il rentrait à Regano. Plus que tout, il rêvait un jour de voir ce vaste monde, au delà du port de la ville, que décrivait Antonio en rapportant diverses denrées et souvenirs avec lui.

Le jeune garçon, pris en charge par sa mère et quelques prêtresses pour parfaire son éducation aurait pu avoir une vie heureuse et totalement banale, si un évènement n'avait pas bouleversé la vie familiale.
En rentrant chez lui un soir où il avait du aller prier en l'église de Thémésia, il entendit de vifs éclats de voix provenant du salon : il s'approcha lentement de la porte et tendit l'oreille ; Anna sanglotait et Ginevra réprimandait de vive voix ; il était question d'un garçon. D'un homme qu'elle aurait rencontré, d'un homme qui aurait fait un pacte avec le mal ; un pacte avec la terrible Muette. Horrifié par les légendes auxquelles les prêtresses avaient fait référence sur ces "tenebrosi", Giovanni voulut en savoir plus, et continua à écouter à la porte du salon ; Ginevra serait tombée amoureuse d'un tel être? Pourquoi Ginevra? Elle qui était si bonne avec lui? Elle ne pouvait pas avoir fait un pacte avec le diable... Peu désireux d'en entendre plus et risquer de se faire surprendre par un domestique, il rejoint sa chambre
Son père revenait dans deux jours. Tout serait éclairci d'ici là.
Mais Ginevra ne prit pas le temps d'attendre le retour d'Antonio. Le lendemain, quand Giovanni se leva et chercha sa soeur dans toute la maisonnée, il ne la trouva point. Déboulant dans le salon, il se trouva nez à nez avec sa mère :
"Quel agitation vous amène en ces lieux avec autant de hâte, mon fils?
-Je cherche Anna, mère. Nous devions converser ce matin même et je ne l'ai guère trouvée nulle part."

Ginevra resta silencieuse et dévisagea son fils qui semblait en proie à la plus grande agitation. Puis, elle se leva et dit d'une voix ferme :
"Votre soeur n'est pas ici.
- Où, alors?
- D'où vient cette insolence, jeune sot?"

La mère foudroyait le fils d'un regard hautain.

"Où? répéta le jeune garçon, envenimant son propos et ne détournant pas la regard d'un deux millimètre."

Ginevra frémit de rage :

"Vous êtes pire qu'un poison, Giovanni. Votre soeur est parti pour rejoindre les ordres de Thémésia ce matin même."

Le garçon se glaça et après un silence :

" Elle ne reviendra pas?
- Non."

Le garçon de 11 ans eut soudain le sentiment qu'un vide prenait la place de son coeur. Il eut peine à ne pas défaillir. Sans même répondre à cette négation, il détourna ses yeux vides et sortit lentement de la pièce sans même entendre sa mère qui l'apostrophait. Il monta à sa chambre et s'assit, amorphe, sur son lit. Jamais, plus jamais, il ne devrait revoir sa soeur. Qui blamer? Ce tenebroso dont elle était tombée amoureuse. Non... il ne pouvait le faire. Si elle avait trouvé ce mystérieux personnage à son gout, c'est qu'il le méritait. Son regard croisa l'épée de flammes taillée dans le bois accrochée sur le mur de sa chambre. La torpeur laissa sa place à la fureur et il s'approcha de l'ouvrage que sa mère lui avait offert pour "bénir son sommeil". Il saisit l'objet et de toute la force de ses bras et l'écrasa contre le mur. Il se cassa en trois morceaux. Enragé, Giovanni voulut aller piétiner ce qui personnifiait pour lui la disparition de sa soeur, quand un rire retentit. Un petit rire, un rire sombre, derrière lui. A la lueur des bougies, il se retourna et observa le mur de sa chambre. Non rien. Si son ombre. Son ombre qui se grattait la tête. Les yeux de Giovanni s’agrandirent et tombèrent sur ses propres mains ; puis sur l'ombre ; la tête se pencha et les mains s'étendirent paumes vers le haut, donnant un air interrogatif à la chose. Giovanni étouffa un cri.

