OdE - Chap. 4.1 - Blessure en clair-obscur

Rassemblement des parties achevées de la chronique d'Iris dans l'univers des Ombres d'Esteren.

Une relique maléfique est convoitée par le Temple et un groupe de rebelles cherche à la détruire autant qu'à en apprendre plus sur ses pouvoirs dans un climat de guerre civile sur le point d'éclater en Gwidre.
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Iris
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Pendant ce temps, Garn...

Message : # 6820Message Iris
22 févr. 2012, 15:43

Encart technique a écrit :Jet de Garn Faernor :

Empathie (2) + Prière (6) + D10 (10) = 18+
L'élu priait.

Quelle était la nature profonde de sa relation à l'Unique ? Il avait déjà connu un temps dans sa vie où il avait été psychiquement tellement blessé par la mort de Nelvéa, la douce et belle fille du demorthèn Tagd de Helefrt, qu'il ne parvenait plus à se régénérer dans sa relation au monde spirituel et dans sa foi.

Aujourd'hui, vivifié par le froid, il pouvait se sentir ... d'une certaine façon assez proche de l'Unique, comme lorsque ses pouvoirs lui avaient été révélés pour la première fois. La prière lui paraissait plus intense, comme si le matériel et le spirituel se rapprochaient. C'était à la fois exaltant et dérangeant... Il ne lui semblait pas avoir perçu ça auparavant... La sensation la plus proche ?... c'était quand ils avaient été sur l'île... infestées de feonds... C'était proche, semblable et différent à la fois.

En son fort intérieur, Garn sentait, devinait, qu'il effleurait ici une réalité, une vérité profonde, qu'il l'expérimentait intimement... Et c'était d'autant plus frustrant de la frôler, de la sentir et de ne point la comprendre.

...

La nuit était tombée. En bas dans le village brillaient des feux, le campement des chevaliers-lames certainement. En haut, dans le ciel, une infinité d'étoiles, merveilleuses, et tellement loin...
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Avrock
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Re: OdE - Chap. 4 - Blessure en clair-obscur

Message : # 6827Message Avrock
22 févr. 2012, 20:34

Garn est troublé. Que se passe t il réellement ici ?

Y-a-t-il des feondas dans les environs? Cette sensation n'avait eu lieu que sur l'ilot mais pas dans la foret, cela ne pas pas être cela.

L'endroit ? Peut être. Ou la préscence de quelque chose ou quelqu'un... Le sigire regrête alors de ne pas avoir eu le temps d'en apprendre d'avantage lorsqu'il sont passés à Aimliu et à Gorm Caladh. Ces rumeurs et les phénomènes qui s'y produisaient peuvent ils se rapprocher de ce qu'il vit en ce moment même.

Garn en vient à se demander aussi s'il se peut que les rumeurs soient vraie, que le Prophète soit ici. Il suppose et qu'avec lui c'est un pont vers autre chose qu'il ressent.

Effleurer cette Vérite, ne pas la toucher, ne pas la comprendre est trés ennuieux pour le jeune homme.

Aprés ce moment intense (sans doute une bonne heure) Garn retourne à la chambre, toujours troublé.
HRP a écrit :Se peut il que les autres soient toujours éveillés ? Sinon, au dodo direct !

Iris, ce n'etait pas la peine d'en rajouter pour Garn... Mais bon, puisque l'ancien Sigire ressent quelque chose en priant, tu vas attiser sa curiosite (et ses questions) !

Petite note technique, Garn n'a que 5 en Priere et 6 en Miracle, mais dans le cas present ca ne doit pas changer beaucoup de chose.

PS: J'espere, en tant que joueur, ne pas oublier de faire prier Garn suffisement... tous les soirs. On peut dire qu'il a ses habitudes.
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luciole
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Loi de la tartine beurrée

Message : # 6828Message luciole
22 févr. 2012, 22:04

C'est pensif que l'hérétique avait monté les escaliers.

