Helefrt 2.3 - Le poids des responsabilités

[Kervan]

Farlann était sous le choc, à la fois en pensant à ce à quoi il venait "provisoirement" d'échapper, mais aussi en pensant à ce que révélait au fur et à mesure cet Eozen. Comment pouvait il sentir ainsi la corruption, il n'était plus tout à fait humain. Il était dangereux. Il était devenu une abomination, un morcail.

"MENTEUR!... Tu m'as menacé... Et tu as laché TES féondas... sur eux... Arven... Erwan... Juste devant le cercle!... Tu dis vouloir protéger le village... Mais tu n'en as cure! Tu es omnubilé par ta Dame... Reviens parmi nous... Ce n'est pas un féond qui te fera gouter au bonheur..."

Puis, se tournant vers Tagd, et imaginant un instant qu'il aurait pu se tromper en étudiant l'Ogham de la grotte, surtout dans l'état dans lequel il était à ce moment là... Il repris :

"Tagd... Aidez moi... Vous vous souvenez de la grotte... De la grotte du Morcail... Et bien c'est là bas, c'est là bas que j'ai trouvé deux Oghams, et seul celui de Poison était corrompu. Mais je ne pouvais pas les y laisser, je ne pouvais pas risquer que d'autres abominations s'y reproduisent... Alors je les ai pris pour régler le problème... Je voulais... Il y a un lien avec lui... Forcément... Comment toutes ces choses arriveraient elles sinon... Ce ne peut pas être une coincidence..."

Les idées de Farlann revenaient s'emboiter les unes dans les autres, petit à petit, et sortant l'autre Ogham, il le confia à Tagd. Pour le moment, s'il y avait une quelconque chance qu'il soit corrompu, mieux valait que Tagd l'ait entre les mains...

"Le morcail de la grotte, Le féond du ravin, la relique, Eozen qui mène des féonds en disant agir pour une drein... Qu'avons nous fait aux esprits?"

[Eoin Mac Aoidh]

"Je vous l'ai déjà dit, je n'ai jamais été un humain, pas totalement. Tagd, vous ne savez pas tout sur les féondas, très loin de là, malgré votre puissance et l'étendue de vos connaissances. Et vous avez beau jeu, vous les demorthèn, de vous accuser mutuellement d'être des morcaìl sous prétexte que vous ne vous entendez pas. Vous vous confortez dans vos certitudes irréfléchies, sans chercher à réfléchir plus avant ou à comprendre, en réduisant avec acharnement, que ce soient les Féondas, les Gwidrites ou les magientistes... Cherchez, réfléchissez, et vous comprendrez.
Et, Farlann, ce n'est pas goûter au bonheur que je veux, c'est me sentir parmi les miens... Si ce ne sont les humains, donc ce sont les féondas.

Et, pendant que nous parlons, les vôtres ont normalement réussi à défaire la créature, peut-être avec l'aide des loups. J'espère qu'ils ne les ont pas attaqué, auquel cas tout se passera bien pour tout le monde."

[Iris]

Tagd et Hafgan étaient assez calmes, quoique tendus, l'expérience sans doute et le demorthèn reprit : " Cela suffit. Eozen, si tu as une quelconque influence sur ta Dame et sa suite , tu vas t'assurer qu'ils partent du Val d'Helefrt. "

Il prit l'ogham de l'Appel aux Oiseaux dans la main.

" Oui, il est ... empreint d'une profonde noirceur, il a servi à commettre des horreurs et il a été utilisé pendant des décennies par des morcails. Le purifier prendra des décennies, possiblement un siècle ou plus, difficile à dire. Ceux que j'ai eu à purifier étaient moins... corrompus... "

" Quant au feond du ravin et cette saleté de relique corrompue, j'imagine que c'est ce qui a attiré cette dréin... Je me demande... Le feond du ravin... il était attiré par la corruption et a prospéré dessus... Et la Dame de ce fou semble attirée également mais dans le but de détruire la corruption... C'est stupide, la destruction dont sont capables les feonds est inopérante, seuls les glyphes, les Esprits et le temps le peuvent. "

(...)

" Eozen, votre arrogance est exaspérante. Cessez de prendre les autres pour des idiots. Epargnez-nous les leçons de morale, vous vous complaisez avec des créatures muettes, allez leur tenir vos discours et ne nous cassez pas les oreilles avec. "

... (vous laissant réagir à ces révélations & suppositions)

[Eoin Mac Aoidh]

Eozen préféra cesser de faire la morale et se recula prudemment, remontant sur Ankou.

