OdE - Chap. 6.1 - Séquelles et vestiges

[Wolfen]

Garn ne voulait pas de paiement pour la lame... Soit, Kevan remis tout cela dans sa bourse.

"Comme tu veux, c'est à charge de revanche, s'il te faut quoi que ce soit et que c'est dans mes cordes n'hésite pas. Pour ma part je vais me coucher, autant profiter de la nuit, on ne sait pas où on sera demain..."

[Obsidian]

L'assassin écouta silencieusement les conseils de ses nouveaux amis sans répondre.

"Le problème est que tant qu'il restera un membre de mon ancienne congrégation, je ne pourrais me considérer comme libre... Les personnes qui seront avec moi seront également en danger... Je ne peux toutefois pas laisser une dette sans dédommagement... Et puis je crois que j'ai promis une passe d'arme à un élu en manque de sensation..."

Il sourit à destination de Garn à la suite de cette réflexion.

"Dormons à présent, comme le dit l'érudit, nous ne savons pas de quoi demain sera fait"

[Maëlys]

Maëlys & Erwan - soir du Jour 1, Grange du prêtre

Maëlys ne put retenir un instant sa surprise :

"Mais on parle quand même d'usines qui auraient peut-être été construites en Gwidre, à quelques heures d'ici. Les frontières ne sont peut-être pas très définies mais le premier village en Reizh doit bien être à plus de deux jours de marche... D'autant plus que si le Temple a des archives là dessus, il devaient en effet être au courant, soit lors de la construction, soit après. Reste à savoir pourquoi ils n'ont rien fait en conséquence alors.."

Elle laissa sa seconde réponse en suspend puis se leva, retirant les quelques morceaux de paille de sa tenue avant d'annoncer :

"D'accord, je vais te chercher à manger alors."

Maëlys et le groupe - soir du Jour 1, Grange du prêtre

S'écartant de son amour perdu pour récupérer un peu de nourriture, Maëlys tomba nez à nez avec Arzhel qui venait juste d'arriver. Discrète, elle écouta la discussion entre lui, Kevan et Garn. Les nouvelles qu'il apportait n'étaient guère réjouissantes, elle ne partageait certes pas la croyance de l'Unique mais Gwidre restait son pays, l'endroit où elle avait grandi.

Elle se révéla une fois qu'il envisagea d'aller dormir, sortant du coin de la pièce où elle était. S'approchant à pas feutré de lui, elle lui dit :

"Bonsoir Arzhel, cela fait plaisir de te revoir."

Elle hésita un instant puis reprit :

"Je pense qu'on est pas parti du bon pied l'autre jour, on pourrait très bien essayer de recommencer plus.. sereinement surtout si vous êtes mené à nous suivre.
Enfin, après votre journée, je vais pas vous imposer une discussion, je me doute que la journée a du au moins être aussi harassante que la notre.
Bonne nuit à vous."

Sans s'en rendre compte, elle était passé du tutoiement au vouvoiement, le détail l'avait marqué mais rien de plus. Elle ne se l'expliquait pas c'était tout. Laissant Arzhel à son repos, elle récupéra un peu de la nourriture encore en train de chauffer, enfin ce que ses compagnons avaient laissé puis rejoignit Erwan.

Maëlys & Erwan - soir du Jour 1, Grange du prêtre

Maëlys revint avec ses deux assiettes fumantes ainsi que deux cuillers. Un luxe en ces temps de crise de pouvoir manger ainsi, posé dans une grange non battue par le vent, sans sentir la pluie ruisseler sur le corps toute la nuit durant. Elle lui en tendit une :

"Et voilà, un bon repas pour le blessé du jour" ajouta-t-elle en souriant

Le repas avança mais elle restait pensive, ne sachant trop quoi dire, une question lui taraudait l'esprit mais elle n'osait pas la formuler, craignant la réponse en soit.
Alors qu'ils terminaient leur repas, Maëlys se réinstalla non loin de lui et laissa libre court à cette question qui la rongeait :

"Erwan ? Qu'est-ce que tu comptes faire une fois que cette mission sera achevée?"

[Avrock]

Tel que proposé par Arzhel, Garn part se coucher comme la plus part de ses compagnons, sinon tous.
Comme depuis quelques jours, il sait que la nuit sera une lutte. Les cauchemars ont recommencé et il sait maintenant plus que jamais les tentations et le maelstrom de passion que déclenche la maudite dans ses rêves.

Le deuil de Nelvea étant passé, les aspirations de Garn sont vides a l'exception de sa mission et des questions qui l’entourent.
Peut être une pointe d’inquiétude pour ses anciens camarades a Expiation et son mentor Earn.