Pensif, troublé, inquiet aussi. Tous les murmures qui glissaient dans la salle, il se les repetait interieurement. Les chevaliers lames étaient un obstacle, bien sur, mais tant qu'il ne croisait personne qui l'aurait reconnu ils devraient pouvoir s'en sortir. Après tout, ses nouvelles croyances n'étaient pas gravées sur son front. Tsss.. et puis même dans son état actuel fallait encore qu'ils s'emparent de lui. Ouais... ils n'auraient pas tant de mal que ça, mais il vendrait cherement sa peau d'heretique. Non mais oh! Qu'ils y viennent! Il avait autre chose à faire que se préoccuper de bouchers du Temple. Un bref sourire carnassier s'esquissa sur le visage du jeune homme avant qu'il ne redeviennent un peu plus serieux. Mais si le Prophete aux pieds nus était là... Ne devrait il pas tenter d'en profiter pour rencontrer ce saint homme? Pouvoir lui parler, essayer de mieux comprendre.

Détruire la mort, tuer le peché, vivifier l'homme.

N'était ce pas ce qu'avait dit le Prophete?

Vivifier l'homme. Avoir le courage d'être vivant et de ressentir pleinement. Ne pas craindre de mourir.

Ce qu'il craignait c'était de ne pouvoir proteger et veiller sur ceux qui lui étaient cher. Au fond c'était bien pour ça qu'il était là. Et parce que Cairell avait cru en lui pour cette tache. Et qu'il ne désirait pas décevoir la confiance de son mentor.

Sans jamais l'avoir directement entendu, les mots du Prophete l'avaient touchés. Et par l'Unique, ce serait une bien mauvaise blague qu'il ne parvienne pas un jour à le rencontrer. Il... ressentait quelques chose, un écho paisible en sourdine dans les lymbes. Oui, il était là. Il ne voyait pas qui d'autre que le Prophete aurait pu avoir cet effet là.

Ses pas l'avaient conduits jusqu'à la chambre où il avait rajoutté une buche dans le poele pour rallumer un feu et tiedir la chambre. Il s'était dirigé vers la fenetre d'où il avait contemplé le precipice et les premieres lueurs des étoiles qui se levaient. Le rouquin ressentait une impression bizarre. Un craquement du poele le fit repasser derriere le rideau.

Grirv terminait visiblement de ranger ses affaires. Garn avait deposé les siennes et était ressortit. Avide peut-être d'un peu de calme. Tient, ça lui faisait penser qu'avec tout ça, il n'avait pas encore eut le temps de longuement discuter avec le sigire... A rattraper. Une moue satisfaite s'esquissa sur le jeune guerrier, il parviendrait bien à lui montrer l'inanité du Temple et l'en liberer.

"Bonsoir, il y a quelqu'un?"

...

Il connaissait cette voix lui...
En cet instant precis, Elwin songea que l'Unique avait un sens de l'humour particulierement pervers.

Y en avait un qui devait bien se marrer! Et bien ce n'est pas pour ça qu'il cederait! Stoique et courageux (ou stupide ça marchait aussi corrigeat il) il surmonterait les obstacle et particulierement ceux aux cheveux roux qui lui rappelaient sa paienne.

Fort cette resolution, il s'apreta à repasser le rideau quand quelque chose changea. Dans sa tunique, la relique aussi le sentit. Quelque chose était là. Quelque chose dd'autre que le Prophete. Une menace. Puissante. Mortelle.
Quelque chose qui approchait.

C'n était presque douloureux. A vif.

L'heretique aux yeux cernés avait pali lorsqu'il passa le rideau. Il ne savait pas quelle force ça allait prendre mais quelque chose allait se passer. Il en était certain.

Ses yeux glisserent sur la piece.

Garn, il y -

Oh mince c'est vrai qu'il était sorti.
Son regard croisea celui de Maelys. Elle avait comprit. Oh et puis zut! Autant qu'il y en ai au moins une autre qui se méfie. De toute façon, avec elle, il était grillé. Faisons mine de rien avec le chasseur... Ouais pas crédible...

