OdE - 5.1 - Entourés de murs

[Ellis]

Laeven prit la tunique et laissa la cape à Elwin. La tunique était assez longue elle lui servirait de "robe"

"Sortons d'ici je n'aime pas ce bruit , je veux vois ce qui se passe..."

Elle se présenta devant la sortie de cette pièce , arme au poing , discrete , elle comptait avancer dans les ombres.

[Iris]

Compte tenu de la situation, le fait que deux zigotos mal en point et louches, accompagnant un colosse pas net non plus, sortent d'un bâtiment qui s'effondraient, de même que de nombreuses rues et bâtiments, ... n'attirait pas prioritairement l'attention. Certes, des soldats et des civils cherchant à sauver leur vie, remarquaient qu'ils étaient bizarres et sans doute peu recommandables, mais sinon... d'une certaine manière on leur fichait la paix, et personne pour leur reprocher de dégager une odeur de prison et de mort.

Dans l'immédiat, l'urgence était ... un rugissement qui sortait des profondeurs et qui était en train de se lever... en dévastant le quartier par la même occasion...

Une personne calme et observatrice pourrait estimer, au vu des dégâts, que la chose devait mesurer dans les 15 à 20m de haut et pousser ou sortir, se lever, dans un mouvement qui était accompagné d'un déferlement de puissance tel que par moment, il semblait que le sol était parcouru d'une onde, comme la surface de l'eau quand on jette une pierre.


... bien sûr, il était désormais recommandé de faire attention à ne pas être écrasé par des tuiles ou des pierres...


Bonne nouvelle (toutes proportions gardées) : devant la cathédrale en construction et près de la bibliothèque se trouvait une grande place, donc un endroit où l'on ne craignait pas d'avoir le crâne fracassé accidentellement et où on pouvait attendre que la chose vienne gentiment à la surface pour faire part de son humeur à l'égard des misérables cloportes qui l'avaient enfermée et construit un paquet de trucs au-dessus de sa prison...

... ah, les prisons de Deh'ad, réputées, même pour les monstres !

[Iris]

Amy Evangéline dite Dust Mèirleach, varigale tarishe de son état, avait quitté Reizh avec soulagement ... mais pour se retrouver malencontreusement coincée dans une ville qui fermée...

Une semaine qu'elle était là, à loger dans une auberge, à voir des gens se faire exécuter sur la place publique, des confiscations de gens trop attachés à l'ancien pouvoir, celui du Temple... Désormais les "hérétiques"... euh... "les partisans de la vraie foi"... étaient au pouvoir... Il valait mieux faire profil bas. Par chance, varigaux et marchands étrangers étaient, au moins pour l'instant, relativement laissés de côté, on ne s'occupait pas d'eux de manière prioritaire, il était donc possible de se faire oublier...

Enfin, ça ne changerait pas grand-chose, vu que désormais l'armée des Lames venant du sud démarrait le siège...

... mais cette nuit, les ennuis étaient... ils dépassaient toute mesure !


Comme tant d'autres, Amy sortit précipitamment du bâtiment où elle dormait (milieu de la nuit) pour constater que le sol tremblait... ou plus exactement, qu'il ondulait... Et qu'il fallait éviter de se trouver sous le trajet des chutes de tuiles et autre...


Par un hasard tenant plus à la fuite pour sauver sa peau qu'autre chose, Amy se retrouva sur une place dégagée, donc raisonnablement à l'abri du "tremblement de terre", avec trois personnes d'allure étrange :

• une tarish au moins aussi belle qu'Amy, mais ne portant apparemment qu'une tunique qui lui servait de robe, avec une dague et une sorte d'autre arme de poing bizarre... et un regard effrayant !
• un rouquin, uniquement en pantalons, qui avait été torturé, ou au moins longtemps et très sérieusement passé à tabac vu son état
• un colosse aux cheveux noirs et à la barbe fournie, portant une hache d'une taille comparable à la sienne... apparemment c'était le chef du trio, en tous cas il choisissait la direction et semblait savoir ce qu'il comptait faire

....


