OdE - Chap. 4.1 - Blessure en clair-obscur

[Maëlys]

Bien qu'elle ne désirait que haïr ce maudit Elwin qui se trouvait juste devant elle, le sentiment de besoin d'aide restait étonnement présent à son esprit, comme si cela était tout proche, comme si quelque chose avec besoin d'elle, la petite menuisière qui se demandait tant ce qu'elle faisait en ces terres.

Derrière elle, il ne restait plus que Garn avec sa torche, qui à vrai dire pouvait sembler bien inutile dès que l'on était pas collé juste à l'homme.Ls maigres lueurs de la flamme ne se réfléchissaient pas si loin que ça, cela permettait certes de voir ce qui était juste à côté, mais guère plus.

Elwin parla juste à côté, c'était étrange mais dans ce territoire, les paroles qu'il avait prononcé quelques heures plus tard en compagnie de Garn semblait prendre un tout autre sens. Elle savait que quelque sombre mystère entourait les deux homes, que elle mettait celui-ci à jour c'était sa vie qui devenait un péril.
Bien tant de choses qui auraient ne l'aurait jamais poussé à creuser si loin si son insatiable curiosité n'avait pas fait son œuvre.
C'était encore plus étrange de le voir parler d'un air si détaché, comme si il savait ce à quoi il s'attendait. Elle ne savait pas suffisamment de choses sur cette Hétérisme mais après le passage de l'auberge de Gorn Caladh, elle ne pouvait douter que c'était quelque chose de craint et redouté par la populace.

Ses pensées affleuraient à son esprit lorsqu'une ombre sembla bouger fugacement dans son champ de vision.
Elle se retourna, faisant ainsi face à Garn qui tenait encore la torche, pour découvrir une forme tapie dans l'ombre non loin d'eux, une dizaine de pas en arrière en direction de l'entrée des grottes. La seconde d'après les regards de ses comparses convergeaient dans la même direction, et la voix du chasseur s'était élevé.

Sans y réfléchir, la jeune femme posa son bâton contre le mur à côté d'elle avant de s'avancer, les mains basses et bien en évidences vers la forme cachée. C'était une sorte d'impulsion née de sa curiosité naturelle mais également de l'appel qu'elle ressentait depuis leur arrêt sur les pierres.

[Iris]

Les explorateurs sur leurs gardes remarquèrent en éclairant mieux que la forme "menaçante" derrière eux était ...

... une sorte de jeune fille, sale, en haillons, avec des couteaux, et un air difficile à définir, entre la peur, la curiosité et la méfiance...

... son attitude était plutôt... animale... peut-être une victime d'un village détruit par les féonds, restée en état de choc ? ... ou bien une vivante qui s'était perdue dans les limbes et avait erré jusqu'à devenir un petit fauve perdu ? ...

...

[Anadethio]

Un endroit horrible. La brume elle-même y était… méchante. Mauvaise. Comme si elle ne se contentait pas d’être là. Mais qu’elle y était venue a dessin. Avec la volonté expresse de lui nuire… Une méchanceté qu’elle n’as pas l’habitude de rencontrer… Qu’elle ne comprend pas… Qui l’effraie au plus haut point. Alors elle fuyait. Sans relâche. Hors de question de finir comme cet ours.

A y réfléchir… Y avait-il eu une falaise ? Quelque chose dont il soient tombés ? Ou alors… La terre… Non. Ne pas y penser. Fuir.
Ne pas laisser une des étranges ombres l’approcher. Fuir. Danger.

Obnubilée par le danger c’est a peine si elle réalisa a temps qu’un groupe de deux-pattes entraient dans le refuge qu’elle avait espéré… Elle pilla. Net.
Hésitation.

Il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle se décide : entre deux dangers elle choisirais le moindre.

Alors, sur la pointe des pieds, se faisant aussi petite et discrète que possible elle s’était approchée… Une main crispée sur la poignée de son croc-gris. Prête a vendre chèrement sa vie.

Pourtant voilà : a peine s’était-elle suffisamment avancée pour sentir un peu de la sécurité de l’endroit qu’un aboiement. Un jappement ? La fit stopper net.
Ces mots… Elle en avait déjà entendu certains. "Qui" par exemple… Elle était certaine que ça avait un sens… Avec un peu de temps pour réfléchir elle aurait sans doute trouvé quelque chose a répondre. Mais pour le moment elle attendait. Ramassée sur elle-même. Dents découvertes… Un grognement sourd émanant de sa poitrine… Comme un animal acculé.

Non… Pas laisser attaquer… Pas faire peur.

Moyennant un immense effort de volonté elle parvint a mettre un terme a son grognement… A cesser de montrer les dents… Faire un pas de côté pour être bien en vue… Puis attendre. Observer ces créatures. Pour savoir s’il faut fuir. Fuir ailleurs.