Des.. vertiges?

Le rouquin hesita. Devait il partir à la recherche de son compagnon et risquer de le croiser ou l'attendre ici? Sans compter que si la monstruosité qu'il portait arrivait à emettre quelque chose, il courrait le risque d'agir comme un appat.
Mais avec les lames au villages... Et les lymbes n'étaient pas sures du tout. Pourtant pour contenir la maudite il ne devait pas relacher son attention... Tant pis, il attendrait.

Finalement, il remerciait l'Unique. C'était moins genant d'avoir Maelys qu'un inconnu.

Elwin fit quelques pas vers elle et lacha à voix basse.
Soyez prudente... Garn et moi ne pourrons pas toujours vous proteger.

La dernière phrase avait été trop tentante...
Dernière modification par luciole le 23 févr. 2012, 00:25, modifié 1 fois.
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Maëlys
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Re: OdE - Chap. 4 - Blessure en clair-obscur

Message : # 6829Message Maëlys
22 févr. 2012, 23:35

"Des vertiges?"

La voix du rouquin lui paraissait bien lointaine, comme si même le timbre de la voix était différent..
Elle respira quelques secondes avant de se reprendre et balbutier :

"Non.... non.. juste la fatigue je pense.."

......

Maëlys était agitée, s'appuyant sur une jambe puis l'autre tout en regardant par la fenêtre le paysage qui disparaissait peu à peu à mesure que la nuit prenait son règne.
Le vertige était parti, mais le malaise lui était encore présent, trop présent et oppressant.
Une foultitude d'idées se battaient dans sa tête, elle ne savait quoi choisir, si elle devait rester dans cette pièce et attendre que ce mauvais pressentiment se réalise, aller parler à Elwin, lui demander ce qu'il se passe, lui dire ce qu'elle ressent...

Alors qu'elle contemplait le précipice qui s’élançait sous la fenêtre, la faible voix d'Elwin la fit sursauter, il était là à quelques dizaines de centimètres d'elle

"Soyez prudente... Garn et moi ne pourrons pas toujours vous protéger."

Ce à quoi elle répondit à la même intensité plus par réflexe que réflexion :

" En même temps, si mes souvenirs sont bons ce n'est pas moi qui avait besoin de protection la dernière fois. "

......

Après plusieurs minutes de tergiversation, elle se retourna brusquement avant de dire

"El...."

Au même instant, la porte de la chambre s'ouvrit et Garn entra.
La jeune femme se tut, échangeant rapidement un regard avec le fervent de l'Unique.

Même si elle ne se sentait guère en confiance avec ces trois hommes, son cœur ne pouvait la tromper... En cet instant, avec cette menace, elle ne pouvait se trouver à un meilleur endroit quoi qu'en dise Elwin.

Rassurée de se savoir proche des deux hommes en cette heure, elle s'éloigna de la fenêtre pour se poser à côté du poêle puis sortit un de ses couteaux à bois afin de tailler une des bûches à ses pieds. Au moins, cela occupait le temps et lui détendait l'esprit.

Métajeu a écrit : Petite réplique renvoyée !
Sinon la petite rouquine a récupérée de l'humeur taquine et elle est prête à passer la nuit !

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ou du chat mort vivant

Message : # 6830Message luciole
23 févr. 2012, 01:29

N'est ce pas que c'était mesquin de tenter de detourner l'attention sur le malaise de la seule demoiselle... Celle ci s'en tirait d'ailleurs avec brio.

Il lui parle, elle répond. Malgré sa tendance à se tenir en retrait, l'artisane ne peut donc s'empecher de s'emparer des perches qui lui sont tendues...

Moi non plus. Je n'avais besoin que de soin. C'est très différent et -.

