Helefrt 2.1 - (Re) Prendre goût à la vie

Rassemblement des parties achevées de la chronique d'Iris dans l'univers des Ombres d'Esteren.

Une relique maléfique est convoitée par le Temple et un groupe de rebelles cherche à la détruire autant qu'à en apprendre plus sur ses pouvoirs dans un climat de guerre civile sur le point d'éclater en Gwidre.
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Iris
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Helefrt 2.1 - (Re) Prendre goût à la vie

Message : # 3026Message Iris
29 mai 2011, 18:13

Les cendres de la belle ionnthèn Nelvéa avaient été dispersées, emportées par le vent qui soufflait vers la Forêt des Soupirs, la morcail n'était plus et le village d'Helefrt devait panser ses plaies, et réorganiser sa vie, sa vision du monde suite aux récents événements dramatiques. Le val était isolé, personne ne saurait ce qui était advenu, l'histoire resterait locale, une légende mélancolique, une amertume pour les témoins impuissants de cet épisode.

Cependant la vie reprenait ses droits, il y avait au village des enfants, des étrangers et des décisions à prendre.
  • Uryen l'ansaléir donnait l'impulsion nécessaire pour organiser des constructions et aménagement sur la gorge au nord, celle menant à Gwidre, l'idée étant de pouvoir empêcher des compagnies armées de les surprendre, mais aussi d'éviter à l'avenir d'autres glissements de terrains comme celui qui avait eu lieu récemment ;
  • Sa fille Murni avec son bébé Cian, orphelin de père, prenait les préparations des festivités en main, il était hors de question pour elle de se laisser gâcher une fête à cause d'une morte, ou même de n'importe quel mort, car elle était en deuil de Meddrun, le varigal qu'elle aimait...
  • Tagd le demorthèn fit le point avec son aînée, Adriane, décidant d'accélérer la fin de sa formation et de l'envoyer à sa place au Tsioghair pour faire acte de présence et se faire connaître surtout. Lui-même voulait régler un problème qui leur était resté sur les bras, une relique "maudite" (?) ou "corrompue" (?) qui était au fond d'un ravin... Etait-ce cela qui avait causé la corruption de sa fille ? Et dans ce cas, la puissance de l'objet devait être terrifiante, serait-il lui-même capable de le purifier ?
  • Le barde Hafgan jouait de la harpe et restait de longues heures sans un mot...
  • Gairech la damathair contribuait à ramener de la vie et de la joie au village, plaisantant avec énergie et détermination, en ajoutant des sous-entendus grivois qui devaient aiguiser un peu l'impatience de la fête et rendre le sourire
Bientôt aurait lieu la grande fête des troupeaux, juste avant le départ des bergers pour la transhumance et c'était l'occasion de visites de fermiers isolés et de membres de villages voisins, en quête d'épouses en particulier. Certains garçons venaient d'assez loin dans l'espoir de pouvoir séduire la belle ionnthèn dont ils apprirent la mort tragique, tuée par la harde de sangliers feonds de la Forêt des Soupirs. Car personne à Helefrt n'avait envie de répandre la nouvelle de la corruption de la jeune fille, par égard pour sa mémoire et un peu aussi pour la réputation du village. L'histoire était plus belle comme ça.

Cette année cependant, il y avait davantage d'étrangers que d'habitude...

