Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

[Iris]

Nota : le pont n'est pas impraticable... il peut supporter des passages prudents, mais rien n'est certain sur les poids lourds. Toute la question est celle de l'incertitude pour les poids lourds. Dursabot pourrait peut-être réaliser l'exploit de sauter même un pont à demi-défoncé en prenant des appuis partiels, mais les trois caernides anonymes étaient plus timorés.

Concernant d'autres passages, il faudrait remonter plus haut (terrain plus accidenté & escarpé, il faut grimper un pan assez raide, sans être insurmontable) et espérer que le torrent est moins large... ou descendre vers la Voie royale qui doit bénéficier d'un pont... du côté du domaine des Mac Belish.

[Iris]

L'eau est nettement trop agitée, le pont est carrément inutilisable. Je ne suis pas connue pour être peureuse, mais force est de constater qu'on ne passera pas ici. Encore une fois, il faut éviter les pertes.
Je suggère de chercher un autre passage, tout simplement.

M'adressant à Anaïs :

Je peux comprendre que ce détour puisse vous déplaire. Mais ne vaut il mieux pas assurer le groupe avec un peu de retard, plutôt que se retrouver avec des blessés, ou pire...

" Le prochain passage sur ce cours d'eau doit être un pont du domaine des Mac Belish..."

Un pont étant un édifice important et de valeur, il sera assurément surveillé, avec un vraisemblable péage en prime... voire d'autres joyeusetés.

" Sommes-nous certain que passer ici serait notre mort assurée ?"

Regard vers Lockyel, elle se fierait à son jugement quant à la dangerosité du pont.

[ramb]

"Bref le seul vrai problème c'est les Caernides, pour le matériel et les humains, deux cordes suffisent.
pour faire traverser le matériel, la tyrolienne, et pour nous une cordes juste au dessus de l'autre.
Pour ça deux cordes et deux arbres solide suffisent.

Mais pour les bêtes ce n'est plus pareil, car même sans rien sur elle le ponts risque de ne pas tenir.
Donc il ne reste que deux choix, traverser ou contourner.
Pour traverser nous pouvons renforcer le ponts, mais si sont état est trop mauvais, nous ne pourrons pas."

Bref lui aussi sais quoi faire mais l'état du ponts reste la seul inconnu, et donc il attend l'avis de tous avant de se lancer.

[Amnèsya]

Le problème efficacement résumé par grirav semblait ne pas avoir de solution. .. mais s' il n'y avait pas de solutions c'est qu'il n'y a pas de problème. .. ou qu'il a été mal posé. .. c'était ce que semblait me dire Mog qui machonnais machinalement une pousse d'herbe dont il raffolait particulièrement et qu'il avait trouvé sur l'autre rive... après une traversé du pont qui n'avait rien dheroique compte tenu de son poids. ...

Alors elle proposa comme venait de le faire grivav une synthèse de tute les idées. .. mettre en oeuvre la tyrolienne... puis de s'en servir pour tester le pont pour voir s'il supporterais une charge équivalente au caernide. Cela permettrait de diagnostiquer les éventuelles zones a renforcer. Et si le pont ceder les testeurs serait rattraper par la tyrolienne. .. il serait alors toujours temps de goûter à l'hospitalité des mac bellish... mais au moins ni le matériel ni les carnides n'aurait été perdu.

[Gobsama]

-Lockhyel, excuse-moi, je te suis un peu passée devant. J’aurais dû attendre ton avis et celui de Serah. C’est encore dans les jolies têtes qu’on trouve les meilleures idées…

Lockhyel fit une moue dubitative sur ce dernier commentaire avant de conclure que ce compliment ne devait s’adresser qu’a Serah.
Il réfléchit à ce que Girav avait à dire. C’était la première fois qu’il l’entendait parler aussi longtemps depuis le début de la mission et son intervention semblait pleine de bon sens au Varigal. Puis vint l’intervention de Léorah puis de Serah.

Bref tout le monde était de bonne volonté mais rien ne pressait au point que cela puisse déboucher sur un accident et là encore tout le monde était d’accord.
Bien que cela lui coûte de faire un long discours, il reprit la parole tout en regardant Anaïs pour avoir son avis sur la question.