C'est qu'il pourrait presque passer pour vexé s'il n'y avait cette note amusée dans la voix. Mais ce qui le pousse à s'interrompre, c'est une seule pensée : inutile de rever, ce n'est pas Kea là. Keanan est à des semaines au sud. Plaisanter pour faire baisser la tension et exprimer le soulagement d'être encore en vie apres une nouvelle journée de fuite est inutile avec une miss Glaçon. De toute façon, elle, elle ne risque pas de se mettre à vouloir le convaincre de l'utilité du recyclage des dechets menagers ou à diserter sur le régime alimentaire des chouettes hulottes -Elwin est certain que son ami en aurait été capable! Mmmm... en fait, ça c'est un bon point pour Maelys.

Tant pis...

C'est un lit trois place... ils sont quatres... cherchez l'erreur.

Le rouquin hausse interieurement les epaules... pour ce qu'il va dormir de toute maniere. Ils seront un peu serrés, voila tout. Ou sinon il y aura un volontaire pour prendre le tapis. Et non, il ne peut pas ignorer le poid qu'il sent.

"El"-

Mmm? Ah Garn!
Bon.. puisqu'ils sont tous là... Le jeune heretique veilla à donner un tour de clé à la porte. Au passage il glissa au sigire.
Quelque chose approche...

Tout ce qu'il faut pour bien dormir. Aha.. il riait jaune là le Elwin. Bon sang, le sommeil ne lui avait jamais parut aussi rebutant que depuis le debut de ce voyage.
Mode Ping Pong?
Paré pour... la suite.
*sent le fumble en lymbe, juste histoire de se reveiller en hurlant et d'ameuter le quartier* XD
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Avrock
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Re: OdE - Chap. 4 - Blessure en clair-obscur

Message : # 6833Message Avrock
23 févr. 2012, 10:16

Ainsi Elwin avait aussi senti quelque chose. Cela ne presage rien de bon... Et lorsqu'Elwin repasse a cote de lui, Garn lui repond: "- Je l'ai senti..."
Legerement febril a l'idee qu'Elwin ai aussi senti quelque chose, le Sigire imagine rapidement qu'ils ne sont sans doute pas les seuls a savoir : les Lames et d'autres heretiques...
La partie qui se joue devant eux et meme avec eux va etre tendue.

Reprennant pied dans la realite, le jeune homme s'interesse a un probleme beaucoup plus trivial : trois places dans le lit et quatre personnes. Au vu de la situation, dormir serre a quatre n'est pas une idee qui lui plait, surtout s'il veut garder son epee prete. Neanmoins Elwin a ferme la porte, il ne devrait pas y avoir raison de s'inquieter.

Garn s'approche du la fenetre et observe a son tour l'exterieur. Il se retourne et observe la chambre. Le jeune homme se perd dans ses pensees et ne sais que faire pour l'instant.
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En avant pour la commande de fumble !!

Message : # 6834Message Iris
23 févr. 2012, 11:05

Détruire la mort, tuer le péché, vivifier l'homme...
Encart technique a écrit :Pour le vaillant Elwin...
  • Jet de Marcheur des Limbes : Idéal (3) + Marcheur (7) + D10 (4) = 14... versus difficulté : base (14) + pression accrue (1)
  • Résistance mentale : 9 + D10 (4... sur le deuxième dé !) = 13 versus base (14) + pression accrue (1)
Chacun s'installait tant bien que mal, porte fermée, plus ou moins serrés, au chaud, dans une chambre d'angle d'une auberge fortifiée bâtie sur une sorte de pic...

Il faisait nuit, sombre, la pièce était plongée dans l'obscurité.

...

