OdE - Chap 9.01 - Lune de Lunasdal

[MeiYaw]

J'entends quelques mots prononcés mais je suis trop endormie pour comprendre quoi que ce soit.
Après être restée un instant assise, je parviens finalement à me lever. Autant je peux être active une fois levée, autant ce passage, aussi court soit il, entre le réveil et le levé, est toujours difficile pour moi. C'est pourquoi mon premier geste est habituellement de me débarbouiller le visage, et de me coiffer rapidement.

Quand je sors de la tente, le soleil m'éblouit un peu. Je devine la forme familière de ma soeur, assise, savourant sa boisson chaude.

Je la rejoins en souriant, et l'embrasse dans les cheveux.

As tu assez dormi ? Je préfère ne pas te demander si tu as "bien" dormi... dis je avec un clin d'oeil.

Main de Fer ressort de sa tente à ce moment là. Je lui adresse un bonjour de la main, tout en croquant dans une tranche de pain.

[Amnèsya]

Coucou, dis-je avec un grand sourire... Finalement, mieux que ce que j'aurai pensé. C'est déjà cela de pris... Visiblement les fétard s'en sont allés et je n'ai pas été dérangé par le bruit et les cacophonies des ivrognes.

Main-de-Fer m'a dis ce matin qu'on avait presque quartier libre, juste les marchandises à surveiller... On va donc pouvoir tranquillement profiter de ce petit déjeuner... Avec le voyage et le stress du concert, j'ai l'impression que cela fait des semaines que je n'ai pas mangé à ma faim...

Et toi, ta nuit, meilleure que la soirée? ... remarque qu'effectivement c'était pas très difficile.

[Cialf]

L’air de cette tente est confiné et souillé. Je sens la respiration lourde des deux captifs. Vivement que cette affaire soit finie. Est-ce que je prends mes armes ? A la réflexion, non : le carath suffira. Pour demander l’aide d’un demorthèn, il vaut mieux avoir l’air d’une pauvre boiteuse que d’une mercenaire en mission. Tant pis si ce n’est pas très glorieux.

Au sortir de la tente, le soleil levant m’éblouit et il me faut un petit moment pour identifier les deux sœurs. Serah a échangé sa robe de concert pour une cotte de cuir. Si je ne l’avais pas entendue balancer une injure de soudard cette nuit, j’aurais hésité à la reconnaître.

- Bonjour, Serah. Bonjour, Léorah. Je suis heureuse de vous revoir.

[MeiYaw]

J'ai bien dormi, vu les circonstances ! Presque quartier libre tu dis ? Etonnant. Je vais aller voir ce qu'il se passe exactement.

Je m'attendais pas à cela de la part de Main de Fer. Mais si c'est ce qu'elle a prévu alors tant mieux, ça me va.
Je prends une nouvelle tartine de pain, je salue brièvement Becuma qui me semble plus boiteuse que jamais et m'avance vers ma patronne du moment.

Serah m'informe qu'on s'occupe de la surveillance des marchandises ce matin ? Quel est le programme pour la suite ?

[Cialf]

Main-de-Fer fait un tour d’horizon rapide. Les gens vont et viennent tranquillement tandis que le soleil réchauffe timidement la fraîcheur de l’aube. L'enclos est une prairie assez vaste, entourée de barrières. Le portail est flanqué de deux mâts dont le sommet est orné de bois de caernide. Sur la prairie, les caernides commencent à s’ébrouer et à se rouler. Le tumulte de la nuit est bien terminé, mais il reste une patrouille de gardes à une centaine de mètres, de l’autre côté de l’enclos.

- Pour l’instant, pour vous deux, repos. Quand nous aurons ce qu’il faut, j’emmène les corniauds au tribunal. Je ne sais pas combien de temps ils vont me garder. En tout cas, arrangez-vous pour que tout soit prêt pour partir à midi : tentes pliées, caernides chargés, repas avalé. Vous pouvez louer les palefreniers pour vous donner un coup de main, ce sera sur mon compte.

Elle se tourne vers l’enclos où les palefreniers viennent chercher les premières montures pour les voyageurs matinaux.

- Quand vous aurez le temps, pensez à rassembler nos bêtes avant que quelqu’un en emporte une "par erreur". C’est surtout votre caernide perso que ça concerne parce que c’est le seul qui n’a pas ma marque.

Main-de-Fer fait du transport rapide : les marchandises vont sur des caernides de bât et tout le monde est monté, y compris les gardes. Ceux qui n’ont pas de monture personnelle (c’est le cas des deux ex-gardes et des deux sœurs, sauf erreur) reçoivent une bête de son écurie. Le prix du voyage est calculé en conséquence.

[Amnèsya]

... je mis du temps à réaliser... Bon c'est 8h du matin, non en fait il doit être bien plutôt, mais quand même je devrais être plus vive d'esprit. Bon des fois j'ai pas la comprenette facile...
Mais Becuma était bien sortie de la tente de Main de Fer... Qu'est ce que cela signifie...

- Bonjour, Serah. Bonjour, Léorah. Je suis heureuse de vous revoir.

Je devais avoir l'air un peu bête...

