3.1 - Pénitence et Rédemption

[Avrock]

Les nouvelles vont vites, on dirait... Cette remarque que Garn se fait tombe tel un couperet. Il sait qu'il risque pas mal, mais avec les informations qui transitent aussi vite que cela, cette péripétie ne va pas être de tout repos.

Garn se fait un instant songeur... Une idée vient de lui venir (ou revenir...) : Étant comme à mon habitude sur le fil du rasoir, il serait simple de continuer mon travail de Sigire : chasser les "hérétiques" avec la relique de Mambrun... Ce qui justifierai mes questions et offrirai au groupe, je l'espère, une certaine sécurité.
Il devrait en parler avec ses compagnons dés que possible.

Se devant de faire profile bas et ne souhaitant pas se mettre la vindicte populaire à dos, le jeune homme disparait en quelques pas et remonte à leur chambre s'équiper. En passant prés d'Elwin, il lui dis rapidement à l'oreille : "- Il faut que l'on en parle, sortir ma livrée noire et blanche pourrait nous être utile..."

Au niveau de l'équipement, Garn s'habille, enfile son pourpoint de cuir, passe son harnais et fourreaux à sa taille. Il hésite à sortir de son sac de voyage sa livrée.

[luciole]

Ah...

Bon, ça c'était nouveau. La rouquine qui avait tenté sans le savoir de s'insinuer par relique interposée dans ses reves se trouvait donc accusée de mensonge, de connaissance injustifiée, voir d'heretisme. Youpi Joie Joie!

Comme si ce genre de chose pouvait se lire sur un visage...Betise de ruminants... Et si l'heretique qu'il était vouait interieurement à toutes les gemonies l'espece de quidam superstitieux qui lui debitait son pieux crédo... il laissait supposer que la grimace éventueles que son visage exprimait étaient ce qu'il pensait désormais de Maelys, reaction logique apparement à ce qu'egurgitait l'homme.

Il n'allait cependant pas donner son approbation à ce genre d'action. Il était si facile de rejeter la faute sur une etrangere... ou sur des etrangers aussi.

Le murmure de Garn le fait se retourner. Brusquement.

Remettre sa livrée? Mais... mais c'est la discretion leur atout, la discretion et la vitesse!
Il remonte rapidement l'escalier derriere son compagnon, regrettant neanmoins de laisser la femme à la vindicte de la foule. Mais il ne peut intervenir directement. Il serait directement accusé de complicité en admettant que ce ne soit pas deja le cas -apres tout, ils ont parlés ensemble la veille au soir.

Hé! Garn! Tu compte faire quoi là au juste? Tu compte pas ressortir...ca?
...
Il le sent mal... Il y en a une qui doit jubiler là, sur sa poitrine.

[Avrock]

Une fois dans la chambre, Garn livre à Elwin (et Merle ?) son idée :
"- Je suggère simplement de la sortir le jour où l'on serait en mauvaise posture... Quel homme du peuple irait à l'encontre d'un Sigire de passage qui prétend chasser des voleurs de relique ou autres hérétiques ? Même bon nombre des membres du temple y réfléchiraient à deux fois avant de vouloir contrarier un gardien de la Foie ! Les questions d'un curieux pourraient alors prendre un sens nouveau s'il s'avère que la personne posant ces questions est vétue de noir et blanc. Pour le moment, on ne risque rien. Néanmoins, il faut que je me retrouve un excelsis au plus vite pour ne pas éveiller les soupsons...
Et pendant que nous y sommes, prend cela, je sais que tu saura t'en servir."

Garn défait le harnais de son épée courte, et confie l'arme au fourreau au jeune homme.

