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Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Publié : 24 nov. 2014, 18:38
par Gobsama
Au village minier Lockhyel se contenta de lancer un regard lourd de sens à Bécuma. Ils étaient dans une situation étrange qui nécessitait qu’il consacre toute son attention à des sujets plus immédiats, mais le souvenir du comportement de Bécuma alla se nicher dans un recoin obscur de l’âme du Varigal….

La soirée fut agréable et Lockhyel s’endormit avec le loup, bercé par la musique de Serah.

La suite du voyage fût agréable même si Lockhyel ne relâchait pas sa vigilance concernant l’éventualité de croiser le groupe d’ex soldats devenu brigands.

Si Lockhyel avait encore un peu de mal avec les gens en général, il n’était pas contre la perspective d’un terrier confortable et sec pour la nuit. Il apprécia donc l’accueil qu’on leur fit . Il apprécia cependant beaucoup moins l’humour des paysans . Même si le varigal n’était pas particulièrement pro magientiste, Anaïs était membre de la meute pour la durée du trajet, et Lockhyel n’aimait vraiment pas qu’on s’en prenne à un membre de la meute.
A la fin du repas n’y tenant plus il répondit à l’une des blagues avec un large sourire :

Elle est vraiment très drôle votre dernière blague. Au cours de mes voyages je l’avais déjà entendu, sauf que le protagoniste principal était un paysan du duché de Dùlan et pas un magientiste…. Comme quoi ce qui est considéré comme drôle peut vraiment varier d’une région à l’autre…

Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Publié : 24 nov. 2014, 22:21
par Amnèsya
Serah avait apprécier les champignons. Sans évidement toute les considération annexe sur la vie, la mort, le cycle. Ce qu'elle savait c'est qu'elle en avait mare de cet exercice de mastication qu'était ce pain de route... et cette viande séchée... Elle avait apprit pendant son service d'ost à cordialement détester le pain de route à l'eau de pluie, à l'eau de la rosée du matin,à l'eau croupie... Mais elle était guerre plus convaincue par la version sèche.. ou sec..Pas envie de se prendre la tête.

Lockyel annoncé qu'on avait fini de monté.

Bon la monté s'était globalement bien passé, resté à faire la descente, et normalement on avait fini les emmerdes. Enfin, les emmerdes qu'elle pouvait et devait gérer... Le reste s'était des affaires de famille. Et ce n'était clairement pas son domaine.

La soirée s’annonçait bien... Mais elle déchanta très très très très vite.. La première vanne passa difficilement. Même elle, elle avait comprit les sous-entendus. Et elle avait pas les capacités d’Anaïs... La troisième, même avec de l'huile ne passa pas vraiment. Un parallèle commençais à se former dans sa tête... Celui de toute les moqueries et toutes les souffrances que sa différence avait crée dans le coeur des gens et surtout des enfants...
Batarde Tarish, a l'époque, elle ignorait ce que cela voulais dire, probablement tout autant que les mioches qui prononçaient ces paroles... mais les cicatrices étaient réelles. Et si elle ne doutais pas qu’Anaïs soit au dessus de cela, elle ne comprenait pas... A quoi cela rimait? S'il ne voulait pas d'une magientisteil suffisait de le dire...
Enfin, visiblement, ces "braves" paysans avaient pas inventer le plat de la main morte.

Elle saisit la balle au bon...

"- On a beaucoup voyagé ces derniers temps. Je suis musicienne, est ce que pour vous remercier de votre hospitalité, cela vous direz que je partage quelque une des découvertes avec vous... cela changera des soirées habituelles.."


sans trop attendre la réponse elle alla chercher son rebec. Et a défaut de les distraire, cela lui évitera au moins d'écouter ses conn...s.

Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Publié : 24 nov. 2014, 22:24
par Cialf
C’est une situation que je n’aime pas du tout parce qu’elle me met le nez dans mes… contradictions, disons. Je sais à quoi m’en tenir sur la magience : sous des dehors trompeurs, c’est une doctrine pernicieuse qui peut détruire l’âme de la péninsule. N’empêche que je travaille pour une magientiste. Mon père ne m’aurait pas fait de reproches parce qu’il ne me faisait jamais de reproches, mais il en aurait été troublé et il serait encore parti pour une longue retraite dans sa grotte… Je ne sais pas si je l’ai vu quatre ou cinq fois dans les cinq dernières années.

Et là, on dirait qu’ils se sont tous donné le mot pour dire des vieilles blagues sur les magientistes. J’en ai entendu un paquet, depuis mes études à Osta-Baille.

"Deux magientistes se rencontrent. L’un demande : Pourquoi es-tu lumineux ? L’autre répond : Je me suis trompé de pot au petit déjeuner et je me suis fait une tartine de flux"

"Un magientiste dit à un autre : Pourquoi a-tu de si grands mékônes ? – Le plombier s’est trompé et il m’a greffé les tuyaux de la gouttière."

"La femme du magientiste lui dit : C’est tout ? Tu devrais te faire greffer une cartouche de flux à la place de…"


Quand vont-ils finir ? Les autres croient peut-être que le repas se termine, parce qu’ils sont toujours sur les routes, mangent rapidement et ne savent pas ce que c’est qu’un repas paysan talkéride… Je regarde si Anaïs le prend de travers… Eh bien, plutôt calmement… Et si les anciens de la maisonnée ne se décident pas à intervenir… Tu parles ! Ils rigolent comme les autres.

Alors, c’est une affaire qui me regarde, pour une fois, puisque je suis la seule Talkéride du groupe.

Je me lève de mon tabouret… Juste au moment où Lockhyel répond à l’une des blagues avec un large sourire :

Elle est vraiment très drôle votre dernière blague. Au cours de mes voyages je l’avais déjà entendu, sauf que le protagoniste principal était un paysan du duché de Dùlan et pas un magientiste…. Comme quoi ce qui est considéré comme drôle peut vraiment varier d’une région à l’autre…

Ambiance un peu tendue

Publié : 24 nov. 2014, 22:51
par Iris
Le sourire de Lockyel fut surtout interprété comme un fauve qui montre ses crocs. D'ailleurs OEil de Nuit avait redressé les oreilles, s'était placé près de son maître et sans en être encore à grogner, il semblait vigilant.

Il y eut soudain un grand silence, et l'on entendait plus que le rebec de Serah dans une ambiance glaciale.

Les chiens de la maison, qui percevaient la tension et réagissaient au mouvement du loup, avaient un bruit de gorge, de celui qui précède de montrer agressivement les crocs.

Anaïs prit sur elle pour se lever calmement et lentement, et s'exprimer en maîtrisant autant que possible son timbre de voix malgré la situation :

" Je vous remercie pour ce repas, vous faites honneur à l'hospitalité talkéride. Il nous faut néanmoins nous retirer. La fatigue point ; la route a été longue et nous partirons avant l'aube demain matin."

" Je vous prie de nous excuser et vous souhaite une agréable soirée."

Le signal du départ pour la troupe. Il était assez clair qu'il était déconseillé de rester. Ce serait malvenu, voire imprudent si la consommation d'alcool se prolongeait.

Les vieux de la maison profitèrent du lever d'Anaïs pour dire qu'eux aussi étaient fatigués, et dans la foulée on parla de coucher les enfants... Au final, il ne resterait pour la fin de soirée qu'une partie des adultes qui pesteraient peut-être, mais c'était anecdotique par rapport à ce qui les attendait au Haut-Mùdan.

Sur le chemin de la grange, à portée d'oreille des curieux : "Merci pour votre intervention Lockyel, mais soyons prudents à l'avenir. Une humiliation vaut mieux qu'une bataille rangée. Je parle bien sûr en songeant à notre destination. Si l'on m'accueille ainsi ici, dans un cadre paisible, alors il faut s'attendre au pire dans une secte. "

" Il faudra peut-être songer à la question d'Oeil de Nuit. Sa présence inquiète facilement les chiens, et il réagit très vite à l'hostilité des gens autour de lui, ce qui en retour ne fait que rendre celle-ci plus apparente, ne serait-ce que par la peur qu'il inspire. Or nous allons dans une communauté qui nous sera hostile. Il ne faudrait pas qu'il y ait un accident. Je me doute que c'est une question difficile pour vous, mais il nous faut y réfléchir avant d'être devant le fait accompli."

