OdE - 5.1 - Entourés de murs

[keborn]

"- Et bien bonne chance et bon courage à chacun pour cette journée ! Que la bonne fortune puisse nous sourire dans nos entreprises respectives !
À ce soir."

Après avoir poliment échanger avec ses compagnons et leur avoir souhaité une bonne journée, Dwyfael s'en va se rendre à son entretien.

[Iris]

1. Dwyfaël le bouquiniste

L'heure du rendez-vous ! Dans un des bureaux de l'hôtel de ville !!... Dwyfaël se rapprochait des cercles du pouvoir... c'était presque gagné... du boulot à la bibliothèque... peu de personnes pour le surveiller... la belle vie ! ...

Son interlocuteur / recruteur était une femme, d'âge moyen, peut-être 40 ans ? Cheveux clairs, yeux noisette. Elle avait dû être belle dans sa jeunesse. En tous cas, elle dégageait une impression de sérieux, elle était vêtue strictement, rien ne dépassait.

" Bonjour. Prenez place. J'ai été avisée de votre demande d'être affecté à la bibliothèque et de certaines de vos compétences organisationnelles. Je vais aller à l'essentiel : la bibliothèque recèle des ouvrages de ces mécréants du Temple, entremêlés de vrai savoir. Seul un individu doté d'une rigoureuse intégrité et force morale peut à mon sens être admis à s'occuper de ces livres sans risquer d'être affaibli ou pire, corrompu."

... et maintenant ?... comment aborder la situation ? ...


2. Garn à l'entraînement

Encore une journée tranquille... Depuis que Garn ne posait plus de questions gênantes, il était nettement plus apprécié. De fait, on avait oublié qu'il avait fait un mauvais départ, le stress sans doute, au final c'était un bon bougre, qui ne lésinait pas à la tâche.

... mais il avait quelque chose de prévu ?


3. Maëlys aux fortifications

Une belle journée de travail physique et fatigant, tout ce que Maëlys aimait ! Autour d'elle on spéculait sur l'efficacité des machines de siège contre les murs de la ville...

[Avrock]

De son coté, Garn part a la caserne pour sa journée qui risque de se passer entre entrainement et patrouilles... Une journée perdue dans ses pensées a chercher une solution.

Le jeune homme se devait de trouver des informations sur qui est en possession de la relique. Mais comment faire ? Son tact habituel n'allait surement pas l'aider, même en se forçant cela relève de l'impossible. Courir les limbes pour la trouver comporte aussi sont lot de danger. Peut on mourir en parcourant les brumes ? Garn ne le sait pas, mais y penser le fit frissonner.

Il s'essaie néanmoins a récolter quelques informations sur les sections et les officiers charger des arrestations et/ou de la prison. Avec un peu de change il aura un nom pour commencer... ou peut être une rumeur sur la relique !

Malgré sa persévérance, les obstacles qui se dressent face a lui semblent tellement insurmontables. C'est peu a peu que les choses ont empirées : se retrouver d'abord coincé ici dans une ville en état de siège, ensuite la relique qui disparait. Que pouvait il arriver maintenant ? Quoi de pire ?

* Est-ce l'Unique qui te teste encore ? Quel choix as tu ? Quelle vie veux-tu mener ? Comment mettre fin a toute cette folie ?
Ressaisi toi et avance ! L'Unique t'enverra les signes nécessaires lorsque le moment sera venu...*
En fin de journée, il avait un plan, un plan ambitieux dont les chances de réussites sont quasi-nulles, dont il sait qu'il n'en sortira pas indemne, voir pas du tout : si le prophète est capable de se déplacer dans les limbes, alors lui aussi devait le faire ! Il pourrait alors récupérer la relique et la faire disparaitre avec ses épées temporairement.

