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Maëlys
16 mai 2013, 15:16
A peine s'était-elle renseignée auprès des soldats que Maëlys remarqua l'idée stupide qui lui était passée par la tête. Les Lames étaient déjà au pied du mur ici et n'attendaient qu'une faille pour rentrer.
Elle reconsidéra son petit discours, récupérant sur le mur une corde et deux torches à un des gardes puis elle reprit sa route.
Posant les yeux sur la ville, il lui sembla reconnaître le quartier de la Carpe Dorée. Elle descendit l'escalier, torches à la main (encore éteintes) et la corde à l'épaule. Au moins son projet pourrait être mené comme ça.
La volée de marche descendu, elle retrouva Arzhel en bas. Elle lui fit un signe puis prit la direction de la Carpe Dorée, bien motivée à récupérer ses affaires avant de se lancer dans l'aventure, et surtout avant que les Lames n'investissent le quartier.
Tout en marchant, elle lâcha quelques mots à son compagnon d'un ton gêné :
"Je n'avais pas trop le choix... Les Lames étaient aux portes, leur dire la pure vérité aurait lâché la peur sur eux... Peut-être que certains auraient cherché à ouvrir les portes en espérant être porté prisonnier... Je ne sais pas.
Tout ce que j'ai voulu, c'est leur donner encore un peu d'espoir.
Quant à la population, une partie est déjà sur les murailles en train de combattre mais pour l'autre partie j'ai peut-être une idée, je vais essayer, cela dépendra des gardes de la prochaine porte."
Arrivée à l'auberge, elle ne trouva qu'un jeune garçon. Elle lui fit un signe puis monta à l'étage pour récupérer ses affaires, au passage en regarda ce que Garn avait laissé derrière lui, il les avait trahit à coup sûr, pourquoi lui laisserait-elle quelque chose dans sa fuite ? Y avait-il de l'argent dans son coffre, une épée qu'elle pourrait donner à Arzhel ou même des vêtements de cuir ?
Après une rapide inspection, elle redescendit pour retrouver l'enfant, installé dans un coin de la pièce principale.
Elle se dirigea vers lui puis prit une voie posée et calme pour le rassurer :
"Comment t'appelles-tu?
Je voulais juste te dire qu'il n'est sûrement pas très prudent de rester ici, tu devrais te diriger vers l'Est de la ville, certaines personnes vont bientôt tenter de fuir par la porte car la porte Saint-Helm est tombée. Si tu veux je peux t'accompagner jusqu'à là-bas."
Elle laissa sa phrase en suspend puis lui sourit, essayant de l'inciter à lui faire confiance et à la suivre. Arzhel avait raison, elle ne se sentait pas de porter la mort de personnes, sa conscience lui demandait de sauver autant de personnes qu'elle le pouvait.
En ouvrant la porte, elle proposa sa main à l'enfant pour qu'il la suive. Elle reprit ensuite sa route vers la porte (E) Emilien en compagnie d'Arzhel.
Pressant le pas, elle découvrit la porte bien vite. Sans se faire prier, elle monta les escaliers pour atteindre le haut des murs, une fois de plus les gardes la questionnèrent d'abord pour être au courant de ce qui se passait, elle débita les mêmes mots que précédemment.
Elle chercha du regard un haut gradé jusqu'à ce que ses yeux se posent sur une femme ayant sûrement le double de son âge, elle lui donna les dernières nouvelles et son point de vue de la situation, la tenue l'aidant sûrement à ne pas se démonter.
Lorsqu'elle vit qu'elle la gagna à sa cause, elle se permit de lui proposer quelques détails :
"Hum .. Certains des soldats pourraient prévenir la ville, ou du moins les habitants les plus proches ?
De même, il faudrait faire attention avec les éclaireurs de l'armée ennemie, s'assurer qu'ils ne voient pas ce qui se passe ici. Je pense à par exemple allumer les torches qu'une fois bien éloigné de la ville, ou ouvrir que partiellement la porte afin qu'ils ne se rendent compte de rien.
Dans tous les cas, bonne chance à vous."
Elle attendit une remarque éventuelle de l'officier avant de redescendre et de rejoindre Arzhel.
.....
Dans l'éventualité où l'enfant l'ai suivi, elle se mit à genou devant lui, puis lui dit :
"Voilà, les soldats vont bientôt vous aider à quitter la ville. Porte toi bien. Avant l'aube vous devrez sûrement croiser les troupes venus nous sauver."
....
Puis elle se retourna vers Arzhel :
"Si tu veux fuir, je te retiens pas. J'ai l'impression que quelque chose se trame au milieu de la ville et je ne vais pas partir avant de savoir ce qu'il s'y passe."