[Iris]

C'est la fête, on devrait voir prochainement débarquer un autre sauvage sur la partie... d'où un second post d'intro, comme ça, une bonne chose de faite !

Le Colosse avait fini par arriver dans les environs du val de Lenbach, pas exactement un val, plutôt un village en bas d'une colline, le terrain s'ouvrant vers un territoire plus plat vers l'Ouest. A l'Est les montagnes du centre de la péninsule qu'il connaissait bien. A l'Ouest, c'était Gwidre, la "civilisation"... enfin, façon de parler, c'était aussi le pays des gars qui allumaient des bûchers, quitte à passer tout le monde par les armes... Bien sûr l'homme ignorait l'étendue du phénomène, les informations étaient rares par ici, et lui pas spécialement sociable. Il ne pouvait ignorer que des choses se passaient... mais leur détail, pour l'instant, ça lui passait au-dessus de la tête.

Au moins, en une époque de troubles, un costaud trouvait toujours du boulot pour ci ou ça.

Là justement, il en avait un de travail. On disait qu'il y avait dans les parages un feond, une horrible bestiole, une sorte de fille-loup. Cette bête était sale, grognait et rôdait. On n'était pas en sécurité tant qu'elle vivait dans le coin. Alors pour quelques daols, on lui avait demander de la pister et de la trouver, pour l'éliminer et ramener la paix.

Ce n'était pas facile de remonter la piste de quelque chose qui avait une telle aisance dans la nature, mais en persévérant, il finit par arriver à voir la bête. Elle marchait à deux pattes et à quatre pattes, alternativement et se faufilait comme si elle avait quelque chose à se reprocher. La créature s'était enfoncé loin dans la forêt.

... et puis... une nuit... ça avait commencé à aller vraiment mal...

...

Un brouillard anormal s'était levé, dans la forêt les animaux avaient un comportement anormal, et finalement, l'horreur se révéla dans toute son ampleur : une armée, une légion de féonds, dans toute la forêt, de partout ! Ils se rassemblaient, ils allaient quelque part... et inutile d'espérer être le plus fort contre eux... Ces abominations dangereuses... il fallait se mettre à l'abri...

Petit jet...

Résistance mentale générale sur les Limbes : 8+D10 (8) = 16. OK.
Mise à l'épreuve de l'empathie : 4 sur D10.
Résistance mentale : 8 + D10 (2) = 10

...

Après plusieurs heures à s'esquiver, se cacher, essayer de rester maître de soi, il avait revu la créature qu'il recherchait... elle fuyait... et apparemment savait où elle allait... elle avait un refuge... dans l'état actuel, tout refuge serait bon à prendre...

[Avrock]

Garn observe perplexe la silhouette se dessiner dans la pénombre. Une jeune fille a l'allure sauvage, sale et en haillons. Qui est elle ? Que lui est il arrivé ?
Le jeune homme fait rapidement quelques suppositions, mais dans l'ensemble il arrive toujours l'idée de danger...

Le sigire garde sa main posée sur la garde de son épée tout continuant de tenir la torche.
"- Maelys, soit prudente. Cette jeune fille semble en état de choc, elle pourrait etre dangereuse."

Garn attend. Il observe. Il est mal a l'aise, il a l'impression de perdre du temps... Un temps si précieux. Ils doivent régler une fois pour toute ce probleme de corruption.
Et elwin qui vient d'annoncer que le Prophete est ici.

Que d'événnements, quelle situation...

[Thalgrim]

Décidément, l'Homme et Demi avait beaucoup de mal à comprendre certaine chose. À plusieurs reprises dans sa vie, quand il avait tué des gens, on l'avait qualifié de sauvage ou de barbare. Mais si on brûlait ensuite, ça devenait de la civilisation? C'était quand même bizarre tout ça. À l'occasion, il faudrait quand même qu'il se renseigne dans ce pays, Gwirde, peut-être que quelqu'un connaissait frère Aeric là bas, puisque lui aussi aimait bien brûler des truc et tuer des paysans.
L'Homme et Demi secoua la tête. Assez de réflexion pour aujourd'hui, il avait un travail à accomplir. Sa proie était plus insaisissable que toutes celles qu'il avait traqué jusqu'à présent. En même temps, c'était la première fois qu'il chassait une fille-loup. Encore une preuve qu'il avait vécu jusqu'à présent dans un trou perdu.

