OdE - Chap. 4.1 - Blessure en clair-obscur

[Iris]

Elwin le malheureux avait probablement réveillé tout le monde, certains ayant probablement plus de mal que d'autres à comprendre ce qui se jouait...

Il devait être entre 2h et 4h du matin, et dehors, au village, plusieurs feux brûlaient vivement, comme si les chevaliers-lames cherchaient à éclairer les abords du village. On voyait presque un rempart de feux depuis l'auberge. Des mouvements se devinaient près des sources de lumière.

... Un combat ? ...

... ?

[ramb]

Grirav se réveilla immédiatement, se leva, attrapa son arc posé près du lit et se rapprocha de la fenêtre.

"Des feux au dehors, des lueurs de combats. Je vais essayer de me rapprocher un peu, pour avoir plus de détails"

Il prend son sac dans son coffre s'équipe, et écoute derrière la porte pour voir si il entend du bruit et si il peux l'ouvrir.

[Avrock]

A la suite d'Elwin, Garn se leve prestement. Son premier reflexe est de se saisir de son epee, meme s'il la garde au fourreau. Le jeune homme s'approche alors de son ami et constate aussi les feux en contre-bas.

"- Elwin, ça va ?" lui demande le sigire. La question n'a pas vraiment de sens, et c'est aprés coup qu'il sent rend compte. Comment un homme qui porte un fardeau comme le sien pourrait aller bien ? Cela n'est pas possible. Pour changer de sujet, Garn poursuit avec les constatations sur le village :
"- Ca a l'air de bouger en dessous. Que faisons nous ? Je pense que nous devrions nous préparer à toute éventualité."

Il se retourne, se saisit de ses vétments, s'habille et revet son armure. Il passe son baudrier et y pend son epee. Il s'assure ensuite que son fidèle poignard est toujours là, passe son carquois dans son dos et finalement bande son arc.

Jettant un regard rapide à son coffre et à ses affaires, il fixe ensuite Elwin avec un regard lourd de sous-entendu : sa livrée doit elle restée où elle est ?

[Iris]

Pour ceux qui n'ont pas le livre, dans l'univers d'Esteren, outre les querelles entre humains, il y a un problème récurrent, celui des féondas. Ces créatures sont des hybrides entre animal, végétal et minéral, avec un aspect pourrissant, mort, destructeur. Isolément, ils sont dangereux (empoisonnés, vicieux...), mais lorsqu'ils se réunissent en troupes, parfois sous la direction d'un dréin (feond quasi humain avec un masque), ils sont redoutables. Des villes ont été assiégées, en grande partie détruites, des villages anéantis... Les motivations et la nature des feonds sont une des grandes question de l'humanité dans la Péninsule de Tri-Kazel.

En somme, les mouvements armés au village peuvent être contre des humains, ou des feonds.

Actuellement, vous êtes dans la seule place forte des environs.

Dans l'immédiat l'auberge était calme. La plupart des clients dormaient et ignoraient tout de ce qui se passait. Si activité et alerte il y avait, ce serait sur les toits qui faisaient office de terrasse et chemin de ronde tout à la fois.

...

[ramb]

"Tu veux faire quoi? (a Garn)"
Après avoir jeté un coup d'oeil dans le couloir, Grirav franchit la porte :
"On réveille tout le monde? ça à l'air de se battre plus bas. Ou bien on en profite pour fuir pendant ce bordel?"

après un peu de réflexion.
"On pourrais commencer par aller voir ce qui se passe. Tous ensemble? ou j'y vais seul? ou on se sépare en deux groupe?"

[Iris]

Attention, "fuir" dans ce bordel implique espérer que les combattants sont des humains et non pas des des horreurs ineffables dans la forêt sombre... sachant qu'elles vous verraient de loin (vos torches) et que vous ne les verriez pas forcément (elles n'ont pas besoin de ça pour se débrouiller dans l'obscurité)

Je dis ça juste que vous ayez bien conscience d'une chose : vos persos ont grandi avec des histoires d'horreur, des gens déchiquetés dans la nuit, les souches d'arbre qui s'animent et tuent les gens... ensuite, certains ont de la chance, durant des années, ils ne voient pas l'ombre d'une de ces saletés...

