OdE - Chroniques d'Helefrt 1.4 - Un refuge

Rassemblement des parties achevées de la chronique d'Iris dans l'univers des Ombres d'Esteren.

Une relique maléfique est convoitée par le Temple et un groupe de rebelles cherche à la détruire autant qu'à en apprendre plus sur ses pouvoirs dans un climat de guerre civile sur le point d'éclater en Gwidre.
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Iris
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BOUH !

Message : # 1937Message Iris
09 mai 2011, 16:08

Concernant le garde-manger, il restait quelques sacs de grains plus ou moins attaqués par l'humidité dans le sellier accessible par la trappe, celle où il était possible de trouver aussi des bûches sèches. Un tri-kazélien moyen était capable, entre ces céréales et les quelques légumes du potager, de cuisiner une bouillie herbacée, en cassant un peu les grains au mortier, puis dans une marmite, un peu de graisse, faire revenir, ajouter des oignons, éventuellement des pois ou d'autres végétaux qui gagnaient à être cuits longtemps, du sel, du lard si possible, et puis un peu d'eau, couvrir, laisser le tout ramollir un peu, rajouter de l'eau si nécessaire, du lait si disponible, ou du bouillon, et puis les herbes ou légumes cuisant vite. Le tout prenait une petite heure pour être préparé en général et constituait une base de l'alimentation paysanne, nourrissante, facile à adapter selon les saisons et les ingrédients disponibles et connaissant une multitude de variantes.
Jets a écrit :
  • Vigilance et observation
    • Erin le citadin : Raison (5) + Perception (4) + D10 (4) = 13
    • Farlann le rural : Raison (3) + Perception (2) + D10 (4) = 9
  • Mise à l'épreuve de l'Empathie
    • Erin le citadin : Empathie (2) versus D10 (4)
    • Farlann le rural : Empathie (4) versus D10 (9)
L'entrée de la grotte révélait quelques aménagements qui pouvaient évoquer une mine, elle avait dû être creusée il y a de nombreuse années, mais il y avait des traces d'exploitation plus récentes. Erin notait qu'il n'y avait pas eu beaucoup d'activité, sans doute que seule la famille à proximité tentait encore d'y trouver quelques maigres pépites... A la réflexion, ils devaient assez bien se débrouiller, parce que l'intérieure de la maison était modeste, mais loin d'être misérable.

La lumière de la lampe à huile glissait silencieusement sur le relief irrégulier des parois, donnant naissance à une multitudes d'ombres distordues. Il y avait là plusieurs couloirs et culs de sacs, donnant une impression de dédale angoissant, et pourtant le chemin se poursuivait vers les profondeurs, la grotte artificielle rejoignait un réseau de cavernes naturelles, reconnaissable aux concrétions calcaires qui nécessitaient des siècles et même des millénaires pour se former.
En partant du principe que vous continuez votre exploration méthodique a écrit :
  • Perception
    • Erin le Citadin : Raison (5) + Perception (4) + D10 (9) = 18
    • Farlann le Rural : Raison (3) + Perception (2) + D10 (5) = 10
  • Résistance mentale
    • Erin le Citadin : Résistance mentale (8) + D10 (6) = 14
    • Farlann le Rural (6) + D10 (2) = 8

      (trauma temporaire)
Pour Erin, il était évident que cette partie de la grotte avait été également ou peut-être plus encore occupée et utilisée. Partout il devinait des marques signalant de menus aménagements, presque de l'entretien, et c'était de plus en plus sensible à mesure qu'ils avançaient... Des couloirs étroits, ornés de peintures rupestres rougeâtres... Du sang !! Quelqu'un avait délibérément utilisé son sang pour faire des représentations sur les parois, des signes délirants pour Erin, mais Farlann en comprenaient certains qui lui évoquaient les signes sacrés des demorthèns, pervertis, distordus...

... Les deux hommes furent stoppés dans leur exploration, au détour d'un coude de la galerie par le spectacle répugnant et obscène d'une pyramide de crâne aménagée autour d'un fétiche ou d'une sorte de totem macabre faits d'os longs et de morceaux divers et variés de corps humains, séchés ou "seulement" des os et des dents.

Sur le coup, Erin était un peu secoué, mais Farlann, peut-être parce qu'il sentait insensiblement qu'il était dans l'antre profanatrice d'un morcail, se trouva plus durement éprouvé, profondément choqué, écœuré...


