Helefrt 2.1 - (Re) Prendre goût à la vie

[Iris]

Chez l'Ansaléir Uryen, avec Murni et bébé Cian...

La cuisine était aussi la principale pièce du rez-de-chaussé, une sorte de cheminée arrondie, une marmite, des armoires, un escalier vers l'étage, porte vers le garde manger, grande table, bancs.

Murni posa son bébé dans un berceau qui était en fait un panier à linge aménagé avec de vieux draps assez usés pour être très doux au toucher, une caresse, un gazouillis en retour, et elle apporta des gobelet en céramique, fabrication locale sans doute, et une cruche d'eau clair.

"Papa, tu veux de l'eau aussi ?"

Il y avait comme du scepticisme... mais l'ansaléir s'empressa de dire que bien sûr, lui aussi, enfin, voyons !

Uryen : "Eh bien, Chevalier, quelles aventures vous ont menées par ici ? "

...

Chez le demorthèn Tagd...

Maman Aalana : " Je comprends. Nous nous verrons demain alors."

...

Tagd et Cairell gardèrent un instant le silence en échangeant un regard.

Cairell : "C'est le sigire ou l'homme qui s'enquiert ?"

Tagd : " Nous comparions les moyens que nous avons à notre disposition pour reconnaître et chasser le mal."

A priori Garn pouvait s'installer, Maman Aalana lui apporta un gobelet et amena une cruche d'eau avant de s'éclipser s'occuper de tout ce qu'elle avait à faire, et elle ne chômait pas. Voici donc que Garn Faernor pouvait poser ses questions... expliquer ce qu'il cherchait...

...

[Eoin Mac Aoidh]

Eozen servit un verre d'eau à son hôte, avant de s'en servir un. C'était bien connu, l'eau ça fait rouiller, comme disait son père adoptif... Mais bon, passons.

"Beaucoup d'aventures. Enfin, c'est inexact. Je devrais dire une prise de conscience, beaucoup de chemin et peu de réponses jusque là. Pardonnez-moi si je reste vague, mais j'ai eu quelques... mauvaises surprises sur le chemin à cause de cela.
Comme je vous l'ai dit, j'ai grandi à Trehonteg. De fait, les parents qui m'ont élevé son mes parents adoptifs ; je n'ai jamais connu mon père naturel. Oh, le barronet Gerwan m'a très bien élevé, il a fait tout ce qu'il pouvait et je ne l'en remercierais jamais assez pour cela. Mais malgré tout, je ne me suis jamais senti chez moi au sein de la... civilisation.
Le village que l'on administre est situé en bordure de forêt, près d'un lieu nommé le Val sans Retour, avec beaucoup de légendes autour. C'est là où je me sentais le mieux, ou dans la forêt aux alentours. Oui, je me promenais souvent seul, ou sur mon cheval.
Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai vite été en conflit avec mon père, et il a pensé que mon service d'ost allait me... ramener dans le rang. Las, cela n'a fait qu'accentuer mes sensations et mes travers, soyons honnêtes, et peu après mon adoubement, j'ai décidé de trouver qui était mon père exactement, c'est pourquoi je me définis comme chevalier errant plus que chevalier de Salann-Tir.
Au cours de mes pérégrinations, j'ai du croiser le fer avec des brigands, plusieurs fois, mais l'expérience la plus marquante reste ma rencontre avec un sigire. Il m'a expliqué sa foi, et je peux dire qu'elle ne me correspond pas, et depuis il me prend pour... une aberration, car je lui ai expliqué les racontars sur mon père."

Il but une gorgée de son verre après ce discours, attendant de voir ce que son interlocuteur en dirait...

[Avrock]

Garn fixe Cairell un instant, essayant de comprendre ce qu'il voulait dire par là. Puis il lui répond :
" Je suis ici en tant qu'homme, et non pas pour remplir ma fonction..."

Il s'assoit alors à table avec les deux autres, puis il prend part à la discussion, écoutant d'ailleurs plus qu'il ne parle.
" Je dois avouer que je ne suis pas spécialiste dans la détection de la corruption ou de ses signes, mais j'ai déjà survolé certains ouvrages traitant d'occultisme."
(...)
" Avez-vous déjà traité du 'problème' de la relique ? Cairell, ayant appris que cette dernière envoie des visions, ne faudrait-il pas trouver autre chose que de la laisser au fond du ravin ? Un moyen de la purifier ou de la détruire..."
(...)
" Quand à la corruption, son essence même, ne se trouve-t-elle pas dans le cœur des Hommes ?"
(...)