{Je modifierai probablement deux trois trucs sur la forme et le style qui peuvent paraitre maladroits par moment. En cas d'incohérence par rapport à l'univers, ne pas hésiter à me corriger :-) }
"Vo solcando un mar crudele
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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 1956Message Thanatologos
10 mai 2011, 00:08

Chapitre 2 : Clémence, une nouvelle vie

Antonio revint le lendemain comme prévu. Dans quelle état il retrouva les siens. Sa femme s'était enfermée dans un mutisme glacial, sa fille était manquante et son fils était cerné et semblait très faible. Il resta une semaine en son logis essayant de délier les langues de comprendre ce qui se passait, mais rien n'y fit. De nulle part, il n'apprit rien. Bredouille, il fit jurer à sa femme que sa fille était en sécurité, ce quel fit sans guère ajouter quoi que ce soit.

Perplexe et très inquiet pour ce fils qu'il n'avait vu que de très rare fois pendant la durée de son séjour, le devoir le rappela bientôt et il dut prendre congé de sa famille pour retourner à Clémence. Il s'en retourna à son majestueux galion, "la lame des océans".

Le voyage se déroula sans problème particulier, jusqu'au moment où une violente tempête éclata et dans la panique, un marin, trouva un gamin recroquevillé dans la cale : Giovanni avait embarqué à leur insu. Antonio ne tarda pas à avoir vent de la nouvelle, et, catastrophé rejoint son fils dans la cale.
*
"Petit imbécile! Que fais tu ici ! Ne t'avais je pas dit qu'il fallait te tenir éloigné du port? Ta mère doit bien se demander où tu es. Ah! Tu as bonne mine maintenant... Comment vais je gérer ça maintenant? Au beau milieu d'une tempête."

Le garçon leva les yeux, et le père recula d'un pas. Pas la moindre once de peur, pas la moindre trace de nervosité au fin fond de ces yeux. Ou peut-être si : un peu d'excitation peut-être. Le garçon prit la parole en se levant et dit d'une voix ferme :
"Père... Je n'ai pas peur."
Dans le fond, les jeunes mousses étaient en train d'agoniser sur leur paillasse et voilà que son fils se dressait devant lui et gardait l'équilibre, alors que le bateau ballotait... En lui même, Antonio ne put s'empêcher d'éprouver un peu de fierté. Mais il tint à durcir son regard et cria dans la tourment :

"Nous verrons cela plus tard. Pour l'heure je ferme les écoutilles et les trappes. J'espère qu'à ton âge, malgré l'enseignement de ta mère, tu n'as plus peur du noir."

Et ainsi, deux minutes, plus tard, le garçon se retrouvait seul debout dans la cale.

"Aucune importante, murmura-t-il."

*

Malgré cette tempête impromptue, la "lame des océans" arriva à bon port. Antonio, alors prit congé de ses hommes pour avoir une conversation avec son fils. Et finalement il apprit. En se gardant toutefois de mentionner son Ombre qui parle. Le père regarda le fils dévasté par la disparition de sa soeur, et, après une nuit de réflexion, lui proposa le marché suivant. Puisqu'il semblait à présent vouloir suivre les traces de son père, il fallait qu'il apprenne, qu'il grandisse afin d'être digne de reprendre le flambeau. En revanche, il devait faire le serment, qu'il ne chercherait pas à recontacter sa mère par aucun moyen que ce soit. Désormais, pour elle, il serait mort.

Et ainsi, Giovanni DaFermi commença son apprentissage. Il apprit tout les bases des transactions et fut confié à un maître d'arme pour lui apprendre comment se servir d'une rapière. Il s'avéra que le jeune garçon, doué de bons réflexes, et habile apprit très rapidement les bases de cet art. Il avait une affinité naturelle pour interragir avec son environnement, voyant à l'avance par le simple mouvement des doigts de son adversaire la fente qu'il s'apprêtait à exécuter. Ce qui facilita considérablement son entrainement.

