Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Rassemblement des parties achevées de la chronique d'Iris dans l'univers des Ombres d'Esteren.

Une relique maléfique est convoitée par le Temple et un groupe de rebelles cherche à la détruire autant qu'à en apprendre plus sur ses pouvoirs dans un climat de guerre civile sur le point d'éclater en Gwidre.
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Iris
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Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Message : # 36116Message Iris
29 avr. 2014, 13:56

20e jour du mois de Lunasdal, an 909

Le Royaume de Gwidre est en proie à une guerre civile qui oppose le Temple et les Réformés, mais qui implique également des considérations politiques entre seigneurs religieux et des seigneurs laïcs qui réclament plus de pouvoirs et d'influence dans l'organisation de l'état. Pour compliquer la donne, on raconte qu'un "Roi Sorcier" dévasterait le sud de Gwidre en profitant de l'anomie. En Reizh, le calme est lui-même précaire, le pays était nettement partagé entre :
  • la partie au Nord-Est du Fleuve Donir : fidèle au Roi et au Prince de Farl, avec une forte influence des magientistes
  • le Sud-Ouest du Fleuve Donir : dominé par les Seigneurs du Croissant d'Emeraude qui ont les mêmes rêves que les seigneurs révoltés en Gwidre, à savoir obliger le roi à gouverner avec eux. Ils s'appuient sur l'autorité des gardiens de la tradition, les demorthèn, très impliqués dans la politique de cette partie du pays. Enfin, ils sont alliés de circonstance des Osags du Mur des Lances qui ont refusé de prêter serment au roi de Reizh et mènent régulièrement des attaques visant à harceler les magientistes, mais pas seulement. Seule la puissante cité magientiste et marchande de Kalvernach, au milieu du territoire, s'oppose. Etonnemment elle est en très bon terme avec les sigires d'Expiation : les deux villes sont unies contre les actions des Osags selon le principe "l'ennemi de mon ennemi est mon ami".
Chronologie par rapport à la gamme officielle qui démarre début de l'hiver 907 a écrit :
  • Chapitre 1 : Printemps 908. Des hérétiques fuient Gwidre par un chemin discret qui les mène à Helefrt en Taol-Kaer
  • Chapitre 2 : Printemps 908
  • Chapitre 3 : Eté 908. Un groupe part d'Helefrt pour détruire ce qui a été identifié comme une relique maudite dans un volcan de l'Archipel des Cendres
  • Chapitre 4 : Eté 908. Les troupes gwidrites pourchassent les hérétiques et s'efforcent de mettre la main sur le Prophète aux pieds nus. Une horde de feondas dévaste Lenbach, en Gwidre.
  • Chapitre 5 : Début de l'automne 908. La ville de Deh'ad bascule dans le camp hérétique suite à un coup d'état suivi de purges brutales et du siège de la cité par les armées du Temple et du Roi de Gwidre. De nombreux événements extraordinaires ont lieu et très peu de témoins sont là pour en parler... et peu de gens croient les récits déments qu'ils en font...
  • Chapitre 6 : Début de l'hiver 908.
  • Chapitre 7 : Hiver 908-909
  • Chapitre 8 : Eté 909. Sommet politique sur les rives du Donir, dans le domaine des Mac Emmanon.
  • Chapitre 9 : Fin de l'été 909. TEMPS PRÉSENT.

Une mission d'escorte

Le varigal Lockyel a récemment reçu sur le poignet un tatouage qui le désigne comme varigal reizhite reconnu, une preuve de son statut, et avec un peu de chance, une certaine garantie pour sa sécurité. Deirdre Louriène, qui a achevé sa formation, avait insisté à ce propos. Elle expliquait que les temps changeaient et qu'un varigal en Reizh pourrait bien en avoir besoin dans le contexte de querelles politiques intempestives... Elle-même assistait au "discret" sommet politique qui se tenait dans le château des Mac Emmanon et estimait que les choses se passaient mal : un meurtre qu'on faisait passer pour un accident, des trahisons, des révélations étranges... Elle espérait seulement que les varigaux pourraient acquérir progressivement une forme d'immunité juridique, ou au moins de significatives garanties pour défendre leurs droits, eux qui étaient sans cesse en voyage et risquaient de guider des ennemis d'un camp ou d'un autre.