[Aubelune]

Yrwgenn se sentit un peu stupide à l'évocation par Keanan des relations sexuelles chez les gwidrites. Evidemment, elle se doutait bien qu'ils devaient aussi procréer! Mais elle pensait que cela ne se faisait en aucun cas hors mariage d'après leurs préceptes, et encore moins à l'occasion d'une fête venue des anciennes traditions. On dirait bien que ses préjugés l'avaient provisoirement enterrée sous un monticule de ridicule. Elle respira néanmoins un bon coup pour empêcher ses joues de s'empourprer et lâcha quelque chose de terriblement banal en cafouillant pour s'excuser.

Comme ils étaient tous deux gênés, elle fut heureuse que le scribe se montre prolixe lorsqu'elle évoqua la relique. Cela leur permettait à tous deux d'embrayer sur autre chose. Yrgwenn n'était pourtant pas timide mais le caractère calme et posé du scribe la déboussolait lorsqu'ils conversaient.

Elle fut rassurée par les réponses qu'il lui donna, c'est tout ce qu'elle attendait et ses doutes s'évanouirent. Elle n'allait apparemment pas voyager avec une bande de dangereux occultistes mais juste avec des personnes qui défendaient leurs convictions de toutes leurs forces. Et ça lui plaisait assez.

Bien que la relique lui ait presque fait oublier les derniers résidus de honte, elle bifurqua ostensiblement vers Finn lorsque la conversation menaça de toucher à sa fin et fit mine de s'intéresser à la nouvelle passion des deux hommes. Après tout, elle avait bien été déçue de ne pas trouver de salpêtrier en arrivant. D'après ce qu'elle comprenait, il y a avait au moins un vague point commun entre la salpêtre et le recyclage. Ca se faisait à base de déchets...

Elle prétexterait bientôt qu'elle avait promis Gairech de l'aider avec les petits, ce qui n'était pas tout à fait faux, pour s'éclipser.

[Iris]

Avec les petits cochons...

Lorsque Yrgwenn repenserait à tout cela à tête reposée, et peut-être après avoir discuté avec le pieux Loanan, elle comprendrait sans doute que ce n'était pas très orthodoxe de la part de Keanan de songer à "festoyer" dans les excès d'une fête païenne, mais le dogme au final, en Gwidre était respecté dans la mesure où il ne rendait pas la vie impossible, ce qui signifiait que les gens jouaient à des jeux d'argent, qu'il y avait des fêtes débridées et que le clergé se donnait un mal de chien pour mettre bon ordre à tout cela. Dans le cas présent, Keanan pouvait plus ou moins s'arranger avec sa conscience en se disant qu'il avait plus ou moins essayé de nouer un lien avec la varigale avant de savoir qu'il y aurait une telle fête et donc que c'était juste une occasion comme une autre d'essayer de faire sa "connaissance"... Oh, il ne nourrissait pas beaucoup d'espoir, et ne voulait pas non plus paraître insistant, hein... mais bon, si une occasion se présentait, euh... peut-être qu'il essaierait timidement de la saisir ? ... avec du respect, hein, parce qu'un croyant sincère peut encore considérer le mariage comme une "officialisation" des liens, il demeure que sans constance des émotions, ce n'était pas honnête, pas "bien"...

Bref, mieux valait que Keanan évite d'en parler à un confesseur, ou bien il lui donnerait assurément mal à la tête en tournant le sujet dans tous les sens possible et imaginable !

Si Keanan avait été un peu inquiet que son interlocutrice bifurquât vers Finn alors que la conversation menaçait de s'arrêter, Yrgwenn put cependant voir naître sur le visage du scribe de la joie en découvrant que la jeune femme s'intéressait même un peu à sa nouvelle passion du développement durable via le retraitement des déchets. La varigale apprit ainsi que Finn avait un maître, Hadrien, et que les deux travaillaient à l'étude des cycles du vivant, de la nature et de l'énergie, pour comprendre comment le flux fonctionnait dans ce grand tout naturel, comment l'exploiter au mieux, si possible sans détruire la source, et comment retraiter les déchets toxiques déjà existants. Le jeune magientiste (effectivement un peu efféminé, si Yrgwenn se rappelle ce qu'elle a pu entendre sur lui au village) parlait de cancers et de dérèglement hormonaux, mais les dosages dangereux dans l'air ou l'eau et l'accumulation dans l'organisme étaient encore négligés du gros du corps magientiste et il faudrait du temps, ou bien une véritable catastrophe, pour qu'une prise de conscience salutaire ait lieu.