Parmi les réfugiés gwidrites :
  • La femme Libane se remettait bien de sa fièvre et s'occupait désormais de sa fille Nelvéa, aspirant à rejoindre bientôt OstaBaille pour reprendre une "vie normale"
  • le marchand Telan en avait marre de traîner dans ce trou perdu avec plus d'animaux que d'humains et n'avait que du dédain pour les "fêtes paysannes de la fertilité", vulgaires et grossières autant que superstitieuses ! ... Lui, ce qu'il voulait, c'était aller à Terkhên au plus tôt et si la varigale Yrgwenn l'acceptait tout en se dépêchant, elle devait pouvoir se débarrasser de ce ronchon et revenir à Helefrt... d'où elle pourrait récupérer d'autres voyageurs en partance bientôt pour OstaBaille
  • le scribe Keanan était toujours aussi maladroit et toujours d'aussi bonne volonté, ce qui ne manquait de causer des situations cocasses, en attendant son départ pour OstaBaille... il put trouver quelques sujets de conversation avec Hafgan le barde et des artisans ou fermier, avec une passion naissante pour le retraitement des déchets, ce qui d'ailleurs le rapprocha aussi de Finn, un étrange magientiste, blond pâle, un peu efféminé, silencieux souvent ;
  • le pieux Loanan était un peu timide entouré de païens, il essayait d'être serviable mais avait presque peur à chaque mention des Esprits, ce qui lui valut rapidement d'être taquinés par certains qui prirent un malin plaisirs à en parler délibérément en sa présence... résultat, il fuyait la société et faisait de petits travaux utiles, discrètement...
  • Cairell le meneur était un homme dans les 35 ans, bon cavalier, charismatique et habile en société, doté manifestement d'une bonne éducation et de quelques talents pour la musique. Il était néanmoins un hérétique condamné à mort en Gwidre et avait volé une relique au temple de Mambrun, dans les montagnes, la considérant comme maléfique, appartenant aux démons des Limbes et pas au "Vrai Dieu"... Cairell était un ancien Chevalier Lame qui avait fait la connaissance d'un homme qu'il qualifiait comme "Le Nouveau Prophète", et c'était suite à son enseignement qu'il avait appris à mieux comprendre les rêves, les Limbes et la corruptions insidieuses qui en provenait. Il avait donc dérobé une relique maudite qui pervertissait les esprits par les rêves, et l'avait jeté dans le ravin, espérant qu'elle ne pourrait plus faire de mal là où elle se trouvait désormais.
  • Elwin était un survivant, il n'avait échappé à la mort que par la grâce de l'aide providentielle de Garn le Sigire qui l'avait sauvé d'extrême justesse par un miracle
Chronologie a écrit :Les événements prévus et connus :
  • Telan veut aller à Terkhên
  • Fête des transhumances
  • La Soeur Eurielle, autrefois accompagnée par Garn, compte retourner dans son monastère
  • Libane + Nelvéa, Loanan et Cairell pensent partir à OstaBaille

...


Il avait plu cette nuit-là, et le lendemain matin, le val était couvert de brumes, le soleil se levant doucement, ses rayons filtrés se diffractaient en un éclairage improbable et étonnant. Pour ceux qui s'étaient éveillé tôt, c'était un spectacle splendide et l'annonce d'une belle veille de jour de fête.

Les plus matinaux virent une silhouette avancer par le chemin sud, à pied, d'une bonne foulée. Quelqu'un d'Elnarion ? Il s'agissait du village voisin, ennemi suite à des questions tortueuses et imbriquées mêlant conflits de personnes entre demorthèn (le vieux Scail et Tagd s'accusant mutuellement d'être des morcails) et problèmes de droits et vexations et craintes et méfiances réciproques.

Le voyageur atteignit enfin les portes du village et gueula d'une voix féminine directe et sûre d'elle, vaguement insolente aussi : " Je viens pour Hafgan le barde !" . Après quelques explications, il fut possible d'apprendre qu'il s'agissait de sa fille, Ambre, une rousse aux cheveux bouclés et manquant significativement de subtilité, comme en témoigna la manière dont, dans la journée, elle "expliqua" à des garçons trop entreprenant ce qu'elle entendait par "non", en les envoyant à mains nues valser dans le décor. Sans être une force de la nature, elle était vive et combative.

Au village tout le monde savait qu'Hafgan avait été marié mais que sa femme et ses deux enfants étaient partis à Tulg-Naomh.

... Apparemment sa fille en venait directement, et avait fait le trajet seule... En dépit du fait qu'il était de renommée publique que la Forêt des Soupirs est un nid à feondas ! ...

... C'était en somme un petit mystère qui anima les conversations chuchotantes durant toute la journée, et sans doute le lendemain aussi, car ni Hafgan ni Ambre ne semblaient décidés à "spontanément" donner des explications relatives à la conversation qu'ils avaient eus chez lui.

...

Mais ce n'était pas la seule surprise venant des routes, il y avait aussi l'étrange Eozen Gerwan arrivant à cheval par les chemins de l'est, de même que le duo improbable d'Erin et Farlann qui avaient découvert au gré d'une halte un peu déplaisantes qu'ils avaient en fait la même destination.

...