Quel était donc cet endroit ?
Dernière modification par Iris le 09 mai 2011, 16:09, modifié 1 fois.
Raison : Mise en page
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Re: OdE 1.4 - Un refuge

Message : # 1943Message Kervan
09 mai 2011, 18:44

Farlann avançait dans l'obscurité, à la suite d'Erin, qui ne semblait pas beaucoup plus rassuré que lui. Il se redressait, avançant d'un pas peu tranquille, avec sa lampe à la main. De temps en temps, il se retournait vers Farlann, qui faisait bien attention à ne pas s'éloigner, à toujours être bien derrière son éclaireur de fortune. Puis un bruit, comme des chuchotements. Farlann se raidit, il devait y avoir quelqu'un dans cette caverne. Etrange. Quelqu'un qui se serait réfugié avant le massacre? Jusqu'à ce que... Hein? Se taire? Mais il n'avait pas dit un mot!

Erin lui parlait il? Non, il n'avait rien dit, mais il n'y avait personne alentours. Farlann fronça les sourcils, cherchant à discerner une autre silhouette parmi les ombres. Mais rien. Rien d'autre qu'eux deux. Alors il devait bien lui avoir parlé. A moins que son imagination féconde ne l'ait inventé. Farlann voulait savoir, mais il n'osait pas le demander. Les ombres qui dansaient sur les murs du tunnel l'angoissaient bien plus à présent que ce qu'Erin pouvait lui avoir dit. Il mit plus d'ardeur encore à ne pas faire de bruit.

Et ils progrèsserent, à pas de loup, le long du tunnel de la mine. Oui, ce devait bien être une mine certainement désaffectée aux vues du peu de passage. Impossible pour Farlann de dire combien de temps ils marchèrent, ou quelle distance ils parcoururent, toujours est il qu'ils s'enfonçaient dans le roc, et que les ombres, leurs ombres les surveillaient de près. Farlann ne pouvait s'empécher de détacher son regard de ces ombres qui les hantaient, comme des spectres de leurs actes passés.

Etaient ce des reproches des esprits? Etait ce un moyen pour eux de lui faire comprendre quelque chose? De lui transmettre un message quelconque? Mais si c'était le cas, pourquoi alors à un moment ou un non initié pouvait les saisir. A moins qu'il n'en soit incapable.

L'attention de Farlann dériva des ombres aux peintures rupestres. Des symboles stylisés, de couleur rouge, représentant des... HEIN! Comment était ce possible? Comment pouvait il en ce moment même entr'appercevoir des symboles oghamiques sur les murs de cette mine? Et cette couleur, la même qu'au sol dans la maison, mais en plus pur, car sur la roche. Non, ce ne serait quand même pas du sang?

"Par les C'Maoghs!!! Quelle horreur!"

Il n'avait pas put s'en empécher, Farlann s'était écrié au moment ou il avait saisit la nature de la "peinture". Cette fois c'était certain, les ombres n'étaient que des guides, elles devaient l'amener ici, pour qu'il voit ceci. Et à présent elles se contorsionnaient le long de ces dessins pervertis!

"Erin, il y a quelqu'un ou quelque chose d'affreux ici... Faisons attention..."

Il avait chuchoté à présent, mais Erin pouvait sentir toute l'angoisse de son compagnon dans ce chuchotement. Farlann ne le quitterait pas d'une semelle, si jamais ils tombaient sur un de ces fous qui pervertissent le pouvoir des esprits, il ne voulait pas être seul.

Et au détour d'un coude, ce fut la révélation. Le spectacle était cru. Une montagne de crânes et d'ossements tronait au centre de la gallerie, majestueuse et morbide. Farlann ne put réprimer un cri d'épouvante à cette vue, c'en était trop, beaucoup trop. Il avait souvent entendu parler d'actes de ce genre par Scila, elle lui avait dit que ceux qui pervertissaient les croyances démorthen se livraient souvent à des horreurs innomables, mais là, en voir de si près, c'était trop. Un morcail. Voila ce qu'il y avait ou ce qu'il y avait eu dans cette grotte, dans cette maisonnette apparemment si tranquille. Comment était ce possible?

Farlann s'effondra, son coeur tambourinait dans sa poitrine, comme pour s'en libérer, et il lui fallut plusieurs longues dizaines de secondes pour qu'il ne se calme un peu. Son regard était rivé sur la funeste pyramide et sur l'étrange totem qui en émergeait. Lorsqu'il prit la parole, ce fut d'une voix tremblotante.

