Fortuna Imperatrix Mundi

Voilà... Nialan Heikon, mercenaire talkéride officiant en Gwidre s'était retrouvé comme tant d'autres coincé à Deh'ag.

Il était question de guerre de religion, les deux partis avaient des revendications politiques et religieuses :

• Temple & théocratie : foi orthodoxe, roi, mais prééminence du religieux sur le laïc
• Hérétiques & laïcité : foi épurée, roi et prééminence des seigneurs sur la vie quotidienne, les religieux ne devant s'occuper que de prier pour le salut des âmes

Le hasard l'avait amené au nord du royaume dans une ville où un coup d'état venait de mettre les hérétiques, en mode "ultra-intégriste" au pouvoir. Le seul moyen de gagner sa croûte consistait à s'engager. C'était sous-payé... (6 daols de braises la semaine ?! de qui se moque-t-on ?) mais au point on était nourri et logé si besoin. Tout le monde se préparait dans l'urgence à un siège car on disait que les corvusiens allaient venir de l'Est et les Lames du Sud-Ouest, tandis que les renforts hérétiques venaient du Nord. On disait aussi que certains seigneurs avaient proclamé leur indépendance dans le sud de Gwidre, à la frontière de Taol-Ker. Bref, un bordel inextricable.


... Bonne nouvelle, Nialan avait été reconnu comme une brute et un professionnel du combat. Il avait le privilège de pouvoir faire parti d'unités de reconnaissance qui allaient servir à aviser de l'étendue des problèmes qui fondaient sur la ville... Heureusement qu'elle avait de sacrément belles fortifications... ça pourrait faire l'affaire pour tenir de longues semaines à crever la dalle et bouffer des rats. Joie.


...

Ce matin, Nialan se réveillait... et avait l'intuition qu'il n'allait pas tarder à entendre parler de ces missions dangereuses dont il avait ouï des rumeurs...

Métajeu a écrit :Je te laisse prendre tes marques avec un post descriptif, voir ton état d'esprit par rapport à la situation etc. Ensuite, tu peux grignoter où tu veux (en auberge ou "caserne", sachant que cette dernière option a le bon goût d'être comprise dans la solde), et là, de manière très prévisible, tu vas être contacter par quelqu'un qui va t'amener au rassemblement des heureux élus de la mission. L'ambiance est une ruche pas encore bien organisée, avec de vrais combattants, et un paquet de bleus qui savent à peine tenir une arme et qui sont complètement dépassés par la situation : soit d'un enthousiasme aveugle ("on va les éclater !"), soit d'une prudence inquiète ("les corvusiens arrivent...").

Je préviens Thalgrim & Ramb par MP qu'ils vont pouvoir arriver aussi...


Installe-toi confortablement !

Encore dans le gaz de la veille ( petite soirée passée a l'auberge a se moquer des bleus avec deux ou trois combattants confirmés) , malgré l'heure matinale , de voir courir partout les soldats dans tous les sens lui donnait la nausée.

Arrêtez de paniquer et de vous précipiter dans tous les sens comme ça vous me filez la gerbe .....

Après avoir crié ces douces paroles , il se leva en grognant , s'habilla , se rinça le visage a l'eau fraiche , puis se dirigea vers la salle commune pour prendre son petit déjeuner.

Encore cette saloperie a bouffer , enfin on va pas se plaindre c'est gratuit.

Si il était de mauvaise humeur ce n’était pas dû a sa gueule de bois , mais plutôt a cause de ses sales rumeurs qui circulaient partout , et se disait que c'était pour bientôt . Une partie de lui était nerveuse , car il savait que ce genre de missions pouvait tourné au vinaigre rapidement , alors qu'une autre partie était excitée , l'odeur du sang sur sa lame , sentir les os craqués , les membres arrachés , ça c'était pour lui.
C'était un solitaire , s'attacher , pourquoi faire ? quand on fait ce genre de métier , les émotions n'ont pas de place , encore moin pour lui.
soudain , comme pour confirmer ses intuitions , un homme se plaça sur le banc en face de lui....

" Soldat Nialan Heikon ? Vous êtes attendu, le capitaine veut vous voir..."