Juste des infos sur les pensées et préoccupations de Garn... J’espère que tu n'en aura pas besoin Iris.

[Iris]

1. Dans la nuit froide près de la chapelle, JOUR 1

C'est moi ou bien Arzhel n'a pas remarqué qu'il y a aussi Grirav ? (en plus de Garn & Kevan)

http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... =40#p19807

Grirav, Garn, Kevan et Arzhel réglaient leurs affaires. Parmi elle la question de l'avenir de la relique maudite, corrompue et corruptrice. Pour l'instant, les intentions étaient encore assez floues... Grirav savait que Kevan était magientiste, ce dernier ne s'en étant pas caché. Par contre le groupe ignore tout d'Allister et de ses compétences. ... En fait... beaucoup de membre de ce groupe ont des secrets et des tourments qu'ils souhaitent garder pour eux...

2. Maëlys & Erwan, dans la grange, JOUR 1

"Mais on parle quand même d'usines qui auraient peut-être été construites en Gwidre, à quelques heures d'ici. Les frontières ne sont peut-être pas très définies mais le premier village en Reizh doit bien être à plus de deux jours de marche... D'autant plus que si le Temple a des archives là dessus, il devaient en effet être au courant, soit lors de la construction, soit après. Reste à savoir pourquoi ils n'ont rien fait en conséquence alors.."

" Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu crois qu'on me dit tous les détails de l'affaire ? Je suis d'accord que c'est bizarre... sans doute que dans le Temple, des informations ont été enterrées... et ça voudrait dire qu'il y a peut-être eu des complicités avec Reizh... Ce n'est pas pour rien que nous autres réformés réclamons l'abolition du Temple ! Il est corrompu jusqu'à l'os ! Tout est possible avec ses prélats hypocrites ou fanatiques, selon les cas."

"Erwan ? Qu'est-ce que tu comptes faire une fois que cette mission sera achevée?"

" Je croyais pourtant que c'était clair. Nous sommes en guerre, Maëlys. Une fois ma mission accomplie, je retournerais auprès de mes supérieurs et serais affecté à une autre mission, c'est aussi simple que ça. Ce ne sera pas tout de suite, ne t'inquiète pas, j'aurais certainement le temps de te présenter aux artisans avec qui tu pourras travailler... Nous aurons un peu de temps pour nous... "

3. Les nuits de Garn, JOUR 1 à 2

Les nuits avec la relique... Marcheur des Limbes (11+D10), Résistance mentale (11+D10). Difficulté 14. Nous sommes au 5e jour après la fuite de Deh'ad...

1. Marcheur : 11+ D10 (5) OK
2. Marcheur : 11+D10(1). RM : 11+7 OK. Nuit de cauchemars, tient le coup.
3. Marcheur : 11+D10(5) OK
4. Marcheur : 11+D10(7) OK
5. Marcheur : 11+D10(8) OK

Jusqu'ici Garn, à l'exception d'une nuit très désagréable, tenait bien le coup. Il savait cependant que l'avenir avec la relique était incertain. Cette saleté parviendrait sans doute à trouver et exploiter des failles... et Garn verrait son âme et sa psyché malmenées...

4. L'aube du JOUR 2

Dehors le ciel était clair, d'un bleu transparent et glacial, une lumière claire et dorée caressait les reliefs du hameau sinistre, couleur paille, terre, bois, gris... Même le vert paraissait terne dans les pâturages les plus proches et la présence dans le paysage de nombreux conifères aux épines sombres ne contribuait pas à améliorer l'impression générale. Ceux dotés de la meilleure ouïe notèrent qu'il y avait du mouvement à l'extérieur de la grange, beaucoup de gens parlaient à voix basse.

Pour couronner le tout, les voyageurs qui sortaient de la grange découvrirent avec déplaisir que le village était rassemblé pour les attendre, avec le prêtre bourru à leur tête. Avec toute la "diplomatie" dont cet être était capable :

" Je vois que vous êtes rétablis. Un signe que l'Unique souhaite vous voir repartir au plus tôt vers votre destination."

Les paysans ne sont pas ouvertement hostiles, mais tous ont des lames courtes ou des hachettes ou des bâtons. De toute évidence, quelque chose s'est passé, et la conclusion que l'assemblée du village en a tiré est de pousser les indésirables vers la sortie.

...