Puis, un jour, lors d'une représentation de commedia, il constata que chose étrange, l'ombre de l'un des personnages ne semblait pas être en phase avec les mouvements de son porteur... Curieux. Mu par une envie irrésistible d'en savoir plus sur cette ombre avec qui il conversait le soir avant d'aller dormir, il se rendit discrètement derrière la scène après la représentation pour rencontrer le mystérieux personnage...
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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 1993Message Thanatologos
10 mai 2011, 16:54

Chapitre 3 : Orlando

*
"Orlando, comédien.
- Giovanni Dafermi, pour vous servir.
- Ainsi, t'es un semblable?
- Comment l'avez vous deviné?
- L'intuition ,mon garçon, l'intuition.
- Vous mentez...
- Quelle différence?
- Aucune, en réalité.
- Tu v'nais donc pour m'en parler?
- Fichtre vous allez vite en besogne.
- L'intuition, mon garçon, l'intuition.
- Ah...
- Oui tout est intuition. Ho, pourquoi t'en vas tu?
- Cette conversation devient ridicule...
....
- Mon garçon ! Reviens ici. Dis moi, ton ombre.
- Oui?
- Lui as tu causé?
- Oui.
- As tu remarqué qu'il se passait des trucs bizarres autour de toi?
- Hummm...
- Hum?
- Si... j'ai appris des choses que je n'avais aucune raison d'apprendre, je vois dans la nuit, j'entends mieux...
- Hin hin, hin hin. D'accord. Et ton ombre ne t'a rien dit?
- Non... Elle est plus fascinée par le fait d'en apprendre plus sur nous, les êtres de chair, comme elle le dit si bien.
- Bien. Tu veux que j't'apprenne?
- ... Quoi?
- ce qu'est un Tenebroso? Pourquoi grimaces-tu?
- Rien, pour rien.
- Règle n°1 : ne jamais montrer clairement ses véritables sentiments. Bien, ça marche. Retrouve moi demain soir à la taverne de la Volpe triumphant. Je serai ravi de causer avec toi. Et j'pense pouvoir t'montrer même deux trois trucs."
*
Ainsi, alors que le jour, le garçon de 15 ans suivait les enseignements conventionnels de ce qui ferait de lui, un bon marin, un bon marchand et un bon escrimeur, la nuit, il apprit, aux côtés du polichinelle de la troupe, le jeu des ombres, du théâtre et de la séduction.
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Ellis
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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 1996Message Ellis
10 mai 2011, 17:53

Jusqu'à là c'est parfait , je vais faire un poste pour présenter Clémence à ma facon je m'approprie toujours un peu les univers =).

Une question : pourquoi ton père te dis qu'a present tu es mort pour ta mere ?

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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 1998Message Thanatologos
10 mai 2011, 18:19

La mère en plus d'être croyante en thémésia à l'excès est possessive. Antonio a bien calculé son coup :

- Si la mère apprend que le père prend en charge le garçon après avoir fuit, alors qu'elle n'a pas achevé son éducation, alors, elle fera pression pour le créer auprès du clergé de Thémésia ce qui impliquera de gros ennuis et de grosses répercutions pour Antonio.

- Si le garçon refuse le marché, il le réexpédie chez lui aussi vite et alors, le problème est réglé.

Voilà pour les raisons qu'il veut donner à Giovanni.

- En réalité, après les révélations de Giovanni, Antonio est profondément outré contre sa femme mais sait qu'il ne peut pas grand chose contre son influence. Aussi quelle meilleur vengeance de lui prendre son dernier enfant afin de la laisser au final seule, dans sa villa de Regano, d'où elle ne sort que pour aller prier dans la cathédrale la plus proche. Mort, Giovanni est intouchable.