C'était un bourgeois d'une quarantaine d'année, reconverti actuellement agent de liaison ou secrétaire ou un truc du genre. Bref, il faisait parti de ces gens qui s'étaient engagés moins pour manger ou trouver de l'action que pour faire leur devoir : défendre leur ville. Le ton n'était pas agressif, mais on devinait que les grades, c'était encore très appliqué, il réfléchissait avant de les dire et se donnait du mal pour faire les choses correctement. Ah oui, hors de question aussi de se laisser impressionner par certaines têtes de brutes endurcies, il se rappelait bien qu'ils étaient dans le même camp... aussi des gens dont il aurait eu peur la veille, il s'efforçait de se maîtriser : "on est allié... on est ensemble... faut se serrer les coudes... pas penser que..."

Il y avait encore une certaine confusion dans les grades, comme si les uns répondaient à des fonctions, et les autres à un vernis de flatterie. Pour l'instant ce qui était clair : on avait trois ordres, les combattants au contact, les tireurs, et la logistique. Ensuite, pour l'organisation, un sergent encadrait 10 à 30 soldats ; un capitaine chapeautait au moins 100, à savoir une "compagnie" ; quant aux lieutenants, ils étaient par définition les seconds des capitaines et les remplaçaient, doublaient leurs possibilités d'agir et s'occupaient de tâches un peu plus pratiques, tandis que les capitaines étaient placés sous l'autorité des commandants.

Métajeu a écrit :En clair, je reprends les terminologies et échelles de grade dans la tendance médiévale et le bordel vient en parti du fait qu'on recrute en masse et qu'il faut de l'encadrement qui s'improvise à demi sur l'appartenance à l'hérésie et sur la compétence. Pas impossible que certains gradés soient totalement incompétents... ou d'autres, corrects, mais sans expérience... C'était la porte ouverte aux chefs idéalistes qui croyaient bien faire... (bien sûr Nialan a eu le temps d'observer et de se faire des réflexions à ce propos).

Le mercenaire devenu soldat officiel de Deh'ag par la grâce d'un brassard orange (pénurie de tissu pour toutes les nouvelles troupes, on faisait des lanières... de quoi reconnaître les vrais anciens gardes et tous les nouveaux), était conduit dans une partie du réseau de forteresses. La ville était solide, bien construite. Entrer dans les murailles et les réseaux de couloirs et d'escaliers coupait totalement du bruit et de l'agitation de l'extérieur. Par contre, ça allait de pair avec une obscurité et une pénombre omniprésente, seulement adoucie par les meurtrières qui laissait filtrer la lumière.

On amena le soldat Nialan Heikon dans une antichambre pour attendre. Il y a trouva une femme, également équipée, des cheveux blonds très clairs, teint laiteux et grands yeux bleus pâles. Le genre qui ne bronze pas et ne prend pas facilement des couleurs. D'ailleurs elle était habillée des pieds à la tête ou à peu près. Armure de cuir renforcée de bonne qualité et bien entretenue. Dans les 25 ans (?). Au vu de son équipement et de son maintien, elle avait sans doute une formation martiale et devait en vivre. Par contre, elle n'avait pas trop l'air des mercenaires ou des combattants habitués aux batailles et armes lourdes.

Elle accusa l'arrivée du soldat avec un signe de la tête. Tiens, elle ne portait pas le brassard ? ... Ah si, en fait, elle l'avait attaché à sa ceinture. Pas conventionnel, ça la dérangeait de le porter au bras ? ...

... Silence...

Les deux étaient seuls dans une petite pièce de pierres, sombre, une table, des bans des deux côtés, quelques tentures, des fenêtres vitrées donnant sur la ville. On était assez haut et la vue n'était pas laide. La femme regardait dehors. Pas très sociable... enfin, elle n'avait pas l'air hostile, juste de pas savoir quoi dire peut-être.

Métajeu a écrit :Je prends mon temps, pour récupérer les autres... bref, tu peux traîner aussi... la salle d'attente / antichambre va remplir son office... Libre à toi de faire connaissance avec tes futurs collègues qui vont arriver

Pris au dépourvu il suivis l'homme sans rien dire , en chemin il se disait qu'il n'aimerais pas se retrouver seul ici . Il avait remarqué que les anciens profitaient de la situation pour se reposer sur les "brassards oranges" , mais bizarrement lui , était tranquille de ce cotés la. Il avait aussi remarqué que l'homme avait l'air stressé a ses côtés , et pressé le pas pour arrivé le plus rapidement possible a destination , une situation qui le faisait rire. En arrivant a l'antichambre il fit un signe de tête a l'homme puis entra.Après un rapide coup d’œil du côtés de la femme assise sur le banc ,il lui rendis son signe de tête , puis il s’assit a l'opposé d'elle et l'examina de la tête aux pieds.

