Message : # 16458Message
Amnèsya
07 mai 2013, 00:23
Il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je ne savais pas encore quoi mais je sentais bien au fond de moi qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas…
En dehors, évidement du fait que je me retrouvais dans une cité assiégée sur le point de tomber, en dehors du fait que quelques mettre plus loin, des soldats sans avenirs étaient en train d’affronter une aberration qui n’aurait jamais dû ne serait qu’être imaginé, alors de là à ce retrouver matérialiser en abattant méthodiquement nos maigres chances de survies. En dehors du fait que j’étais terrorisée… En dehors du fait que j’étais incapable d’aligner deux neurones pour faire une synapse cohérente…
Je voyais bien que la situation était désespérée… je sentais bien qu’en ne faisant rien je participais à la destruction de toutes ces destinés… Mais je n’arrivais pas à me décider je préférais y participer directement ou indirectement… Et puis je ne voulais PAS me battre contre les lames… Leur réputation de fanatique, les rumeurs de malheurs absolus qui se rependaient partout après leur passage me tétanisait. Dans mon esprit cela ressemblais de trop à ces fou furieux de vitalistes qui m’avais pendant si longtemps torturée… En plus les lames avaient la réputation d’être d’excellents combattants… Alors que moi, j’étais quoi ? Je n’étais pas une soldate, je n’étais pas une guerrière, je n’étais pas une infirmière…. Je n’étais même pas une de ces fameuses sorcières Tarishes capables de vous maudire sur cents générations… Ici, je n’étais rien… Tous justes de la chair à canon, un vague pion saccarifiable au profil d’une stratégie plus noble… Mais cela, il était hors de question que je joue ce rôle de mon plein grès… On avait assez abusé de moi… Alors, si vraiment, tout devais ce finir ce soir dans ce flot grotesque de haine et d’absurdité ce serai sans moi…
Enfin tous cela pour dire, que cela me fait bizarre de me dire que soudainement, il y avait quelque chose qui clochait vu le nombre de choses qui allaient de travers depuis que je m’étais réveillée cette nuit…
C’est alors que je percutais. Depuis un moment déjà, je ne faisais plus attention aux tuiles et autres projectiles variés qui ce soir avait décidé de défier la gravité… à savoir où elle mettait les pieds pour éviter de se rétamer de tout son long… Un moment aussi que le vacarme assourdissant et on ne peut plus oppressant des combat, des cris et des râle d’agonies, à défaut de se taire complétement, se faisait de plus en plus distant…
Leur déambulation les avait menés vers un endroit qu’elle ne connaissait pas… Une charmante petite place avec une fontaine, quelques arbres et une esplanade pavée… Sous ce clair de lune, cet endroit respirait la sérénité, et la douceur de vivre… A force de chercher, j’avais fini par presque me dire que je l’avais trouvé, ma faille spatio-temporelle, mon havre où je pourrais me réfugier pour attendre que la tempête se calme… Un instant, je fermais les yeux et j’imaginais cet endroit tel que j’aurai du le trouver si cela avait été une soirée normale… Agité de brocanteur et de vendeur en tous genres, rempli de badauds et de soiffards qui attablés finissait leur verre d’alcool devant d’interminable parties de scopa, s’accusant mutuellement de tricher… Peut-être même, là-bas dans un coup sous l’ombre bienveillante des étoiles, une petite tarishe sirotant son infusion de réglisse au miel, caressant son gros saint bernard, savourant le plaisir simple d’être là…
Je rouvris les yeux… Les détails de ce tableau idyllique s’estompèrent lentement, seuls demeuraient la lune et Corentin, qui indifférent à tout ce qui se passait autour de lui, se baignait tranquillement dans la fontaine…
« Des fois la bêtise de ce chien me sidère. Est-ce lui qui a raison de ne jamais ce préoccuper de rien… »
Voyant que je l’observais, il aboya quelques mots… qui semblaient me dire « Allez viens, je te jure qu’elle est bonne »…
Je ne pus m’empêcher de sourire. Finalement j’ai un peu de chance…
« -Ce ne serait pas la guerre, qu’est-ce que cela serait agréable de prendre un verre sous ces ormes. Pas vrai ? »Aucune réponse… Je ne m’attendais pas à une réponse constructive, mais je pensais quand même avoir droit à quelques paroles… Je me retournais…
Et je compris… Toutes les pièces du puzzle venaient soudainement de s’assembler dans ma cervelle… Je venais pourtant de le dire moi-même… « Finalement, j’ai un peu de chance »… C’était cela qui n’allait pas… Ce n’était pas dans mes habitudes… Et je venais d’en payer le prix…
Dans la rue, derrière moi, il n’y avait plus personne… Le rouquin inconnu, torturé, et à moitié nu, avait disparu…
…
…
…
Redémarrage système…. Système de secours HS…
…
…
Quelque chose en moi venait de m’être retiré… Quelque chose d’essentiel pour que je puisse affronter la soirée avec un espoir de survie…
« Mais Bordel, qu’est que t’a encore foutu Amy… Mais c’est pas vrai… T’avais juste à prendre quelqu’un par la main… C’est pourtant pas compliqué ? Même une débile comme toi devrai y arriver… Je t’ai pas demandé d’inventer l’eau chaude, de sauver cette ville de daube. Mais merde, juste t’assurer que tu allais pas crever seule… Tu aurais pu…
C’est bon tais-toi je ne l’ai pas fait exprès… »
Et pourtant, les ruelles bien droites, ne laissait pas de doute, il n’y avait personne derrière moi… Etais-je si traumatisé que je m’étais de nouveau construis un ami imaginaire pour ne pas rester seule…
Brusquement, je me retrouvais par terre, reversée par le poids de Corentin… qui tentais de me faire revenir à grand renfort de coup de langue… Je le serais dans mes bras… Je n’avais pas remarqué qu’il pleuvait… Quelques gouttes ruisselèrent sur mes joues.
Qu’est que j’allais faire maintenant ? Disparaitre et attendre que tout s’effondre d’eux même… Continuer cette absurdité que l’on avait commençais avec le disparu, mais je ne croyais pas moi-même à l’efficacité de toute cette dépense d’énergie…
Encore une fois, j’avais dû prendre le mauvais embranchement, au mauvais endroit, au mauvais moment…
C’est alors que dans le vague de mes yeux, un rayon de lune éclaira une enseigne
« Le bleu poudré, l’auberge du dernier verre ».
A nouveau, l’ironie de la vie me sauva… Si c’était les étoiles qui me montraient la voie à suivre, la tarish que j’étais ne pouvait ignorer le présage… C’était comme ignorer les présages des cartes, cela ne se faisait pas…
Je me relevais, le froid me piqua légèrement. J’appréciais la sensation. J’avais un peu mal. J’étais donc peut être folle, peut être perdue mais j’étais vivante… pour l’instant encore…
Et j’avais, à mon sens rembourser largement mon dû à la chance… J’entrais donc confiante, après ce bref instant d’égarement…
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Amnèsya le 07 mai 2013, 19:27, modifié 1 fois.
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.