C'est pour ça qu'Antonio n'accepte de prendre l'éducation de Giovanni en charge que contre cette condition.
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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 2004Message Thanatologos
10 mai 2011, 19:07

Chapitre 4 : ascension et meurtre

Lors de sa dix-huitième année, les efforts de Giovanni payèrent enfin, lorsqu'avec orgueil, son père lui annonça qu'il l'accompagnerait dorénavant dans ses voyages à bord de la "lame". Ce fut avec tristesse, qu'Orlando et lui même se quittèrent le soir même. Fier de l'évolution de son élève, il lui confia le masque noir de polichinelle pour lui rappeler à jamais sa rencontre avec lui. Orlando lui fit remarquer, qu'avec son départ, sa troupe n'avait plus aucune raison de rester à Clémence. Aussi, ils reprendraient la route vers des contrées inconnues pour la première fois après ces courtes années.

Ainsi, Giovanni prit place aux côtés de son père sur la "lame". Le temps passé avec Orlando le rendait quelques peu indiscipliné, ce qui lui valut de rares réprimandes de l'équipage. Pourquoi rares? Parce qu'outre apprendre plus de son ombre quelques dons inquiétants mais intéressants comme la lecture des rêves, il avait retenu quelques tours de passe passe de son ami, comme jouer avec les Ombres de ses doigt pour former de petites créatures qui rendaient toute démarche discrète parfaite en absorbant les sons de l'environnement.

Mais il appréciait plus que tout, se tenir en haut du grand mât pour observer l'horizon. Il acquit rapidement la réputation d'avoir une vision d'aigle tant son oeil captait les détails des horizons. Mais cette vie douce manquait de piment. L'école d'escrime lui manquait, les escapades nocturnes avec Orlando lui manquaient, le jeu epicé de la séduction lui manquait. Mais il resta fidèle à ses engagements, devenant un réel requin quand il s'agissait d'ouvrir les négociations.

Cependant, un jour un évènement improbable se produit. Ils étaient à quai, dans une petite ville du protectorat clémentin, Mevano. Et là...

*
"Giovanni, Giovanni Dafermi?"

Le jeune homme se retourna. La voix était vieille et appartenait surement à une vieille femme ; exactement... Même pire : celle ci portait la robe des nones de Thémésia. Elle était ébahie, les yeux grands ouverts :

"Mais oui, c'est bien vous ! Votre mère... votre mère nous avait affirmé que vous étiez mort."

Un frisson d'effroi parcourut le cou de Giovanni, mais il se força à sourire et ouvrit les bras :

"Et pourtant c'est bien moi. Vous êtes?
- Soeur Maria Urano, vous ne vous souvenez pas."

Ohhh, c'était pire. La prêtresse du confessionnel. Et elle ne cessait de répéter :
"Oh, c'est un miracle, c'est un miracle, c'est un miracle. Quand votre mère apprendra la nouvelle."

Dans l'esprit de Giovanni la terreur avait fait place à la plus grande panique, il cherchait une solution... Soudain, il entrevit une voix, mais en frémit tout autant. Il entrevit, une bagarre à la taverne de la Volpe, une bagarre qui avait tourné court, puisqu'il avait eu recourt à une technique de son ombre, qui toucher consistait à toucher l'inconscient de la cible pour créer une angoisse croissante... Non... il ne pouvait pas faire ça... Hors de question. Attendons un peu.

"Avez vous des nouvelles de ma soeur, demanda-t-il d'un ton neutre en lui prenant le bras."

La soeur grimaça et ralentit le pas :

"Que se passe-t-il? demanda Giovanni d'un ton calme.

- Je suis désolé, Giovanni... Quand votre mère est venue lui annoncer votre mort... le lendemain.

Giovanni s'arrêta et se tourna horrifié vers la soeur et avant que le mot "pendue" n'écorche ses lèvres sèches, Giovanni avait détourné le regard pour essayer d'empêcher les larmes de sortir. La voix de l'ombre retentit dans son esprit :

"C'est donc là ce dont tu me parlais un jour? La vraie Tristesse, celle des humains? Il faudra que tu m'expliques cela plus en détail un jour."

Une rage froide s'était emparée de l'esprit de Giovanni. Une rage, chargée de culpabilité et de haine... Il se tourna vers la nonne pâle et détourna leur chemin dans une rue ombragée...