Qui était où en cette belle journée ? ...
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Raison : Alignement des titres
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Avrock
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Message : # 3037Message Avrock
29 mai 2011, 23:15

Garn a passé de longues heures à prier pour que l'âme de Nelvéa puisse reposser en paix. Depuis le jugement, il passe d'ailleurs beaucoup de temps à celà.
Ce matin là, Garn est parti s'entrainer dans "sa" petite clairière.
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luciole
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Message : # 3039Message luciole
29 mai 2011, 23:56

Pour ce qui est des autres, le jeune refugié ne les avait pas encore vraiment croisés. Ou du moins, n’avait pas eu l’occasion de leur parler. Durant les quelques jours depuis leur sortie de la grotte, Elwin s’était astreint à une activité saine et ordonnée basée sur de longues discussions avec leur guide. Philosophie, théologie, éthique de vie et manière d’appréhender le monde et soi-même, les sujets ne manquaient pas le soir quand les gwidrites se retrouvaient entre eux.

Libane allait mieux et la présence de Nelvea était un constant rappel que la vie reprenait ses droits. La petite fille aurait peut etre droit à la part de bonheur et de vie dont celle qui avait aidé à sa naissance n'avait pu profiter.

Durant les journées, il avait accompagné Keanan souvent, le taquinant sur ses nouvelles passions. Curieux de comprendre comment vivaient les habitants d’Helefrt et désireux de les remercier de l’aide et de la protection qu’ils leur avaient accordée, il s’était porté volontaire pour donner un coup de main aux taches nécessitant une paire de bras forts supplémentaires. Il ne s’y connaissait pas particulièrement mais la bonne volonté et le dynamisme –et le sourire !- compensaient relativement bien. Elwin avait toujours eut un certain talent pour attirer l’affection des autres…

Là, présentement, le jeune rouquin profitait du soleil, les yeux à demi fermés…
Ne te fie pas à tes yeux mon vieux. Tout ce qu'ils te montrent ce sont des limites: les tiennes.

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Re: Chroniques d'Helefrt 2.1 - Le poids des responsabilités

Message : # 3041Message Aubelune
30 mai 2011, 08:18

Yrgwenn était partie le lendemain du décès de Nelvéa puisque le marchand Telan commençait à montrer des signes d'impatience. La varigale pressait son client plus que d'accoutumée et ils étaient arrivés à destination de fort mauvais poil l'un et l'autre. Elle avait néanmoins touché sa paie à Terkhên et n'y avait passé qu'une nuit avant de repartir en sens inverse à un rythme plus soutenu qu'à l'aller. La solitude familière du voyage de retour lui avaient fait oublier les jérémiades du marchand et c'est plutôt de bonne humeur qu'elle revenait à Helefert pour y découvrir, à sa grande surprise, d'autres nouvelles têtes. Eh bien! Cet endroit ressemble plus à une taverne qu'à un village en fin de compte, se dit-elle avec un petit sourire.

En arrivant près d'un groupe d'enfants qui faisaient des dessins dans la terre avec de petits bouts de bois, elle dit avec un air très sérieux :
- Qui veut des histoires qui font peur?
- Moi,moi,moi! lui répondirent les chenapans en se faisant echo.
- Bon alors qui peut me dire ce que je tiens en main?
Elle ouvrit sa paume et ils y découvrirent de tout petits fruits de couleur vert pâle avec un air perplexe. Elle les avait trouvées la veille au soir et il faudrait les manger rapidement avant qu'ils ne se gâtent.
- Ca se mange? demanda le petit Trem avec un air malicieux.
- Oui, goûtez. Ce sont des groseilles, un fruit du printemps.
Ils en prirent chacun une et esquissèrent une grimace étonnée.
- Beuh, ça pique!
Non, ça ne pique pas, c'est acide. On va les plonger dans l'eau bouillante et ça sera meilleur après. Allez venez, et ce soir vous aurez votre histoire. Yrgwenn se dirigea vers la maison de la damathair flanquée de trois petits démons qui riaient en se faisant des grimaces et en répétant "gro-zè-ye".

* j'ai pris quelques libertés descriptives, si un truc de chiffonne Iris, j'éditerai.*

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Re: Chroniques d'Helefrt 2.1 - Le poids des responsabilités

Message : # 3047Message Eoin Mac Aoidh
30 mai 2011, 12:56

Eozen Gerwan suivait le chemin, vers le soleil. Pour en atténuer l'éclat dans ses yeux si clairs, il avait remonté la capuche de sa cape sur ses cheveux châtains. Bouclier accroché à l'arrière de sa selle, sur la gauche, son épée battait doucement sa jambe au rythme des pas de son cheval. Le cavalier lui-même se balançait doucement au même rythme, dénotant son habitude et son osmose avec sa monture, un superbe étalon totalement noir.