C'était par elle que Lockyel avait eu vent du problème d'une magientiste du nom d'Anaïs Cruyssec. Cette femme faisait parti de la délégation du Clos-des-Cendres, une ville dont il n'avait jamais entendu parler jusque là, un centre magientiste du côté de l'Archipel des Cendres. Elle avait rencontré un ami marchand qui lui avait porté une nouvelle qui l'amenait à vouloir partir immédiatement pour Taol-Kaer, dans un village au nord d'Osta-Baille, non loin de la route la reliant à Ard-Amrach, capitale du Duché de Dùlan. Elle recherchait une escorte fiable et honnête, tout sauf des brigands qui l'abandonneraient au milieu des terres sauvages après l'avoir dévalisée. C'est pourquoi elle avait demandé conseil à Deirdre Louriène, laquelle l'orienta vers Lockyel...

... ce dernier se trouva chargé de rassembler quelques personnes sachant impérativement se battre et "se débrouiller"... lui... recruteur... quand on savait le mal qu'il avait à interagir avec ses semblables, c'était une épreuve redoutable qui lui était imposée. La chance cependant lui sourit, cela et l'animation autour du sommet, qui attirait des mercenaires et voyageurs : il rencontra les soeurs Ferron, des jumelles métisses tarishes accompagnées d'une nouvelle amie, combattante, une certaine Becuma. Il trouva également Raen, un homme qu'il avait sauvé il y avait déjà plusieurs années de cela. Il estima avoir rempli sa mission de recrutement et revint présenter cette équipe à leur cliente et commanditaire, Anaïs Cruyssec qui les accueillit dans un salon privé d'une auberge pour pouvoir discuter au calme avec eux. La pièce était cossue et confortable, avec de nombreuses boiseries, des murs blancs aux poutres apparentes qui contrastaient, des rideaux et cousins dans les tons en nuance de jaune de gwylwine et rehaussés de notes vertes. Deux tisanes, réglisse et tilleul, étaient proposées au choix, avec des tasses pour chaque personne présente, du miel et du lait pour ceux qui le souhaitaient, et un cruchon d'eau pour les rétifs à la tisanière. Ni bière ni cidre.

Anaïs Cruyssec était de taille moyenne, les cheveux châtain clair coupés très courts. Elle était presque maigre, avec des yeux et un teint pâles, en contraste avec ses vêtements d’un rouge profond et son ample manteau noir. Elle paraît dotée d'une bonne instruction et d'une certaine intelligence au vu de la manière dont elle se tient, réagit, s'exprime. En dépit de son allure austère, elle dégage une certaine sensibilité et empathie.

Se trouve également dans la salle un homme présenté comme "Grirav, un ami."

Une fois chacun installé, Anaïs Cruyssec expose le problème pour lequel elle a fait rassembler un groupe susceptible de la protéger :

« Il y a seize ans, je vivais en couple avec celui que je croyais être l’homme de ma vie, Ferian, un magientiste botaniste idéaliste. À l’occasion d’une expédition dans Mòr Forsair, il découvrit la culture demorthèn. Cela faisait déjà un moment qu’il avait des cas de conscience par rapport à ce qu’implique la magience, notamment les déchets toxiques résultant de l’extraction du flux… Mais sa réaction fut disproportionnée. Fasciné par une femme hirsute qui se promenait avec un bâton agrémenté d’espèces de grelots en coquillages, il prit la décision de rester là-bas, avant de m’écrire pour m’annoncer qu’il rompait avec moi et voulait devenir l’apprenti de cette vieille chouette.

J’étais enceinte d’Eidan, mais il l’ignorait… Cet égoïste illuminé l’apprit il y a douze ans par un concours de circonstances et entreprit de détruire ma vie. En bref, il revint pour me voler mon fils et j’appris un peu plus tard leur mort dans un naufrage. Longtemps, je les ai pleurés, même lui, j’arrivais presque à lui pardonner… Mais un ami marchand, Dalouarn, m’a récemment fait part d’une nouvelle qui changea tout. Il se trouvait en Taol-Kaer, à Mùdan, entre Osta-Baille et Ard-Monach. Là, il reconnut Ferian ! Plus vieux, marqué par les ans, tanné par le soleil, mais c’était lui. N’en croyant pas ses yeux, il profita des festivités qui avaient lieu là-bas pour en savoir plus. Il apprit que l’homme était bien reizhite, qu’il honnissait la magience et était arrivé il y a douze ans de cela environ avec un enfant dont il se disait le père, prétendant que sa mère était morte. J’ai depuis acquis la certitude que Ferian a fait croire à sa mort et celle de mon fils à la seule fin de l’enlever puis de l’emmener dans un village connu pour être peuplé d’intégristes et d’isolationnistes. Ils se désignent comme le « Haut-Mùdan » depuis qu’ils ont fondé leur communauté en faisant sécession avec le Mùdan du bord de route. Entre eux, ils
s’appellent « les Purs » et haïssent la magience autant que le Temple.

