[Changeling: The Lost] Victor Ashton

Personnages définitivement hors jeu : campagnes arrêtées, PJ décédé, rangé, marié, disparu...
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Clovis
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[Changeling: The Lost] Victor Ashton

Message : # 11560Message Clovis
24 janv. 2013, 20:58

Sommaire

1. Portrait d'un Changelin - Feuille de Personnage
2. Comment j'en suis arrivé là ? - Histoire
3. Dans le miroir, il y a... - Description et Personnalité
4. La Geste de Victor - Résumés de partie
Dernière modification par Clovis le 24 janv. 2013, 22:01, modifié 1 fois.

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Clovis
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1. Portrait d'un Changelin - Feuille de Personnage

Message : # 11562Message Clovis
24 janv. 2013, 21:58

Nom : Victor Ashton
Âge : 30 ans
Concept : Molosse indolent matois

Vertu : Foi - Victor est pénétré d'une sorte de fatalisme qui le fait toujours envisager les pires choses avec un pragmatisme confiant. Lorsque la situation vont à vau l'eau, son espoir en un meilleur futur potentiel le fait agir avec une opiniâtreté parfois aveugle, ne s'arrêtant pas tant qu'il n'a pas atteint le but qu'il s'est fixé, avec obstination et entêtement.
Vice : Colère - Souvent pris pour cible de moqueries ou de condescendance, Victor est généralement plutôt long à la détente, mais il a tendance à accumuler la rancune d'une façon qui le fait par la suite chercher vengeance. Que ce soit sur l'instant ou dans dix ans, il n'oublie pas les comptes qu'il a à rendre.

Seeming : Ogre
Bénédiction : peut dépenser 1 de Glamour pour ajouter +1 à un jet de Force, Bagarre ou Intimidation
Malédiction : -1 aux jets de Calme, et -1 quand le Calme est utilisé passivement pour résister
Kiths :
Cyclope : 8R aux jets de Perception. Odorat surdéveloppé.
Troll : peut dépenser 1 de Glamour pour ajouter sa Force à un jet Social impliquant la Manipulation
Cour : Aucune [Été prévue]

Attributs Mentaux : Intelligence 1, Astuce 3, Résolution 3
Attributs Physiques : Force 5, Dextérité 2, Vigueur 1
Attributs Sociaux : Présence 2, Manipulation 1, Calme 3

Compétences Mentales : Artisanat 1, Investigation 3
Compétences Physiques : Bagarre 4 (Incapaciter), Discrétion 1, Sport 3 (Course), Survie 3 (Traquer)
Compétences Sociales : Empathie 2, Intimidation 2, Subterfuge 3 (Faire l'idiot)

Contrats :
Pierre (Stone) 4
Antre (Den) 1

Atouts : Kith Dual 2, Corps Arcadien 4, Santé de Fer 1

Santé : 6
Volonté : 6
Wyrd : 1
Glamour : 10
Clarté : 7

Taille : 5
Vitesse : 12
Défense : 2
Initiative : 6

Expérience : 0/0
Dernière modification par Clovis le 04 févr. 2013, 12:22, modifié 4 fois.

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2. Comment j'en suis arrivé là ? - Histoire

Message : # 11563Message Clovis
24 janv. 2013, 21:59

Victor Ashton est né en 1978, dans une banlieue tranquille de Philadelphie, de Clarence Ashton, une excentrique architecte paysagiste, et de Lawrence Milton, un agent touristique bonhomme. Mariés brièvement de 1977 à 1979, l'heureuse union des deux parents ne dura pas plus longtemps en raison du tempérament fantasque de Mme Milton, qui poussa son mari à se séparer définitivement d'elle, la laissant avec deux enfants, notre Victor, et sa petite sœur, Lindsey. De là le fait que notre bonhomme eut durant sa vie une influence paternelle bien faible, et resta très attaché à sa mère et à sa sœur, leur vouant une loyauté et une confiance que l'on pourrait encore aujourd'hui qualifier de naïve, voire de puérile.

