OdE - Chap. 6.1 - Séquelles et vestiges

[Avrock]

"Tu parles de le purifier, je n'y ai pas réfléchi... Peut-être qu'il y a moyen en s'y mettant à deux d'étudier une solution, sans devoir aller au nord."

"- Étudier l'objet ensemble peut être une solution. Mais que connais tu des limbes, des démons et des croyances en l'Unique ?
J'ai aperçu l'autre soir au campement que tu griffonnais des annotations sur le titan de Deh'Ad. Est-ce un simple journal de voyage ou tes études sur les féondas ? "

[Wolfen]

Je ne connais pas les limites de mes connaissances sur les points soulevés par Avrock, Iris pourras tu me faire un mini topo par MP? Merci!

"Tu as bien vu, je notais ce que j'avais vu sur le titan de Deh'Ad, le brouillard... Et effectivement c'est bien un livre d'étude des Féondas, enfin... sur les moyens de les détruire surtout, si tu penses à des études moins... permises ce n'est pas le cas."

A l'évocation de ce point, Kevan crut sentir une unique larme couler le long de sa joue, assez rapidement. Etait-ce dans son esprit? Ce soir était LE soir...

"Une partie cependant traite de ce que je peux croiser lors des voyages, qui ne relève pas des Féondas, mais présente un intérêt pour moi. La mémoire n'est pas illimitée, certaines choses importantes doivent êtres écrites. Quand aux points que tu as abordé, mes connaissances y sont très certainement limitées comparées aux tiennes, j'ai cependant une culture assez étendue, et de très bonnes compétences dans les sciences et la magience. C'est justement sur la fusion de nos savoirs que je compte, je n'aborderai pas avec toi la question du vrai et du faux comme certains pourraient l'avoir, mais sache que je crois en bon nombre de choses, et n'ai pas la prétention de dire que mon domaine de prédilection a plus raison que le tien. Il n'y a qu'à voir ce que tu as fait, tout homme de science que je sois, je ne peux pas nier ce qui a eu lieu, et je ne veux pas chercher une raison scientifique là où il n'y en a pas pour moi."

[Obsidian]

4 jours de chevauchée, 4 jours en territoire inconnu pris en étau entre les deux camps…

Arzhel, à la suite de la chute de Deh’ad et de la découverte de la relique, avait laissé ses compagnons d’infortune au pied des murailles partiellement détruites. Le voyage était dangereux mais il fallait qu’il l’effectue. Il devait tenter le passage vers Expiation malgré les mauvaises nouvelles qu’ils avaient entendu. Sa vie et son futur en dépendait. Suite à des adieux polis mais froid, Arzhel les laissa donc dans la cité ravagée, non sans avoir promis une future passe d’arme au religieux Garn.

Après une première journée de marche, il avait réussi à voler un cheval pour continuer son chemin plus rapidement. La monture était de mauvaise qualité mais il n’avait pas eu d’autres choix. Malheureusement après une journée supplémentaire de voyage, il avait du se rendre à l’évidence, il ne pourrait pas continuer. Après avoir croisé un groupe de réfugié, il en avait eu la certitude : Expiation était en état de siège et l’abbaye de la main rouge était tombé sous les coups des hérétiques.

Son ancienne vie était détruite, effacée… En un instant, il devint un assassin sans maitre. Plus aucune mission à suivre, plus d’abbé à révérer, plus de but à vivre… Pendant les deux jours suivants, il divagua, son esprit de fer et sans âme complètement annihilé par la nouvelle. Il suiva les rescapés des razzias, les réfugiés qui à présent foulaient les routes de Gwidre. Il pris la direction du nord, sans réel but, suivant la population. C’était la seule zone relativement sûr du territoire gwidrite.

Au cours de cette dernière journée, il quitta le long convoi sans fin des sans-abris et plongea à travers la campagne, toutes brides abattues. Parcourir ainsi les landes au triple galop lui permettait d’oublier.

Lorsqu’il ralentit enfin, c’était le crépuscule. Sa monture avait le souffle rapide, couverte de sueur et parcouru de tremblements nerveux. Au loin, il aperçut un village entouré de groupes de réfugiés. Une église trônait en son centre.

Il descendit de selle, coupa les ustensiles de monte et libéra l’étalon.

« Retrouve ta liberté, tu l’as bien mérité »

Il défit également son pourpoint de cuir et le jeta à terre. La faible armure n’avait pas résisté au voyage.

S’approchant du petit bourg, il aperçut une grange entouré de voyageurs… La nuit avait pris possession du ciel de Tri-Kazel.