Un ronflement pénible. Elwin se retourna dans le lit, tâtonnant pour secouer son voisin et le faire taire. Mais le corps était flasque, humide, tiède. La main du jeune homme était à présent mouillée et il sentait distinctement une odeur ferreuse... du sang, beaucoup, partout. Aucune respiration. Aucune lumière. Effrayé, incapable de parler, d'appeler, de voir si Garn ou Maëlys vivaient toujours, il tomba au sol, hors du lit à la recherche d'une lumière, et tâtonnant, en aveugle, il trouva une main, un avant-bras de femme. Cherchant à éveiller son amie, il la tira, et constata avec horreur la légèreté de celle-ci, se retrouvant avec le membre seul, arraché du corps. Epouvanté, ne voyant toujours rien, il recula et toucha finalement une lampe qui était en veilleuse, il tourna le mécanisme pour que la flamme éclaire la pièce...

Oh, combien il avait eu tort ! Tout le monde était mort. Ils avaient été déchiquetés par des feonds, une horde cruelle.

Se reprenant tant bien que mal, il se leva et vit par la fenêtre le village en contrebas qui brûlait vivement de nombreux bûchers. Les flammes éclairaient un carnage. Tout le monde était mort.

Une odeur de fumée le prit à la gorge et il comprit qu'il y avait un incendie. L'auberge était en feu ! Il allait mourir brûlé vif ! La porte de la chambre s'ouvrit vivement sur un enfer de flammes, une désolation embrasée et calcinée. Sa mort était imminente, atroce, douloureuse, cruelle... Et la certitude que la relique se réjouissait de cette abominable jouissance de la destruction...

Depuis les profondeurs, quelque chose grondait, cela venait de sous l'auberge. C'était de la douleur. Une souffrance causée par une autre relique, en résonance avec celle d'Elwin. Une autre saloperie qui traînait dans les parages...


...

Dans les tourments qui l'assaillaient et l'horrifiaient, Elwin, quittant le rêve en sursaut, choqué, eut néanmoins l'impression d'une fraîcheur bienfaisante qui apaisaient les terribles brûlures. Le jeune homme était déstabilisé, mais sentait, percevait...

Il y avait un espoir.

Il était possible de mettre un terme à tout cela.

...

Au milieu de la nuit, à une heure imprévisible, insondable, Elwin se réveilla en sursaut, en piteux état, cherchant de l'air, de la fraîcheur, voulant de la lumière et s'assurer que tout le monde était en vie. Et tout était calme, tranquille, silencieux, endormi.

...

Dehors, au village, de trop nombreux feux étaient allumés.

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Maëlys
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Re: OdE - Chap. 4 - Blessure en clair-obscur

Message : # 6835Message Maëlys
23 févr. 2012, 12:28

Métajeu a écrit : Dodo en attendant la réaction de notre insomniaque qui va se faire un joie de nous réveiller en pleine nuit !
Si le détail est important, Maëlys sera partie se coucher la première sur le lit

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ramb
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Re: OdE - Chap. 4 - Blessure en clair-obscur

Message : # 6840Message ramb
23 févr. 2012, 16:45

Grirav quand à lui n'a rien senti.
Il ressasse les objectifs de sa mission, trouvé un matériau qui ne pollue pas, bref une utopie.
Il va se coucher et prend le bord du lit (son couteau sous l'oreiller, il innove dans le genre)

A la réaction des deux autres, il comprend qu'ils se connaissent tous trois.
CHAMPI VAINCRA !!!!
car il est légion!!!!!
enfin presque ......

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Message : # 6841Message luciole
23 févr. 2012, 18:20

Les quatres jeunes gens s'étaient dirigés vers le lit, finalement soumis à la fatigue.

Ils s'étaient serrés tant bien que mal, et avaient fermés les yeux.

Dormir... malgré la tension c'était son seul désir là. Il avait une journée de voyage dans les pattes et elle demandait son tribu. Autours de lui, le jeune roux entendit ses compagnons glisser les uns apres les autres dans le sommeil. La respiration presque silencieuse de maelys, celle plus grave de Garn et... les ronflements du chasseur. Il se tourna, se retourna. Rien à faire... Ce ronflement était d'un penible! Mais qu'on le baillonne! Qu'on l'assome! Quelque chose! Et les autres, ces petits veinards qui s'étaient endormis à temps.. Au bout d'un temps indefini, n'y tenant plus, le rouquin se redressa et tendit la main vers son voisin pour le faire taire.