[Maëlys]

Une fois de plus, Garn la prit entièrement au dépourvu. Il lui annonçait ainsi, sans aucun sourire ni rien, qu'il pouvait communiquer avec les âmes des personnes. Décidément, on pouvait dire que c'était un homme qui cultivait le mystère.
Mais alors que ces diverses pensées se combattaient dans son esprit, elle eut un flash. Si il pouvait communiquer avec les âmes, alors il pourrait très bien parler à ses parents non ? C'était quelque chose à mettre de côté, lorsque la tension se sera apaisé. Mais il lui restait tant de choses à savoir à leur sujet...

Comprenant que Garn ne rigolait pas sur le sujet, elle décida de le laisser se concentrer :
"Bon, je suppose donc qu'il faut que je te laisse te concentrer?"

Et elle s'en alla se coucher, sans rajouter un mot. Bien des choses la perturbait en ces temps-ci, et ce n'était pas la peine d'en rajouter une en plus.

.....

La nuit fut bien agité par moment, certaines images ne cessaient de revenir dans son esprit, elle les revoyait eux, elle le revoyait lui, tous semblaient la demander, l'implorer de venir les voir, mais cela ne réussissait qu'à l'effrayer encore plus. Elle se releva une ou deux fois au cours de la nuit, le coeur battant la chamade et le souffle coupé.


.....


Au petit matin, à peine Maëlys se leva-t-elle qu'elle sut que quelque chose n'allait pas. La mine de Garn était tout sauf réjouie et une émotion qu'elle ne reconnaissait que trop facilement était visible.
Il annonça :
"J'ai des nouvelles, de mauvaises nouvelles... La relique est aux mains des autorités."

Elle ne sut d'abord que répondre, se contentant d'une pauvre mine. Puis elle hasarda :
"Que comptes-tu faire désormais? Vu tout ce que vous m'en avez dit jusque-là, tu ne vas pas la laisser dans leurs mains? Je n'ai jamais été témoins véritablement directement des effets de cette chose, mais si tout ce que tu m'en dis est vrai, cela pourrait être un désastre pour cet endroit si elle reste trop longtemps dans leurs mains...
Je ... Si tu as besoin de moi, je peux t'aider. Je ne sais peut-être pas grand chose comparé à toi, mais je ne peux pas rester inactive en sachant qu'un tel danger plane au dessus de la ville..."

Elle suivit ensuite Garn jusqu'à la salle principale afin de partager, dans sa plus grande joie, un repas avec Dwyfaël. Mais ce matin, elle n'avait même pas la force de se lancer dans une prise de bec avec ce dernier, quelque chose de bien plus grave se tramait autour d'elle..

Elle resta relativement passive lors de la discussion, se contentant d'annoncer qu'elle ira travailler comme les autres jours, espérant que les murailles soient suffisamment prête avant que les troupes n'arrivent et ne déferlent sur la ville. Elle lança une fois de plus un regard à Garn lorsqu'il dit à Dwyfaël qu'il lui énoncerai son plan le soir. Pourquoi en parlait-il toujours avec lui et non avec elle ?!

...

Au cours de la journée, Maëlys essaya une fois de plus de glaner des informations en tout genre sur les remparts. Lorsqu'elle entendit ces rumeurs sur les machines de siège, elle n'y prêta d'abord pas attention, se demandant même ce que cela pouvait être, ce n'était clairement pas dans son petit val qu'elle aurait pu entendre parler d'une telle chose. Mais lorsqu'elle laissa traîner son oreille, son sang se glaça. Comment de telles machines pouvaient-elles mettre à bas des murs comme ceux-ci?!
Au cours de l'après-midi, elle chercha à trouver un contremaître, si elle le trouve, elle lui dit les mots suivants :

"Excusez-moi, j'ai entendu depuis hier des personnes parler des possibles armes de siège des forces ennemies. Devant une menace comme celle-ci, ne faudrait-il mieux pas renforcer les points les plus faibles de la forteresse en premier ? N'y-a-t-il pas quelqu'un ayant des plans complets de la ville et à jour ? En connaissant les points faibles de la ville, on ne peut que mieux les protéger ou les camoufler vis à vis des ennemis pour qu'ils ne les voient pas.
D'autant plus qu'en connaissant exactement la configuration du terrain, on pourrait coordonner au mieux le travail des différentes équipes."