Ferian a détruit ma vie, jamais je ne pourrai lui pardonner. Mais ce que je veux avant tout, c’est retrouver mon fils, le libérer de ces malades ! Et pour cela, j’ai besoin de vous.
»


Elle évacua en outre rapidement les aspects matériels, proposant un total de 50 daol d'Azur (ou 500 daols de Braise) à se répartir entre les membres de l'escorte, sachant qu'elle prenait à sa charge de couvrir la plupart des frais courants (chambre de qualité moyenne à l'auberge ou repas).


Désormais elle avait fini de parler et écoutait les éventuelles questions ou les propositions d'itinéraires.

Métajeu a écrit :Décompte de post : n°1
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36150Message Rust
29 avr. 2014, 18:56

L'odeur de réglisse, grotesque mélange entre terre et sucre, le saisit aux narines. Il n'aimait pas la réglisse. Il reconnaissait ses vertus médicinales et c'est justement à ce titre qu'il ne l'aimait pas. C'était une plante pour malades. En plus, elle sentait fort, trop fort. Ca devait venir de l'eau. De l'eau de ville, pas aussi pure que celle des montagnes.

Il leva donc rapidement la main quand il entendit le mot « tilleul ». Les personnes présentes dans la pièce ne le mettaient pas à l'aise. Il était certain, persuadé, convaincu que tous regardaient sa cicatrice. Heureusement, il avait pu sans peine se placer près du mur de droite. De cette manière la brûlure qui défigurait le coté droit de son visage serait moins exposée et il serait plus attentif à ce que l'interlocutrice avait à leur dire. Il se tourna vers elle.

Il avait rarement vu ce type de personne. Elle ne lui plaisait pas. Trop maniérée, trop « pète-sec ». Son mari avait dû penser la même chose, il en avait eu assez de ce tas d'os. Mais, au delà de cette personne, Ferian avait compris, lui aussi s'était éveillé.
Raen s'en voulu de penser ainsi, il ne s'agissait qu'une pauvre brebis qui sort du lait caillé … Jusqu'à ce qu'elle parle de vieille chouette. Là, il releva la tête. Il ne l'aimait vraiment pas.

...

Le discours d'Anaïs à peine terminé, Raen croisa le regard de Lockhyel.
Comment était-il arrivé dans cette pièce, condamné à écouter une aigrie défraîchie reporter les maux de sa vie sur le dos de son « ex » ?
Il repensa au chemin qu'il avait fait et surtout à sa toute récente rencontre avec le varigal. Raen s'était mis à croire en la providence depuis sa rencontre avec Idril, certes. Mais là, rien qu'en suivant son intuition, il se retrouva à partager un verre avec son premier sauveur. A la bonne place au bon moment. C'était tellement évident.

Un bruit de vaisselle chassa ces pensées et le ramena au moment présent. Anaïs se tenait face à eux. Durant son exposé il l'avait regardée avec attention, il l'avait scrutée, essayant de percer ce qui pouvait se cacher derrière les mots. Pour agrémenter son analyse, il se décida à briser le silence :

- Et, si votre fils ne veut pas de vous ?

Raen avait posé la question pour en avoir la réponse, bien évidemment. Mais plus encore il l'avait posée pour décortiquer la réaction de son interlocutrice.
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Oui j'avais dit que j'attendais... mais...