[Thanatologos]

Allister fut le premier à émerger et quand les rayons du soleil aveuglant frappèrent ses yeux, ils s'écarquillèrent.
`Malheur de...`
Quelle était donc cette hostile assemblée? Que s'était-il produit pour que ces gens tirent le fer contre eux... Pas de bêtises... Fébrile, sa main se pose sur la poignée de la lame dans son fourreau ; il déglutit, immobile... Il y avait comme un calme dans cette assemblée de fer et de bois, un calme annonciateur de tempête. Conscient de ne pas avoir à ajouter de l'huile sur le feu, Allister jette un regard en biais vers les membres du petit groupe, l'air indécis.

Très très froidement, et de fort mauvaise humeur d'ours mal luné, le Talkeride marmonne :

"En ce cas nous partons, mais auriez vous la grace de faire place et de rengainer vos lames..."

Il fusille le prêtre du village du regard :

"J'ignore ce qu'il en est de mes compagnons, mais je me vois mal traverser une forêt de fers à nu sans broncher.."

Il plante son bâton de marche dans la terre et attend que ces aimables et fort bien lunés messieurs s'exécutent, marquant la ferme volonté de n'aller guère plus avant si ces messieurs s'obstinaient à jouer les fier-à-bras.

[Iris]

Je ne me suis peut-être pas exprimée clairement : les gens n'ont pas dégainés leurs armes, ils en portent "seulement"... Cependant, il faut voir que le fait de porter des armes n'est pas nécessairement une menace "active", car bâton, couteau et hachettes sont des outils du quotidien.

En clair je pars du postulat que n'importe quel pécore est toujours armé a minima : le monde est dangereux, et la plupart des outils de travail dans une ferme peuvent servir pour tuer

Notez que si l'assemblée était super hostile, il y aurait en prime des fourches, des faux et des fléaux (outil servant à battre les céréales, mais bien manié, ça fait mal)

Donc la foule arrive en force, certes, mais ne vous saute pas à la gorge... disons que c'est inconfortable, mais moins grave que ça semble avoir été compris

Le prêtre : "Vous n'êtes pas menacés, vous pouvez partir sans inquiétude."


... bien sûr, on pouvait avoir une lecture différente de cette affirmation... mais a priori, dans l'immédiat, pas de lynchage ou combat en vue et les gens s'écartent pour laisser le chemin libre, en silence.

[Avrock]

Garn se lève a son tour, toujours un peu fatigué. La relique n'aide vraiment pas. Il vient se placer a coté d'Allister et observe un instant la foule, écoutant l'échange:
"J'ignore ce qu'il en est de mes compagnons, mais je me vois mal traverser une forêt de fers à nu sans broncher..."
"Vous n'êtes pas menacés, vous pouvez partir sans inquiétude."

Garn se risque a demander :
"Nous allons partir. Pouvons-nous prendre le temps de nous préparer et manger un peu avant de lever le camp ? Nous pouvons être sur les routes d'ici une petite heure."

[Iris]

Sauf si vous avez bondi hors de la grange, vous aviez le temps de manger...

Mais quoi qu'il en soit, je pense que l'indication horaire ... va surtout crisper un peu... genre encourager les plus énervés à sortir un "vous voulez qu'on vous aide peut-être ?!" ...

Bref, vous gérez comme vous le sentez

[Wolfen]

Kevan avait plutot bien dormi au final. Enfin du sec après 4 jours de marche...
Pendant la nuit il avait perçut le sommeil agité de Garn, mais plus calme que d'habitude à priori.

Au réveil, il s'habilla tranquilement, Allister était déjà levé et se tenait sur le pas de la grange, discutant avec on ne sait qui, mais la discussion semblait... spéciale.
Il reconnu cependant la voix du prêtre.

"Vous n'êtes pas menacés, vous pouvez partir sans inquiétude."

Kevan jeta un oeil vers l'extérieur, y découvrant les villageois armés avec ce qu'ils avaient put trouver.

*Bon, on aura au moins eu une nuit de repos, et il ne nous ont pas tiré de notre sommeil...*

Garn aussi était en train de se lever.
Il se leva, réveilla les autres doucement, indiquant à chacun ce qui se passait. Puis il fit son sac. Pas besoin de discuter 10 ans là dessus, il n'en avait pas les capacités et ça ne mènerait qu'à des ennuis. Libre à ceux pouvant parlementer de le faire, mais partir aujourd'hui ou demain... De toute manière ils n'avaient pas prévu de s'installer ici.

Kevan se dirigea vers Allister, lui posa la main sur l'épaule.

"J'ai réveillé les autres. Prépare toi tranquillement. Garn, on mangera sur la route, autant ne pas trainer..."

Kevan avait son air vide de tous les jours, aucune envie ne l'animait. Il regarda le prêtre, puis les villageois.

*Ils ont peur, tous autant qu'ils sont. Après ce qui a eu lieu hier ils veulent juste vivre en paix."