Fortuna Imperatrix Mundi

Métajeu a écrit :Je démarre par le sujet parallèle 5.2. avant le 5.1. qui arrive dès que les membres du chap. 4 seront en bonne voie de survivre pour passer à la suite. Ce petit sujet se présente comme un solo pour une belle barde tarishe qui arrive en jeu.

Si belle, si merveilleusement et étrangement magnétique... On le lui avait souvent dit, et elle savait que ce n'était pas forcément pour le meilleur... Certes elle était captivante et fascinante... son art, même sans une spécialisation sérieuse, n'en était pas moins apprécié. Elle jouait de ses facilités naturelles...


... pourtant la si ravissante Laeven Lassombrae était en quelque sorte poursuivie par la malchance... il y avait ces hommes, ivres ou à jeun qui la poursuivaient de leurs assiduités, qui refusaient de la laisser tranquille... et puis l'argent, traître, qui venait aussi vite qu'il partait... sans doute aurait-elle pu accepter de devenir la maîtresse de certains hommes, des seigneurs laïcs comme ecclésiastiques, devenir une puissante courtisane à Ard-Amrach ? ... mais non, elle n'avait pu s'y résoudre...

... et puis elle était loin de son clan, loin d'une errance en communauté... pourquoi d'ailleurs avait-elle fait le choix de tenter sa chance seule ? ... s'en rappelait-elle quand elle chantait avec mélancolie l'histoire d'autres personnes ? ...

... récemment encore, la situation s'était dégradée... désormais c'était tout Gwidre qui devenait un coupe-gorge parcourus de soudards. Les Lames voyaient leurs rangs grossis de repris de justice, des brutes qui faisaient peu de différences entre les vrais croyants du Temple et les hérétiques... ces gens... ils étaient nombreux paraît-il dans le nord... désormais, on se méfiait de tout et tout le monde... on voyait des sorciers et des hérétiques partout, les Tarish dans l'ensemble étaient suspects. Espions ? Agents de l'ennemi ? Protecteurs des hérétiques ?

Hérétiques ! Ils n'avaient tous que ce mot à la bouche !

Voilà... elle-même... était désormais pourchassée comme sorcière... enfin... dans Nectan et au sud... elle avait une beauté "démoniaque" pour reprendre les termes du sigire Cethern. Elle avait joué d'un peu trop près avec un nobliaud du coin, il était éperdu d'amour, Priand de Nectan. Sa famille, découvrant cette relation et ce que le jeune homme était prêt à faire pour elle (lui donner de précieux bijoux de famille...) l'avait envoyée se changer les idées auprès des Lames. Bien sûr, ses sortilèges chantés maléfiques avaient été accusés de tout.

...

... et maintenant elle était dans une auberge sur la route de Deh'ad, une ville de taille "moyenne" mais aux impressionnantes fortifications... parmi les Occultistes il courait des rumeurs à son propos, sur son lointain passé, mais là, dans l'immédiat c'était secondaire.

...

... s'il fallait voir une bonne nouvelle, Laeven Lassombrae avait retrouvé l'inspiration et le temps d'écrire... elle avait eu une idée lors d'un de ces rêves dans les terres mystérieuses oniriques... l'histoire d'une belle ionnthèn du nom de Nelvéa et son amour impossible pour un Sigire au visage d'ange... elle les voyait comme elle voyait les gens autour d'elle, elle plongeait parfois dans les souvenirs de gens qu'elle ne connaissait pas, qui se dévêtait de leur mémoire dans la mort, en glissant vers l'Ailleurs...

... Elle allait certainement pouvoir se produire ce soir et gagner un peu d'argent... même en ces temps troublés, la musique ne cessait de plaire... il suffirait juste de bien fermer sa chambre à clef, qu'aucun séducteur à la manque ne vienne s'imaginer qu'il pouvait venir la rejoindre...

Il était loin le temps où petite elle dansait avec son clan , elle se rapellait souvant au près d'un feu les chants , les danses , les rires... Jusqu' à qu'en cette nuit si noir et si épaisse les cris de joies s'étaient changés en horreur.

... Ce temps là était révolu pour elle , même si elle était friande de la compagnie de son peuple lors de ses voyages elle ne devait plus penser au passé, car sa mémoire avait malheureusement tout occulté de cette tragique nuit ou elle fu séparé des siens. Elle se rapellait juste avoir été retrouvé par un varigal , combien de jours après ? Nulle ne le sait , le campement était désert , aucun corps et pas de sang... Etaient ils en vie ? Le saurait elle un jour ?