"Erin, je n'ose imaginer ce qu'il a fait à tous ces gens."

Puis, toujours à genoux, il s'approcha des ossements, cherchant à attraper l'objet qui tronait au sommet de la pyramide, comme pour vérifier que c'était bien réel...

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Iris
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Cruelle réalité du ... croumch !

Message : # 1945Message Iris
09 mai 2011, 19:13

Les ossements que touchaient Farlann avec répulsion étaient légèrement luisants, mais ce n'était pas le lustre de l'humidité sur les roches calcaires, plutôt... quelque chose de gras... comme si... comme s'ils avaient été délibérément enduit de graisse... du suif ? ou bien était-elle issue des dépouilles même des victimes ? Cette horreur lui collait à présent sur les doigts ! Cette substance était sur lui, il était en contact avec les restes impies de quelque répugnant rituel ! Il sentait même cette odeur fade et pernicieuse, n'arrivait pas à s'en débarrasser, il frottait ses doigts contre un tissu rêche ou la paroi rugueuse de calcaire, mais même presque écorchés ses doigts lui rappelaient la sensation de ce contact odieux.

... ces os...

... ces os présentaient des traces de découpe et de morsure...

... ils avaient été rongés... ces pauvres gens avaient été dépecés et dévorés !

...
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Re: OdE 1.4 - Un refuge

Message : # 1962Message Raton
10 mai 2011, 09:08

Erin était resté sans voix devant cet empilement d'ossement. Tout ce chemin dans la pénombre de cette grotte n'avait été qu'une cheminement angoissant vers cette conclusion macabre. Il resta figé pendant quelques secondes, regardant son compagnon s'approché de la pile.
Presque inconsciemment il cherche à comprendre l’ordonnancement de la scène, sa signification (Esotérisme). Pourquoi avoir conservé les ossements ? Pourquoi une telle forme ? Que représentait donc les pictogrammes représentés sur le mur ?

Après de longs instants, il reprit quelque peu ses esprits et pu détourner son regard. Secouant la tête, il finit par dire :

"Que s'est il donc passé ici ? Tu reconnais ce genre d'endroit ?"

Il semblait encore très secoué, secouant régulièrement la tête, comme pour en chasser quelques idées. Il continuait d'observer la scène, ne parvenant complètement à en détacher son regarde.

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Re: OdE 1.4 - Un refuge

Message : # 1968Message Kervan
10 mai 2011, 11:20

Ce toucher dégoutant, cette sensation abjecte d'une horreur sans nom, Farlann en avait presque la nausée, et pourtant il poursuivait son inspection, cherchant de ses doigts à saisir ce qui était arrivé à ces os, à ces cranes. Jusqu'à ce qu'en un éclair d'intuition, il sache. S'il restait ce lustre qui provoquait cette désagréable sensation, s'il sentait des entailles, c'était parce qu'on avait littéralement rongé et dévoré tout ce qu'il y avait autour. Mais quel animal aurait put faire cela? Ou pire, quel genre d'homme pouvait faire cela?

Farlann connaissait la réponse, mais il n'osait l'accepter. Il ne pouvait se résigner à croire qu'un homme ait put commettre un tel affront à la nature.

Farlann se recula, s'essuya les doigts sur le sol, comme pour enlever ces restes de chair et d'entrailles, mais cela ne partait pas. Il frottait fort, contre le calcaire ou contre ses vêtements, mais c'était tout bonnement impossible. L'odeur ne partirait pas. Horreur! Si même l'odeur venait s'ajouter au souvenir de cette vision atroce pour venir le tourmenter, les jours prochains s'annonçaient difficiles.

Il lui fallut quelques temps avant de pouvoir se relever et répondre à Erin, et même lorsqu'il se leva, il se dirigea d'abord vers les symboles dégradés. Tout prenait sens après coup! Farlann tenta de mémoriser la forme exacte des symboles, de les relier à des symboles existants, à des éléments naturels...

"Je ne connais... pas... cet endroit... mais ça me rappelle beaucoup ces histoires qu'on racontait aux enfants par chez moi... ces histoires de... monstres humains... qui n'hésitent pas à tuer... dépecer... manger... d'autres êtres humains..."