"Je doute avoir assez d'influence pour leur faire quitter le Val mais... je peux toujours essayer. Je laisse donc cet ogham sous votre garde vigilante. Je vous souhaite donc une bonne vie, et une bonne prospérité."

Il fit reculer son cheval jusqu'à la limite du cercle et fit demi-tour pour rejoindre sa Dame, espérant que les loups le suivent.

[Iris]

Tagd relâcha un peu la pression en voyant qu'Eozen repartait :

" Ma foi, je compte l'enterrer dans un coffre marqué soigneusement, dans un endroit protégé où il perdra de sa virulence, mais ça n'arrivera pas de mon vivant."

Et plus bas : " C'est tout le problème de la purification, on doit faire confiance à ses successeurs."

...

Tandis qu'Eozen partait rejoindre sa Dame qui constatait que le feond végétal était défait, les loups-feonds, mi-figue mi-raisin, ayant du mal à comprendre pourquoi on les privait de carnage, finirent par suivre le cavalier, non sans lancer un regard noir aux humains dans le cercle, très clairement, si jamais ils croisaient de nouveau leur chemin et qu'il n'y avait pas d'empêcher de détruire en rond, ils déchiquetteraient ces gens.

...

Bientôt, Dame Chant de Papillon conduirait son Chevalier et sa meute vers la Forêt des Soupirs, s'y faisant oublier pour un temps.

...

[luciole]

Un pas en avant, un autre en arriere. Se pencher sur le coté lorsqu'une liane arrive et bloquer l'autre de la lame.

Une quatrieme qui fonce vers eux. Fremissante, vibrante, mortelle. Et la fatigue nerveuse qui lui semble rendre son bras plus lourd... il faut dire qu'opposer un veritable mur de métal aux armes du démon est assez éprouvant.
Enfin, il ne le pense pas, puisqu'il est trop occupé pour formuler des pensées completes.

ROMPT

Du.. renfort? Si c'est demandé si gentiment.....

Elwin s'appretait à rompre le rythme, laisser rentrer Garn dans le ballet de metal et d'epine qui se joue là quand, en réponse à ses espoirs muets peut-etre, une fleche vola et s'enfonça au coeur du brasier. Au coeur du démon.

Immediatement, les lianes se figent, et redeviennent ce qu'elles auraient toujours du être : du bois à bruler.

Lentement, comme s'il hesitait à en croire ses yeux, le gwidrite baissa son arme... Mais oui, ils avaient... réussis. Le démon avait été renvoyé là d'où il n'aurait jamais du partir... Lentement le rouquin leve vers le ciel un regard rougit par les larmes et la sensation de brulure. C'est... fini... Et aucun d'entre eux n'est mort..

"Qu'Il en soit remercié."
pense il soulagé. Ce n'est quà ce moment là qu'il se rends compte de la tension qui l'habitait..

Les yeux d'Elwin glissent sur les siens, tentant de verifier leur etat à tous entre deux quintes de toux.
El leurs collegues de l'autre coté? Pourvu que les racines n'aient pas fait le déplacement justement parce qu'il n'y avait plus qu'une menace...

Loups...

Loups...

Loups?!!?

La démone-papillon!

[Iris]

Elwin avait-il les yeux qui piquent ? Étaient-ce des illusions créées par ses yeux douloureux ? Il aurait dit des papillons, nombreux, colorés... Ils voletaient près des loups et les fauves détachèrent leur attention de Merle et Uryen qui ne bougeaient plus. Les fauves étaient prêts à les déchiqueter, et si jamais ils revenaient sans aucune entité pour les freiner, ils attaqueraient sans sommation. Mais déjà d'autres papillons venaient de la forêt et Elwin vit avec sidération un cavalier, Eozen et Ankou, mais un Eozen masqué désormais, comme sa "Dame".

Les loups partaient en direction de la Forêt des Soupirs en grognant, tandis que la nuée de papillon passait, s'éparpillait en examinant plaies et bosses, les vestiges du combat, en semblant hésiter par rapport au ravin, mais les Humains avaient l'air de s'en charger, non ? Elle resterait à l'affût, à s'assurer que tout serait fait pour le mieux.