"Quelle horreur, murmura-t-il...

- Mais.. Giovanni, dites moi tout... comment se fait il que vous ayez survécu. Vous remontrer aurait pu éviter à votre soeur ce funeste destin."

L'ombre commença à danser... dans l'ombre et s'approcha de celle de la none. Giovanni commença à raconter son histoire en omettant son côté tenebroso. Soudain, la main de la vieille femme commença à trembler ; Giovanni murmura :
"Que vous arrive-t-il?

- Rien, rien, notre marche et votre conte, doivent me fatiguer. Je ne suis plus toute jeune vous savez."

Ils allèrent trouver un banc à proximité du lieu où ils se trouvaient. L'état de la nonne ne s'arrangeait guère. Giovanni continuait à lui conter son périple sans s'arrêter, puis à un moment elle fit :
"Stop, stop, je ne me sens pas bien du tout. Allez chercher quelqu'un..."
Un sourire diabolique de Giovanni lui répondit. Et alors elle comprit :

"Tenebroso."

Sa parole s'éteignit en même temps que son coeur et elle s'effondra sur elle même. Personne à proximité. Giovanni se leva et murmura avant de s'éloigner, pâle comme la mort mais la voix claire :

"Reposez en paix, soeur Maria. "

Il était temps de prendre le large.
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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 2008Message Ellis
10 mai 2011, 20:07

Je suppose que c est Mauvais Rêve que tu as utilisé pour tuer la soeur maria (ca me derange pas) en revanche si c est bien ca , elle est prise de panique =) Après c est une vieille femme donc la crise cardiaque est facile. Mais ca ne se passe pas aussi facilement pour moi .

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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 2011Message Thanatologos
10 mai 2011, 20:31

Chapitre 5 : la chute de la lame

La mort de Maria Urano passa plutôt inaperçue étant donné son âge avancé et Giovanni, très tourmenté, reprit le large avec son père. Il tenta de se remettre tant bien que mal de la mort de sa soeur. mais rien n'y fit. Il s'embourba dans une sorte de dépression et il ne quitta plus sa cabine, tentant de reprendre ses esprits, mais ne le pouvant guère. Son père se faisait beaucoup de soucis pour lui et en vint à lui demander ce qui le tracassait tant. Mais pour une fois, le jeune tenbroso restait silencieux : le spectre de sa soeur, le spectre de soeur Maria... toutes les deux, il les avait tué et cela le rendait inconsolable...
"Tu sais, tu peux prier Sélène, si tu veux quelque chose pour te réconforter, murmura l'ombre, au fait je te le redemande, m'as tu trouvé un nom?"
La voix enrouée lui répondit :
"Non... Je te l'ai dit : le jour où je saurai lequel t'attribuer, tu le sauras..."
"Bien."
Et Giovanni se mit soudain à prier. Prier la muette pour que ces images lui sortent de la tête, prier la muette pour que Sélène l'empêche de croiser à nouveau Ginevra pour ne pas avoir à la tuer. Ce qu'il se jura de faire si jamais leur chemin venait à se recroiser...
Cela n'apporta guère de paix dans son coeur, mais au moins, il put dormir...

Et un matin, il fut réveillé en sursaut par la canonnade. Jamais il n'avait entendu tel tapage : que se passait-il?

*
Il monta sur le pont, titubant à chaque pas, secoué par divers chocs :

" Que se passe-t-il ?! Hurla-t-il à son père qui se tenait debout dans un nuage de fumée."