Message : # 36151Message Iris
29 avr. 2014, 19:12

Métajeu a écrit :Mais c'est une question directe qui peut forcer les un et les autres à se révéler, donc je poste un bout de réaction d'Anaïs
Anaïs resta un instant silencieuse à regarder Raen. Ceux qui étaient bon en Empathie et en Relations parvenaient à discerner un fond de douleur surmontée avec une certaine maîtrise de soi. Elle regarda en direction de Lockyel le varigal, qui avait recruté les personnes dans la salle, avec un soupçon d'air interrogateur, mais répondit :

" Mon fils est encore un enfant, il n'a pas atteint ses seize ans. J'ignore comment Ferian l'a élevé mais je ne doute pas qu'il m'ait dépeinte dans les couleurs les plus sombres. "

" Quand il sera adulte, il pourra choisir de partir, mais tant que ce n'est pas le cas, je reste sa mère et je compte bien l'arracher à la secte d'arriérés dans laquelle il vit."

" J'espère avoir seulement assez de temps pour qu'il apprenne à me connaître et voir nos accomplissements."

...

Métajeu a écrit :Ce post vaut réponse courte : 0.5 pt d'écart entre deux posts :)
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36165Message Cialf
29 avr. 2014, 23:24

Ainsi, voilà pourquoi cette dame nous a engagés. Je comprends mieux pourquoi le varigal paraissait si embarrassé. Elle paraît dangereuse, vraiment dangereuse. L’amour maternel peut avoir quelque chose d’effrayant. J’en ai déjà fait l’expérience avec… Dans un sens, je suis soulagée de n’avoir pas d’enfant à moi. Elle est décidée à tout dévaster pour reprendre celui qu’elle considère comme le sien.

De toute évidence, elle ne comprend rien à la culture demorthèn. Elle va au-devant de graves ennuis, et elle peut faire de gros dégâts dans sa vie et dans celle des autres avant de s’en rendre compte. Mais je ne connais pas son Ferian, il n’est peut-être pas très clair non plus. Lui aussi a quelque chose d’excessif et de dangereux.

J’aimerais tenir les deux sœurs à l’écart de ça. Mais je sais déjà comment elles réagiront. L’imprudence des jeunes… Cette fois, je ne m’enfuirai pas. Si j’ai une chance de sauver ce garçon, j’irai. Moi qui croyais en avoir fini avec tout ça…

- Pour moi, ce sera un lait avec du miel. Puis-je parler un peu avec mes coéquipières ?
Joueur: Deucalion, garde de patrouille (Légendes de la garde). Iontaise Sul, chasseuse/guide (Ombres d'Esteren). Eccomar fils de Lucterios, druide (Oikoumenè). Haytham, voleur/soldat déserteur (Conan d6). Nakajima Koebi, mechapsychologue (Mekton Z).

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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36172Message Iris
30 avr. 2014, 08:29

Anaïs Cruyssec considéra Becuma (d'ailleurs, à quoi ressemble-t-elle ?) avec un peu d'étonnement :

" Nous allons former une équipe, tous ensemble. Si vous avez des questions ou informations, elles intéressent tout le monde."

" Si vous doutez de vouloir participer à cette expédition... "

Léger soupir, mais il fallait bien accepter que tout le monde, même menant une vie d'aventure sur les routes, ne serait pas forcément motivé. Il valait mieux des doutes maintenant que plus tard.

" Je suggère que vous en débattiez après un tour de table, où chacun aura eu l'occasion de poser des questions. Je vous laisserai ensuite un moment pour réfléchir."

Métajeu a écrit :Je laisse, disons, d'ici ce week-end ou lundi pour les questions préalables, pour permettre à tout le monde d'arriver en jeu... et puis ensuite, Anaïs vous laissera papoter entre vous. Il vous sera loisible de refuser la mission :P

Ce post vaut réponse courte : 0.5 pt de post (cf. en HRP, il faut 2pt de post entre chacune de vos interventions pour laisser une chance aux plus lents de réagir)
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36191Message Cialf
30 avr. 2014, 11:50

- Ce n'est pas la question!

Déjà, je me suis fait mal voir de la patronne. Ca va devenir une habitude. Je n'aime pas du tout qu'on ait l'air de douter de mes capacités. Bon, je n’ai pas forcément l’air triomphal. Le grand barbare osag de six pieds de haut, avec un casque à cornes, une armure éclatante et une énorme hache de batailles, ce n’est pas moi, merci, allez voir à côté. Si vous cherchez une femme d’une trentaine d’années, rien que de l’os et du tendon, une cotte de cuir qui a fait son temps, un bouclier que je préfère laisser dans sa housse tant il a l’air de ce qu’il est, un vieux bouclier d’entraînement usé jusqu’au châssis, c’est déjà plus ressemblant. En plus, une fâcheuse tendance à traîner la jambe quand je ne me surveille pas. Mais mon épée, parfaitement entretenue, a déjà été lavée dans le sang de quelques farceurs qui croyaient pouvoir se moquer de moi. Vieille bique, si on veut, mais aux cornes pointues.