Bel équipement que t'as la.

Il n'était pas très doué pour ce genre de chose , la conversation n'était pas son fort , mais il détester encore plus se retrouver dans une petite pièce avec quelqu'un et laissé le silence régner et laisser la place a la gène.

Je m'appel nialan heikon , et toi , puis-je savoir ton prénom?

il attendait la réponse tout en la regardant fixement dans ses magnifiques yeux bleus.

La dame ne broncha pas à se faire détailler de la sorte. Elle s'en fichait, ou peut-être qu'elle n'avait pas remarqué. De manière générale, elle n'avait pas l'air de traîner beaucoup en ville, et peut-être tout simplement qu'elle n'avait pas beaucoup de contacts humains tout court.

Son équipement avait été fabriqué avec soin et sur mesure, avec des adaptations pour accrocher ici une dague, là un crochet, ou une corde ou un filin... Combattant léger habitué à bouger en plein air en terrain escarpé. Les varigaux normalement sont moins chargé en gadgets, lames et autres bidules destinés à tuer, frapper, tirer, incendier. Elle n'évoquait pas spécialement non plus l'assassin que Nialan Heikon avait affronté voilà des années.

Nialan Heikon a écrit :Bel équipement que t'as la.

" Merci. J'en ai fabriqué une partie."

Touche de fierté dans le fond. Logiquement cela signifiait qu'elle travaillait le cuir, et sans doute un peu le métal. Ce genre de savoir-faire manuel chez un combattant signalait encore une fois l'origine rurale, voire franchement "terres sauvages".

Nialan Heikon a écrit :Je m'appelle Nialan Heikon , et toi , puis-je savoir ton prénom?

" Essylt. "

Se rendant sans doute compte que c'était un peu... asocial et léger comme réponse :

" Je viens des montagnes, du côté du plateau de Norgord. Jusqu'ici j'ai plutôt été chasseur de feondas que soldat."

Bon, en clair, elle est dingue. Il n'y a que les fous pour se lancer dans ce genre d'activité. C'est bête, jusque là elle avait l'air plutôt calme et raisonnable ! ( ) Ah oui, elle ne dit pas "chasseresse" ou "chasseuse"... C'est peut-être une erreur, ou elle est lesbienne, ou à force de n'avoir à faire qu'à des brutes, l'usage du féminin n'est pas entré dans ses habitudes. A noter qu'elle ne frime pas, elle dit ça sur le ton de la conversation, comme elle aurait pu dire "ce matin j'ai mangé une tartine avec du miel." Elle ne retourne pas non plus la question, peut-être qu'elle croit que le fait de prendre l'initiative de parler plus que la seule question posée en est une ? ...

La porte s'ouvrit une nouvelle fois pour laisser entrer cette fois un jeune colosse osag, moins de 20 ans, qui tenait, au vu de ses vêtements & tatouages à bien assurer tout le monde de son origine...


...


Eoin Mac Aiodh venait de loin... il n'était pas ami avec le Temple et se trouvait d'avis que dans la tourmente qui se lançait, s'allier aux ennemis des ennemis de sa foi était la meilleure manière d'agir...


Il s'était engagé dans les troupes visant à défendre Deh'ad contre les armées qui arrivaient... et ses capacités martiales, enfin, sa carrure surtout, l'avaient amené à être remarqué. Il savait ou se doutait qu'on allait lui proposer quelque chose d'excitant et de très dangereux...


...

Pour l'instant il était introduit dans une antichambre où attendaient deux combattants qui discutaient vaguement...

Métajeu a écrit :Je te laisse lire les quelques posts qui précèdent pour voir les descriptions des lieux et de la fille ; celle de Nialan est dans le sujet du perso !