Le trio infortuné... voit ... une jeune femme tarish de grande beauté, accompagné d'un gros chien baveux et manifestement dévoué à sa maîtresse. Vu son allure & équipement, elle doit faire parti des marchands ou varigaux qui ont été pris au piège dans la ville lors du coup d'état... et elle est malencontreusement arrivée au même endroit que les trois... sa retraite pour l'instant compliquée par une chute de débris et d'autres effondrements...


...

[Thalgrim]

Le colosse marqua un temps d'arrêt sur la place, en regardant avec un mélange de fascination et de crainte la chose qui émergeait de sous la ville. Il nota aussi une autre tarish très belle aussi... décidément, ça semblait être une constante chez ce peuple... Quoiqu'il aurait fallut que le barbare en sache plus sur la vieille femme qui l'avait aidé dans les Limbes pour savoir si elle aussi avait été particulièrement belle étant jeune. Tiens d'ailleurs, en repensant aux paroles du Chef Geignard, cette saloperie qui sortait du sol venait aussi des Limbes?! Est-ce que c'était une sorte de réaction provoqué par son retour à la vie? À la réflexion, c'était peu probable, le spectre avait aussi parlé d'une prison, ce qui sous entendait que la chose était là depuis longtemps....
Bon dans l'immédiat, il fallait songer à prendre le large. Parce que le colosse avait beau être courageux et avoir des ambitions de conquête, il se voyait mal tuer tout seul une créature de cette taille... en tous cas, pas avec une simple hache. Il se tourna donc vers ses compagnons d'infortunes, ce qui englobait éventuellement la fille avec son chien si elle était proche:
"Bon, moi ça me dit rien de camper ici, alors on ferait mieux de bouger et chercher un moyen de quitter cette ville ou ce qu'il en reste!"

[Amnèsya]

(HRP On Ca commence bien, l’ordi qui plante, je perds mon boulot et mon premier poste qui s’en va… Est que la poisse du perso peut déteindre ? HRP OFF)

Amy Dust Mèirleach…

Ils avaient été bien inspirés, les varigaux, lorsqu’ils avaient attribué ce surnom… Amy la voleuse d’étoiles… Mais je plaide non coupable. Si j’étais née sous la protection des cieux, je n’aurais pas besoin d’emprunter celles des autres… Et puis vu le nombre d’astres que l’on peut apercevoir là-haut, si moi je n’en ai pas c’est surement parce que quelqu’un a piqué la mienne…

Car une fois de plus ma bonne étoile m’avait oublié…

Pourtant Tri-Kazel est vaste. Et considérant mon âge, j’étais loin d’avoir tout découvert, d’avoir tout parcouru… J’aurai pu opter pour visiter plein de lieux agréables… Mais il avait fallu que je décide que j’avais envie de voir les rivages de l’archipel des cendres… Pourtant, c’était bien connu. JAMAIS AU NORD… Si tu voulais que ton voyage se déroulle sans histoire… Et paf, c’était précisément le cap que j’avais choisi… et après je me plains que tout aille de travers…
C’est cela, de vivre au jour le jour… A être constamment par monts et par vaux des fois, tu passes à côté d’une nouvelle capitale… Comme la formation d’un autre courant religieux dans un pays réputé pour son ouverture d’esprit et sa tolérance sur les questions de croyances… Mais ce n’est pas ma faute si j’aime partir et voyager… j'apprécie profiter de ma liberté si chèrement acquise.
De toute façon même si j’avais été au courant, il y a peu de chance que j’aurais traité l’information avec l’importance qu’elle aurait méritée. Car comme dire, en fait je suis passablement imperméable au message religieux… Pas tant pour le contenu en lui-même, après tout chaque homme doit croire en quelque chose, mais c’était plutôt avec l’interprétation de celui-ci par le clergé et autres être élus qui me posait des problèmes… Certes, je n’étais pas très intelligente et par la force des choses j’étais encore moins instruite, mais je n’avais jamais réussi à comprendre comment au nom d’un idéal de paix et de fraternité on pouvait faire autant de morts…

Ce que j’avais vu depuis ces dernières semaines n’avait fait que consommer davantage mon divorce avec l’espèce humaine. J’avais autrefois fait les frais du progrès magientiste, j’aurais aimé ne pas faire partie des dommages collatéraux , de comment ils s’appelaient déjà, oui des partisans de la vraie foi…