Lorsque le brouillard s'était levé, l'Homme et Demi avait réussi à garder son calme, tout en serrant nerveusement ses armes. Quand il avait réalisé qu'il se retrouvait dans un forêt infesté de féonds, son premier réflexe avait été de se préparer à se battre. Et puis il s'était rappelé de ce qui était arrivé la dernière fois qu'il avait chargé sans réfléchir. Non. Se battre n'était pas la solution, sauf s'il voulait goûter encore à la défaite. Il s'était donc aplati dans les fourrés, et s'était plaqué contre des arbres ou des rochers pour échapper aux créatures et poursuivre sa progression pour sortir de la zone. Il avait été presque heureux de revoir sa proie. Après tout, depuis le temps qu'il la traquait, c'était un peu devenu une sorte de compagnon, même s'il devrait la tuer à la fin. D'ailleurs, pourquoi fuyait-elle, puisque les villageois lui avaient dit que c'était un féond? Il serait toujours temps de tirer cette histoire au clair plus tard. L'Homme et Demi entreprit donc de la suivre.

[Iris]

L'Homme et Demi, qui depuis les quelques temps qu'il fréquentait des gens presque "civilisés" n'avait toujours pas appris ce qu'était un nom... et semblait donc bien encore appartenir au monde sauvage... était arrivé dans un coin de la forêt avec des pierres gravées couvertes de mousses, des vestiges de l'ancienne religion, celle des demorthèn. Ils vénéraient des esprits, mais le chasseur n'avait pas eu une vie très normale... enfin, normalement socialisée... et c'était un peu abstrait... surtout qu'en Gwidre, le Temple domine et que les autres philosophies et religions tendaient à se faire un peu oublier...

Quoi qu'il en soit, il avait remarqué sa proie dans un coin où il y avait moins d'horreurs... semble-t-il que les autres étaient restées hors de la limite de ces pierres, et même le brouillard semblait moins... bizarre ici, moins dense aussi... enfin...

La fille-loup était entrée dans une grotte. Au vu des pas, d'autres personnes y étaient entrées peu avant...

[Thalgrim]

Sans guère prêter d'attention aux pierres gravés, l'Homme et Demi se dirigea vers l'entrée de la grotte. Dans un endroit avec aussi peu éclairé, une arme de jet ne lui serait d'aucun secours, aussi remit-il la javeline qu'il tenait à la main dans son carquois, afin de dégainer son arme favorite, une lourde hache. Le colosse entra ensuite dans la grotte à la suite de sa proie, essayant de ne pas faire trop de bruit. Il était sur le qui-vive: le brouillard était peut-être moins dense ici, mais il restait cette fille-loup, et puis ces gens qui étaient passés avant elle et dont il ne savait rien.

[Iris]

Homme-et-Demi ( ) découvrit rapidement que la grotte n'était pas qu'un abri sous roche, mais une structure souterraine composée de couloirs et salles. Pour une personne normale, c'était un peu étroit par moment, mais pour le colosse, ça devenait parfois un peu sportif, rien d'insurmontable, mais s'il suivait les traces les plus récentes partir par le boyau de droite, il allait avoir du mal à garder en permanence sa hache à deux-mains et par moment, il serait obligé de se serrer contre le mur pour avancer encore. Par ailleurs, il était confronté à un second souci : l'obscurité. Dans les environs de l'entrée, il était possible d'avancer au jugé, mais progressivement, ça allait devenir compliqué, pour ne pas dire difficile ou impossible. Bien sûr, comme tout voyageur qui se respectait, il avait une sorte de briquet et peut-être même qu'il pouvait improviser dans une coupelle une lampe à mèche grasse (coupelle + mèche + gras à brûler). Selon la qualité de la graisse / huile, ça fonctionnait plus ou moins bien. C'était ça, ou essayer de bidouiller des torches avec les buissons au-dehors... (à moins qu'il n'ait tout simplement une torche)...

Quoi qu'il en soit, il fallait résoudre ces questions bassement matérielles.

Tandis qu'il réfléchissait à ce propos, il eut l'occasion d'entendre des échos de paroles, plus ou moins fortes. Il y avait plusieurs personnes, mais trop loin pour l'instant pour voir leurs lumières. Elles parlaient à voix haute, mais avec la distance et la réverbération des sons, il ne pouvait en apprendre davantage pour l'instant.

...

[ramb]

Grirav ne porta pas la main à son arc court, mais à tout moment il pourrait tirer une flèches vengeresse en cas de besoin.
En tout le poussait à se méfier de cette apparition, de cette "jeune femme en haillon", ou plutôt à ces lieux.

"Je te couvre en cas de besoin je pourrais intervenir rapidement."

Si cette apparition semble calme, et n'attaque pas Maëlys, alors Grirav observe son environnement et regarde si il ne trouve pas par ci, par là, des morceaux de minerais de petite taille qu'il pourrais emporter pour analyser.
Et il observe également les alentours, on ne sais jamais y'en à peut-être d'autre d'indigènes du genre dans le coin.