Revoilà le psychopathe ! Désolé pour le retard d'intro

[Thanatologos]

Silencieux, et peu loquace, Allister, avait suivi, sans mot dire l'étrange petite troupe quand elle avait abordé ces réformés, jusqu'au village, se contentant d'écouter et d'observer… Les effets de la dévotion.
Un soupir imperceptible, peut-être sur le chemin, quand, piégé par ses propres pensées, il tentait d'imaginer les batailles dogmatiques qui faisaient se battre ces gens pour une simple idée… Qui croyait bien en une entité invisible. Bah… A supposer que cela soit vrai, quel déité accepterait de voir se charcuter entre eux ses disciples. Car au fond, tous croyaient bien faire. Cette guerre civile n'était que l'expression d'une paranoïa qui envahissait de plus en plus les hommes en Tri Kazel. Chacun avait une conception différente de ses croyances et de sa propre vie et la propagation de cette croyance au grand nombre la rendait… réelle. Alors, elle est précieuse et raffermit le coeur des hommes. L'apparition d'une autre croyance génère la peur, fait réapparaitre d'anciens démons d'incertitudes. La violence est alors la seule voie acceptable aux hommes pour endiguer ce flot qui s'apprête à ruiner ce qu'ils ont mis des années à bâtir;
Ils avaient rencontré le prêtre, personnage peu sympathique, s'il en est.

Allister haussa le sourcil quand il parla de son élévation en tant que prêtre :

"Vous êtes devenus prêtre en succédant à votre prédécesseur. C'est étrange… De le dire ainsi… Ne s'agit-il pas d'une vocation? D'un privilège?"

Métajeu -

Iris, dans la description que tu as faite d'Alister, il ne se présente et tâche de ne pas se présenter comme un érudit, mais plutôt comme un voyageur/combattant

[Iris]

1. Allister

Note : le prêtre ne vous invite pas à table, il ne vous aime pas, et vous êtes trop nombreux, ça lui donne un prétexte pour vous amener la soupe à la grange...

"Vous êtes devenus prêtre en succédant à votre prédécesseur. C'est étrange… De le dire ainsi… Ne s'agit-il pas d'une vocation? D'un privilège?"

En guise de réponse, le curieux fut gratifié d'un regard sombre, la tête de quelqu'un qui n'a même pas envie de relever : "Je ne vois pas ce qu'il y a d'étrange. Vous cherchez des complications là où il n'y en a pas." ... Maintenant, deux options, soit Allister délire complètement, soit il y a un truc bizarre. Dans tous les cas, une question directe n'amènera probablement rien qu'un coup de pieds dans l'arrière-train pour partir plus vite du village.

2. Arzhel le retardataire

Un chien aboya, puis un autre. Si Arzhel avait compté pouvoir arriver discrètement... Dans la grange, il trouva ses anciens camarades d'infortune qui soupaient... Mais qui l'avait vu ? ... Qu'en penserait-on ?...

3. Maëlys & Erwan

"C'est lors de cette mission que tu as été blessé donc ? Qu'est ce qui vous est arrivé exactement ? Attaqués tu as dit ? Par qui, Des troupes du Temple ?
Pour ton compagnon, mes compagnons doivent déjà être en train de creuser sa tombe, il aura au moins une bénédiction de l'Unique."

"Vers où alliez-vous tout les trois ? J'ai comme l'impression que cela fait peu de temps que vous êtes, enfin étiez, ensemble."

" J'ai été blessé en arrivant, nous avons été attaqué dans la forêt. Je ne te l'ai pas déjà dit ? ... On ne sait pas qui a frappé, des flèches tirées depuis les arbres. Impossible de savoir... Des brigands je pense, qui devaient attendre leur gibier en embuscade, je ne vois pas autre chose."

" Où nous allions ?... Eh bien... Je ne devrais pas t'en parler, tu gardes ça pour toi, hein ? Lors de la prise des villes du Temple, nos érudits ont découvert dans les archives des éléments troublants, sur la Guerre du Temple. Cela avait été totalement oublié et occulté, seuls les bouleversements récents ont permis de l'apprendre. Il y aurait eu des usines magientistes cachées en terre gwidrite... Il pourrait y avoir des choses dans ces ruines. Ce n'est pas sûr, peut-être qu'il n'y a rien.... ou peut-être qu'il y a quelque chose et que la mort de notre compagnon aura eu un sens... En tous cas, nous ne sommes plus très loin du but, c'est tout près normalement."

...

[Thanatologos]

Mes excuses, j'essaie de remettre les morceaux du puzzle ensemble. Modif des posts dans la forme :
Coupure en deux -
1°)la première au moment de l'arrivée au village
2°) Synchro avec les autres ci-dessous.