Mais il avait fallu que ma chance légendaire s’en mêle…

J’avais juste souhaité prendre une nuit tranquille dans une auberge pour me détendre dans un bon bain chaud et me reposer d’une marche éreintante de plusieurs jours. Rien de plus. Pas me retrouver au milieu d’une révolution qui ne me concernait pas et qui me passait à des lieux au-dessus de la tête… J’en avais rien à faire moi de leur histoire, ils pouvaient bien prier qui ils voulaient voir même les trois en même temps si cela leur chanter… Du moment qu’il me laissait tranquille, ils pouvaient bien faire ce qu’ils désiraient… Heureusement de toutes les épreuves que j’avais traversées, j’en avais retiré un instinct de survie sans failles. Donc je m’étais bien gardé de crier ce genre d'opinion sur les toits… J’avais fait profil bas et je m’étais faite toute petite… Ce qui vu taille de guêpe anorexique n’était pas vraiment une gageure.

C’était ainsi, par le hasard des choses, que j'étais prisonnière de Deah. Juste parce qu’encore une fois, j’avais choisi le mauvais embranchement et je m’étais retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment… Des fois, je me demande bien comment j’ai pu atteindre l’âge de la puberté…
Par rapport à ma dernière expérience de ce type, j’avais néanmoins gagné au change. Ma cellule avait maintenant la taille d’une ville et pour l’instant, personne ne songeait à me torturer… C’était déjà cela, je n’avais pas tiré le bon numéro… mais je n’avais pas tiré le pire… Bien des gens étaient plus à plaindre que moi dans cette affaire, considérant la quantité d’exécutions quotidiennes et les nombreux cris que l’on entendait lorsque l’on se promenait du côté de la prison… Quartier bien fréquenté en ce moment et très prisé…

Cependant, je trouvais qu’il n’y avait quand même pas de quoi se réjouir… La situation me semblait bien trop familière et en dépit de tous mes efforts, je n’avais pas découvert de faille à ma jolie cage… Mon titre de varigale, mes laissez-passer officiels, mes ordres de mission, rien n’y avait fait. Je n’avais pu obtenir la permission de franchir les solides murailles… Certains y verront ma punition pour avoir voulu prendre du bon temps sur mes heures de travail… et sans une approbation des autorités l’agglomération s’était révélée hermétique. Il n’existait pas d’autre porte de sortie… Ou en tout cas, je ne les avais pas trouvées et les nombreuses personnes qui autour de moi les cherchaient également non plus…
J’en étais réduite à faire le gros dos en attendant que la tempête se calme… Mais celle-ci ne donnait pas vraiment de signes d’accalmie. Bien au contraire. Je détestais cela. La situation était en train de me rendre folle… J’en avais presque fini par souhaiter que les corvusiens débarquent. Au moins, les choses auraient enfin bougé et des failles seraient enfin apparues et avec elles et le chaos qui en aurait découlé la possibilité d’enfin mettre les voiles… Toutefois, une petite voix dans ma tête ne cessait de me chuchoter qu’il en était mieux ainsi. Que c’était une bonne nouvelle que finalement les ténébreux moines soldats aient eu un empêchement… Que c’était en dépit de toutes autres considérations une bonne chose pour mon espérance de vie et ma santé mentale…

Que la tournure des évènements s’améliorait enfin…

Quelle naïveté. Je te jure, cela devrait être interdit d’être aussi crédule… Comme si cela pouvait m’arrivait à moi… En fait, je ne savais pas encore, mais je venais juste d’échapper à un piège que pour tomber dans un autre…

Ce soir-là, je m’étais mise au litde bonne heure. Une veille habitude que j’avais conservée de son séjour en captivité : Lorsque je ne trouve rien de mieux à faire, je dors. Cela me permettait d’être toujours d’attaque pour saisir ma chance… Bizarrement, quant je ne couche pas à la belle étoile, j’ai le sommeil plutôt lourd. Aussi c’était les coups de langue et les aboiements inquiets de Corentin, qui m’avaient réveillée… J’avais l’esprit embrumé, mais je compris assez rapidement qu’il se passait quelque chose d’anormale. Je m’habillais en toute hâte, prenant soin de m’équiper contre le froid. J’attrapais ma besace qui contenait ce que j’appelais mon nécessaire de survie et qui était toujours prête non loin de mon oreiller, prennaient mon carath et dévalait les escaliers pour quitter l’auberge au plus vite. Il me sembla alors que j’étais la seule personne qui demeurait encore dans le bâtiment…
Dehors, je fus saisie de surprise… Je n’avais jusqu'alors rien vu de tel. Le sol bougeait et se déformait dans tous les sens… Un instant, je souhaitais que ce phénomène soit l’œuvre des Lames que je savais être à nos portes… Mais au plus profond de moi, j’étais tout à fait consciente qu’il s’agissait de quelque chose de bien plus compliqué et de certainement bien plus dangereux…