... Et bien sûr Yrgwenn parvint à fuir grâce à son excellent prétexte... Se sentant peut-être un (long ?) moment suivie du regard par un Keanan qui soupirait intérieurement et essayait de se concentrer de nouveau sur leur sujet de discussion à lui et Finn, avec un peu moins d'entrain...

...

Chez le demorthèn Tagd...

Garn Faernor constata que ses interlocuteurs ne connaissaient l'Occultisme que de nom, c'était pour eux un domaine totalement exotique, sans doute autant que la Magience d'ailleurs. Si Garn voulait développer, ses connaissances étaient les bienvenues. Cairell était curieux, mais avait dans le regard comme un éclair de malice à imaginer un sigire farfouiner dans des ouvrages condamnés...

Cairell : " Nous sommes partagés quant à la relique, mais il semble évident que sa place au fond du ravin n'est qu'une solution provisoire. J'ai voyagé avec elle et je peux affirmer qu'elle est dangereuse, s'insinuant dans les pensées, rendant le sommeil difficile... J'ai pu dans une certaine mesure la confiner tant que je la portais, mais c'est éprouvant et demande une grande détermination. "

Tagd : "Je ne saurais si je peux la purifier qu'en l'ayant en main. J'ai surtout eu affaire à des oghams corrompus jusqu'ici, et j'ai pu constater qu'il faut parfois plus de dix ou vingt ans pour libérer un simple ogham de l'influence délétère d'un morcail... Si les reliques sont puissantes au point de sembler avoir leur propre conscience ou transmettre celle d'Esprits malveillants, je me demande si ce ne sont pas les cercles sacrés qui risquent finalement d'être submergés par ce mal et corrompus plutôt que de pouvoir purifier l'objet... En tous cas, pour ce qui est de la destruction, soit il faut jeter la relique le plus loin possible en mer et espérer qu'elle y reste, soit la jeter dans un volcan... dans les deux cas c'est une expédition longue et périlleuse."

Cairell : "Je ne dirais pas que la corruption est dans le cœur des Hommes, plutôt qu'il s'y trouve une faille, mais justement la corruption de la Relique est telle qu'elle cherche à l'exploiter, constamment, tourmentant l'âme jusqu'à obtenir ce qu'elle veut. En revanche, je n'ai pas compris ce dont il s'agissait... Et je n'ai pas vraiment essayé d'ouvrir le dialogue, j'étais essentiellement occupé à ne pas perdre la raison."

...

Dans la cuisine de l'Ansaléir Uryen, en compagnie de Murni & Cian...

Après cette entrée en matière, Uryen garda le silence, perplexe et se demandant s'il n'avait pas affaire à un chevalier errant parce qu'à moitié fou. Ce fut donc Murni qui intervint :

" Nous n'avons pas de raison de te traiter comme le ferait un sigire, et celui qui habite au village actuellement, Garn Faernor, a su se montrer jusqu'ici une personne mesurée et sensée. Il s'était épris de Nelvéa, la seconde fille du demorthèn Tagd, mais elle est morte récemment du fait des Feondas. Depuis il est resté. J'ai cru comprendre que Cairell qui vient de Gwidre est une sorte de théologien, il a beaucoup discuté avec Tagd. Je ne crois pas que tu risques d'être insulté suite à des racontars. Tant que tu respectes les habitants et nos coutumes, tu es le bienvenu et libre de tes mouvements. Il n'y a que le cœur de la forêt qui te soit interdit, c'est le domaine de nos Esprits."

...

[Raton]

Erin avait gardé le silence un moment, visiblement fatigué par son voyage. Il avait laissé Farlann les présenté, reprenant son souffle. Il pesait lourdement sur son bâton de marche. Ses yeux s'illuminèrent à l'idée d'une payasse fraîche sans pluie au dessus de la tête, sans horrible maison de cauchemars autour de lui.