Le garçon ne grandit pas dans des conditions mauvaises, du fait de l'aisance financière relative mais non négligeable de sa mère, soutenue occasionnellement par son père qui, bien qu'absent, n'était pas un mufle pour autant. Son enfance se partagea entre les soins de sa génitrice qui s'avéra une figure maternelle compétente quoique par moment irresponsable, et ceux de sa nourrice, Marge, une femme au tempérament doux et bienveillant qui ne laissa toutefois pas d'impression marquante au bambin.


Ce fut à partir du moment où il dut commencer à aller à l'école que le caractère introverti de Victor se remarqua, celui-ci n'étant guère du genre à aller au contact des autres et réagissant aisément avec maladresse et timidité lorsqu'il était sollicité. De plus, il ne s'avéra guère brillant dans les matières académiques, et ses compétences sportives, quoique honorables, ne remontèrent pas le niveau suffisamment pour lui éviter d'être l'objet de moqueries de la part de ses camarades. Tout d'abord, il réagit aux brimades avec une indifférence affectée cultivée à partir des leçons de sa mère qui lui avait toujours recommandé de laisser les ennuis passer plutôt que d'en chercher de nouveaux. Cependant, un jour qu'un des élèves se mit à venir le chercher d'un peu trop près, mêlant le chahutage physique aux piques verbales, Victor finit par réagir au quart de tour et par coller au trublion une mandale qui l'étendit par terre, en pleurs. Il en résultat de solides réprimandes de la part des professeurs, mais surtout, on le laissa tranquille. Depuis ce jour, Victor a gardé cette précieuse leçon en tête : parfois, il ne suffit pas d'être le plus patient et le plus raisonnable ; il faut aussi être le plus fort si l'on veut être tranquille...


Par la suite, sa scolarité se poursuivit de moins en moins brillamment, Victor ayant de plus en plus de mal à suivre les leçons de plus en plus complexes qui lui étaient inculquées, et se montrant de moins en moins attentif en classe, nourrissant un désintérêt marqué pour les disciplines intellectuelles. Cela continua, malgré les efforts de son entourage, jusqu'à ce que Clarence décide de faire quelque chose pour changer radicalement la donne, voyant que son fils n'atteindrait vraisemblablement jamais de réel succès par la voie scolaire.

Si quelque chose était certain, c'était que physiquement, le jeune homme ne craignait pas grand monde : ayant continué de grandir en développant une musculature impressionnante, il ne cessa pas au long de sa croissance de cultiver un goût prononcer pour les activités en plein air, s'étant même parfois laissé aller à l'absentéisme pour aller s'aventurer dans les régions les moins industrialisées de sa contrée natale. De là avait résulté un corps d'une grande force physique et d'une résistance à l'effort impressionnante, qui aurait pu faire de lui un manutentionnaire, ouvrier ou déménageur tout à fait capable de soutenir la cadence. Cependant, pour Clarence, il était hors de question que son fils suivît une carrière aussi peu reluisante, aussi, s'adressant à l'une de ses relations, elle obtint que Victor fût pris en apprentissage afin de devenir garde forestier, une profession certes pas des plus glorieuse, mais au moins non dénuée d'un certain cachet. L'intéressé n'était peut-être pas brillant, mais il fut motivé par cette perspective bien différente de passer des heures dans une salle de classe, et s'y appliqua tant et si bien que vers la fin de sa dix-neuvième année, il fut officiellement accepté pour occuper cette fonction.


Les années suivantes se déroulèrent dans un esprit de routine qui convint tout à fait à Victor. Ses responsabilités étaient simples : surveiller les randonneurs qui s'aventuraient dans son secteur, et veiller à ce qu'il ne leur arrive rien... ainsi qu'à ce qu'ils n'endommagent pas les lieux de quelque façon que ce soit. Victor aimait la simplicité, et la seul ombre au tableau dans ce quotidien plutôt rude mais simple fut qu'il eut moins l'occasion de voir sa mère et sa sœur chéries, savourant plus que jamais chacune des occasions durant lesquelles il pouvait les revoir. Dix ans s'écoulèrent de la sorte, dix années qui passèrent sans changement notable pour notre bonhomme dont le train de vie frisait parfois l'asociabilité mais qui vivait dans un état de tranquillité diligente, occupant sa fonction avec sérieux et laissant le temps passer sans s'inquiéter.