« Afin de prendre la bonne décision, toujours écouter la vérité, même si cela fait bien plus mal »

Pour l’instant, la vérité était double : d’une, j’ignorais totalement l’origine de ce séisme clairement pas naturel, et de deux si je ne voulais pas servir de piste d’atterrissage pour une tuile, une pierre, ou un autre objet contondant non identifié, il n’y avait qu’un truc à faire. Je devais déguerpir au plus vite. Invectivant Corentin de me suivre, je me dirigeais faire une grande place que j’avais reconnue pendant mes longues heures de déambulations désœuvrées. Temporairement cela me paraissait être ce qui pouvait s’approcher le plus de la définition d’un refuge…

Une fois arrivée à destination, je découvrais que je n’ai pas la seule à avoir eu cette idée… Zut… Cela m’aurait rassurée d’être seule. Je n’ai qu’une confiance très limitée dans les étrangers et par extension dans les autres… Alliés ou ennemi ?

Toutefois, les trois personnes que j’avais en face de moi étaient clairement pas m’importe qui… Et c’est à ce moment-là que je réalisais que de toute façon j’avais un problème plus urgent à régler… L’effondrement d’un bâtiment venait de me couper ma retraite…

J’entendis à travers le chaos ambiant :
"Bon, moi ça me dit rien de camper ici, alors on ferait mieux de bouger et chercher un moyen de quitter cette ville ou ce qu'il en reste!"

Finalement, peut-être une bonne nouvelle… Ils ont l’air tout aussi désemparés que toi…
« Allez ma petite Amy, démarrage de ton cerveau… Mode Analyse pour ta survie… »En face de moi, avaient surgi de l’ombre trois personnes. Un géant dont la hache devait avoir plus ou moins ma taille… Lui je devais absolument le classé dans la catégorie alliée, car de toute façon j’avais perdu si par hasard c’était mon ennemi… La seconde personne était quelqu’un qui visiblement était passé par les mêmes cases que moi… c'est-à-dire pas les bonnes… Il avait clairement souffert et pour être arrivé là vu son état, il devait avoir une sacrée volonté… Instinctivement, il me fit bonne impression… Restait la Tarish. Elle, elle me faisait peur… Son regard… Ne pas lui tourner le dos…En fait ne pas tourner le dos à personne, mais étant donné que je ne comprenais rien à la situation, leur fréquentation ne pourrait être que bénéfique… Je déciderais plus tard si c’était une alliance de circonstance…
En plus, Corentin ne semblait pas être perturbé plus que cela, ce qui intérieurement ne me rassurait pas plus que cela. Si je lui faisais entièrement confiance pour courir après la lune et les lapins. Si pour rien au monde je ne me séparais du bonheur que me procuraient ses caresses et sa compagnie, j’avais eu plusieurs occasions de remettre en cause la pertinence de ces choix…

« Sur le principe, je ne peux qu’être d’accord avec vous. Moi non plus je ne tiens pas vraiment à faire connaissance avec l’origine de cette catastrophe… et me barrer de ce maudit bled, ça fait plus d’une semaine que j’en rêve… Mais force est de constater que je suis toujours là. Alors si vous avez une idée par où prendre la poudre des escampettes, croyais moi je vous suis… Mais avant de partir, faudrait être sûr que cela vaut le coup de courir le risque de finir en steak tartare sous un mur… »

Ceci dit, intérieurement je pensais que les risques encourus pas l’inaction était certainement bien plus grand…
Au moment, où j'arrivais à leur hauteur, je mettais enfin un mot sur ce qui avait éveillé mon attention… C’était cette odeur, à la fois si proche et si lointaine dans mes souvenirs… Cette odeur que j’avais si longtemps côtoyée dans les bas fonds du royaume de Reizh… l’odeur de la mort…
« Et merde encore la chance… »

[Iris]

Tandis que le quatuor discutait sommairement...