Je me retiens de faire une réponse plus verte. Si jamais les jumelles, dans un accès de bon sens, refusaient la mission.. Je ne voudrais surtout pas influencer leur décision.
Métajeu a écrit :Question directe (et offensante) à Becuma qui a quand même un certain score en combativité, elle réplique sur-le-champ. Mais un autre PJ peut très bien répondre en même temps.
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36194Message Iris
30 avr. 2014, 12:32

Becuma avait le sang chaud et avait peut-être pris le "vous" personnellement... alors qu'il s'agissait d'un "vous" au pluriel, incluant Becuma et les jumelles que la première désignait comme ses coéquipières. Au regard de la prise en compte dudit pluriel, la phrase pouvait aussi être comprise comme "vous trois ferez le point entre vous pour décider si vous acceptez collectivement la mission". Il était admissible que des personnes travaillant en équipe décident ensemble d'accepter un travail, mais ce n'était pas le moment d'en débattre. Les potentielles recrues auraient tout le temps requis d'ici quelques minute. A noter qu'il n'y avait aucun jugement quant au fait de refuser de venir.

... à vrai dire, la seule personne qui était peut-être jugée ici, c'était Lockyel qui avait amené des personnes censément fiables... et s'il s'avérait que ce n'était pas le cas, seul son jugement serait évalué comme défaillant...

En revanche Anaïs Cruyssec avait assurément un fond d'impatience et voulait partir au plus tôt, les tergiversations, questions, hésitations lui étaient pénibles, comme toute l'affaire d'ailleurs. Elle ne releva pas la remarque épidermique de Becuma : si celle-ci avait une question, elle la poserait, sinon elle discuterait tout à l'heure avec ses deux camarades et l'avenir dirait ce qu'il en résulterait.

...
Métajeu a écrit :Ce post est encore une réponse courte (ambiance, silence) et vaut toujours 0.5pt post :P ...
  • Raen : 3.5pt post. Peut caler une réponse / réaction courte (on attend toujours ceux qui ne se sont pas exprimés, du coup pas le temps pour plus)
  • Becuma : 0.5 pt. En attente.
  • Lockyel : attendu pour potentielle réponse moyenne à importante
  • Leorah : réponse à sa guise
  • Serah : à réservé la dernière place pour parler, donc en attitude, discrète et silencieuse
  • Grirav : en lien avec Anaïs, risque fort de ne pas dire grand-chose, donc attitude silencieuse et réservée aussi
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36217Message MeiYaw
30 avr. 2014, 19:45

Comme à mon habitude,je me tiens près de ma soeur. Je sais que notre ressemblance est frappante, et je ne fais rien pour l'éviter. Les mêmes traits qui trahissent notre origine, la même chevelure, le même regard. La seule infime différence serait peut être ma musculature, imperceptiblement plus développée que celle de Serah. (N'ayant pas trouvé de description physique de Serah, je ne m'étendrais pas - pour l'instant - sur le sujet).

J'écoute mon interlocutrice avec attention, tout en soufflant sur mon lait chaud. Je jette de temps à autre un regard à ce Grirav afin de percevoir d'éventuelles réactions.
C'était donc cela, le sujet de la mission. Un homme et un enfant. Et elle s'est faite avoir. Bah tiens, comme je suis étonnée. Les hommes... Instables. Indigne de confiance. Menteur et égoïste...

Perdue dans mes pensées, la voix de Raen me réveille :

- Et si votre fils ne veut pas de vous ?

Et si il ne veut pas d'elle ? Bah, peu importe... Elle veut qu'on l'accompagne et qu'on récupère le môme. On sera payé pour réussir. Ce qui se passera après, j'ai envie de dire que c'est son problème. Mais je ne dis rien car une autre voix s'élève. Je ne veux pas couper la parole de celle qui va m'engager. J'ai accepté de venir avec Lockyel pour un travail, rien d'autre. Autant faire en sorte que tout le monde s'entende pour le mieux le temps qu'il faudra.
Je reporte mon regard vers Lockyel. Va t-il prendre la parole maintenant ? Ha ben non, c'est Becuma :

- Pour moi, ce sera un lait avec du miel. Puis-je parler un peu avec mes coéquipières ?