Le varigal avait été séduit par la jeune Laeven , elle avait désiré plus que tout l'accompagner dans ses voyages même si il avait rechigné la compagnie d'une si jeune fille à l'époque elle savait se montrer indispensable, enfin c'est ce qu'elle croyait...

Les années sont passés , il lui apprit les arts de la guerre autant qu'elle pouvait les apprendre , mais elle n'eut besoin de personne pour se servir de ses charmes à ses fins , pour apprendre comment danser de manière à recevoir des daols pour manger ou à user de ses talents innés de musicienne pour émouvoir les plus aisés...

Et elle n'eut besoin d'encore moins d'aide pour savoir comment se mettre dans des problèmes facheux... Ses talent de voyante et de tireuse de carte lui valu bien des entrées dans des endroits où de sa condition elle n'aurait pu esperer voir tant de luxe et de richesse , le vol ne faisait hélas qu'une envie soudaine et lorsqu'elle fut poursuivi pour diverses affaires comme : sorcellerie , vol , ... Elle réussit toujours de peu à éviter le courroux des habitants que grace à son mentor Egaern Villepierre , son varigal dont elle tombait chaque année un peu plus amoureuse...

Le destin se retourna encore contre elle lorsqu'il fut blessé par des brigands et qu'il mourru de ses blessures après l'avoir sauvée , elle s'en voulait terriblement car c'était bien à cause de ces charmes cette fois ci qui lui valu de perdre son seul véritable ami dans ce bas monde. Son père , son amant , son frère , son confident...

Elle continua de voyager , en présence de marchand généralement ou de varigal lorsqu'elle arrivait à les convaincre de les accompagner. Rester trop longtemps au même endroit était une chose impossible...

Elle avait perdu ce petit quelquechose qui l'a faisait vibrer et qui l'inspirait dans ses musiques , elle n'avait plus gout à la danse et à l'amusement jusqu'à ce qu'elle commenca ces rêves il y a peu, l'inspiration naissait de ces moments et elle entreprit de créer une épopée sur les amours de cette ionnthèn et sur ce Sigire qui la transcendait...

Mais pour l'heure , comme chaque soir , le principal probème était de se nourrir et de se loger et pour cela il fallait travailler !

Elle attrapa son violon , mis sa tenue de scène traditionelle , elle préférait garder sa culture Tarish car cela plaisait surtout la longueur de la jupe ! Elle avait souvent des remarques de discriminations sur son origine mais lorsqu'on prend la peine de s'interesser à vous c'est que de toute façon vous ne laissez pas indifférent et ça... ça lui plaisait !

Elle descendait tranquillement de sa chambre , les grelots à ses chevilles , le violon sous le bras , parée comme une icone tarish ses cheveux noirs ébène frissotant dotée d'une trés fine tresse attachée par une ruban rouge. Il était l'heure de recolter quelques pièces et de mettre l'ambiance dans cette taverne !

Métajeu a écrit :Là, honnêtement, Gentille MJ sait pas quoi dire de dodu, à la limite, tu peux poster directement ton spectacle

Bien évidemment les voyageurs avaient déjà vu la fille, elle attirait trop le regard pour que ce ne soit pas le cas... mais là, encore une fois, comme prévu, tout le monde était sur elle, tous les regards, toute l'attention...

... Silence... quelques chuchotements... quelqu'un qui toussait dans un coin... une chopine posée trop maladroitement sur une table,...


... elle avait toute l'attention !... à elle de captiver un public qui ne demandait pas mieux que de se changer les idées !

Elle monta sur une table habilement , releva quelques peu sa jupe avec un sourire malicieux, prit son violon et commenca a chanter et danser sur la table

Dans notre vie est venu
Un fameux joueur de luth.
Il a mis sur sa boutique,
Pour attirer la pratique :
A l’auberge de l’écu,
On apprend à jouer de l’épinette,
A l’auberge de l’écu,
On apprend à jouer du ...

Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.

Toutes les filles de la ville,
De Helefrt à Ard-Amrach,
Ont vendu leurs chemisettes,
Leurs fichus, leurs collerettes,
Pour avoir un p’tit écu,
Pour apprendre à jouer de l’épinette ...

Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.

Une jeune fille se présenta,
Qui des leçons demanda.
"Ah ! Que ces leçons sont bonnes,
Il faudra qu’on m’en redonne.
Tenez, voilà mon p’tit écu,
Pour apprendre ..."

Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.

Une vieille à cheveux gris
Voulut en tâter aussi.
"Par la porte de derrière,
Faites-moi passer la première.
Tenez, voilà mon vieil écu,
Pour apprendre ..."

Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.