Elle s'était concentrée sur ses quelques mots, s'inspirant des peurs que chaque personne ressentait autour d'elle, essayant de les faire transparaître dans son discours. Mais derrière ces paroles, une idée trottait dans sa tête : en connaissant les plans exacts de la ville, il était possible de trouver une issue sûre qu'elle pourrait aménager pour pour Garn et elle, voir même Louve et Elwin si ils réussissaient à les faire sortir de là.

[keborn]

Le roublard-bouquiniste touchait au but. Mais il restait encore un obstacle de taille : convaincre de sa totale allégeance à la "Vraie Foi" et son imperméabilité d'esprit aux "fausses doctrines hérétiques". Il fallait juste pas se tromper d'hérésie et de vraie foi !! La marge de manoeuvre était faible. Le bluff serré. Il fallait jouer "juste". Tout ce qui était exitant, en soi !!

Après s'être incliné de respect et de déférence face à sa noble interlocutrice, l'avoir à plusieurs reprises remerciée de l'avoir fait mander et l'avoir assurée de vouloir faire "pour le mieux", tout en rougissant de gêne à la mention de ses capacités organisatrices, Dwyfaël répondit à "l'inquisitrice" - enfin, à la "recruteuse" - d'un ton calme et serein. Les mots coulent naturellement de sa bouche, comme lors d'une banale conversion et d'échange de point de vue ... comme s'ils étaient si réellement et profondément ancrés en lui !

"- Comment confondre les Véritables Ecrits Saints de ces ignomineux et blasphématoires Ersatzs frelatés ?! Il est d'ailleurs si contristant, affligeant de voir que tant se fourvoie et se perde !! A croire qu'ils n'auraient pas reçu en eux-mêmes l'Amour de la Vérité et que leurs coeurs corrompus préfèrent les ténèbres pour que leurs yeux restent ainsi aveugles à la Lumière !
... enfin ... parfois, le feu purificateur met un terme radical à la gangrène ...

... je ne sais trop comment vous convaincre que je puisse, avec la Grâce et la Bonne Protection de l'Unique, répondre à vos exigeances ? Comment puis-je gagner votre assentiment, ma Dame ?"

[Iris]

1. Dwyfaël en odeur de sainteté

La dame ne pouvait qu'accueillir la verve enflammée de Dwyfaël avec bienveillance, au moins il ne pouvait être soupçonné d'être associé au Temple, mais il y avait encore le risque terrible, abominable, que l'homme ne soit qu'un fourbe opportuniste cherchant à se faire bien voir sans rien croire du message du Prophète...

Le point sur la doctrine hérétique et que connaît dans les grandes lignes Dwyfaël : http://www.darkrunes.com/fortuna-impera ... 9259#p9259

• le Temple, en tant que structure hiérarchique encadrant la société, est inutile
• les grandes célébrations religieuses sont inutiles
• les cathédrales sont uniquement l’œuvre de l'orgueil des Humains,
• et les temples ne devraient être que de sereins lieux de rassemblement où les croyants sont à égalité
• l'idolâtrie est proscrite
• l'ascèse la plus rigoureuse est dépourvue de sens et les souffrances du corps n'ont jamais aidé l'esprit
• tuer le péché, détruire la mort, vivifier la vie
• connaître ses désirs, découvrir leur racine et leur réalité profonde
• connaître ses peurs, y faire face

Tu as accès à toutes les données du Livre 1 et Monastère de Tuath

" Je veux connaître ta position à l'égard de la révélation du nouveau Prophète. Crois-tu en sa sagesse ? "

Une question facile, pratiquement du catéchisme.

" Quel est le rôle d'un bibliothécaire en ces temps troublé ? "

Aïe, ça se corsait...

" Face à une œuvre impie, que feras-tu ? "

Un... grand feu ? ...


2. Du côté de Maëlys

Le contremaître considéra la petite bonne femme qui avait tout fait pour fuir le vilain bouquiniste obsédé sexuel, qui travaillait comme une mule, venir le voir et lui faire un cours de stratégie militaire. C'était tellement incongru... qu'il éclata de rire...