J'ouvre de grand yeux étonnés. Nous parler ? Pourquoi ? Tiens, la réponse d'Anaïs est en accord avec ce que je pense. Je ne vois pas pourquoi on devrait parler en privé, déjà.
Par contre, je m'interroge... Pourquoi Lockyel ne reprend t-il pas la parole ? Après tout, il est notre lien avec cette Anaïs, c'est lui qui nous a amené ici... Mon regard se porte à nouveau sur lui, avec insistance. Pour ma part, j'ai accepté de l'accompagner, et c'était un accord de principe sur la mission. Je ne vois pas pourquoi je refuserais d'aider Anaïs, surtout si c'est pour se venger d'un pourri.

Je reste silencieuse, regardant Anaïs et Lockyel, à tour de rôle.
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36234Message Rust
30 avr. 2014, 21:31

Raen était resté quelques secondes sur la réponse d'Anaïs.
Il réfléchissait sur la raison qui pousse cette femme, cette mère, a agir exactement de la même manière que ce qu'elle décrie. Elle honnit certaines méthodes mais les applique. Oeil pour oeil ...
Il se méfiait vraiment de cette femme, elle ne lui inspirait pas confiance. Elle semblait dépourvue d'éthique. Ou du moins, elle devait se trouver suffisamment loin de la sienne pour qu'il ne la détecte pas.

Cependant, il devait partir avec eux. D'un coté, il y avait Lockhyel avec qui il devait encore passer du temps, de l'autre, il y avait cette histoire, étrange, incomplète.
Il laissa Anaïs terminer sa réponse à l'autre femme, Becuma, avant d'enchaîner. Il n'avait rien écouté de ce qu'ils avaient échangé et il espéra ne pas faire répéter son employeur.

- L'impatience est perceptible. Compréhensible aussi.


Il se tourna vers Lockhyel. Ses yeux parlaient pour lui. Le varigal avait parlé d'une escorte. Pas d'un enlèvement.
Mais Raen se ravisa. Peu importe. Dans tous les cas, un enfant aurait besoin d'aide ... et mieux vaut qu'il soit là. Au bon endroit au bon moment.

- Je te suis. Tu as déjà réfléchi à l'itinéraire ?


Il attendit patiemment la réponse du varigal. Raen n'avait pas envie de passer par Gline. Il préfèrerait longer la côte. Il trouvait que cela était aussi le plus rapide, le plus évident, le moins dangereux.
En fait, il aurait pu trouver tous les arguments possibles pour ne pas repasser à certains endroits...
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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie

Message : # 36238Message Amnèsya
30 avr. 2014, 21:51

Et en plus c’est sans alcool… Zut…

C’est vrai quoi après le péripétie du voyage et le festival, j’avais espéré avoir droit à autre chose que de la tisane… D’un autre côté, vu le lieu, c’était à prévoir… Pas vraiment fan de la décoration, cela manquait de chaleur et de vie… quoique j’aime le jaune… et j’aime surtout les tournesols… Ces drôles de plantes qui se tourne au grès de la rotation du soleil et qui chercher toujours plus d’ensoleillement et de joie… Comme moi un peu quand je suis avec des gens que j’aime… Les iris sont jolies aussi, mais je ne me trouve pas à la hauteur, aussi l’identification est plus difficile… Non, finalement, les tournesols c’est très bien… Puis c’est utile…
Bref, l’auberge est à l’image de notre commanditaire…

J’écoute, plus ou moins son histoire… En fait, je l’écoute très attentivement, mais je n’en donne pas l’impression… Je ne sais pas faire deux choses en même temps… J’aime la manière dont l’homme à la cicatrice – j’ignore encore son nom, puis pour l’instant cela m’amuse comme dénomination – tourne sa tasse… le rythme est intéressant… peut être quelque choses à faire… en tout cas cela dénote une personnalité, explosive…

Pour ma part, j’ai dans les mains ce que l’on ma servit… Probablement, du réglisse, puisque c’est la première proposition qui a été faite… J’ai jamais su dire non… Mais je n’ai pas dis oui non plus… des fois je suis fatigante… Bref, j’ai quand même eu le courage de trouver, toute seule !!, le sucre… Et le résutat est sympa. Ca vaux pas une choppe d’hydromiel…

il prit la décision de rester là-bas, avant de m’écrire pour m’annoncer qu’il rompait avec moi et voulait devenir l’apprenti de cette vieille chouette.