[Maëlys]

C'est vraiment un complot n'empêche, pour ma première action je me retrouve en face de deux réussites naturelles ! Comment je fais pour résister à ça moi ! Et surtout à quoi je vais ressembler devant mon futur groupe !
Désolé pour le temps que j'ai mis pour répondre au passage

La jeune femme réprima un cri lorsque l'homme l'accusa d'être une menteuse, ne s'attendant pas du tout attendu à ce qu'ils réagissent ainsi.
Ses yeux regardèrent vers le sol l'espace d'un instant, cherchant quoi répondre aux intonations de l'accusateur.
Elle relevait les yeux pour mieux observer toutes les personnes la pointant du regard lorsqu'elle remarqua Elwin en train de descendre les escaliers.
Il posa un regard interrogateur sur la petite foule puis demande à l'un des hommes ce qui se passait.

La réponse de celui-ci fusa :
-"Cette fille sait des choses qu'elle devrait pas savoir normalement et nous dit pas comment. La dernière fois qu'on a vu des gens comme ça dans le coin, c'étaient des hérétiques ! Ces bâtards s'insinuent partout ces temps-ci, ils ont même poussé le vice jusqu'à voler à Mambrun une relique sacrée ! Ils valent pas mieux qu'une secte de sorciers !"

Soudain l'expression de l'homme changea brutalement, exprimant un profond mépris ou une haine aux yeux de la jeune femme.
Maëlys le fixa des yeux, espérant qu'il lui vienne en aide, mais tout ce qu'elle voyait c'était une grimace de dégoût.
Garn fit volte face et remonta les escaliers en glissant au passage un mot à son compagnon qui le suivit.
Les deux Talkérides laissèrent ainsi la jeune femme seule au milieu de la petite cohorte.

Maëlys planta ses yeux dans ceux de son accusateur. Sentant les larmes monter en étant sous le feu courroucé de tant de regards et ne voulant pas fondre en larmes devant l'assemblée, elle l'interpella pour réfuter tout ce qu'il avait dit :

-"Vous considérez donc chaque personne qui vient d'une autre ville et qui connait des histoires sur votre cité comme un hérétique ? Je ne vais pas me laisser accuser comme ça !Je vous ai dit la vérité, j'ai rencontré lors d'une caravane un itinérant nommé Faelan venant d'une petit village à environ une journée de marche d'ici. La maison a beau être située dans la ville, cela n'empêche pas que l'on en parle en dehors ! Il aimait bien ma compagnie et il a voulu me faire peur avec cette histoire, je ne vois pas ce qu'il y a à rajouter de plus ! Après si vous voulez m'accuser, faites le sur quelque chose de concret et pas parce que j'en sais plus que le voyageur normal !"

Claquage point de Survie ! \o/ (Émotivité et Hystérie, un mélange sacrément explosif par instant !)

La voix de Maëlys s'était perché dans les aiguës juste à la fin de sa dernière phrase alors que la vague d'hystérie redescendait lentement.
Les yeux embués et la gorge enrouée par l'émotion, elle s'écarta de la foule pour remonter à l'étage si celle-ci n'a rien à redire.

[Iris]

J'ai fait une modification sur les pts de Survie (coûtent moins cher, un brin plus efficaces). C'est ici : http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... 2996#p2292

Face à une telle affirmation, aussi exceptionnellement éloquente et désespérée, les gens dans l'auberge la laissèrent partir, certains ne savaient pas ce qu'ils devaient penser et garderaient l'oeil sur elle, d'autres étaient convaincus que c'était un malheureux incident sans importance.

... l'essentiel pour Maëlys était que pour l'instant elle remontait l'escalier et qu'elle était "tranquille"... mais les deux Talkérides avaient réagi bien étrangement à son égard...

En tous cas l'équipage de la Roxane était à l'extérieur à vérifier l'état du bateau, à se renseigner sur la mer, les nouvelles du port, bref, ils ne s'occupaient absolument pas des histoires de fantômes et de monstres et de maisons hantées et donc pas non plus des filles qui en savaient peut-être trop.

...

[luciole]

Les deux voyageurs ont rejoint leur compagnon et Elwin admet.

Mouais... c'est vrai qu'on nous disait que voyager inconito permettait parfois de découvrir bien plus de chose qu'ouvertement, et qu'il était temps alors de se découvrir. Ce serait... plausible. Y aller au bluff a même un petit coté sympa.