Ces déviants ont un nom. On les appelle Morcail, comme "pervertis", depuis qu'ils sont d'anciens démorthen ayant oublié les traditions véritables. D'anciens démorthens. Et il venait à Helefrt pour rencontrer un certain Tagd. Un démorthen se faisant assez rare aux Tsioghairs désormais... Non! Quand même pas...

Soudain Farlann se mit à avancer plus, cherchant d'autres indices, d'autres pièces, peut être un endroit ou trouver l'horreur qui avait commis ces actes, ou bien des preuves ou des indices sur son identité. Il lui fallait savoir, il devait savoir, il ne pouvait se présenter devant Tagd sans savoir. Ce serait trop dur à supporter...

"Erin! Il faut trouver celui qui a fait ça..."

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Quelques réponses

Message : # 1970Message Iris
10 mai 2011, 12:30

D'après ce que Farlann et Erin pouvaient voir, l’œuvre composée de vestiges de festins cannibales était intégrée à une configuration rituelle, quelqu'un ici pratiquait ou avait pratiqué de sombres prières pour acquérir du pouvoir. Les deux hommes avaient tous deux une lectures conditionnées par leurs apprentissages distincts, mais s'ils mettaient leur savoir en commun, ils découvriraient que les profanations des Morcails comme les actes abominables de certains Sorciers occultistes de la pire espèce avaient des points communs, une nature commune ? Une source identique ? ... Tout cela était bien difficile à déterminer précisément, mais dans les deux cas, le pouvoir provenait d'actes abjects, pervertis, dégénérés, sanglants, où dominait le désir de puissance, le désir d'absolu, d'immortalité, de savoir, de contrôle....

Erin le Citadin pouvait tenter de prendre un peu de temps pour observer la disposition complète des lieux et peut-être qu'avec les explications de Farlann le Rural, il pourrait dresser un profil psychologique permettant de comprendre, appréhender l'abominable réalité des crimes abjects qui avaient été commis ici.

Originaires de lieux très différents, de formations radicalement différentes, les deux hommes étaient complémentaires pour investiguer sur les profondeurs insondables et infinies de l'horreur.

...

En poursuivant un peu plus loin, les deux hommes arrivèrent jusqu'à une salle quasi circulaire, les murs couverts de fresques, peintes et gravées, mais surtout dominée par une sépulture ancienne, une dépouille mise en scène, un squelette allongé en ornés de multiples offrandes, pérennes ou périssables, des bijoux, des fleurs fanées, des flambeaux à proximité signalaient que cet "autel" avait été régulièrement illuminé pour quelques prières impies. Un peu plus loin, des poteaux plantés dans le sol creusés, des liens, et... une croix en forme de "X", suffisamment grande pour y attacher un homme adulte, bras et jambes écartés. Les traces couleur brun-rouge en dessous évoquaient irrésistiblement des marres de sang quand les victimes étaient dépecées, saignées, sacrifiées, dévorées... Il ne restait qu'à espérer qu'elles étaient mortes au moment de subir les ultimes outrages abjects des déments qui vivaient ou avaient vécu ici ! ... Hélas, le nombre de dispositifs visant à garder des prisonniers laissait imaginer les pires scènes d'horreur, les uns dépecés et dévorés devant les autres qui savaient quel sort atroce et au-delà des mots les attendait !
Chocs a écrit :
Santé mentale d'Erin a écrit :Tiens, manque les dérivées mentales chez Erin...
  • Résistance mentale : 5 + Idéal (3) = 8
  • Conscience : Raison (5) + Idéal (3) = 8
  • Instinct : Créativité (3) + Combativité (2) = 5
  • Déséquilibre inné : 3
  • Mise à l'épreuve de l'empathie
    • Erin le Citadin : Empathie (2) versus D10 (7). RIEN
    • Farlann le Rural : Empathie (4) versus D10 (4). EFFET... hausse de la difficulté du jet suivant de Résistance mentale de 11 à 14
  • Résistance mentale
    • Erin le Citadin : Résistance mentale (8) + D10 (3) = 11. ça passe (2).
    • Farlann le Rural (6) + D10 (1) = OUPS !!. Échec automatique + séquelle + difficulté 14 + trauma temporaire (1) + trauma permanent (1)
  • Trauma :
    • Farlann : Base (3) + Choc temporaire du totem impie (2) + Choc temporaire (1) + Choc atroce définitif (1) = 7 ! Manifestation de crise en "Symptôme"...
    • Erin : Base (3) ... choqué, mais encore "clair" dans sa tête.
Farlann commençait à percevoir ou imaginer... il "voyait" la scène, comme au travers d'un brouillard gris... comme au travers des orbites fantomatiques des victimes... il... il comprenait tout ! TOUT ! La manière dont un morcail abject était venu mourir dans cette grotte après avoir gravé ses délires sur les parois ! ... Sa pensée était... Sale !... poisseuse, pourrissante, corrompue ! ... Puis le temps avait passé, et un autre était venu, un ionnthèn déchu, avec sa compagne, et il avait découvert ce qu'il considérait comme un sanctuaire et décida de l'honorer en prenant l'ogham du défunt, un "Appel des Oiseaux"... corrompu... Et il en fit une arme au service de ses rituels dont il ne pouvait plus détacher les yeux, comme en transe, catatonique, perdu dans la vision passive, impuissante... Des années durant la "famille" de "mineurs", en réalité, un clan de morcails, avaient trompé les voyageurs, les avaient attirés et piégés ici pour les faire prisonnier, les garder, les malmener, les sacrifier... Toutes ces horreurs ! du sang ! Des cris ! des supplications !