"Merci bien de votre acceuil."

Il se redressa, faisait sonnorement craqué ses vertèbres. Une fois revenu à son niveau de pliage habituelle, il continua :

"Pour tout vous dire, je ne viens personnellement qu'avec peu de but par ici. Mes pas m'ont simplement amené à croiser la route de Farlann ici présent et n'ayant guère de destination, je l'ai donc suivi par ici."

[Eoin Mac Aoidh]

Eozen hocha la tête.

"Oui, on m'avait parlé de lui, j'avais dans l'intention de lui parler durant mon séjour ici.
En tout cas, je vous remercie de cette précision, car il se pouvait que je bafoue cette règle sans la connaître. Y a-t-il des coutumes particulières qui je devrais savoir, afin d'éviter d'avoir des ennuis ?"

[Avrock]

Chez le demorthèn Tagd...

Garn : " Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerai m'occuper de la relique. Trouver un moyen de la purifier ou de la détruire.
Pour en revenir à l'occultisme, du peu que j'en sais, il est couramment admis qu'il existe plusieurs plan d'existence : le monde que nous connaissons tous, les limbes et d'autres dont je n'ai plus les noms. Les rêves sont un moyen parmi d'autres d'accéder à ces plans ou d'en recevoir des messages. Des rumeurs courent comme quoi certaines personnes sont capables de visiter ces autres plans, volontairement ou pas. Sur la corruption, je n'ai pas rencontré le sujet dans les livres que j'ai pu lire, et pour moi c'est encore une inconnue.
Cairell, pouvez-vous m'en dire plus sur les rêves ou les éléments que vous envoyait la relique ? Je me demande s'ils ont des éléments en commun avec les cauchemars que j'ai fait.
Tagd, une fois le problème de la relique réglé et si l'occasion se présente, pourrez-vous m'instruire sur les esprits de la nature et sur les purifications que vous faites ?"

...

Iris, je synthétise un peu la discussion et les propos de Garn pour tirer court... Comme ça on pourra rassembler à nouveau tout le monde.

[Iris]

Chez le demorthèn Tagd...

Un groupe de mésange à longue queue chassa un merle isolé pour aller se restaurer à une mangeoire pour oiseau, suspendue et alimentée en miettes, graisse, bouts de fromages... pour le plus grand plaisir des deux petites qui observaient le balai aérien avec attention et ravissement.

Cairell : " Je ne tiens pas spécialement à m'occuper de la relique à tous prix et si vous jurez sur votre honneur que vous ne chercherez pas à la ramener au Temple de Mambrun, je ne m'oppose pas à votre démarche. Cependant je pense qu'il serait bon de voir avec Elwin pour ne pas être seul à faire face à cette tâche difficile... Il a commencé à s'entraîner à apprendre une discipline un peu particulière, issue de la compréhension de la Prière et des exercices de méditation... qui permet de voyager dans les Limbes... je me demande si ça ne se rapproche pas de ce vous dites sur l'Occultisme, mais pour en avoir le cœur net, il faudrait sans doute en discuter avec un spécialiste de la question plutôt que de se contenter de vagues rumeurs."

" La relique essayait de me convaincre de l'utiliser, de ne pas l'exiler. Elle promettait le pouvoir, ou menaçait au contraire des pires tourments. Elle exprime un esprit... capricieux, infantile, vindicatif, cruel et perfide qui cherche à s'insinuer dans la moindre faille de la psyché. J'ai la chance, en dépit de ma foi peut-être moins forte que d'autres, de bénéficier d'une certaine stabilité ou capacité à faire abstraction des pressions, de l'horreur, en rationalisant, en prenant de la distance... à ma connaissance, la plupart des gens qui ont eu affaire à cette relique en sont venus à développer des obsessions malsaines voire criminelles, du masochisme à la pédocriminalité, en passant par un dogmatisme délirant et illuminé. Mais le pire, c'est que d'après mon maître, le nouveau Prophète, il y a d'autres reliques des mauvais dieux, ou de démons puissants des Limbes dans plusieurs Temples... elles sont révérées... prises pour des messagères de l'Unique... je ne sais qu'en penser... ni ce qu'il pourrait advenir si elles étaient rassemblées... "

Tagd : " La discipline de purification est une application spécifique des savoirs demorthèn, il te faudrait apprendre toute la base de nos croyances pour la comprendre et savoir l'appliquer. Autant te dire que ça te prendrait plusieurs années... et j'ai comme l'impression que ça pourrait être en conflit avec tes croyances..."