Par contre evite de te dire à la poursuite de voleurs de reliques... on se demanderait pourquoi tu part vers le nord plutot que le sud. Et si on te demande d'accomplir ton devoir, tu feras quoi...? Tu presidera l'erection d'un bucher pour heretique? Tu sais, c'est typiquement les effets malsains de..

Il se tait, meme si la porte est fermée, c'est dangereux de prononcer à voix ahute des paroles heretiques..

La foi devrait être une ouverture, un accomplissement. Pas ce melange de peur, de fiel et de replis sur soi même... Il y a quelque chose de pourris au royaume de Gwydre.

Le ton n'était pas belliqueux, juste interrogateur, comme pour pointer du doigts certains risques. Mais apres, auraient ils le choix... Enfilant egalement le surcot de cuir, il noua l'arme à sa ceinture

Merci Garn. J'espere juste ne pas avoir à m'en servir....

[Maëlys]

J'étais au courant pour le changement sur les points de Survie, et c'est même sûrement pour ca que j'ai préféré m'en servir ainsi !

La jeune femme monta les escaliers sans poser un regard sur la salle qu'elle laissait derrière elle.

Une fois dans la chambre, elle se posa sur la paillasse pour se relever immédiatement après.
Maëlys ne cessait de s'asseoir pour se relever dans la seconde, excédée par ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt.

Au bout de dix bonnes minutes passées à faire les cents pas dans la pièce, la gwidrite prit son bâton ainsi que sa besace, décidée à s'aérer les idées.
Elle ouvrit la porte puis descendit au rez-de-chaussée avant de prendre la direction du port afin de contempler la mer le temps de ressasser toutes les idées lui vrillant la tête depuis l'annonce de la destruction de la maison de la veuve.

[Iris]

Maëlys pouvait parfaitement sortir dehors.

... il pleuvait...

... densément...

... avec un vent frais et des bourrasques du large...

... juste de quoi revenir détrempée...

Mais personne ne l'empêchait d'attraper un rhume ! Elle pouvait donc se changer les idées, passer de "scrogneugneu" à "glaglagla"...

[Maëlys]

Maëlys ouvrit la porte menant à l'extérieur juste avant de se figer.
Elle avait complètement oublié le temps...

Énervée contre elle même d'avoir ainsi oublié ce détail important, elle referma la lourde porte puis fit volte-face pour remonter dans sa chambre.

Une fois à l'intérieur, elle reposa lourdement ses affaires sur le sol avant de s'asseoir de nouveau sur la paillasse.
Sortant un petit morceau de bois de sa besace, elle prit son couteau et tailla rageusement dans le masse pour se changer les idées avant de reprendre calmement son travail, préférant reformer dans le bois le visage d'Erin.

Tout en travaillant, Maëlys ne cessait de penser à la femme rencontrée sur le chemin il y a deux jours.
Depuis ce matin, tout la ramenait à Erin.
La femme avait parlé d'un compagnon à elle venu il y a de cela un an et condamné à mort, mais selon elle il ne l'était pas réellement, juste prisonnier des limbes.
Était-ce pour cela qu'elle avait incendié la maison, espérant ainsi libérer son ami ? Enfin, cela se trouve ce n'est qu'un pur hasard que cette maison soit détruite la nuit même où elle arrive en ville.

S'abandonnant aux souvenirs de ses discussions avec la voyageuse, Maëlys tentait de se remémorer chaque détail de leurs discussions, aussi courtes soient-elles.

[Iris]

La pluie tombait et les heures s'écoulaient tandis que l'ennui menaçait...

... le temps...

Le vent se calma dans la journée. Il continuait de pleuvoir, mais il serait possible de reprendre la mer demain à la première heure, pluie ou pas.

... (si vous voulez faire quelque chose, je vous laisse préciser quoi, les ennuis ne vous poursuivront pas de manière irrésistible, en tous cas pas jusque dans votre chambre d'auberge et sans aucune raison... par contre vous risquez de mourir d'ennui)