OdE - 5.1 - Entourés de murs

[Iris]

Les héros du cratère avaient surmonté un premier obstacle grave, en sauvant Maëlys d'une abominable métamorphose. Guidés par Arzhel, ils étaient parvenus en fin de compte en haut des bords du cratère. Cette ascension fut laborieuse...

Essouflés, les yeux qui piquent, assoiffés et affamés après tout ce temps à courir et être sur leurs gardes, les quatre découvraient que le monstre gigantesque avait apparemment quitté la ville pour aller piétiner l'armée ennemie à l'extérieur. Bonne nouvelle : Lames & Monstre s'entretuaient, et d'après le bruit, ça venait du sud de la caserne. Mauvaise nouvelle : il y avait encore pas mal d'abominations et de brouillard dans les rues.


... bonne nouvelle... il était aux alentours de 6h30...


Les rues étaient encore sombres, chaotiques, résonnant de combats épars, certaines tranquilles, d'autres au contraires en plein combat.


Quelle direction ? Quel plan ?

[Avrock]

"- Je dois faire un détour a la Carpe Dorée, l'auberge ou j'étais. J'ai de l'équipement a récupérer et aussi voir pour négocier de la nourriture en prévision de la suite... Ensuite nous pourrons aviser."

Prudence exige, Garn dégaine son épée longue et se met en route. Il prend Maelys par le bras, cette dernière toujours a demi présente, il préfère la savoir en sécurité avec lui.

[Wolfen]

Je modifie la couleur de mes paroles pour n'en avoir qu'une. C'est le deuxième rouge en bas à gauche en allant vers la droite.

Enfin sortis de là, et en un seul morceau. Kevan écouta la proposition de Garn, il en avait déjà parlé et Kevan était du même avis que lui, d'autant plus qu'il avait sacrifié son eau.

"Comme je te l'ai dit en bas il n'y a pas de problèmes pour un détours. Surtout que maintenant je n'ai plus d'eau. Par contre je ne sais pas où c'est, je te laisse donc ouvrir la marche."

Garn avait dégainé son épée, Kevan en fit autant. Il aurait préféré son arc vu la composition du group, mais dans le brouillard c'était ce poser des contraintes pour rien.

[Obsidian]

Tout s’était passé très vite. Il avait entendu Maelys se comporter étrangement. Se retournant, il avait compris que la sauvagerie s’était emparée de son esprit. Un instant, guidé par son instinct de préservation et ses multiples conseillés spectraux, il avait hésité à trancher la corde et à s’enfuir dans les ruines de la cité loin de toute cette folie. Quitter ces inconnus auprès desquels il avait trouvé un soutien…

Mais voilà, il ouvrait la voie et dut se re-concentrer sur l’assurance de la cordée qu’il ouvrait. Plantant sa dague dans la paroi pour retrouver un point d’équilibre, enveloppé par ces brumes envoutantes, il n’avait entendu que quelques bribes de la psalmodie de Garn puis ressentit un courant d’air glacial provenant du fond du gouffre. Sa tunique de laine était couverte de givre, pourtant il n’avait pas froid. Arzhel savait ce que cela signifiait car il avait déjà rencontré ce type de personne au sein du Temple.

Arrivé en haut de la paroi, il s’épousseta et aida ses compagnons à faire l’ascension.

*L’homme qu’il avait failli tuer cette nuit était il un élu ? Au comportement qu’il avait eu, cela semblait peu probable… A moins que celui-ci ne soit aussi sensible à ce brouillard ? *

Garn arriva au sommet en soutenant Maelys, complètement hagarde. L’assassin observait le lointain et la boucherie généralisée qui s’était déclarée autour de la ville. Il n’y avait plus aucune cohérence de bataille, la grande faucheuse était présente et elle se servait goulument dans tous les rangs.

« Allons à cette Auberge. Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire et nous trouverons certainement des équipements intéressants là-bas. »

Il observa Maelys soutenu par Garn. Elle semblait être passée entre les mains d’un aliéniste magientiste, comme lobotomisé…

« Va-t-elle mieux ? Qu’avez-vous prévu après ce détour à l’auberge frère Garn ? »

Sans attendre sa réponse, il dégaina lui aussi son épée longue tout en se dirigeant vers une rue plongeant vers le quartier de la Carpe Dorée.