Il sembla à Elwin qu'une poignée de papillons de trop s'attarda un instant de trop près de lui... mais déjà ils repartaient auprès d'Eozen qui auraient pu sembler le maître de cette troupe étrange, surnaturelle.

Uryen toussait à cause des dernières fumées, Cairell s'était éloigné de quelques pas pour respirer plus librement près d'un courant d'air et chacun observait sans un mot le cortège, sans avoir idée de quoi dire ou penser de ce spectacle entre merveille et horreur.

...

[Iris]

Le temps était comme suspendu durant le passage des feonds-loups, enragés et pourtant contenus par ces papillons et celui qui fut Eozen. Les témoins ne savaient qu'en penser, mais il semblait que le danger était parti lui aussi et que le groupe n'avait à déplorer que des blessés. Grâce à la bonne coordination de l'équipe, les seuls dégâts sérieux étaient dus au poison. En revanche, justement, soigner un empoisonnement, des brûlures des voies respiratoires, ne serait pas facile par des voies naturelles !

Cairell savait que Garn était possiblement capable de tels miracles, mais ne souhaitait pas s'imposer en lui réclamant d'aider pour des douleurs qui finiraient bien par guérir d'elles-mêmes, en tous cas pour lui et Elwin. En revanche, Yann Drankou était plus sévèrement atteint, il pouvait marcher, parler, mais ça lui faisait mal à chaque respiration et il avait comme un goût de sang dans la bouche.

Uryen, lui aussi ayant mal à la gorge : "Nous ne sommes pas en état de descendre aujourd'hui un ravin de plusieurs dizaines de mètres, ce serait du suicide. La paroi est pratiquement à pic, il nous faut une meilleure organisation où ceux qui s'y risqueront ne reviendront pas ! Retournons à Helefrt annoncer la bonne nouvelle. Pansons nos blessures et assurons-nous d'agir intelligemment. Rappelons-nous que même si ce monstre a été attiré par une quelconque corruption, ça a mis des semaines avant de se développer, nous devons bien avoir quelques jours devant nous."

...

A moins que certains ne décident de bivouaquer ici ou de soigner les blessés, il allait être temps de rentrer et peut-être apprendre ce qu'il était arrivé à Tagd et Hafgan.

[Aubelune]

\hrp Je suis de retour de vacances, je suppose qu'on peut dire qu'Yrgwenn est partie chasser quelques jours pour nourrir quelques bouches pendant que ces messieurs courent (biffer la mention inutile) les oghams corrompus/ les feonds empoisonnés.

[Avrock]

Garn resta impassible en voyant le cavalier au loin... Est-ce vraiment Eozen ? Le sigire ne s'attarde pas sur les détails, ne se perd pas dans ses pensées. Il essaie juste de mettre dans un coin de sa mémoire de chercher des éléments similaires lorsqu'il passerait dans un monastère ou une bibliothèque.

Suite à ce moment où le temps semblait suspendu, le jeune homme se tourne vers le reste du groupe. Il observe brièvement ses compagnons : Cairell, Elwin, Yann... Yann semble le plus toucher du groupe, sanglotant, le regard vers le sol. Garn s'approche du jeune homme et pose sa main sur son épaule. Il se veut réconfortant, même s'il sait pertinement que ce n'est pas son point fort :
"- Tu t'es bien battu aujourd'hui, et sans tes reflexes je serai peut être mort. Calme-toi et viens. Nous irons au fond du ravin demain..."

Garn récupère ensuite son épée longue et aprés l'avoir nettoyée, il la met au fourreau. Tout en fesant cela, l'élu ferme les yeux et murmure. Il fait une prière quasi-silencieuse à l'attention de l'Unique. Il avait senti sa présence aujourd'hui, il le sent encore près de lui, et porté par la victoire et son allégresse, il lui adresse une réquête :
"- Créateur, tu nous a déjà permis de vivre aujourd'hui et nous t'en sommes reconnaissant. Puisses-tu dans ta bonté m'accorder tes bienfaits afin de soulager tes serviteurs des maux qui les rongent..."

@Iris : Je suppose que pour réussir un miracle de stance 4, si je veux être certain d'y arriver, je n'ai d'autre choix que d'utiliser un point de survie... Non ? En même temps, c'est bon pour l'image de marque ! Made in Gwidre, gage de qualité .

@Aubelune : niveau RP, il ne s'ait pas passé énormément de temps, moins de 24 heures... En tout cas, cela fait plaisirs de te savoir de retour .