Ce fut un simple jour d'automne frisquet que tout bascula. Victor eut dès le début le pressentiment que quelque chose clochait, comme si le milieu naturel qu'il avait arpenté de long en large pendant de si nombreuses années avait soudainement perdu de sa familiarité. N'étant toutefois pas du genre à s'arrêter dans son travail quotidien à cause d'une intuition, il se mit en patrouille, et commença à faire le tour de son domaine, lequel lui parut receler des coins qu'il n'avait jamais connus auparavant, bizarrerie qu'il attribua aux changements saisonniers plutôt que de se dire que les environs avaient changé du jour au lendemain.


Pour la plupart des changelins, l'enlèvement par un Fae et l'emprisonnement en Arcadie est quelque chose de soudain, de brutal et de choquant. Pour Victor, ce fut au contraire quelque chose de très graduel, la sensation qu'il était ailleurs se diffusant au fur et à mesure des heures, puis... des jours... semaines... mois... années ? Ce qui se passa durant son séjour surnaturel forme une espèce d'ensemble de sensations floues, confuses et écœurantes dans son esprit. Il se souvient très bien avoir été toujours une sorte de garde forestier, mais d'une nature beaucoup plus sinistre que celle d'un simple officiel de l'état. Non, ici, il ne s'agissait pas d'être un simple planton, mais bien un surveillant, un gardien, un chien de garde... il devait toujours mettre la main sur les ressortissants qui pénétraient son territoire, mais il ne s'agissait plus de simplement les surveiller ou de les renvoyer avec un avertissement. Cette fois-ci, il avait le devoir de les trouver, de leur mettre la main dessus, et de les bastonner jusqu'à ce qu'ils ne bougent plus... ou bien, sort pire encore, de les livrer à son maître.

Oui, il y avait un maître, c'est certain, même si Victor donnerait beaucoup pour pouvoir exorciser de son esprit la vision de cet être terrible, tout d'une puissance brute et régalienne, dont la force ridiculisait la sienne et dont l'autorité le terrifiait. Il était impossible de contester la volonté de ce personnage, et Victor lui obéit pendant ce qui lui parut être des années affreusement longues, officiant comme argus, comme rabatteur ou comme chasseur au service de son maître, que ce soit pour son intérêt ou pour son plaisir. Vivant dans des conditions terribles, guère mieux qu'un animal, Victor se sentit peu à peu maigrir, la graisse fondant de son corps pour ne plus laisser qu'un squelette frêle mais de terribles muscles, forgés au fur et à mesure de courses-poursuites sauvages dans les bois arcadiens, et de luttes terribles contre des fugitifs aussi terrifiés par l'idée de tomber entre les mains de son maître que lui l'était de la possibilité de lui faillir.

Il se souvient encore d'une des premières victimes qu'il a attrapées, une sorte de gobelin rachitique au physique de gamin déformé ; hideux mais ô combien pitoyable. Il avait commencé à envisager de le laisser partir, ne pouvant se résoudre à détruire la vie d'une créature aussi pitoyable... quand cette saleté gémissante lui envoya un coup d'une de ses pattes griffues qui lui lacéra l’œil droit. Depuis, Victor ne voit plus que du gauche, et cette cuisante déconfiture avait ancré en lui la résolution de tout faire pour se sortir de l'enfer qu'il vivait, quitte à ce que d'autres payassent pour lui.


Alors il fit l'imbécile, se cachant derrière sa forge prodigieuse pour prétendre être l'idiot qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez pour lequel son maître le prenait. Ainsi il fut capable d'explorer les coins et recoins de son domaine forestier, dénichant toute piste possible avec l'énergie du désespoir jusqu'à finir par trouver, un beau jour, une orée, chose pourtant impossible dans ce bois sans fin qui était son territoire et sa prison. Le cœur battant à tout rompre, Victor courut alors plus vite qu'il n'avait jamais couru, se ruant vers cet espoir de délivrance, si maigre et chimérique qu'il fût... ce fut un moment d'exaltation délectable lorsqu'il jaillit à l'écart de ces odeurs prenantes de sève et de terre mouillée pour sentir ses narines s'emplir de l'odeur de l'asphalte et des gaz d'échappement. Il était métamorphosé, traumatisé, épuisé, mais il était libre...