Tant de souffrances !

De quoi briser les cœurs les plus endurcis !

... mais le pouvoir ? ... Farlann voyait... il voyait que l'ogham corrompu d'appel des oiseaux... des corbeaux abominables... dressés... la pierre avait été jetée dans un profond puits ténébreux derrière la salle où ils se trouvaient, un renfoncement, un puits qui tombait à pic, loin... perdu ? le pouvoir était-il perdu ? fallait-il le chercher ? les oghams sont si rares ! mais celui-ci avait causé tant d'abjections ?

...
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Re: OdE 1.4 - Un refuge

Message : # 1978Message Raton
10 mai 2011, 14:05

Erin et Farlann avait continué leur descente dans l'horreur. La pile d'ossement n'était que les déchets de rites plus horribles encore et ils finirent pas trouvé l'origine de tout cela. Un squelette mis en scène sur un autel, des potences, et une croix, visiblement destiné à réaliser des offrandes. La puissance par le sang et par la mort, un classique qui avait toujours suivi l'être humain. La quête du pouvoir facile par la douleur de l'autre. Une errance pour l'âme au plus proche des lymbes.
Erin avait surpassé son choc et affichait maintenant un visage sombre, désolé.

"Tsss... Comment peut on malmené son âme ainsi en réalisant de telles horreurs."

Il alluma les torches autour de l'autel avec sa lampe et l'éteignit pour économiser l'huile. Une fois la lumière plus présente, il prit le temps de détailler les fresques sur les murs.

Il se tourna alors vers Farlann pour lui poser une question mais celui ci semblait bien plus touché que lui par la situation. Il se rapprocha de lui et plaça sa main sur son épaule.

"Oh garçon ! Ça va ? Reviens parmi nous !"

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Message : # 1979Message Iris
10 mai 2011, 14:29

Vu la mise en scène, le squelette sur l'autel était vénéré et avait donc bénéficié d'un "statut" différent des autres... il était considéré comme un "maître" par celui qui avait accompli les festins cannibales... Il y avait deux périodes d'occupation de la grotte.

En tous cas Farlann n'allait pas bien du tout ...

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Re: OdE 1.4 - Un refuge

Message : # 2000Message Kervan
10 mai 2011, 18:25

Erin et Farlann poursuivirent leur exploration de la grotte de Morcail, de cette antre de l'horreur. Et après quelques autres couloirs, ils finirent par arriver dans une salle bien plus représentative, une salle aux allures de mausolé. Au centre tronait une sépulture sur laquelle reposait une sorte de dépouille, ou du moins le squelette qui en restait, entouré et submergé par tout un bazar d'offrandes. C'en fut trop. Quelle abomination pouvait avoir prit plaisir à imaginer cela.

La simple vision de tout cela associée à l'imagination débordante de Farlann prit les devants. Sa tête se mit à tourner, sa vue s'embua, des fumées voletaient devant lui, autour de lui. Il était allongé au centre de la salle, et devant lui, comme pour lui rendre un hommage morbide, un homme en dévorait un autre, crucifié sur le poteau, souffrant de voir son sort, sa vie le quitter sans rien pouvoir faire, lentement. Les éléments du puzzle s'assemblaient, une image plus globales d'une possible réalité apparaissait dans l'esprit de Farlann, repoussant à chaque fois un peu plus la barrière que sa conscience essayait de maintenir pour préserver sa santé propre.