"Vieille, retournez-vous-en,
Et reprenez votre argent,
Car ce n’est pas à votre âge
Qu’on entre en apprentissage.
Vous avez trop attendu,
Pour apprendre ..."

Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.

La vieille en s’en retournant
Marmonnait entre ses dents :
"Ah ! Vous me la baillez belle,
De me croire encore pucelle.
Voilà cinquante ans et plus
Que j’apprends ..."

La morale de ceci,
Je vais vous la dire :
Quand on est jeune et belle,
Il n’faut pas rester pucelle,
Faut profiter d’son écu,
Pour apprendre ...

Elle descendit ensuite , prenant une corbeille pour faire la quête tout en dansant et recupérer de quoi payer quelques jours de plus.

Oh, pour sûr que la belle récupèrerait quelques pièces, hein...

... mais dans le lot, combien était accompagnée de : "Moi aussi je connais des jeux..." ,"Tu prends combien pour la suite ?" ou "Combien pour la nuit ?" et toutes les variantes possibles...

... Assurément si elle se mettait sérieusement à la prostitution, elle gagnerait plus... là... elle devait avoir... tout de même une douzaine de daol...

... Comme prévu, si elle voulait rester tranquille cette nuit... eh bien... ce serait avec un meuble poussé en travers de la porte... et puis globalement éviter de sortir dans un coin où elle serait seule nez-à-nez avec certains des hommes de l'assemblée qui pouvait estimer qu'une fille qui se produit comme ça, aussi osée, n'est qu'une fille "publique"... suffit de se servir...


... C'était une vie dangereuse que la belle menait... constamment au centre de toutes les attentions... reine fragile d'un pays au bord du gouffre... quand la mort est proche, il est plus facile de céder à ses désirs et ses appétits, dans la brutalité, dans l'incertitude d'être vivant encore demain...

La prostitution de bas étage comme elle le qualifiait ne l'interessait pas d'autant plus qu'elle avait de quoi voir venir donc il était inutile d'en faire plus.

Après avoir fait sa tournée , elle salua le publique en folie , leur donnant rendez vous à la prochaine prestation et fit un signe à l'aubergiste avant de monter dans sa chambre , de faire la porte à clef , de placer le lit contre la porte et de fermer les volets de sa fenetre.

Elle prit le temps pour écrire ses souvenirs de cette ionnthèn et du Sigire , à la lueur d'une bougie. L'inspiration était présente elle en profitait.

Puis elle se prepara à aller rejoindre le pays des rêves qui lui susurrait de belles promesses.

Métajeu a écrit :Si on poste trop vite ici on sera pas mal en avance sur nos camarades arrivant en 5.1.... il va falloir trouver une juste mesure... ou moi un moyen de t'occuper un peu plus longuement ici ! Si tu veux occuper ton temps à préparer la poésie chantée racontant Nelvéa et le Sigire, tu pourras comme ça la présenter en sujet principal, manière de faire une entrée fracassante... tout en donnant l'histoire à ceux qui ne la connaissent pas, c'est-à-dire... tout le monde sauf Garn !

En attendant la grande œuvre poétique, je te propose de voir quel est dans les grandes lignes le programme de la belle. Bien sûr il sera bouleversé en 5.1. mais on pourra l'ébaucher déjà ici...

Avant de s'endormir Nelvéa, seule au monde et liée aux rêves avait des perspectives, des idées, des projets qui se bousculaient dans sa tête...

... tant de choses... et puis, là, elle était un peu tranquille... alors elle avait le temps de réfléchir...

... Déjà... quelle était sa position par rapport à la religion de l'Unique et cette histoire d'hérésie ? Ne valait-il pas mieux quitter le pays sitôt que possible ? ... Pour aller où ? ... Craignait-elle une guerre ou seulement une période de troubles assez courte ? Que pensait-elle de tout cela ? ...

... Ensuite... qu'espérait-elle dans la vie ? Que recherchait-elle ? Un nouveau foyer ? Réaliser quelque chose ? Devenir une "barde" avec tout ce que cela impliquait de démarches officielles ? ...

... Enfin, là, elle arrivait à De'hag, le temps d'été était agréable, les environs pleins de vieilleries, ruines, champs, villages... qu'allait-elle faire ? Un séjour sérieux en études ? Chercher quoi ? Ou bien faire la fête et gaspiller ce qu'elle avait gagné ? ... Autre chose ? ...

... le sommeil se dérobait et les rêves attendraient un tout petit peu...