Sa joie fut cependant de courte durée puisque, répondant tout à fait à la description d'un mélange entre un clochard de longue date et un évadé d'asile, il ne tarda pas à rencontrer les regards effarés des passants, alors qu'il allait et venait éperdument dans les rues d'une Philadelphie qu'il reconnaissait à peine malgré le fait que deux simples années s'étaient écoulées là où lui avait eu l'impression d'en voir défiler vingt dans sa captivité. Ainsi, il ne fut qu'à moitié surpris lorsqu'il vit s'arrêter non loin de lui une camionnette transportant une poignée de gros bras, lesquels se jetèrent sur lui et parvinrent à maîtriser le pauvre hère défait, affamé et déstabilisé qu'il était.

Désormais, la camionnette fait route pour une destination inconnue, et Victor ne retient pas ses larmes en pensant qu'il pourrait être de retour vers les pénates de son tourmenteur après sa trop brève évasion...

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3. Dans le miroir, il y a... - Description et Personnalité

Message : # 11565Message Clovis
24 janv. 2013, 22:14

Physique

Image

Haut de 1m76, Victor était autrefois costaud et râblé, doté de muscles impressionnants et d'une endurance le rendant capable de supporter sans crainte une nuit blanche. Ses années d'atroce captivité l'ont considérablement affaibli, ou plutôt déformé, puisqu'il n'est maintenant plus qu'un assemblage de tendons aussi puissants que des bielles d'usine et de muscles qui paraissent menacer de crever sa peau trop tendue. Seul son visage a conservé une sorte de rondeur presque enfantine, avec des oreilles écrasées, un nez légèrement épaté, et une touffe de cheveux bruns courts se mariant à une barbe en touffes inélégantes. Ce qui saute toutefois le plus aux yeux est le bandeau qu'il porte sur son œil gauche, celui-ci ne fonctionnant plus depuis qu'il a été crevé au début de sa captivité.

Dépourvu de son masque, Victor est une sorte de grand échalas à la poitrine effroyablement maigre et aux muscles hypertrophiés, le faisant apparaître comme un déplaisant croisement entre un homme en malnutrition et un orang-outan sans poils. Son visage arbore un unique œil torve mal aligné vers le centre de son front, une vilaine cicatrice à vif lui tenant lieu de second globe oculaire. Sa démarche est inélégante mais rapide, et si son expression peut s’interpréter comme une allure de crétinerie, son mufle, ses oreilles et son œil unique tressaillent souvent avec une soudaineté qui dénote une grande vivacité.

Personnalité

Victor est une pauvre créature brisée par les épreuves qu'il a subies, et qui tressaille encore involontairement, particulièrement dans son sommeil, lorsqu'il imagine les tourments subis aux mains de son ravisseur surnaturel. Il ne sait pour l'heure pas où il est (ni même quand, d'ailleurs), et donnerait son œil restant pour pouvoir trouver douceur et réconfort auprès de sa mère adorée et de sa sœur qu'il n'a pas oubliées.

Cependant, derrière cette allure pathétique, Victor est un être résolu et non dénué d'une indéniable astuce qui lui a permis de se sortir des mauvaises passes par le passé et dont il compte bien continuer à se servir pour retrouver encore une fois la liberté. Il sait qu'il n'est pas très intelligent et que ça se voit, et il sait se servir de ça pour prendre les gens par surprise, étant tout à fait capable de passer pour un abruti au crâne épais et aux idées courtes, afin de mieux les prendre en défaut lorsque le moment est propice. Et si feindre l'idiotie ne suffit pas être laissé tranquille, il est tout à fait prêt à prouver qu'il a une méchante détente, suffisamment de force pour tordre des barres de fer, et un tempérament de blaireau enragé quand il s'y met.

Image

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4. La Geste de Victor - Résumés de partie et Données de jeu

Message : # 11566Message Clovis
24 janv. 2013, 22:17

Chapitre 1 : l'Asile

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