Fortuna Imperatrix Mundi

"Je vous propose d'aller voir Lyrielle à nouveau. Cette fois je l'aborderai, sous pretexte que je vous ai vu lui parler et que je vous surveille étroitement. Si vous me confiez dès à présent ce qui vous semble clocher chez elle... je peux peut-être essayer d'avoir une conversation "orientée" avec elle et en tirer quelque chose. Si cela ne révèle rien, et ce serait sans doute mieux pour la situation politique du royaume qu'il en soit ainsi, nous changerons de stratégie et chercherons une autre piste. Pour l'instant, tachons d'aller au bout de celle-ci"

Pandross va donc essayer d'aller trouver Lyrielle (à condition que celle-ci ne les ai pas vu ensemble trop souvent. De toute manière Pandross était en retrait lors de la conversation entre Garn et la barde, donc il pouvait aussi bien surveiller Garn que Lyrielle)

Depuis la fin de la conversation avec Garn, il avait dû s'écouler peut-être... dix à quinze minutes ? ... Lyrielle, si elle n'avait pas été arrêtée par quelqu'un en chemin, avait sans doute dû regagner ses appartements.

Dans le lointain, on entendait un loup chanter. Le ciel était dégagé, l'astre nocturne apparaissait sous la forme d'un croissant. Un vent frais agitait les feuillages.

Soudain un cri. Puis des invectives. Cela venait de la cour intérieure, celle par laquelle on arrivait au château et où tout le monde se croisait nécessairement. Les gens affluaient pour voir de quoi il retournait, s'attendant à un nouveau cadavre... En cela ils n'avaient pas tort, car une rixe entre soldats d'escortes de factions opposées avait éclatée. Les combattants avaient sorti leurs armes, et croisaient déjà pour certains le fer, à renforts d'injures et d'encouragements. Dans la clarté dansante des torches, il était difficile depuis le haut des tours, de déterminer clairement qui se battait avec qui.

Pandross et Garn entrevirent Lyrielle qui réagit vivement, en courant aux escaliers menant à la cour. Elle disparut aussitôt de leur champ de vision.

Métajeu a écrit :Elle se dirige effectivement vers la cour intérieure, ce dont les deux hommes pourront se convaincre, soit en la suivant, soit en guettant d'en haut.

Garn allait donner des explications lorsque Pandross reprit l'initiative d'agir, sans parler du bruit de combat dans la cour intérieure. Lyrielle qui semblait y aller aussi.

" Chevalier, puisque vous souhaitez parler a Lyrielle, je suggere de la suivre. Avec un peu de chance elle va la ou je compte me rendre, dans la cour intérieur. "

Dans la cour intérieure, au moment où Garn et éventuellement Pandross arrivaient, Lyrielle étaient en train de se donner du mal pour calmer le jeu...

La situation était tendue... mais miraculeusement elle parvenait à apaiser les belligérants... Cela prit du temps et beaucoup des badauds repartirent vaquer à leurs occupations plutôt que de rester là à traîner...


Que projetaient désormais Garn & Pandross ?

Pandross profite de la situation pour essayer d'engager la conversation avec Lyrielle. Dans un premier temps, il lui demande ce qui se passe dans cette cour.

Apparemment Lyrielle était assez occupée avec des individus qui s'invectivaient encore ponctuellement pour considérer que toute interruption était une gêne. Elle ne s'énerva pas, mais eut un léger froncement de sourcil, de celui de quelqu'un qui est débordé et qui ne se sent pas de gérer quelque chose en plus.

Par chance, pour elle, un homme répondit à sa place : " Les réformés et les orthodoxes qui ont quelques problèmes... cela semble avoir un lien avec le cas de Garn Faernor..." Pandross se retourna et reconnut un seigneur du Croissant d'Emeraude qui considérait la situation avec un certain détachement.

Pendant ce temps, Lyrielle retourna se consacrer à sa tâche d'apaisement, qui n'était pas évidente, mais elle ne se laissait pas décourager.