Il ignorait tout des derniers évènements, car le village avait gardé cela secret et les nouvelles ne voyageaient pas assez vite, du reste. Mais Herlefrt était la prochaine étape sur sa route, et les festivités à venir ne gâtaient rien ! Une petite pause, quelques jours sans trop réfléchir ni penser, ou plutôt faire le point, sur ce qu'il savait, ce qu'il espérait, réfléchir à la suite.

Arrivant aux portes du village, Eozen se découvrit et lança :


"Je suis Ser Eozen Gerwan, chevalier errant, venant de Trehonteg dans le duché de Salann-Tir. Je demande hospitalité pour quelques jours avant de repartir."

Il allait de soi de se présenter, et savait qu'avec sa voix chaude, presque envoûtante, la porte s'ouvrit sans trop d'attente. Restant tête nue, il pénétra dans le village au pas, en imposant comme un seigneur, de façon tout à fait involontaire, ses yeux presque blancs regardant avec curiosité ce qu'il se passait, qui était présent, et cherchant l'auberge.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."

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Iris
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Bah, tout le monde prend des libertés... faut les payer ! :-

Message : # 3051Message Iris
30 mai 2011, 16:11

Yrgwenn la varigale avait la cote avec les enfants et la garantie d'avoir une petite place sous le toit chez la damathair Gairech, pas mécontente d'avoir quelqu'un pour mettre de l'animation et expliquer des choses aux petits. Pas qu'elle n'aimât pas le faire, mais ça lui faisait des vacances.

Non loin de là Elwin l'hérétique joyeux prenait le soleil et devinait la voyageuse passer.

Ce fut alors que le magnifique et magnétique et fort étrange Eozen Gerwan arriva. La sentinelle était un duo, un garçon et une fille, la quinzaine, essayant plus ou moins d'apprendre le maniement des armes et des règles de sécurités, mais comme ils passaient plus de temps à se taquiner, il aurait été dangereux de leur confier une véritable tâche de surveillance. La leur était donc plutôt symbolique. D'ailleurs les portes étaient ouvertes, la volaille courait dans les "rues", quelques chèvres aussi, des gens allaient et venaient à leurs occupations et dans le village, les enfants piaillaient, jusqu'à être entendus à bonne distance. A croire qu'il n'y avait que les vieux à demi-sourds et la patiente Gairech pour rester sereinement à côté en dépit du volume sonore.

Le duo de sentinelle resta bouche-bée pendant de longues secondes avant d'en référer à un supérieur hiérarchique : "Papaaaaa ! Y'a un drôle d'étranger à la porte, il demande l'hospitalité, on fait quoi ?" ... Évidemment, il n'y avait pas de raison de la lui refuser, et par défaut il lui fut proposé de s'installer sur un lit de camp dans la maison commune, aux côtés des réfugiés gwidrites en somme. Pas d'auberge, seulement un débit de boisson qui était plus un maison bien pourvue en alcools qu'un véritable établissement professionnel.

Beaucoup de gens se contentaient d'observer l'étranger avec un silence stupéfait et quelques murmures, quand Ambre cassa l'ambiance avec un sifflement admirant ostensiblement le physique du nouveau venu avec un ton taquin délibérément provocateur : " La vache ! Si je m'attendais à trouver d'aussi beaux gosses sur les routes ! Dire qu'à Tulg Naomh, c'est ardu de trouver un type qui n'a pas de chancre ou des dents en moins !" ... Mais la rousse insolente qui retenait un éclat de rire ne cherchait pas vraiment à lui sauter dessus, juste qu'apparemment elle ne supportait pas les effets de fascination et prenait un malin plaisir à prendre leur revers.

Puis elle s'en alla, disparut quelque part...

Peut-être qu'Yrgwenn et / ou Elwin aurait un sujet de conversation... sur les voyages et l'errance... ou bien sur l'installation dans la maison commune... le lit de Telan était désormais vide ! ...
Dernière modification par Iris le 30 mai 2011, 16:11, modifié 1 fois.
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Re: Chroniques d'Helefrt 2.1 - Le poids des responsabilités