... le tremblement de terre cessait avec l'émergence dans un ultime effondrement majeur... de la créature... une chose colossale, qui dépassait pratiquement la cathédrale en construction...


A première vue, au travers de la poussière et dans la nuit, ça pouvait bien évoquer les monstres de l'Aergerwin... pas de chance quand même que justement ce truc émerge à Deh'ad qui était déjà une ville désertée par la bonne fortune...

[luciole]

Si on ne tenait pas compte de la terre qui tremblait, des murs qui lentement se mettaient en résonance au fur et à mesure que les secousses augmentaient, le mortier des pierres qui s'effritait sous les tensions imposées et la probabilité non négligeable que lesdites pierres décident de se désolidariser, la situation était tout à fait sous contrôle. Les livres qui choisissaient de quitter leur emplacement pour devenir des OVI (Objet Volant Identifiés) constituaient de dangereux projectiles mais heureusement leur trajectoire manquait de conviction. En bref, pour une fois ils n'étaient pas explicitement visés. Non, juste des petits dommages collatéraux. Et soit dit en passant, c'est bien plus facile de s'en sortir quand on est un dommage collatéral.

Alors qu'ils sortaient précipitamment dans la rue, abandonnant la Bibliothèque Enragée à ses gardiens de papier, les trois membre de l'ARES (Association des Ressuscités et des Évadés Sympathiques) découvrirent qu'il pleuvait. Des grêlons. De gros grêlons même. Du genre à vous fracturer le crane s'ils vous tombent dessus. La dernière prévision météo de Deh'ad avait bien prévu de "sortir couvert" malheureusement Radio Gwydre manquait d'antenne relais dans les Limbes et les cachots. Tout ça pour dire qu'Elwin avait recommencé à penser tout et n'importe quoi pour ne surtout pas penser à la situation dans laquelle ils étaient.

La bonne nouvelle c'est qu'il avait toujours eut un bon sens de l’équilibre. La mauvaise : il était mis à rude épreuve.

Quelque chose sortait du sol. Certaines pièces pourraient s’emboîter.. Les pierres bizarres sous terre. Les hommes qui cherchaient quelque chose ou quelqu'un.

Donnez un bouton rouge à un homme en lui disant de ne surtout pas appuyer dessus et vous pourrez être sur qu'il essayera. Prévenez des individus qu'un Démon des temps anciens pique une sieste sous leur cité et ils jugeront bon de le réveiller. Ils avaient peut être dans l'idée de le mettre en première ligne parmi les protecteur de la ville? Ou bien s'était dit que punir le mal par le mal possédait un certain esthétisme. Ou encore, un 'oups' avait résonné après leur départ des souterrains. Dans tous les cas, c'était une très mauvaise idée. Vraiment.

Et il ne tenait pas à prendre le thé avec ce qui sortirait même pour discuter de leurs condition de détention respective -le pressentiment que les durées n'avaient pas franchement été les même. Dans ce chahut, la silhouette de l'Homme et Demi reste leur drapeau! Et Elwin n'a pas desserré les doigts de la poignée de la lame.

Tient en y repensant, cette foutue relique ne lui avait elle pas prédit une vision d'apocalypse sur la ville? Si.. mais s'il fallait donner foi à tout ce qu'elle racontait celle là, ils n'étaient pas sortis.

Et puis les voila qui déboulent sur la place. Effectivement ici ils risquent moins de se retrouver aux retrouvailles émouvantes certes mais un poil écrasantes entre un morceau de ville en chute libre et le sol. Craquelé le sol d'ailleurs..

Une fille venait de débarquer dans leur petit périmètre de -très- relative sécurité. Ce n'était pas franchement le moment de s'extasier sur les atours et les appats de la demoiselles.. par contre elle n'était pas tout à fait sans défenses au vu du chien... Toute personne souhaitant sauver sa peau et témoignant par là même d'un instinct de survie fonctionnel était la bienvenue.

