Lockhyel n'étant pas le plus doué en relations humaines pour obtenir des informations en nombre facilement, il dut consacrer plus de temps et d'efforts pour obtenir le même résultat qu'un autre plus habile en la matière. Pour finir, le varigal eut un complément d'information auprès d'Aïre, assez bavarde :Rappel a écrit :9e Sulthainn, Bas-Mùdan, cour du château des Mac Evan
Les voyageurs restant purent mettre à profit le temps qui passait pour s'acclimater et se faire une idée sur les personnes qui peuplaient le lieu :
- Evran Mac Evan : patriarche, 45 ans, déteste le conflit
- Mogrecht Mac Evan : 25 ans, aîné, hilderin en permission, arrivé la veille, au moment du départ de Dame Ennebelle. Un homme très droit, respectueux des traditions et des règles de courtoisie. Bien plus dynamique que son père, tout en étant attaché au devoir d'obéissance.
- Dallan Mac Evan : cadet de 17 ans, tout juste revenu de son service d'ost. D'un tempérament bouillonnant, peu porté aux traditions, pour ne pas dire qu'il a été ravi d'apprendre qu'une magientiste était de passage au château.
- Aïre Mac Evan : benjamine intrépide de 16 ans, proche du départ à son service d'ost. Elle aime s'entraîner, chevaucher, ... et a l'impression d'étouffer au château... Tout le monde semble d'accord pour dire que sa vie est toute tracée, avec possiblement un mariage avec le valeureux Méloir
- Méloir : 20 ans, fils d'un pauvre vassal, très sérieux, et souhaitant s'élever par la chevalerie
- Rionnal : 18 ans, écuyer farceur qui s'ennuie à mourir, et passe son temps à faire des blagues ou inventer des plaisanteries, plus ou moins bien senties... éventuellement susceptible de se retourner contre lui
Lockhyel a écrit :Le lendemain il décida d’aller faire un tour et de se comporter comme un Varigal. Cherchant éventuellement des homologues et échangeant des nouvelles des régions qu’il avait traversées contre d’autres nouvelles. Il chercha surtout à en savoir plus sur le Haut-Mùdan et ce qui pourrait les attendre là-bas.
Le Haut Mùdan était une communauté isolée, qui ne réclamait d'aide au Bas Mùdan que lorsqu'elle avait eu un accident dans ses récoltes de tubéreuse sapinière. En effet, les "Purs" avaient bannis le métal, mais aussi toutes les formes de procédés qui déchiraient la terre inutilement d'après eux. Leurs cultures étaient minimalistes, et l'on pouvait dire qu'ils survivaient plus qu'ils ne vivaient au vu de tous les interdits auxquels ils étaient soumis. Le feu aussi était mal vu, objet de tabous, à cause de l'esprit belliqueux Aingeal, le premier esprit du feu qui était colérique et dangereux. Quand ils avaient besoin de quelque chose, les Purs échangeaient des peaux de bonne qualité contre du grain. Ils ne descendaient sinon qu'exceptionnellement. Ils aimaient néanmoins parader lors des tournois martiaux, montrer la supériorités de leurs guerriers.
" Ces tournois sont normalement réservés à ceux qui ont fait leur service d'Ost, mais ça fait bien dix ans... à la louche... qu'aucun du Haut-Mùdan n'a fait le sien. Ils disent qu'ils le font chez eux. Peuh ! Ils se payent surtout notre tête ! Et d'ailleurs, aux tournois, ils envoies des gens qui ne devraient pas avoir le droit de s'inscrire, plus jeunes que moi. Quand j'ai vu ça, je l'ai dit à Père mais il m'a dit que certains font moins que leur âge : personne ne peut donc être sûr qu'ils ont moins de 16 ans. "
C'était à l'occasion d'un tel tournois que Ferian, père d'Eidan, a été vu.Mémoire de Lockhyel a écrit :Mais un ami marchand, Dalouarn, m’a récemment fait part d’une nouvelle qui changea tout. Il se trouvait en Taol-Kaer, à Mùdan, entre Osta-Baille et Ard-Monach. Là, il reconnut Ferian ! Plus vieux, marqué par les ans, tanné par le soleil, mais c’était lui. N’en croyant pas ses yeux, il profita des festivités qui avaient lieu là-bas pour en savoir plus. Il apprit que l’homme était bien reizhite, qu’il honnissait la magience et était arrivé il y a douze ans de cela environ avec un enfant dont il se disait le père, prétendant que sa mère était morte. J’ai depuis acquis la certitude que Ferian a fait croire à sa mort et celle de mon fils à la seule fin de l’enlever puis de l’emmener dans un village connu pour être peuplé d’intégristes et d’isolationnistes.
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