Message : # 3052Message Eoin Mac Aoidh
30 mai 2011, 18:43

C'est avec un sourire qu'Eozen accepta la lit dans la salle commune. C'était toujours bien mieux qu'une tente dans la nature, ce dont il s'était contenté durant plusieurs jours maintenant !
Il traversa le village jusqu'à l'écurie, sans doute à côté de la maison commune, y glissa de son cheval. Puis, tranquillement, il guida son cheval jusqu'à un box, sans l'attacher, mais enlevant le filet et la selle, qu'il posa dans un coin, voie sur un support s'il y en avait un. Eozen s'occupa ensuite de son cheval avec soin, le brossant, nettoyant ses sabots, une activité routinière mais qu'Ankou semblait toujours apprécier.
Après avoir vérifié que son étalon ne manquait de rien, Eozen enleva son bouclier de la selle, passant la lanière dans la ceinture ; un noeud, et celui-ci pendait à sa hanche gauche, restant aisément prenable si combat il y avait - mais y en aurait-il un dans ce village tranquille ? - et le chevalier se dirigea vers la maison commune...
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Message : # 3054Message Iris
30 mai 2011, 19:14

Eozen le chevalier errant remarqua rapidement que dans ce village reculé, il n'y avait aucun autre cheval, de fait, il pouvait trouver pour Ankou une place dans une étable où le bel étalon côtoierait au mieux des caernides, au pire quelques chèvres et poules... Comme souvent dans les habitations paysannes, il n'y avait pas vraiment d'habitat vraiment séparé entre les espèces animales. Le voyageur d'ailleurs suscitait beaucoup de curiosité à cause de sa monture, la plupart voyait un cheval pour la première fois de leur vie !

La maison commune était actuellement vide, tout le monde était dehors... Les gens arriveraient en fin d'après-midi / début de soirée pour discuter, se reposer...


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Re: Chroniques d'Helefrt 2.1 - Le poids des responsabilités

Message : # 3055Message Avrock
30 mai 2011, 19:33

A la mi-matiné, Garn stope son entrainement et retourne au village. Le jeune homme a du mal de se remettre de la mort de Nelvéa, cela se voit sur ses traits : une barbe courte et non entretenue avait pris place sur son visage, tout comme des cernes marqués et noirs, et on ne parle même pas de ses cheveux blonds cendrés complétement hirsutes. S'il portait les attributs de son ordre, certains pourraient trés certainement le confondre avec le tristement célébre frère charogne.
Il rentre au village, ses épées au fourreau qu'il tien par dela son épaule. A part ses armes, Garn ressemble d'avantage à un homme des bois qu'à un guerrier.
En passant la porte d'entrée, c'est à peine s'il remarque les nouveaux venus. A moins d'être haler par quelque personne présente, Garn rejoint son logit pour y déposer ses armes, puis se restaurer et enfin prier.
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Message : # 3056Message luciole
30 mai 2011, 19:58

Le rire des enfants parvint jusqu'à lui et Elwin ouvrit un œil curieux sur ce qui pouvait provoquer leur joie.

Une silhouette connue: celle de la varigale qui avait accompagné Grand Mamie Telan jusqu'à sa destination. Cela devait signifier que ce dernier était arrivé à destination. Ou bien qu'excédée par le comportement du gwidrite, ses nerfs avaient craqués et qu'elle l'avait abandonné au fin fond d'un ravin. Ce qui était parfaitement possible au demeurant hein. Ou sinon elle avait appris à maitriser les cinq arcanes secrètes du Vent de Jade Divin de la Zen Attitude.

Le jeune homme s'apprêtait à la saluer pour lui demander si elle avait fait bon voyage (avec presque aucune arrière-pensée ironique -tout était dans le presque) quand un mouvement à l'entrée du village attira son attention. Il sauta souplement du coin où il faisait sa sieste pour aller voir d'un peu plus près la cause de cette agitation. Un énergumène sur un étalon venait de pénétrer dans l'enceinte du village comme en terrain conquis, promenant son regard sur la place... Mais qu'est-ce que c'était que ça?

Il ne put retenir un sifflement de dérision, parodiant un sifflet admiratif... C'était irrésistible quand il croisait ce genre d'individu, sa langue ne pouvait se contenir. Une alliée involontaire se présenta en la personne d'Ambre et il laissa la place, faisant confiance à la belle pour rabattre le caquet du jeune coq. Apres tout, si ce qu'il en avait entendu était vrai, elle n'avait pas la langue dans sa poche la donzelle.

Il ne fut pas déçu. Juste un peu désappointé de voir qu'il ne prenait pas la mouche. C'aurait été drôle...

Le calme revint. Avec tout ça il avait perdu Yrgwenn...

Ah tient!

Garn!

Retrouvant son sérieux, le jeune homme fit quelques pas dans sa direction.

Il fallait qu'il lui parle! Peut-être était-ce le moment?

Messire Garn?
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Verrouillé