Bref, pesez vos décisions, vous allez devoir faire avec les conséquences ...

[luciole]

Il était doué. Vraiment. Réussir à tous les reveiller.. Dans ces conditions il était presque heureux qu'il y ai effectivement eut quelque chose d'anormal, au moins il pouvait esperer que ses cauchemards passent au dernier plan par rapport à la situation.
Le rouquin qui s'était laissé glisser au sol, adossé au mur pour profiter quelques instants de sa fraicheur bénie, adressa un sourire dérisoire à Garn.
Comme pour lui confirmer que sa question était franchement rethorique. Bien suuuur que ça allait. Il n'amait rien tant que voir ses compagnons demembrés et être confondu avec le plat de resistant cuisson saignant. Non sans rire... Il n'avait pas été capable de se rendre compte qu'il revait cette fois... Allons, il devait se reprendre!

Se relevant sur un effort de volonté, l'heretique reporta son regard sur les feux.. Il ignorait ce qui se jouait en bas... Hommes ou... autre chose.

Il l'ignorait. D'autant plus qu'il avait la diffuse impression qu'il y avait autre chose. La grande soeur de sa Nemesis personnelle par exemple.
Se retournant vers le sigire, il croisa son regard et son signe de tête vers le coffre.

Le coffre... le coffre..? Ah! Sa livrée...? Mais qu'est ce qu'il en savait lui! Il fit un geste dicret de denegation de la tête. Tant qu'on ne savait pas dans quoi ils mettaient les pieds, inutile de faire du zele. Ils auraient l'air malin si c'était des démons. Pas sur qu'un vetement, aussi impressionant soit il, leur face un quelconque effet. Et si c'était les lames...il serait toujours temps non? Le jeune guerrier se demanda rapidement pourquoi personne n'avait il sonné l'alarme en cas d'attaque de démons. L'impossibilité ou autre chose? Apres tout, ils n'étaient pas les seuls capables de porter une arme et de defendre leurs ames.

Ils étaient vivants dans cette auberge? Non! Surtout ne pas laisser son imagination s'emballer et lui rememorer ses dernieres rencontres avec des démons... avec la drein...

Point pour toi. Mieux vaut se preparer au pire.

On n'est jamais trop prudent.. à son tour Elwin ramassa sa tunique, ses chausses,.. Il passa l'armure de cuir acquise avant d'embarquer sur la Roxane, attacha à son coté l'épée, présent de Garn.
Et ce Grirav...? Pouvait on se fier à ce chasseur? Il semblait trop pressé, trop empressé peut être de tisser des liens.

Faites ce que bon vous semble, mais je ne pense pas que rester seul soit une bonne idée. Enfin, à moins d'avoir pour unique ambition le destin de viande froide. Votre âme. Pas la mienne. Si ce sont des démons... qui sait ce qu'ils veulent...? Ils se contenterons peut être de vous tuer... mais j'en doute. Quand à ce(ux) que vous voulez fuir, évitez de nous impliquer dans ce qui ne regarde que vous.

Non mais oh! Ils avaient deja assez de problemes entre eux pour ne pas adopter aveuglement tous les individus plus ou moins suspects. Comment ça c'était l'hopital qui se fichait de l'infirmerie. Ah bon? Baaahh, tant pis pour l'infirmerie.

Et si ce sont des hommes... ça pouvait expliquer d'autres choses comme ne pas avoir donné l'alerte. Il était plus simple de réduire au silence les opposants séparements.

Comment faire comprendre à Garn qu'il y avait ici quelque chose de corrompu. De terriblement malefique. Malsain et douloureux. Comme avait du l'être la relique de Mambrun lorsqu'elle était encore dans la cité. Pouvait elle attirer aussi à elle des démons? Ou manipuler l'esprit des hommes vivant à ses cotés?
Pour le coup, Elwin sechait. Il ne pouvait que croire qu'il allait réussir à controler la sienne, et proteger au mieux Garn et Maelys. Pour les autres... ce n'était plus son problème. Il fallait connaitre ses limites!

Dans tous les cas, il ne pouvait rester içi à attendre comme un renard dans son terrier! Et encore, ils avaient toujours une sortie de secours eux.