" Et qu'est-ce qui te fait croire, gamine, que ton avis vaut quelque chose ? Tu crois pas qu'il y a des gens mieux informés que toi pour prendre ces décisions ? Eh bien, je te le dis tout net, moi, et toi par la même occasion, j'applique ce qu'on me dit de faire et je la ferme. Sérieusement, tu crois qu'on va s'amuser à appliquer les plans de chaque ouvrier ? Tu prends dix personnes dans la rue, elles sauront toute ce qu'il faut faire, et ce sera n'importe quoi à chaque fois. Laisse les gens qui savent faire leur travail. "

Leçon à tirer de cet échange vexant et frustrant : si Maëlys voulait que ses idées passent, il faudrait les faire valoir auprès de personnes prenant des décisions... et pour les atteindre... il faudrait leur donner envie d'écouter une illustre inconnue sortie de nulle part... en fait... il faudrait... faire comme Dwyfaël ?... Non seulement le vol et le pillage pouvaient être nécessaires à sa survie, au mépris de ses valeurs, mais en plus, pour avoir une chance d'être écoutée, il fallait s'impliquer, se faire remarquer, être estimée capable par des gens qu'on n'estime pas forcément... Depuis qu'elle sortait de son village Maëlys avait beaucoup à apprendre...


3. Garn l'impétueux

Une morne journée, surtout compte tenu que Garn était contraint d'attendre, de ne pas faire ce qu'il voulait, repousser à ce soir son projet dément... Des heures à entraîner des bleus en s'énervant de leur nullité et en entendant des rumeurs de machine de siège...


Et puis un rire... on se moquait de quelqu'un...


Le hasard voulut que Maëlys fut proprement renvoyée à ses travaux non loin d'un lieu où Garn essayait de travailler, sans enthousiasme...

Je vous laisse discuter pendant que Dwyfaël passe sur le gril ... Ensuite, direction claquage de point de survie pour action invraisemblable...

[Avrock]

Un rire, une moquerie... Encore quelqu'un que l'on rabaissait pour un oui, un non. Le sigire réagit, tourne la tête, cherche a voir ce qui se passe. Après quelques pas décidés, il aperçoit sa compagne de chambre ainsi qu'un homme qui a tout l'air de la prendre de haut. Il n'y a sans doute rien de mal dans cet échange, peut être simplement que la jeune femme s'est encore placée elle même dans une situation délicate.
Par acquit de conscience, sans doute une pointe de curiosité, Garn s'approche et observe, écoute ce qui se dit. Si cela ne met pas en danger sa sainte mission, pourquoi se mêlerait il d'une affaire qui ne le regarde sans doute pas ? Il retourne alors a ses occupations sans réellement se soucier de cet incident. Il y a des choses plus grave a régler et il doit faire sa journée le plus sereinement possible afin d’être opérationnel ce soir: en paix et autant reposé que possible.

[Iris]

Où qu'ils soient...

... Chacun....


Ils ne pouvaient manquer la nouvelle rumeur qui se répandait en ville de rue en rue, quartier en quartier : la mission de reconnaissance partie pour estimer les forces corvusiennes était de retour...


Toujours d'après la rumeur... les Corvusiens avaient été exterminés par une horde de feondas lancés contre eux par l'Unique (très certainement)...

...

[Iris]

Tandis que Garn faisait profil bas... et attendait le soir...


... il vit Grirav accompagné de deux hommes, un soldat aguerri et un civil qui avait dû en baver...


... apparemment Grirav le cherchait... pour échanger des nouvelles, faire le point...

[ramb]

Grirav tombe sur Garn :

"Mon ami que se passe-t'il exactement ici?"
"Ou sont tous nos camarades"
"bref quoi de neuf"

"Je te présente Nialan et Dorianthe, le premier était avec moi lors de la mission de reconnaissance, qui fut d'un succès mitigée, le second nous l'avons rencontré en chemin, il va rester un peu avec nous."