" Nous avons au moins deux jours encore pour trouver une solution, inutile de nous y attarder ce soir. Nous avons grand besoin de repos."

Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Publié : 25 nov. 2014, 12:58
par ramb
Grirav ne gouttait pas les blagues sur les magientistes, mais cela faisait longtemps qu'il ne montrait plus de réactions pour ça.
Il mangea, écouta les conversations, bref un homme, un chasseur normal, dans un groupe normal.
Le repas et le gite suffisent, pas besoin de plus.
Autant laisser à ces gens leurs idées.

Vivre et laisser vivre, comme disait son mentor.

Dodo en vue et marche.

Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Publié : 25 nov. 2014, 19:00
par Amnèsya
Pour Serah, la nuit allait balayé le reste...
Et demain serait un autre jours...
Mais de ce qu'elle avait entendu et partagé avec Anais...
Il était probable qu'ils ne marchent pas vers des jours meilleures.

Re: Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

Publié : 25 nov. 2014, 19:08
par Iris
4e Sulthainn

Un nouveau jour se levait... et le groupe était déjà en marche, pour ne pas s'attarder plus que nécessaire dans la ferme.

Une légère brume matinale flottait jusqu'aux genoux et les chants des oiseaux se répandaient dans l'air frais.

Bientôt l'on arriverait à Mùdan... et bientôt il faudrait prendre une décision : accompagner Anaïs jusqu'au bout de son voyage, ou bien rester prudemment à l'écart... Chacun devait décider en son âme et conscience, s'il voulait lier son destin à celui de leur commanditaire.

...

Re: Ambiance un peu tendue

Publié : 25 nov. 2014, 22:47
par Cialf
Dîner au village
Gobsama a écrit :A la fin du repas n’y tenant plus il répondit à l’une des blagues avec un large sourire :

Elle est vraiment très drôle votre dernière blague. Au cours de mes voyages je l’avais déjà entendu, sauf que le protagoniste principal était un paysan du duché de Dùlan et pas un magientiste…. Comme quoi ce qui est considéré comme drôle peut vraiment varier d’une région à l’autre…
Amnèsya a écrit :"- On a beaucoup voyagé ces derniers temps. Je suis musicienne, est ce que pour vous remercier de votre hospitalité, cela vous direz que je partage quelque une des découvertes avec vous... cela changera des soirées habituelles.."


sans trop attendre la réponse elle alla chercher son rebec. Et a défaut de les distraire, cela lui évitera au moins d'écouter ses conn...s.
Anaïs prit sur elle pour se lever calmement et lentement, et s'exprimer en maîtrisant autant que possible son timbre de voix malgré la situation :

" Je vous remercie pour ce repas, vous faites honneur à l'hospitalité talkéride. Il nous faut néanmoins nous retirer. La fatigue point ; la route a été longue et nous partirons avant l'aube demain matin."

" Je vous prie de nous excuser et vous souhaite une agréable soirée."
Anaïs a sonné la retraite alors que j’allais donner à ces malotrus une leçon sur l’hospitalité talkéride… Avec coups de carath pour ceux qui n’écoutent pas ! Je ne l’ai jamais fait avec les enfants, mais avec les adultes, c’est parfois efficace. Tant pis, je remballe mon discours. Je reste collée à Anaïs pour empêcher que quelqu’un ne l’outrage encore. En marchant vers la sortie, nous croisons Serah qui arrive avec son rebec… La pauvre… Un peu plus, elle tombait en pleine bagarre…
Sur le chemin de la grange, à portée d'oreille des curieux : "Merci pour votre intervention Lockyel, mais soyons prudents à l'avenir. Une humiliation vaut mieux qu'une bataille rangée. Je parle bien sûr en songeant à notre destination. Si l'on m'accueille ainsi ici, dans un cadre paisible, alors il faut s'attendre au pire dans une secte. "
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Anaïs est très intelligente, mais elle a encore des choses à apprendre. Si nous n’arrivons pas à nous imposer ici, parmi des villageois paisibles, respectueux des lois et des coutumes, nous allons nous faire brouter comme de l’herbe quand nous serons chez les montagnards. J’aurais mieux fait de parler fermement dès le début !