Pandross regardait Lyrielle... La jeune femme le fascinait, il ne savait pas trop pourquoi. Elle avait réellement un don pour apaiser les tensions, il pouvait le voir à l'oeuvre ici même, dans la petite cour. Pandross se mit soudain à douter du bien-fondé des accusations nourries à l'encontre de la jeune femme : comment pouvait-on suspecter une telle personne d'avoir un quelconque rapport avec les évènements horribles de la veille ? Et quand bien même ce serait le cas... ne valait-il mieux pas que Lyrielle reste garante de la gestion des relations hypertendues entre les deux parties ?

... Mais alors comment traiter le cas Garn Faernor ?

Pandross resta immobile, à regarder les deux camps s'apaiser. Bon, dans tous les cas, avoir une conversation avec la jeune barde permettrait peut-être d'en savoir plus sur ce qui se tramait dans ce château. De plus, au-delà de Garn, se présenter à la barde était profitable à Pandross du point de vue politique.

Dès que la situation s'est calmée (Pandross intervient si besoin pour donner un coup de main) le Ronce essaie d'aller parler à la barde.

Enfin la crise s'éteignait, avec juste des éraflures superficielles quand il aurait pu y avoir bien pire. La nuit se faisait de nouveau plus dense et sombre à mesure que les torches et lampes s'éloignaient, jusqu'à ce qu'il ne restât plus que Lyrielle, Pandross, et non loin, Garn.

Pandross qui était près d'elle pouvait juger de son état : elle semblait épuisée et fiévreuse.

" Chevalier Ronce, cette journée a été longue, j'ai grand besoin de repos. Pouvons-nous remettre cette discussion à demain matin ?"

Son expression était presque douloureuse et son ton, quoique maîtrisé, laissait deviner qu'elle faisait de gros efforts que sa voix ne tremble pas.

Garn aurait voulu faire part de ses idées à l'assemblée, mais sa raison le retint de justesse. Le jeune homme se contenta de simplement observer la scène, sachant qu'une mise en lumière pouvait purement lancer les hostilités.

Mais pourquoi tant de violence, pourquoi en venir à s'étriper à mon sujet ? Nous sommes là pour trouver des solutions, pas pour envenimer d'avantage la situation... Quoi que mon passé n'est peut être pas la meilleurs des choses pour ce sommet. J'aurais dû y penser avant... J'aurais dû. Malheureusement ceci est fait et il faut aller de l'avant.


Lyrielle ne semble pas être dans la meilleure des formes : épuisée et fiévreuse. Le jeune homme n'est pas médecin, mais comment en si peu de temps sa condition se serait dégradée. Et si Kevan avait raison, et si elle se battait contre ce qu'il cherche... Il n'y a pas d'hésitation à avoir et Garn le sait. Autant tenter sa chance, même si cela peut être la fin pour lui.
Il se rapproche alors de Lyrielle et Pandross.
Ma Dame, avoir calmé la situation semble vous avoir épuisée. Laissez-nous donc vous reconduire à vos appartements.

Ce qu'il pense et ne dit pas, c'est que le chevalier puisse poser ses questions pendant cette escorte. Libre à lui de vouloir congédier Garn ou pas.

Lyrielle accepta plus par défaut que par réelle envie d'avoir une escorte.

Elle marchait en silence, et assez vite pour quelqu'un de fatigué.

Rien dans son attitude n'indiquait qu'elle avait la moindre envie de parler. A vrai dire, elle évitait même de croiser les regards qu'on pouvait lui lancer, de donner la moindre impression qu'elle pouvait offrir une ouverture d'échange, de dialogue.

Si personne ne l'interrompait, elle retournerait à ses appartements et fermerait la porte assez vivement, sans même dire "bonsoir", se contentant d'un signe de tête sommaire. Une attitude aussi étrange que la dégradation de son état.