[Avrock]

* Ce chasseur est vraiment bizzare... Prêt à partir seul, s'enfuir sans savoir où aller et surtout sans connaitre la menace, ce mec est complétement givré. Aprés tout s'il veut aller vers son destin, rien ne l'y en empèche. *
Suite à sa réflexion sur le comportement de Grirav, il lui répond :
"- Ne confond pas vitesse et précipitation... Pour le moment il n'y a aucune urgence, aucune raison de fuir et aucune raison de sonner l'alarme. On ne sait pas à quoi l'on fait fasse. Mais si tu souhaites aller seul vers ton destin je t'en prie, part où bon te semble..."

Garn s'approche à nouveau de la fenêtre et observe les feux en contre-bas. Il se souvient... Il se souvient du jour où il a quitter son village, de l'impuissance qu'il eut à voir au loin le village qui l'a vu naitre disparaitre dans les flames. Cette fois ne sera pas la même chose, même s'il est étranger à ces gens il se doit d'intervenir.
En observant les lumières, le jeune homme essai de distinguer un mouvement, une direction. L'auberge est elle menacée, ou les feux restent au village ?

De façon anodine, Garn demande à Elwin : "- Crois-tu que l'Unique sera avec nous cette fois encore ? Je l'ai senti si proche et pourtant si loin pendant ma prière d'hier soir..."
Et joignant le geste à la parole, il porte sa main libre à son exelcis (même si celui-ci est en dessous de sa chemise), jouant le role du croyant incertain. Il espère que son compagnon de route comprendra sa métaphore.

Et hop, une petite petite observation tactique de la situation, et on avise... S'il y a un jet (ce que je n'espère pas), n'oublie pas le bonus de Bonne vue

[Iris]

Les feux au village semblaient indiquer, pour un combattant expérimenté et traumatisé comme Garn par exemple, que les chevaliers-lames avaient repéré quelque chose, ou pas mal de choses, de suspectes, dans la nuit et qu'ils essayaient de voir ce qui se passaient, cherchant à ne pas laisser de failles "d'ombre" dans lesquelles quelque chose pourrait se faufiler.

Des démons... ou des feondas, selon le locuteur... ça semblait une explication vraisemblable.

L'auberge pour sa part était plutôt inaccessible et tout de même situé à une distance respectable du village. Il faut croire que les chambres étaient bien insonorisées par rapport à l'extérieur, car il était improbable que les sentinelles n'aient rien vu.

Pour l'instant, rien... mais cela ne resterait sans doute pas aussi calme toute la nuit.

Alors que Garn à la bonne vue examinait la vallée avec attention, il lui sembla noter des mouvements, des gens en mouvements, qui se précipitaient vers un point sur la droite. Difficile de voir de si loin, mais ça pouvait signaler qu'un combat avait commencé.

...

[Maëlys]

Maëlys avait mis du temps à se réveiller. Plongée en plein rêve, elle n'avait pas eu conscience du mouvement autour d'elle.
Ce n'est qu'une fois que les trois hommes furent levés et commencèrent à parler qu'elle émergea de ses songes.

Lentement mais sûrement, elle se leva, regardant les trois hommes remettre leurs armures et prendre leurs armes sans trop comprendre.
Un ensemble d'image opprimait son esprit, la déconnectant de ce qui se passait autour d'elle... Elle se voyait dans un autre endroit, à une autre époque, dans les bras d'un homme qui lui souriait.

Les trois hommes parlèrent à tour de rôle, jetant un coup d'oeil inquiet vers la fenêtre avant de revenir au centre de la pièce. Peu à peu, la brume s'éloignait de son esprit et elle se mit à comprendre ce qui se passait.
Elle prit ses affaires puis s'habilla avant d'enfiler sa vieille armure de cuir.

Enfin, elle se dirigea vers la fenêtre pour découvrir ces feux se déployant au-dessous de l'auberge, insignifiantes tentatives pour repousser les ténèbres environnantes.

Après ce long moment d'absence, la rouquine dit :

"Ne comptez pas sur moi pour que je quitte cette auberge, quoiqu'il se passe l'endroit le plus sûr c'est ici... Et les rumeurs sur cette forêt ne se sont pas crées toutes seules et je ne compte pas les mettre à l'épreuve cette nuit."