Et en plus elle faisait preuve d'esprit! Mon Idole!

Même constat. Si tu as la moindre proposition qui n'implique pas de se prendre un pavé sur le crane, on te suit. Et... au vu de la situation, on est même prêt à en prendre le risque et te suivre même à travers la ville. Mais là va falloir un miracle pour traverser et s'en sortir!

Garn... Jamais là quand il faut. Et non, il ne passerait pas par les limbes. Pitié. Pas ça!

Je sais pas ce qui va sortir, mais quand ça sera là, les chutes devraient cesser. On auras peut être une chance à ce moment là!

Entre mourir écrasé sous un morceau de maison ou miser sur le fait que la chose qui sortait ne se jetterait pas tout de suite spécialement sur eux -parce que bon, ils n'étaient pas tout seuls et il était peut être courageux mais pas toujours suicidaire- et donc leur donnerait une chance..

[Thalgrim]

"Bon, ben direction les murailles de la ville, si possible pas loin d'une porte, ça nous rapprochera toujours d'une éventuelle possibilité de prendre le large" Déclara le colosse en commençant à avancer dans la direction qu'il avait choisi. Et puis, vu que la ville était en état de siège, avec un peu de chance, il devait y avoir des armes plus lourdes du côté de son enceinte, pensa le barbare en son fort intérieur. Parce que quand même, qu'est ce que ça aurait de la gueule de venir à bout d'une telle monstruosité. Ça constituerait à n'en pas douter un magnifique premier pas sur le chemin de la gloire et de la reconnaissance, en plus de mettre en pratique ses compétences martiales. Malgré la situation, le colosse ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire en pensant à tout ça.

[Amnèsya]

"pas de chance quand même que justement ce truc émerge à Deh'ad qui était déjà une ville désertée par la bonne fortune..."

Tiens je crois que j'ai déjà entendu cela quelque part... A mais oui c'est partout ou je passe...


Je ne sais pas vous mais moi j'ai toujours adorer les situations qui se résolvent d'elle même... Oui, j'ai une petite tendance à la paresse... Mais lorsque les événements s'ameliorent sans que j'ai a intervenir dessus... Ben moi je ne crache pas dessus. Quoi? Il faudrait que je revois ma définition d'ameliorer la situation... Non, quand même faut pas être si exigeant... L'instant précédent, on ne savait pas quoi faire, on allait discuter, parlementer sur la meilleure solution à prendre... Et voilà que le problème se dénoue de lui même... sans avoir à faire chauffer un seul neurone... Comme il est généralement admis que de deux maux, il faut choisir le moindre, l'option "partir très loin d'ici s'imposait d'elle même. CQFD... Je fais quoi de la montruosité qu'il venait d'apparaître ? Toute de suite si on s'arrête à ce genre de détail, on va jamais très loin...
Et puis depuis une semaine que je suis dans cette ville, c'est la première chose digne d'intérêt que je vois... Cela vallais quand même le coup de rester à affronter les purges, les hérétiques, les gardes, l'ennui etc...

J'ai toujours trouver bizarre ce mécanisme d'autodéfence face aux situations deseperées : Recourrir à l'ironie pour essayer d'aligner deux pensées sencées pour analyser les choses sans que la peur me paralise... Parce qu'en général, dans ma vie j'ai souvant resenti l'envie d'être allieurs... Mais là, on avait dépassé le stade de l'envie, on était à un truc du genre besoin impératif et immédiat...

Mon cerveau se refusait à analyser précisément la chose, il me donnait simplement les informations essentielles à ma survie : C'était gros, trop gros, c'est moche, bien trop moche, c'était probablement très très dangereux avec la possibilité même que ce soit mortel, et c'était bien trop obtu pour que sa rencontre soit intérressante...

Même constat. Si tu as la moindre proposition qui n'implique pas de se prendre un pavé sur le crane, on te suit. Et... au vu de la situation, on est même prêt à en prendre le risque et te suivre même à travers la ville. Mais là va falloir un miracle pour traverser et s'en sortir!

Je sais pas ce qui va sortir, mais quand ça sera là, les chutes devraient cesser. On auras peut être une chance à ce moment là!

Il en avait de bonne ce messieur...