[Iris]

N'ayant pas de plan prédéfini des ennuis, je lance des jets de Chance :

• Dé rouge : feu D10 (7). RIEN
• Dé blanc : folie. D10 (3). Vous croisez la route / entendez des crises de larmes / folie / hystéries / supplication / cris d'horreur / hallucination.
• Dé jaune : combats. D10 (4). Vous vous rendez compte que des défenseur de Deh'ad sont au prise avec des monstres qui "ressemblent" pour certains aux gens que Maëlys & Arzhel ont mené à la porte Est
• Dé vert : effondrements. D10 (3). Lorsque vous approchez du raccourci idéal, KABOUM

Les héros étaient confrontés à une ville plongée dans le chaos... Ils avaient le choix entre :

• Passer à travers une cour intérieur d'où provenaient des hurlements déments et terrifiés
• Prendre par une rue où se déroulaient des combats contre des monstres qui allaient donner mauvaise conscience à Maëlys
• Piquer un sprint dans une ruelle où l'on entend des craquements inquiétants

Quel danger, quelle incertitude affronter ?

[Avrock]

Garn passe en tête. Ouvrant la marche, il prend la décision de la route à prendre. D'éventuels combats ou une rue où les bâtiments commencent a avoir de sérieuse faiblesses ?
Le sigire sachant très bien que Maelys n'est pas une combattante choisi de prendre sa seconde option : la rue.

Il se dépêche de traverser, entrainant la jeune a sa suite en la tenant par la main.
La course est effrénée. Il espère arriver au bout sans le moindre soucis.
Il ne se retourne pour vérifier que tout le monde est sauf une fois la course terminée.

[Maëlys]

Garn l'avait relevée, à moitié hagard, à moitié fatiguée. Elle ne savait plus trop où elle était, ne savait plus trop pour quoi ou pour qui elle se relevait.
Mais le Sigire la traînait derrière lui, comme un fardeau que l'on se coltine.

L'esprit fermé, perdu entre l'ancienne furie qui la hantait et la désolation qui l'a suivi, elle se contentait de suivre le mouvement. Ecouter, regarder sont des choses superflues, seul la poigne de Garn et le rythme de sa foulée la maintient encore dans le monde réel.

Du temps, elle sentait qu'il lui fallait du temps... Pour redevenir elle-même.

[Wolfen]

La course était lancée. Kevan avait laissé passer Garn devant, il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où aller, et il devait de trainer Maëlys, encore sous le choc de son expérience précédente.

Arzhel le suivait de prêt, il sentait bien que ce dernier régulait son allure pour ne pas le laisser en plan.
Il essaya de faire au mieux, mais ce genre d'acrobaties n'était pas son fort. Il devait courrir vite, éviter ce qui tombait...

Finalement, il entrevit la fin du parcours, là à quelques pas... Garn et Maëlys venaient de passer, il puisa dans ses dernières ressources, quand il entendit un craquement. Un coup d'oeil en l'air, et il vit une poutre se diriger vers lui.
Un bond pouvait suffire à l'eviter, ça devait passer!! Il se jeta en avant... Mais ça ne suffit pas du tout. La poutre le percuta quand même, en plein dans la jambe droite.

"AAAAAAAHHH!"

La douleur lui fit perdre le contrôle. Il alla s'écraser tête la première contre le sol. A terre, il se mît sur le dos, et regarda le ciel.
"Une vraie promenade de santé... On remet ça quand?"

[Obsidian]

Arzhel évita d'un bon sur le côté les débris entrainés par la chute de la poutre. il prit appui sur le mur bordant la ruelle et sauta parmi les décombres, retombant à côté de Kevan. Il se pencha, l’attrapa par l'épaule et l'aida à se relever.

"Tu vas bien ? Pas trop secoué ?"

L'érudit semblait ne pas avoir été trop sonné par sa chute.

"Il faut avancer prudemment, la totalité des bâtiments vacille. Le démon a labouré ce quartier comme s'il s'agissait d'un champ..."

Arzhel observa les alentours à la recherche d'un éventuel danger ou d'une horde maléfique rôdant dans les faubourgs marchands. Rassurez par l'absence de menace, il se retourna alors vers l'entrée de la "Carpe dorée".

"Rentrons nous abriter quelques instants dans ce relais. Nous trouverons bien quelques matériels utiles"

[Wolfen]

Kevan se releva, aidé par Arzhel. Il allait bien, la douleur était là et allait l'impacter un moment, mais ce n'était pas non plus insurmontable.

"Merci ça va aller. C'est douloureux mais je peux avancer sans vous ralentir, et puis nous sommes arrivés, on devrait pouvoir souffler."

Il observa un temps autour de lui, comment tout cela avait put se produire... pourquoi...
Finalement, il se dirigea avec les autres vers la Carpe Dorée, il avait soif, faim, et surtout voulait souffler. ils ne marchaient pourtant pas depuis longtemps, mais c'était comme si la ville le vidait. Au loin il entendait les cris, les combats... et se demandait ce que serait la prochaine "surprise".