Sa main se posa sur un corps tiede encore, flasque et... poisseux. Poisseux? C'est alors qu'une odeur metallique atteint les narines d'Elwin. Il fronca les sourcils, ramenant sa main vers lui. Du sang... beaucoup de sang, encore chaud. C'est alors que l'heretique se rendit compte qu'il n'entendait plus aucun bruit, mis à part les siens... La panique commenca à monter.. Il recula vivement, se cassa la figure hors du lit et tenta de s'eloigner. De la lumiere! Il lui fallait de la lumiere!

Garn! Maelys? Vous.. vous...?

Sa paume se posa sur quelque chose sur le tapis. Une main, un bras de.. femme. Maelys? Il voulu la secouer, la reveiller! Il y avait quelque chose ici... Et découvrit que s'il tenait dans sa main celle de la jeune femme, le reste manquait.

Il faillit hurler et lachant immediatement l'immonde objet recula à quatre pattes jusqu'à un mur où il découvrit une lampe. Incertain de vraiment savoir s'il voulair voir ce qu'il y avait dans cette piece, il l'alluma.

Non... non... noooon!!!

La scene qu'il éclairait semblait sortie d'un film d'horreur. Il baignait au beau milieu d'un carnage. Les démons étaient parvenus à rentrer, sans qu'il ne s'en rende compte. Seul... Les autres avaient payé son erreur. Eux qui portaient tant de promesses en eux, de vie n'étaient plus que des amas informes et sanguignolents de chair et de sang. Il avait été presomptueux de croire qu'il pourrait les proteger. Il n'avait fait que les mener vers la mort...

Se relevant en titubant, le rouquin se tourna vers la fenetre. La lumiere était trop vive pour cette heure de la nuit... En contrebas, des flammes éclairaient la vallée. La mort était omnipresente... Les lames avaient fait leur office. Elwin était la dernière personne vivante dans ces lieux. Pourquoi... pourquoi lui était vivant alors que tous les autres étaient morts?

L'odeur de la fumée lui répondit. Il ne mourrait pas facilement. Brulé vif, piegé. Soit ça, la lente agonie par le feu, sentir ses os, ses chairs s'embraser. Ne plus avoir qu'à esperer que la fumée l'étouferait avant que la douleur ne le fasse. Et il lui sembla entendre le ricannement de la Relique, qui veillerait à ce que son porteur succombe le plus lentement possible, il en était sur...

Ceci était son oeuvre, mais pas que... il entendait un autre grondement en écho alors que les flammes l'envellopaient...

Et la bouche ouverte sur un cri silencieux, Elwin se reveilla en sursaut. Halletant, suant et le coeur au bord ses levres il s'extirpa tant bien que mal du lit, sans se soucier des dormeurs qu'il derangeait -si ses mouvements et son reve precedent ne l'avait pas fait.

De la fraicheur, il lui fallait de l'air frais!

Le rouquin s'effondra pres de la fenetre, tentant de se calmer..

Un reve... juste un reve... 'foirée.. T'abandonneras pas hein...

Mais il y avait quelque chose d'autre... une autre presence, fraicheur, appaisement. Il.. il sentait confusement qu'il n'était pas seul... Ou plutot, qu'il devait tenir, ne pas perdre espoir. Il y en avait. Toujours. Ne jamais abbandonner.

Son regard se posa sur les trois autres, comme pour s'assurer qu'ils étaient bien vivant...
Un reve...

Sauf qu'il y avait plus de feu qu'hier soir dans le village... Et de quelle taille?
Un frisson desagreable lui courru le long du dos.
Ne te fie pas à tes yeux mon vieux. Tout ce qu'ils te montrent ce sont des limites: les tiennes.

Verrouillé