"Désolée de vous décevoir, mais vous croyez vraiment que si j'étais capable de miracle, je serai ici???

"Bon, ben direction les murailles de la ville, si possible pas loin d'une porte, ça nous rapprochera toujours d'une éventuelle possibilité de prendre le large"

"Vendu. Aussi, je vous proposerai de courir... Et pour ceux qui pense que cela fini comme le verbe fuir, yaka se dire que le premier arrivé a gagné".

Avant de m'elancer à leur suite, je tentais de regarder autour de moi s'il n'y avais pas un quartier périphérique de la ville qui avait manifestement plus souffert que les autres... Car si s'éloigner de la bestiole était pour l'instant la meilleure idée, cela signifiait aussi s'éloigner de l'épicentre du seisme... Les constructions aurait donc moins souffert... Et si par hasard, les murailles avaient resistées? Et si par hasard ces nouveaux illuminés refusaient a nouveau d'ouvrir les portes?...
Mon instinct me disait d'avoir toujours au moins trois plans de sortis différents si je voulais être sure de (sur)vivre... Donc autant commencer à plancher sur le deuxième...

Sachant, que je ne considérais pas qu'affronter ce truc soit une solution à classer dans les portes de sorties... Enfin, dans les portes de sortie vivante... Car la mort est toujours une fin en soit...

[Iris]

L'épicentre du tremblement de terre ? ... mais les choses étaient très simple : le sol avait ondulé d'une manière plus qu'anormale, comme lorsqu'une pierre est jetée dans l'eau... et ici, le centre était la créature sortant des profondeurs. De fait, les dévastations étaient variables, dépendant grandement de la qualité de construction des bâtiments, il était donc possible de trouver des construction pratiquement en état (la cathédrale en construction par exemple) très près de "l'épicentre" et au contraire, d'avoir des effondrements plus loin... Sans compter les incendies qui dépendaient des lampes à huile et de la rencontre d'une flamme avec un matériau combustible (tissu, bois, chaume, ...).

Quoi qu'il en soit, le quatuor, partagé quant à l'attitude à avoir face à la situation (fuir ou combattre peut-être), se retrouvait à emprunter une artère large et donc praticable malgré les encombrants. Sans doute, vu leur disposition d'esprit actuelle, ignorèrent-ils tous les cris et appels proches... pour continuer...


... et déboucher finalement, sur la place devant la caserne fortifiée, le cœur de la défense de la ville... en pleine action & effervescence...


...


Ce fut au même moment que Grirav et Nialan suivis de Maëlys, arrivèrent aussi sur ces lieux... ... Elwin et Laeven étaient censés être en prison (et vu leur état, ils pouvaient bien s'être évadés récemment), par contre ... Homme Et Demi ?!!!... Lui ?!!!... mais ?!!... il était mort ?!... Bouffé par des loups feonds qui plus est, juste après avoir tué MacDalean et couvrant leur fuite vers Deh'ad au retour de la mission de reconnaissance... alors quoi ? les morts se levaient de leurs tombes en plus du chaos généralisé ?!... parce qu'il semblait indemne... et un peu... différent... Grirav (comme Nialan d'ailleurs) pouvait se dire, dans une lointaine partie de son cerveau qui traitait l'info en tâche de fond, tandis que devant, tout était consacré à l'urgence, qu'Homme Et Demi avait quelque chose de changé ... et que ça ressemblait un peu... à la fille... la chasseuse de feondas...

• Elwin, Laeven et Homme Et Demi reconnurent Grirav et Maëlys, apparemment très occupés, vêtus de noirs et armés, avec l'air de savoir à peu près ce qu'ils faisaient...
• Laeven & Amy voyaient Nialan pour la première fois... Un homme manifestement un combattant aguerri qui avait une longue balafre effrayante qui partant de sa figure et continuait vers son torse, pour ce qu'on pouvait supposer.
• Amy découvraient par ailleurs : Grirav, un archer à l'air plutôt vif et compagnon d'arme du guerrier balafré (qui d'ailleurs n'avait pas non plus l'air d'un abrutis, loin s'en faut) et Maëlys, une rouquine, pas une guerrière, l'air plutôt doux et inquiet, qui avait dû récemment commencer à apprendre le métier des armes pour sauver sa peau...

...