Cairell : "Sache bien qu'en décidant de détruire la relique, car je crains qu'au vu de sa puissance, ce soit la seule solution viable, tu seras un hérétique de la pire espèce et tu seras traqué à ton tour..."

...

Chez l'ansaléir Uryen...

Murni : "Jusqu'à présent nous n'avons pas eu trop de surprises avec les mœurs des étrangers, j'imagine donc que les autres règles en cours à Helefrt sont assez communes. Pas de violence, aider aux travaux collectifs tant que tu loges au village, respecter les biens et bêtes d'autrui, prévenir d'un danger... Nous te conseillons également d'éviter la Forêt des Soupirs, il y a là-bas de nombreux feondas végétaux et également une harde de sangliers monstrueux et gigantesques... Ah, et puis tu devrais éviter Elnarion aussi, un village au sud-est d'ici avec lequel nous sommes en conflit depuis un certain temps, mais si tu veux partir vers Gwidre, c'est facile, il faut prendre le sentier dans la gorge un peu au nord... Garn Faernor connaît le chemin pour y être venu avec une religieuse qui a de la famille au village, il pourra sans doute t'aider. Peut-être aussi la varigale Yrgwenn."

...

Du côté de la maison commune...

Erin et Farlann avaient pu poser leur paquetage dans un coin de la maison commune composée d'une salle principale à haut plafond où pouvaient se tenir des réunions comme des fêtes, ou bien accueillir les étrangers de passage. A l'étage il y avait plusieurs chambres, enfin, surtout des pièces qui pouvaient devenir des chambres ou des lieux de stockage. Comme son nom l'indiquait, la maison commune avait une fonction utile au groupe, et donc protéiforme, selon les saisons, les fêtes, les occasions...

Si les deux hommes discutaient un peu avec les villageois, en racontant d'où ils venaient et quelles contrées ils avaient visitées, ils apprendraient en retour qu'il y avait au village une varigale, des voyageurs gwidrites en partance pour OstaBaille sitôt que la femme qui avait accouché et son bébé seraient en état ; il y avait aussi un demorthèn respecté, Tagd, et un barde qui avait voyagé, Hafgan, de même que sa fille qui revenait de Tulg Naom, et un chevalier errant à la fière allure et au cheval noir...

...

[Avrock]

Chez le demorthèn Tagd...

Garn : " Le monde est régi par des rouages que nous ne connaissons pas et il existe une multitude de façon de voir le monde. L'exemple le plus concrêt que nous ayons, ici à cette table, sont les pouvoirs demorthen et les pouvoir qu'accorde l'Unique. Ces pouvoirs existent et ont sans doute des points communs. J'ai cru comprendre que vous, Tagd, êtes intéressés par la purification d'ogham et peut être de la relique et pourtant cette dernière est liée au temple. Quand je vous posait la question de savoir comment vous purifiez les ogham, mon idée est de faire des liens avec mes connaissances et peut être de trouver un moyen de le faire sans en appeler aux miracles.
Quand aux visions envoyées par la relique, pour les avoirs subies par deux fois, j'ai une idée des horreurs quelle peut engendrer. Si je décide de prendre à charge cette mission, c'est parce qu'il faut que quelqu'un s'en occupe. Le sacrifice d'un peut sauver des milliers... c'est sans doute nécessaire. Mais par cela je ne renonce pas à mon existence ou à l'idée d'être à nouveau heureux. Dans tous les cas, j'irai m'entretenir avec Elwin afin de savoir s'il désire m'accompagner dans cette quête."

A la dernière remarque de Cairell, le jeune homme lui sourit tristement : " A ceci, je crois qu'il est déjà trop tard pour moi... J'ai échappé aux buchers par deux fois, avec les sigires qui sont venus ici et le rapport qu'ils feront, j'ai peu d'espoir si je me représente en Gwidre au grand jour. Ce serait comme entrer dans une fosse aux feondas, une chance sur des millions d'y survivre !"

Il continue alors la discussion donnant les informations qu'il connait et son opinion sur les différents points qui seront abordés.