« Je rejoins Léorah sur le fait que cela ne sert à rien de prendre des risques quand on peut les éviter. Chercher à passer plus bas nous obligerait à aller sur les terres des Mac Belish, ce qui est précisément ce que nous voulions éviter. Nous pouvons également chercher en amont sans savoir réellement sur quelle distance il nous faudra remonter avant de trouver un passage suffisamment sûr pour tout le monde. »

Il fit une brève pause pour réfléchir à la suite avant de poursuivre :
Quelle que soit la solution choisie cela risque de prendre du temps. Je propose de minimiser les risques au maximum. La Tyrolienne semble être une bonne idée pour les bagages, mais que se passera-t-il s’il y a un problème avec le pont alors que nos bagages sont de l’autre côté et que les carnides sont encore de ce côté de la rive ? Voilà ce que je propose. L’un d’entre nous va remonter le courant sur une courte distance pour vérifier si un autre passage existe à une distance raisonnable. Il serait dommage qu’un tel passage existe à 500 mètres en amont et que nous ne le sachions pas. Raen ci cela te va je veux bien que tu t’en charges. Pendant ce temps, nous allons abattre suffisamment d’arbre pour les coucher par- dessus le pont en s’assurant qu’ils soient suffisamment longs pour dépasser de chaque côté sur chaque rive. C’est seulement après que les arbres aient été coupés que l’un d’entre nous, encordé tentera de passer sur l’autre rive et aidera à la mise en place des arbres. Ainsi nous aurons un pont d’appoint soutenu par l’ancien pont, et si l’ancien pont devait céder ,le nouveau ne chuterait pas avec lui. Cela devrait suffire pour nous faire passer.

Dans le pire des cas si cela devait prendre trop de temps nous n’aurons qu’à camper ici ou pas loin jusqu'à demain le temps que nous ayons tout mis en place. Cet endroit n’est pas forcément le meilleur pour passer la nuit mais il y a pire et au moins nous avons un point d’eau à proximité. »
Il parcourut l’ensemble du groupe du regard avant de conclure
« Qu’en pensez-vous ? »

[Iris]

Anaïs hocha la tête : "Très bien. Raen pourra partir avec un des caernides pour aller plus vite pour explorer les possibilités de traverser le cours d'eau. Ici nous pourrons en attendant commencer à poser de quoi renforcer le pont. "

" Je me demande si les caernides ont besoin de beaucoup pour traverser... Peut-être que quelques troncs longs, bouleau ou pin, traversant le cours d'eau, et puis au milieu deux ou trois renforts solides posés perpendiculairement pourrait leur suffire. Après tout, dans la nature, ils parviennent à sauter sur des reliefs accidentés, deux ou trois sauts ou foulées larges doivent être dans leurs cordes. Cela impliquerait de tailler sommairement des planches, cela prend du temps mais nous allons de toute façon devoir rester un peu plus que prévu ici. La seule chose qui m'inquiète est leur état nerveux. Dursabot et Prêle me paraissent bien plus calmes et confiants que les autres."

Sauf objection, le travail allait commencer.

Raen prendrait un caernide pour monter la pente que descendait le torrent et vérifier qu'il n'y avait pas de passage facile. Il y avait peu d'espoir : les varigaux qui avaient laissé des signes repérés par Lockyel l'auraient sans doute signaler, mais mieux valait être sûr.

Pendant ce temps, il fallut mettre à contribution les haches et hachettes pour établir un passage;

Raen finit par revenir pour confirmer qu'il n'y avait rien d'intéressant plus haut.

La tâche était simple mais fatigante et laborieuse. Il fallait se mettre à plusieurs pour transporter les troncs, les faire basculer correctement, mettre en place le dispositif. Les heures s'écoulaient. Une fine bruine venait compliquer la tâche en rendant le bois humide et glissant. Dans toute la troupe, seul Mog allait parfaitement bien : lui pouvait aller en sautillant d'une rive à l'autre, grignoter, grimper, aller dans un sac pour se cacher... Le loup Oeil de Nuit de son côté était resté longtemps blasé à attendre en regardant le travail avancer.

