L'assassin s'éloignait... En noir tandis que la neige tombait, ciel bas, environnement minéral et austère, il marchait vers la cité...Obsidian a écrit :Arzhel avait donné son avis et entendu celui de Kevan. Il ne lui en fallait pas plus. L'assassin n'aimait pas les grandes discussions et, comme à son habitude, s'était éclipsé sans même saluer ses compagnons.
Bien engoncé dans sa houppelande noire élimée, il avait fumé quelques instants, légèrement abrité par le prolongement du toit de la vieille bâtisse. Il regardait les premiers flocons descendre doucement en planant jusqu'à ce qu'ils touchent le sol. Il observa les va et vient des gardes et de la population puis, piqué par le froid ambiant, se décida à aller faire un tour pour découvrir les environs de la ville.
Il passa d'ombre en ombre pour éviter les patrouilles de gardes puis étudia consciencieusement la situation. Comment était équipé les gardes ? Combien étaient ils ? Les rondes étaient elles sérieuses ? Quelle était l'architecture globale de la cité ? Où était positionné le manoir des nobles des environs ? Quelle agitation régnait autour de la ville ?
Tel un chat en chasse, il cherchait l'occasion...
Des pierres partout... le froid, la glace, la neige... Cela manquait un peu de végétation dans le coin, non ? ... Des arbres... cela lui rappelait quelque chose... confusément... depuis qu'il avait quitté son maître au monastère, c'était la première fois qu'il était livré à lui-même aussi longtemps... D'abord la prison, les mauvais traitements, le cauchemar de Deh'ad, le brouillard, puis la fuite, l'usine, et maintenant il était un réfugié toléré...
...
La ville était essentiellement fortifiée, comme il convient à une cité frontalière. Il y avait bien des hameaux paysans dans les environs (même si avec la météo actuelle, on les discernait au mieux à peine), mais pour l'essentiel l'environnement était de hauts murs, de tours de défense, avec une organisation militaire tout sauf décorative. La région était surveillée deux fois plus avec les troubles en Gwidre. A un gibet pendaient les silhouettes décharnées et désséchées d'individus qui n'avaient pas respecté les règles du jeu de Kermodhran. Sans allez jusqu'à respirer le malheur, loin s'en faut, il y avait une odeur de caserne et de rigueur dans le coin. On n'entrait en ville que par de grandes portes bien gardées. Sinon, il y avait aussi la possibilité de se rendre dans un relai avec écurie et auberge... moins de contrôle d'identité... premier poste de garde à ... euh ... 25 m ? ...
...