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Tard dans la nuit, dans la grange, Becuma pas encore endormie

Est-ce si difficile d’être loyale à Anaïs ?

Hop hop... un peu de marche

Publié : 28 nov. 2014, 12:07
par Iris
En chemin, les voyageurs ont croisé un bouvier gardant ses boeufs comme il se doit. Comme c'était sensiblement l'heure du déjeuner, il fut décidé de faire une pause, en profitant des grands discours de l'adolescent rouquin trop content d'avoir des gens intéressés par les rumeurs de la région.

" Les gens du Haut-Mùdan, y s'appellent les "Purs". Y disent qu'y sont les gardiens de la forêt sacrée des esprits... Moi je dis qu'elle s'y débrouille très bien, la forêt, pour se défendre. L'a pas besoin de gardien du tout ! Elle entoure presque leur village. Y'a qu'une route qui la traverse pas pour s'y rendre, c'est celle qui relie le Bas-Mùdan au Haut-Mùdan. Les z'autres passent toutes dans la forêt des esprits... et y sont pas commodes, les esprits. Y acceptent que les "Purs", sinon y zigouillent... Une fois y'a eu un occu... un gars qui chassent les esprits des morts. Y la passé la nuit dans une clairière, à côté d'une vieille tombe. Au matin, l'avait disparu ! Plus rien ! Paraît q'y'avait eu comme une grande coucherie... baisé par des feondas qu'y'aurait été !... "

" En tous cas c'est clair, faut jamais quitter la route, là, celle sur laquelle z'êtes... "

" Mais z'êtes sur le bon ch'min, S'rez à Mùdan en fin de journée j'dirai"


...

a

Publié : 28 nov. 2014, 18:25
par Amnèsya
Est-ce du courage ou de l'ignorance?
Est-ce de la grandeur ou de l’imbécillité.

Toujours est-il que Serah, suivrait sa soeur et comme elle, remplirait son contrat jusqu'au bout...

Le reste elle verrait sur place. Depuis longtemps, elle acquis la certitude, qu'un homme qui se croit grand et béni ne vaut guerre mieux qu'un féond. La perfection n'est pas humaine, et c'est probablement tant mieux. Quel saveur aurait la vie, sans la saveur du doute et de l’échec, sans la chaleur de l'accomplissement...


En écoutant le bouvier, elle se dit que quant même, s'il n'exagérait pas le trait... Ils allaient au devant d'un sacré bordel...Si de brave paysans, avait rejeté Anaîs comme cela, avec une tel violence... Cela ne présentait rien de bon. Quelle allait être la réaction de ses "saint";
Plus inquiétant, il y avait la réaction violente de Locke, et celle encore pire de Becuma... jeter de l'huile sur le feu... pas la meilleur des idées. Non que ce soir là ils aient eu a craindre quelque chose de ces soullards, même elle, qui était clairement le point faible aurait pu les prendre d'une seule main, mais elle doutait en revanche d'être capable de prendre le village de haut Mudan d’assaut... Fallait voir la taille du village, mais s'il survivait dans l'univers que le paysan décrivait, le village devait forcement être de taille et force conséquente...

En tous cas c'est clair, faut jamais quitter la route, là, celle sur laquelle z'êtes...

Il est marrant lui, depuis quand je sais où je marche moi?

" Mais z'êtes sur le bon ch'min, S'rez à Mùdan en fin de journée j'dirai"
Reste à savoir vers où elle nous mene cette route. ch'é pas si j'ai pas perdu une occassion de me disputer avec ma sœur, moi