Son père s'exclama en désignant un navire de sa longue vue

" Des pirates ! Nous sommes attaqués."
*
989 : Le chenal des rouelles connait une recrudescence de la piraterie. Clémence et d'autres cités littorales perdent nombre de navires.
*
Un flash un coup de canon. Giovanni plonge sur le pont. Tout s'était passé très vite. Il vit son père et plusieurs hommes l'entourant s'envoler tels des pantins désarticulés dans la nuit. Horrifié, il vit les masses tomber brutalement à la mer. La bataille s'était engagée sur le pont. L'ombre siffla d'admiration :

"Je n'avais jamais vu autant d'humains se taper à ce point sur la figure..."
Si la situation n'avait pas été si terrible, Giovanni eut pouffé, mais là, la panique surplombait tout autre sentiment. Il faillit hurler à la vengeance, mais fut interrompu par son ombre :
"Hola, hola matelot ! Du calme, je ne veux pas rester collé à un cadavre au fond du chenal des rouelles."
"Mais que faire alors, hurla Giovanni seul face à son ombre qui avait croisé les bras."
" Je conçois que tu veuilles tous les tuer, mais souviens toi ! Ton père est mort, c'est terminé ! Du coup tu possèdes le navire..."
Giovanni resta silencieux se frottant son visage crasseux pour essuyer les larmes de rage.
"... en revanche, rien ne t'oblige à en faire quoique ce soit de particulier..."
"Viens en au fait."
"Je veux dire que pendant que tu te lamentais, j'ai pérégriné et je suis tombé sur de beaux tonneaux de poudre noire dans les cales en partance pour la Lombrie."

Giovanni regarda incrédule l'ombre et un sourire vint illuminer son visage :

"Et bien allons-y !"

Il saisit sa rapière et descendit les marches du pont pour s'engager le pont, non sans avoir ramassé un pistolet chargé qui trainait par là. Il tomba sur le quartier maître du navire qui hurla :
"Les pertes sont énormes, nous sommes submergés ! Allez vous cacher ! Le capitaine veut vous voir survivre !"

Giovanni le souleva par le col et hurla :

"Le capitaine est mort Verido ! C'est terminé ! Tout ce que nous pouvons faire maintenant, c'est limiter le nombre de morts de notre côté ! Trouvez des survivants, armez le avec ce que vous trouvez et..."

Un éclair de furie sanguinaire passa dans le sourire de Giovanni :

"Faites les passer sur l'autre pont.
- C'est de la folie ! Qu'esp...
- Oubliez votre argumentation, en tant que fils d'Antonio Dafermi, je prends le commandement du navire... Ah, aussi, une fois de l'autre côté vous aurez, disons quelques minutes, pour couper, toutes les cordes...
- Mais...
- Ça doit être terminé quand je reviens, dépêchez vous avant que ces fichus pirates n'aient détruit ce qu'il reste de notre équipage. L'abandonnant sans lui laisser le temps de répondre, Giovanni se précipita vers l'ouverture de la cale en éventrant deux ou trois hommes au passage. Sa raison avait fait place à son instinct et, tel un tigre, il s'élançait à présent dans la cale. Il devait faire confiance à Verido. De toute façon, sinon c'était la mort.
"Oui, murmura l'ombre, d'autant que vous n'avez pas de femmes sur ce navire pour les adoucir un peu."

Ce n'est pas un bateau de plaisance. D'après ses calculs, si Verido passait avec quelques hommes, il auraient probablement le temps de découper toutes les cordes grâce à l'effet de surprise. Le quartier maître lui avait appris à faire une mèche... Comment déjà?

Il ressortit à toute allure quelques minutes plus tard, et vit le bâteau pirate partir à la dérive : Verido avait réussi. En se frayant un chemin à coup de points et d'épée, implacable, il passa par dessus bord et atteint de justesse le navire pirate.
"Hey, tu n'es pas tenebroso pour rien, mon ami..."
"Ferme là veux tu, hurla Giovanni en proie à la plus grande panique."

Il fit passer par dessus bord un pirate, qui aurait voulu le faire lâcher prise. Puis se hissa sur le navire et tomba nez à nez avec Verido qui avait planté une hachette dans le crâne d'un pirate. Il lui sourit. L'autre réplique de même. Moins de monde ici. Beaucoup de pirates s'étaient lancés sur la "lame" fallait il croire. Celle-déviait derrière Giovanni. Si ça marchait... Ils étaient dix face à une trentaine d'hommes. Quand une voix retentit :
"Cessez !"