Bon premier post de retour

Eoin venait de se réveiller. Il avait laissé ses affaires dans sa chambre - elles ne contenaient rien de trop important de toutes façons ! - et ne portait comme encombrement que sa cornemuse, en plus de son armure et de sa claymore. Le brassard orange était fixé à a fibule, sur son épaule. L'Osag bailla à s'en décrocher la mâchoire, puis passa la main sur son visage pour s'éveiller davantage.
Il avisa les deux présents, le jeune nobliau marqué par les combat et la combattante légère. Ils semblaient efficaces, et elle très décorative en prime ! Un peu son type, la peau peut-être un peu pâle tout de même...

Son regard se fit plus dur alors que ses neurones se mettaient en marche, la nuit n'avait pas été reposante, plein de bruits qu'il ne connaissait pas, un lit décidément trop dur pour sa grande carcasse, et il faisait trop chaud à son goût, et trop sec... Le cadet hocha la tête, se présentant de sa voix rauque et la gorge encore enrouée.

"Eoin mac Aoidh, guerrier Osag. Lurach."

Un mot de la langue ancienne, glissé dans sa phrase. Cela dit, avec son accent, on eût presque pensé qu'il n'ait parlé qu'en langue ancienne...

Un léger froncement de sourcil avait accompagné la venue du colosse osag, peut-être de l'étonnement ou de la perplexité, peut-être qu'elle réfléchissait... mais pour s'en rendre compte, il fallait la regarder attentivement et n'être pas mauvais du tout pour sonder l'âme des gens.

Après une seconde après l'entrée du guerrier, le temps d'être sûre d'avoir compris ce qu'il disait avec son accent ? Elle répondit :

" Essylt..."

Son ton en suspend était caractéristique de quelqu'un qui se demande ce qu'il doit rajouter derrière. Raconter tout son pedigree ? Est-ce que c'était vraiment important ? Elle en doutait.

" Je suis des montagnes, du côté du plateau de Norgord."

Et un regard vers Nialan Heikon qui était assez grand pour se présenter tout seul.

Pas très au fait sans doute des règles de politesse, elle ne se leva, ni n'invita le nouveau venu à s'asseoir, partant du principe que c'était une salle d'attente et qu'il faisait bien comme il voulait. Elle ne remarqua pas le moins du monde qu'elle était estimée "décorative" dans l'esprit du guerrier qui débarquait. Qu'en aurait-elle pensé ? Difficile à dire. Elle devait pouvoir passer des heures sans piper mot ni s'émouvoir...

Chasseur de feondas , un atout majeur pour une mission dangereuse. Il ne le montra pas mais au fond de lui il était très impressionné par la femme qui se trouvait devant lui. Des feondas , malgré ses années passé dans la nature , peut être était il chanceux , mais il n'en avait quasiment pas croisés , et le peu qu'il ait vu, c'était des tout petit mais bien robuste quand même.

Est bien essylt je suis enchanté de faire ta connaissance et pour ma part ......

il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase qu'un homme entra dans la pièce. un osag , et un vrai on dirait. tous dans le muscle , rien dans le cerveau a l'entendre parler. Enfin , il semble que cet Eoin fasse parti de l’expédition , pourquoi pas , un tas de muscle ça fait fuir les emmerdeurs.

Bienvenu a toi Eoin mac Aoidh , je suis nialan heikon ,je t'en pris assied toi. Qu'est-ce qu'un osag fait si loin de chez lui ?

il jeta un coup d'oeil a essylt en se disant qu'il avait pas mal de choses a lui demander , surtout en ce qui concerne son "metier" si on pouvait dire ça comme ça.

Réveil vraiment difficile... Les yeux bleus parcoururent la pièce à la recherche d'eau, il avait soif avec ce climat au réveil. Il vit une bouteille et un gobelet, se servit deux verres. Puis il s'installa sur une chaise, son épée impressionnante à côté de lui, semblant chercher ses mots.

"Je défends mes divinités et mes terres, Nialan Heikon, et ce même en cet endroit. Et ça change des brumes et de la pluie des Terres de Déas."

Les muscles encore noués alors que sa voix s'éclaircissait, Eoin s'étira avec un un grognement - enfin, pas trop, c'est l'inconvénient de ne porter que le futur des Osags sous son kilt.

"On attend qui et quoi, pour savoir ?"






edit HJ : fiche mise à jour et terminé ^_^