Ces paroles me ramènent à la triste réalité de la situation… Encore une comme toutes les autres, qui croit détenir la vérité absolue et qui méprise ceux qui ne pense pas comme elle… Avec des raisonnements pareils, il parait qu’il y a des villes qui ont été rasée et tous leur habitant massacré… A moins que cela ne soit que de la jalousie féminine envers celle qui a détruit sa vie…

Oui, c’est surement cela… Puis cela, t’arrange bien de penser comme cela… Pour l’intant, on va lui laisser le bénéfice du doute…

Mais ce que je veux avant tout, c’est retrouver mon fils, le libérer de ces malades ! Et pour cela, j’ai besoin de vous. »
On y arrive enfin… Je dois dire que pour ma part, je ne suis évidemment pas insensible à son histoire… Le regard de cette femme, son attitude, tous en elle transpire les conséquences de l’épreuve qu’elle a dû surmonter… Si comme à mon habitude, je n’étais pas loin derrière les gens, elle aurait pu me faire peur… Mais pour l’instant, tout ce que je vois moi, c’est une mère que l’on a privé de son enfant et qui est probablement prête à tout ou presque pour le sauver… Evidemment que cela fait échos… Et quelques parts, je trouve cela plus noble que de me voir confier une escorte de marchant véreux, de gamin fils de riche pourris etc…

Et, si votre fils ne veut pas de vous ?

Un couperet venait de tomber… La question pouvait certes se posait mais je ne comprenais pas vraiment l’utilité de mettre les pieds dans le plat à ce point en retournant le couteau là où cela faisait mal… On ne la connaissait pas et on se retrouvait à la juger… Un peu de respect… fichtre… Quoique, je ne connaissais pas son histoire, mais visiblement, lui aussi avait son mot à dire en terme de souffrance et de jugement des autres. Il pourrait faire preuve d’empathie et de tolérance…
Cependant je n’intervenais pas… pas mon style… La réponse d’Anaïs, sous son masque de rationalité ne me plaisait pas du tout… J’avais peur… Le fait d’être différente des autres… Une batarde et qui plus est a demi tarish n’avait marqué dans ma peau et il est probable que si je n’avais pas eu ma sœur pour supporter ce que cela avait eu comme conséquence en terme de discrimination et de moquerie, il est probable que j’en veuille à la terre entière… Seule la profonde affection de ma maman avait fait en sorte qu’aujourd’hui je n’éprouve pas une haine farouche envers mon père mais qu’au contraire je sois fortement intrigué par mes origines tarish… Or au vue de ce que racontait Anais, son fils n’avait pas l’air d’avoir été élevé dans une société qui prône la tolérance et la remise en cause…
Aussi dure qu’elle soit, la question méritait d’être posée… Et Anaïs se trompait de réponse…

Ce n'est pas la question!

Comme par hasard, cela n’a pas raté…Notre amie est elle aussi partie au quart de tours… Sans aller jusqu’à dire que je la comprends, cette guerrière boiteuse rencontré au hasard du festival, je l’aime bien… Mais si l’on peut me reprocher d’être un peu mollassonne… Becuma compense largement en combativité et en susceptibilité…. Même si c’est probablement plus complexe… En fait elle passe même devant Leorah, ma sœur … qui est déjà bien plus active que moi… D’ailleurs je la regarde… J’ai l’impression de me voir dans un miroir… même si j’aimerai être aussi forte qu’elle… Mais derrière son armure, et sous mes vêtements un peu flottant, la différence reste imperceptible…
Et pourtant, il y a un moyen infaillible pour nous différencier… J’ai un compagnon turbulent toujours pas très loin de moi… Leorah ne veut pas intervenir… Mais moi, je n’aime pas la tournure des choses… Ce n’est pas en la mettant mal à l’aise qu’on en apprendra plus su elle.. et encore moins sur son ami… Ce Grivav… qui tel une statut de pierre n’a pas esquissé une parole ou un mouvement…

Tant pis pour moi… J’ai pas le courage d’intervenir directement.
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.

Verrouillé