Bon... Bo... Bonjour Bécuma. Moi aussi, je suis contente de vous revoir... Cela me fait pensé qu'hier avec toute cette pression, j'ai oublié de vous dire au revoir... Comment allez vous?

L'ennui d'être toujours deux, c'est que les gens ont toujours tendance à utiliser le mot "vous"... Aussi, il est difficile de savoir s'il faut les vouvoyer ou les tutoyer en retour...
Drôle de pensée pour une matinée.

*** Plus tard, j'entrepris de me débarbouiller, et ranger le campement pour être prête au retour de main de faire.

[Cialf]

Elle a l’air embarrassée, je ne sais pas au juste pourquoi. Pourtant, elle aurait lieu d’être fière de ce qu’elle a fait.

-Comment allez vous?

-Aussi bien que je peux. La nuit a dû être plus difficile pour toi que pour moi. Je crois qu’on se tutoie, si tu veux bien ? Excuse-moi, j’aimerais rester, mais j’ai une mission urgente. Nous serons plus à l’aise quand ce sera fini.

Je pars en claudiquant des deux jambes… Je me retourne encore vers les sœurs. J’aurais eu quelque chose à dire à Léorah, mais elle est en train de parler à Main-de-Fer. A la place, je m’adresse à Serah.

-Dis à Léorah que je la remercie pour cette nuit. Finalement, ça n’a pas été nécessaire, mais j’apprécie beaucoup son geste.

Est-ce qu’elle comprend ? Il s’est passé tant de choses, cette nuit… Pas le temps de nous expliquer, je pars en m’appuyant ferme sur mon carath. Première mission !

*** Plus tard, j'entrepris de me débarbouiller, et ranger le campement pour être prête au retour de main de faire.

Main-de-Fer regarde vers l'enclos, mais elle n'a pas encore quitté le campement. Elle a plusieurs choses à régler avant.

[MeiYaw]

C'est compris. Tout sera prêt pour midi. Je vais déjà aller voir les bêtes et les rassembler au fond de l'enclos.

Je me dirige vers l'enclos tout en regardant Serah, qui discute avec Becuma. En arrivant sur place, je fais le tour des bêtes de Main de Fer, elles ont été bien soignées et semblent prêtes à faire le plus long voyage de leur vie. Je regarde les palefreniers présents et je décide de me diriger vers le plus jeune. En arrivant vers lui, je pose la main sur la garde de mon épée et je fixe son regard, histoire qu'il comprenne qui il a face à lui.

Tu vois ce caernide là bas ? Celui qui semble être à personne ? Bon, il n'est pas marqué mais c'est le mien. Et il ne partira qu'avec moi. Tu as bien compris ?

Je marque une pause, qu'il puisse intégrer ce que je viens de lui dire. Puis j'ajoute, avec plus de douceur :

Main de Fer part à midi. Si tu veux te faire quelques daols de plus, on aura besoin d'aide pour défaire le campement et préparer le départ. Ca te tente ?

Une fois l'affaire conclue, je retourne vers Serah. Becuma est partie. Main de Fer est affairée. Je prends enfin le temps de m'asseoir près de ma soeur pour boire un thé refroidi mais agréable.

[Cialf]

Main-de-Fer observe attentivement les allées et venues, mais c’est Serah, plus vigilante qu’elle n’en a l’air, qui voit arriver Becuma de loin, quand elle revient des pierres sacrées avec la demorthèn. Elle les signale aux deux autres. Main-de-Fer réagit sur-le-champ.

-Bon. Ca n’a pas traîné. Est-ce qu’une de vous deux pourrait aller chercher une patrouille de gardes ? Pas la première, celle qui est derrière notre enclos, mais l’autre, par là, celle qui marche le long du deuxième enclos.

La deuxième patrouille est un peu plus loin, entre cent et deux cents mètres de la tente, mais elle se rapproche. Léorah, qui a l’esprit beaucoup plus militaire que sa sœur, peut remarquer que la patrouille délaissée par Main-de-Fer porte une bannière des chevaliers ronces, alors que celle qu’elle désigne porte les insignes des forces ducales de Kalvernach.

[Amnèsya]

Le thé est bon. C'est au moins un des avantages de travailler avec Mains de Fer. et cela fait du bien le matin. Comme les journées ne sont pas toujours agréables, c'est au moins cela de pris.

Avant que Léorah est repris sa tasse, je lui en sert une autre bien fumante, mais pas trop. D'un air penaud, je lui dis en guise d'excuse.

"- Je ne t'ai pas vu partir... Donc je n'ai pas pu t'aider pour les caernides... Mais je me suis dis que je pouvais au moins faire cela pour toi. C'est quand même plus agréable chaud...
Puis, quand je sens que c'est le bon moment, je transmet la commission.
" Becuma m'a chargé de te dire merci pour ton geste d'hier soir. Je dois avouer que je ne comprends pas forcement ce qu'elle sous entends. Mais je préfères te le dire. Je ne sais pas si elle ne te l'a pas dis elle même car elle était pris par la mission de Main de Fer, ou si tu lui faisait peur."Petit sourire malicieux