Cette fois, la limite était franchie, et il s'imaginait participant à la scène, reconnaissant un ogham dans les mains du sacrificateur. Un ogham d'"Appel des oiseaux", et encore une fois, son imagination s'emballa, et il fit le lien avec les corbeaux. Ces corbeaux qu'il avait vu voler, c'était de sa faute, il les avait appelé, dressés, mais dans quel but? S'en faire une armée? Impossible, trop banal, non, ces corbeaux avaient eu un objectif, une mission, mais il n'avait pas encore trouvé laquelle.

Et puis une main se posa sur son épaule. On l'avait surpris, en plein milieu de son rituel. Il était fait, il faudrait combattre. Il se retourna, cherchant son épée de sa main...

Et il vit Erin. Figure familière même s'il ne la connaissait que depuis moins de quelques heures. Et le retour à la réalité, violent, sauvage. La lueur des torches, les ombres sur les murs recouverts de fresques de sang. Quelle bonheur de sortir de cette vision d'effroi, d'horreur et de sang.

"Merci..."

Farlann s'aperçut qu'il était retombé sur ses genoux, encore une fois, mais cette fois apparemment, il s'était imaginé quelque chose, une sorte de transe pendant laquelle Erin avait eut le temps d'allumer les torches. Il n'avait pas eu l'air de réagir de manière aussi violente que lui. Avait il comprit? Rien qu'à y repenser, Farlann se mettait à douter de son envie de lui expliquer. Mais pourtant. Cet Ogham. Ou était il? Un regard périphérique lui permit de déceler ou plutôt de redécouvrir ce renfoncement, ce trou derrière la salle. Il devait y aller, il devait retrouver la source de ces massacres, avant que quelqu'un d'autre ne le fasse et ne soit dupé par ces rites impis. Avant que quelqu'un d'autre ne reprenne le rituel. Ou avant que le propriétaire ne revienne. Il fallait se dépecher.

"Erin! C'est affreux... Un monstre... Et sa descendance. Nous devons empécher que cela ne se reproduise."

Farlann s'approcha du fond de la pièce, et repéra effectivement une sorte de puits dans un renfoncement. Mais impossible d'en voir le fond. Et pourtant, il y avait un objet maudit à l'intérieur. C'était certain. Il fallait savoir. Trouver.

"Là! C'est là, à quoi cela leur servait il? Pourquoi un puits? Pourquoi ici? Je dois aller voir... Peux tu m'aider à descendre?"

Farlann n'avait plus aucune notion du risque en ce moment même. Impossible de penser qu'il risquait peut être sa vie en la confiant aux mains d'un inconnu tel qu'Erin. Ou qu'il pouvait tomber et se briser quelque chose. Non, pas par rapport au risque que quelqu'un retrouve cela. Il ne fallait pas. Il était de son devoir de l'empécher, et de purifier ce lieu par la même occasion. Son devoir. Ce serait un moyen de prouver qu'il était un véritable démorthen si jamais on revenait le voir en lui disant qu'il avait trahit les traditions. Non! Les esprits l'avaient guidé ici pour qu'il trouve cela, pour qu'il évite qu'un autre moins sage ne décide de perpetuer le rituel.

"Aide moi à descendre!"

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Message : # 2002Message Iris
10 mai 2011, 18:43

Le puits, rien qu'à l'écho, mesurait au moins 6m de profondeur et le sol était de la roche dure. Sans corde, il faudrait être un excellent sportif pour descendre et remonter, dos appuyé contre une paroi, pieds contre l'autre. Il n'y avait bien sûr pas opportunément de corde de 5m ou 10m de long...

... Erin voyait son compagnon et décelait aisément chez lui les signes d'une sorte de frénésie, un état de choc, ... Le voyageur était dans un état "anormal", il n'était pas tout à fait lui-même... Il était... fébrile... une sorte d'obscure passion l'animait, comme s'il entrait en résonance avec les lieux... Fallait-il comprendre qu'un lieu pouvait causer des états psychologiques ou que c'était un cas d'autosuggestion ? ... L'homme parlait d'esprits... un demorthèn ? ...

Que fallait-il faire ? ... l'inconnu était-il dangereux ? ... fallait-il l'aider à se calmer en jouant sur le fait que la descente ne pouvait s'improviser ? ...

Verrouillé