... mais alors que la journée et les travaux touchaient à leur terme, avec mise en place réussie de la tyrolienne, et que les voyageurs commençaient à être pris dans un nuage qui avait sensiblement le même effet sur la visibilité qu'un épais brouillard, le loup réagit à un stimulus silencieux et invisible. Il avait perçu une menace. Lockyel percevait par osmose quelque chose aussi... c'était encore assez loin, mais ce pouvait être le feond dont on avait parlé à Camp. Il ne faudrait plus tarder !

Il restait la plupart des humains et des caernides à passer.

...

... Serah n'était pas très bien... comme absente, perdue... elle était sur la rive opposée à Léorah qui ne pouvait intervenir pour l'aider...

Rust et MeiYaw étant absents pour cause de déménagement, je suggère que Léorah et Raen, aient déjà traversé le pont, et soient occupés à sécuriser, surveiller les cordages, l'arrivée du matériel... de sorte que seuls les PJ "présents" soient en situation d'agir.

Becuma voulait passer depuis un moment, je laisse Cialf libre du choix de sa rive.

Pour Serah, si Amnèsya a le temps de passer, il peut jouer la confusion et les hallucinations liées à son amnésie, sinon, les présents constatent seulement qu'elle n'est pas vraiment là, et donc pas tout à fait en état de traverser.

Les caernides Dursabot et Prêle ne firent pas d'histoire pour traverser.

[Gobsama]

Les travaux avançaient bien et tout présageait d’une issue heureuse à ce problème de pont quand Œil de Nuit réagit à la menace.

Lockhyel cessa immédiatement ce qu’il était en train de faire, se tournant dans la direction supposée de la menace, tous les sens aux aguets. Le brouillard était épais et il était difficile de voir, c’est pourquoi Lockhyel huma l’air à la recherche d’indices, tel un animal. Tout en sortant son arc et en mettant la corde en place il dit aux autres :
« Dépêchez-vous de passer de l’autre côté ! Il y a quelque chose de dangereux qui arrive de là-bas ! »Parcourant du regard la situation il continua.
« Anaïs, prenez Dursabot et mettez le en tête de file. S’ils agissent comme un troupeau les autres devraient le suivre sans faire trop d’histoire. Prêle fermera la marche ainsi elle les poussera de l’avant.
"Becuma, va chercher Serah et aidez Anaïs . Veillez toutes les deux à ce qu’il ne lui arrive rien. Dis aux autres de nous couvir quand vous aurez franchi le pont. »
Puis se tournant vers Girav il enchaina
« Grirav on ferme la marche et on tente de gagner du temps si nécessaire, pour que les autres traversent.»
Tout avait été dit sur un ton plutôt brusque, mais Lockhyel se fichait totalement de mettre les formes, sa meute était menacée et il allait la protéger…"

[ramb]

"La brume. Il faut nous presser. C'est elle qui est à l'origine de l’apparition des féonds et d'autre soucis.
Continuer de faire passer le matériel, et les gens. Que ne reste sur cette rive que ceux qui savent combattre efficacement.
Il faut tempérer notre agressivité aussi. Nos travers sont ce qui donnent de l'ascendant à la brume sur nous."

Grirav se basait sur tous ce qu'il avait vu pendant la guerre. Il s'assure que sont arc court est disponible et prend 2 minutes pour préparer deux de ses flèches spéciales.
En cas de besoin il prendra position sur un point élever pour canarder tout ce qui pourrait les attaquer.
Mais dans un esprit de protection du groupes pour ne pas subir les effets de la brume comme les lames à l'époques.

[Iris]

Il ne s'agissait pas de brouillard au sens "technique du terme", une humidité montant du sol, mais d'un nuage qui passait sur les reliefs... l'effet était le même, mais la nature de la chose était différente.

Où était Becuma ?...

Anaïs ne voyait pas précisément comment prendre Dursabot avec elle, sauf à le tirer avec sa longe, mais elle ne perdit pas de temps à essayer d'avoir des informations supplémentaires. S'aidant des cordes et des travaux pour renforcer le pont, elle traversa, en essayant d'inciter Dursabot à la suivre, avec un succès mitigé... il était agité, hésitait, puis se précipita, manquant de la jeter à terre sur l'autre rive.