Allister n'insista pas... Trop de réflexion tue le raisonnement. Prêtre… En étant formé par son prédécesseur…
Le soir venu, Allister, toujours peu loquace et mélancolique, s'était joint à la tablée dans la grange…
Pensif, Allister ne fait pas attention au départ successif des différents protagonistes. D'une poche de son manteau il cherche sa longue pipe et sort de ces herbes séchées au fumet délicieux que l'on ne trouvait que sur les bords du fleuve… De son fleuve… Loin, là bas, de retour à Anaön. L'un va prier, l'autre va vaquer à ses affaires, tous semblent distraits…

Prêtre… En étant formé par son prédécesseur… Il y avait comme une contradiction interne dans cette phrase.
Il prit la parole d'une voix douce en soufflant pour attiser les braises qui commençaient à se former dans la pipe presque pour lui même :

J'ai comme le pressentiment que nous n'allons être source que d'ennuis pour ces pauvres gens...

Et comme pour répondre à ses prédictions, un chien commence à aboyer de vive voix dehors... Il fronce les sourcils...

Un autre.
Un soupir de lassitude, il se lève, pose sa pipe dans son bol vide.

Restez sur vos gardes.

Il saisit le baudrier de son épée, et, sans un mot, sort de la grange, la main sur la poignée de la lame, toujours dans son fourreau, le pied peu sûr. Et tombe nez à nez avec?..

[Obsidian]

L'assassin avait toujours aimé les chiens malgré les désagréments qu'il lui procurait dans l'accomplissement de ses œuvres. Il ne cherche donc pas spécialement à être discret à son entrée du village, allant même jusqu'à demander un toit pour la nuit à l'un des rares villageois encore dehors. On lui indiqua la direction de la grange.

Lorsqu'il présenta face à la double porte, un homme armé sortit, main sur le pommeau de sa lame.

Arzhel avait une mine pitoyable : toujours vêtu de ses habits de laine sombre et de sa cape, il était couvert de boue et de la poussière du voyage. Mal rasé, ses yeux étaient creusé par la fatigue et rougis par l'air froid de cet automne rigoureux. Non armuré, il portait tout de même toujours l'épée longue de qualité médiocre qu'il avait trouvé à De'had. Portant son baluchon en bandoulière, il s'adressa à l'homme :

"Détends ta main mon ami, si j'étais venu là pour causer des problèmes, je m'y serais pris autrement. Les villageois m'ont indiqué que des réfugiés avaient trouvés logis ici. Je ne veux que me reposer, laisse moi donc entrer me réchauffer dans le foin"

L'assassin n'avait pas parlé d'un air amical mais, contrairement à d'habitude, n'avait pas non plus employé un ton agressif ou dérangeant. Il avait juste l'air blasé, fatigué et quelque peu dépressif.

[Thanatologos]

Allister, Arzhel - soir du Jour 1, Village (extérieur)

Allister reconnait le malandrin discret. Un brin méfiant, il s'efface pour le laisser entrer en détendant la main sur son pommeau.

"Vous revenez de loin, semble-t-il... Venez, il y a de la place par ici..."

L'adrénaline retombe ; Peu à l'aise, le Talkeride, reprend sa pipe, encore fumante dans son assiette et prend congé de ses camarades. Le village semblait si silencieux tout d'un coup... Au coin de ce qui ressemblait à une maison, reposait un tas de buches stables...
Allister s'y fit une place comfortable et, un savourant le fumet des herbes grillées, commença à méditer dans le silence, le regard perdu à l'horizon, déformé par les fumerolles...

Passé... Avenir...

[ramb]

Grirav et Nialan rentre de leurs chasse et voient les gens s'accumuler sous la grange et s’installent avec eux.
Ils se présentent et discutent un peu avec tout le monde, avant de dormir.

Juste avant de dormir il répare sont mathos cassé, et il se renseigne si il peux acheter de quoi faire de la poudre (mais super discrètement, du genre, vous avez du salpêtre?)
et il ne cherche qu'un seul des trois ingrédient dans le village pas plus.

[Maëlys]

Maëlys et Erwan

Maëlys ne put retenir sa surprise en entendant les paroles d'Erwan :

"Quoi ?! Des bâtiments magientistes en plein Gwidre ? Construit lors de la guerre du Temple ?
Et tu dis que des disciples de l'Unique conservaient cette information dans leurs villes ? C'est absolument fou, comment auraient-ils pu construire dans notre nation...
Mais dans ce cas, pourquoi essayer de voir si il reste quelque chose ? Cela doit faire 50 ans qu'il n'y a plus d'activités non ?"

Elle fit une pause avant de se calmer et reprendre :

"Et..."

Elle se stoppa et lui demanda ensuite :

"Tu dois avoir faim, tu veux que j'aille te chercher à manger ?"