*Laeven se leva pour prendre de quoi écrire et se placa sur une petite table qui pouvait servir de bureau provisoire*

Alors ! Cette ionnthen , son nom commencait par un N... pourquoi pas Nelvéa je trouve que ca sonne bien ! Et ce sigire j'ai cru me rapeller de missive ou il était inscrit Garn... Oui c'est cela !

Elle avait de magnifique yeux vert comme... des joyaux ! Nan c'est trop commun et peu original ! Des cheveux d'un noir corbeaux qui annoncait sa future mort oui ! Quel tragedie d'ailleurs ils auraient mieux fait de s'enfuir tout les deux. Son ruban rouge sang accroché quelques fois à sa cuisse d'autre dans ces cheveux , son air de violon préféré je m'en rapelle il me semble que c'était comme cela.

*prend son violon et joue un des morceaux préférés de Nelvea quand elle se retirait dans la foret pour méditer*

Quel air à la foi triste et joyeux , c'est vraiment troublant.

Et ce sigire à la foi si froid , si généreux avec ces habitants, un coeur à prendre qu'elle a su prendre ! Cette rencontre dans la grotte est vraiment une histoire palpitante. Tout comme ce passage lorsqu'en pleine nuit pour secourir des voyageurs bloqués par des éboullis et des glissés de terrain elle est tombée dans ce trou qui se remplissait d'eau. Encore une action héroique de ce Sigire et de ces compagnons mais les compagnons on s'en fiche pour cette histoire.. c'est leur histoire ! Quel magnifique fiction !

*Elle semblait tellement emballée par cette histoire si magique pour être vraie qu'elle laissa glisser sa plume de ces doigts renversant de l'encre partout dans quelques gestes mimant l'heroisme*

Et mince !!

*Elle se precipita pour rattraper le pot qui coulait doucement sur le sol*

Ah non pas ça !! C'était ma derniere réserve ! Peut etre que l'aubergiste en aurait ? *ne croyant pas trop à ses propos elle même*

Allons voir je suis trop dans cette histoire pour la reporter à un autre soir , il me faut écrire...

*Elle deplaca son lit , sa commode de devant la porte , deverouilla et ouvrit la porte pour se diriger vers les escaliers à la rencontre de l'aubergiste un étage plus bas*

La belle et maladroite écrivaine très inspirée quitta sa chambre (dans quelle tenue ?) pour chercher l'aubergiste, dans l'espoir qu'il sache lire & écrire et soit disposé à lui fournir de l'encre...

La soirée était bien avancée, la salle commune s'était progressivement vidée, ne restait que quelques personnes occupées à boire, discuter, jouer aux dés ou aux dames. Le personnel de la cuisine s'était retiré, il ne restait plus qu'une personne pour s'occuper du service de débit de boisson. Ce fut donc à un homme dans la force de l'âge et entre rondeurs et muscles qu'elle s'adressa. Il l'écouta poliment :

" Ce n'est pas moi qui m'occupe des écritures ici, il faudrait demander demain à mon fils qui est lettré. Sinon, il faudrait aller à De'hag, là vous aurez tout ce qu'il vous faut."

Un pochetron non loin commença à lancer quelques propos graveleux, bien vite coupés par le tenancier : "Le spectacle est terminé, c'est une cliente, tu la laisses tranquille !" ...

... Au moins l'établissement était convenablement tenu, les environs de nuit n'étaient sans doute pas aussi sûr, mais elle pouvait retourner, déçue, dans sa chambre...


...

Nelvéa... Garn... elle voyait le visage du sigire si clairement qu'elle aurait pu le peindre... enfin, si elle avait eu un don pour la peinture...

hrp : elle est descendu en tenue de ville la difference avec ca tenue de scene c est que c est plus long (la jupe) et moins provoquant mais ca reste une femme. Et elle a prit son arme avec elle contre une jarretiere (une dague me parait le plus convenable pour elle)

Merci... Je vais aller voir a De'hag dans ce cas...

elle remonta precipitemment pour prendre son long manteau de voyage qui pourrait peut etre permettre qu'on la repere pas à des kilomètres.

Elle redescendit et se dirigea vers la sortie d'un pas décidé , elle vivait une vie dangeureuse et de plus elle était entêté ! Elle ressemblait un peu sur quelques de traits de caractéres à Nelvéa elle se dit d'autant plus que Nelvéa devait être tirée un peu d'elle. Elle était forte et elle n'allait pas laisser un pot d'encre renversé saboter sa soirée !

Elle demanda son chemin exact à l'aubergiste avant de quitter l'auberge pour se diriger vers de'hag.

Nul besoin de preciser bien sur que ca bourse reste précieusement non visible sous des pans de jupes et ne la quitte pas