Les autres caernides étaient dans un état pire... ils avaient compris que traverser était une bonne chose, mais la peur leur ôtait une grande part de leurs facultés de réflexion. Ils voulaient juste fuir... Raen et Léorah de l'autre côté devaient deviner que les caernides risquaient de partir au triple galop sitôt le pont traversé, et cela n'allait pas être facile de les contenir, recharger le matériel sur eux et partir après en bon ordre.

Quand à Serah, elle était tout simplement pétrifiée, tombant à genoux en tremblant, les yeux grands ouverts, mais absente, bougeant parfois les lèvres sans qu'on comprenne vraiment ce qu'elle pouvait essayer de dire (à supposer qu'elle tentât de communiquer)...

[Cialf]

(Avant l’arrivée du brouillard)

J’ai raté mon action d’éclat, on dirait… Enfin, c’est ça, le travail d’équipe : on ferme sa gueule et on avance. Comme je m’y connais en arbres, j’arrive à me rendre utile, à mettre en garde contre les troncs secs ou moisis : pas la peine de remplacer un pont pourri par un autre. Je vais aussi tailler à la serpe dans les broussailles pour dégager une longueur de chemin sur la rive sud. Puis je reviens sur la rive nord : le travail avance beaucoup plus vite de ce côté grâce aux caernides qui nous aident à tirer les troncs. Je guide Prêle qui fait du bon travail. Tu auras fait tous les métiers, ma grande, même bûcheronne…

(Le brouillard descend…)

J’aide à charger les derniers sacs sur la tyrolienne. Ah, je ne sens plus mes reins et je ne sais même pas si j’arriverai à me lever demain. Mais il reste encore à calmer les caernides pour le grand bond en avant.

-Allez, mes jolis, vous le connaissez, ce pont, vous avez aidé à le construire… Ce sont des bons arbres de la forêt, comme ceux où vous aimez vous gratter l’échine… Comme ça… (grat grat) Vous avez bien mérité une poignée d’avoine… J’ai dit : juste une poignée. Ce n’est pas le moment de vous alourdir !

J’en distribue une poignée à chacun, puis j’attache le dernier sac d’avoine sur la tyrolienne. S’ils en veulent encore, ils iront le chercher. Et hop, j’envoie le sac vers l’autre rive !

- Serah, nous arrivons au bout ! Nous avons juste le temps de passer avant la nuit. Le brouillard qui tombe, en plus ! Ca va, nous y sommes presque !

Non, ça ne va pas… Serah n’est pas dans son état normal.. Je croyais à un coup de fatigue, mais c'est beaucoup plus grave… Il faut que je prévienne Lockhyel.

"Becuma, va chercher Serah et aidez Anaïs . Veillez toutes les deux à ce qu’il ne lui arrive rien. Dis aux autres de nous couvir quand vous aurez franchi le pont. »
Puis se tournant vers Girav il enchaina
« Grirav on ferme la marche et on tente de gagner du temps si nécessaire, pour que les autres traversent.»

Et Grirav ?

"La brume. Il faut nous presser. C'est elle qui est à l'origine de l’apparition des féonds et d'autre soucis.

Un feond ! Pas le temps de rêver. J’aide à aligner les caernides. Anaïs est devant avec DurSabot.. S’il passe, les autres passeront… Quelle empotée ! Mais elle ne sait pas guider un caernide, ce n’est pas possible ! Ah, ça y est, elle est passée. Les autres…

-Un, deux, trois… Allez, allez !

Je fouaille les caernides avec le licol pour les engager sur le pont, l’un après l’autre… Avec ce brouillard, je ne vois même plus ce qu’il y a sur l’autre rive.

(Si les trois caernides arrivent à passer le pont et que Becuma parvient à retenir Prêle, elle tente de charger Serah sur le dos de Prêle. Ensuite, elle essaiera de le pousser vers le pont)

-Non, pas toi, ma grande ! J’ai encore besoin de toi !

J’ai encore besoin de Prêle pour sauver Serah. Si elle peut tenir sur son dos… Ensuite, crever pour crever, que ce soit l’épée à la main ! Pour une fois, je bénis mon étourderie : mon épée et mon carath sont restés au pied de l’arbre où je les avais laissés en début d’après-midi.

(Si Prêle lui échappe et part n’importe où, tant pis, Becuma laisse Serah, court à son épée et va rejoindre Lockhyel et Grirav.)