Un homme vêtu de vieilles guenilles de capitaine, barbu et portant le tricorne sortit de la masse, son sabre rougeoyant du sang de ses victimes : en les voyant, tous les dix, il partit d'un rire sonore :

"Que signifie ceci?"

Giovanni s'avança. Le capitaine de la flotte ennemie l'apostropha:

"Qui es tu jeune blanc bec? Téméraire ! Croyez vous que mes hommes vous épargneront pour votre action héroïque? Quand bien même nous sommes vaincus, cinquante autres vous attendent sur votre propre bateau pour vous faire la peau."

Giovanni eut un sourire mauvais :

"Attaquer un bateau avec un chargement destiné à la Lombrie, n'est guère prudent."

A peine eut il finit ses mots que dans son dos, une langue de feu déchira l'air. La détonation qui retentit fut tout aussi terrible et transperça les tympans de tous les pirates présents. Mais pas du reste de l'équipage. Dans l'ombre de Giovanni, un petit être poulpesque était aussi vite apparu que reparti. La "lame" n'était plus qu'un souvenir de cendres calcinées sur la mer. Le capitaine s'avança, une main sur ses tempes et tenta un sourire édenté après s'être remis du choc. Il tendait son sabre devant lui :

"Très bien, gamin ! Tu es rusé... Je te propose un marché. Un duel à mort... Le survivant s'engage à laisser les membres de l'équipage adverse en vie."

Un regard de mépris passa dans les yeux de Giovanni et il murmura en secouant la tête avec un sourire :
"Aucune chance."

Il prit d'un geste ferme le pistolet à sa ceinture et déchargea son contenu sans sommation dans la tête du capitaine : avant même qu'il ne s'effondre il lança un regard sanguinaire au membres de l'équipage pirate assourdi et parla lentement :

"Point de pitié. A mort !"

*
La bataille tourna court. Seuls Giovanni et quatre de ses hommes survivèrent à l'attaque non sans quelques égartinures dont une estafilade à la joue pour le tenebroso. Après avoir fermé les yeux de Verido et d'avoir légué son corps au chenal, Giovanni, sans une larme, murmura :

"Cap sur Clémence. Nous rentrons au port..."

Il se retourna et sursauta :

"Et descendez moi ce pavillon si vous voulez éviter d'être accueillis par la canonnade ! "
La fureur du combat sortit soudain de son coeur, et accablé, il alla s'asseoir sur les marches de la cale poisseuse pour rendre un dernier hommage à son père. Puis, il se releva, bien conscient que cette fois ci, il était seul, et qu'il allait devoir prendre certaines décisions.

Pour le jeune Tenebroso, une page venait de se tourner.
Dernière modification par Thanatologos le 10 mai 2011, 21:45, modifié 1 fois.
"Vo solcando un mar crudele
Senza vele
E senza sarte,
Freme l'onda, il Ciel s'imbruna:
Cresce il vento, e manca l'arte,
E il voler della fortuna
Son costretto à seguitar." Artaserse, aria di Arbace

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Re: PJ- Giovanni Dafermi (Shade)

Message : # 2012Message Thanatologos
10 mai 2011, 20:36

Ne t'en fais pas. J'ai vu et je me doute que ce ne sera pas aussi simple :-). Cependant, je profite du fait qu'elle soit vieille, donc qu'il faut maintenir peu de rounds en pratique et aussi que, mine de reine, le bras de Giovanni la réconforte :mrgreen: un peu même si à la fin, elle a bien envie de trouver des secours et de fuir... trop tard... :o
désolé pour le pavé au fait.

edit : et tu verras dans mes prochains chapitres de BG que la méthode de Giovanni aura quelque peu évolué.
Dernière modification par Thanatologos le 10 mai 2011, 21:46, modifié 1 fois.
"Vo solcando un mar crudele
Senza vele
E senza sarte,
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Cresce il vento, e manca l'arte,
E il voler della fortuna
Son costretto à seguitar." Artaserse, aria di Arbace

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