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OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 19 févr. 2015, 10:11
par Iris
Sulthainn 11e - dans les forêts sombres
Pour se rendre au Haut-Mùdan on empruntait un chemin escarpé et sinueux traversant une forêt dense, très ancienne. Plus on avançait, et plus le souvenir même de la civilisation, son agitation, devenait une étrangeté, quelque chose dont on doutait de l'existence. C'était incongru. Ici, l'humain n'était pas l'espèce dominante, mais une forme de vie parmi d'autres, qui n'avaient rien à lui envier en intelligence et en dangerosité.
Sur les pentes de ces reliefs abrupts, les nuages venaient s'accrocher fréquemment, de sorte que le sol était humide, et la visibilité très fluctuante, outre que la végétations offrait son couvert à qui savait le prendre.
Les plus vigilants notèrent sur les côtés du chemin, ponctuellement, de petites tours de bois, ou des cabanes dans les arbres, avec des silhouettes, des sentinelles du Haut-Mùdan, certainement armées d'arcs et flèches, capables, si l'envie les en prenait, de massacrer facilement, quiconque venait au village par le seul chemin connu.
Métajeu a écrit :Ceux qui ont l'album de Delphine Bois, d'Hommes et d'Obscurité, vous pouvez jouer "La forêt des murmures" et "Sous les noires frondaisons" ...
Re: OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 19 févr. 2015, 18:31
par Gobsama
Même si l’endroit vers lequel ils progressaient serait certainement hostile à leur arrivée, Lokhyel appréciait la promenade. Sa discutions avec les jumelles l’avait libéré, elle ne lui avait pas répondu, mais il ne voyait pas de raison de s’inquiéter d’une chose sur laquelle il n’avait plus prise. Il décida donc de profiter de l’instant sans se soucier outre mesure de ce que leur réservait le futur qui arriverait bien assez tôt.
Tout dans le paysage qui les entourait plaisait au varigal. Pour lui qui avait vécu loin de toute civilisation pendant des années la forêt dense et très ancienne n’avait rien d’oppressant. Ici la loi de la nature dominait et cela lui convenait parfaitement.
Cependant il nota la présence de nids très humains dans lesquelles des archers les observaient et il ne manqua pas de le signaler aux autres
« Vous avez vu… nous avons de drôles d’oiseaux munis d’arcs perchés çà et là dans leurs nids…"
Puis il ajouta :
« S’ils voulaient se débarrasser de nous ils auraient depuis longtemps ouvert les hostilités…Espérons qu’ils resteront aussi calmes durant notre trajet retour.. »
Il se tourna ensuite vers Anaïs :
« Même si je doute de l’impartialité de ceux que nous allons rencontrer, je pense qu’ils vont vous laisser présenter la raison de votre visite sans ouvrir les hostilités…pour la suite et bien nous verrons….
Je vous ai promis que nous ferions notre maximum pour vous protéger et nous le ferons."
Il ajouta avec une touche d’humour :
« Essayez de garder ça en tête quand nous serons avec eux, nous ne pourrons mourir qu’une foi pour vous. »
Pour finir il lui proposa:
"Voulez-vous que nous choisissions un mot qui nous servira de code et nous permettra à tous de signaler un danger imminent sans que cela saute aux yeux de nos interlocuteurs ? »
Re: OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 20 févr. 2015, 08:25
par ramb
Grirav quand à lui se trouve dans son éléments, la chasse, la foret, le danger omniprésent.
Ces gens sont en parti comme lui, aimant leur mode de vie, mais contrairement à lui il sont d'une violence inouïe en cas de besoin.
En écoutant les paroles de Lokhyel, Grirav est convaincu de leurs justesses, il faut un mots de passe pour le groupe.
C'est à Anaïs de choisir vu que c'est surement elle qui parlera.
Dans le pire des cas Grirav à déjà prévu quelques flèches spéciales, et sont arc court est à porté de main immédiate.
Re: OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 20 févr. 2015, 17:48
par Amnèsya
https://www.youtube.com/watch?v=qDsfou6UfjU
Serah marchait silencieusement redoutant la suite... et la mauvaise foi... Elle semblait qu'encore une fois, elle n'allait pas aimer ce qui les attendait là-haut... De ce qu'elle avait entrevu en bas, elle se n'était pas vers les plus beau coté de l'humanité qu'elle se dirigeait.
Mot de passe ?
Publié : 20 févr. 2015, 21:22
par Iris
Anaïs écouta Lockhyel et Grirav qui estimaient tous deux qu'un mot signalant un danger imminent, sans qu'il paraissant frappant dans la discussion ?
"Je manque sans doute d'expérience en la matière, mais si le danger est imminent, je ne suis pas sûre qu'un mot discret change quoi que ce soit... Il faudrait peut-être alors plusieurs mots-clefs, pour dire "je dois te parler", "danger", "confiance possible" ... sans doute d'autres aussi... mais je n'ai pas d'idée tout de suite..."
" Euh..."
" Demander à parler à l'un de nous, signaler qu'on souhaite avoir une entrevue pour discuter d'informations importantes pourrait être... As-tu vu..." suivi d'un nom d'oiseau quelconque " qui chantait ?"
" Le danger peut être traduit par un mot en lien avec l'idée de feu ou brûlure, et plus le mot signale une forte chaleur, et plus le péril est important ?"
" Pour l'idée de confiance... euh... désigner la personne et dire que Mog devrait l'apprécier ?"
Embarrassée et s'adressa à ses compagnons de route :
" Si vous avez de meilleures idées, c'est le moment de nous en faire part..."
Re: OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 23 févr. 2015, 22:48
par Amnèsya
"- moi j'aime bien l'idée de Mog.
Peut être que "aider" serait aussi un concept dont on aurait besoin"
Re: OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 24 févr. 2015, 13:30
par ramb
"Oui il faut mettre cela à plat :
- mog = confiance
- flammes / brûlures = danger immédiat
- grosse fatigue = danger en approche / méfiance
- temps / oiseaux = besoin de parler
vous avez des idées pour autre chose?"
A vous d'ajouter
Publié : 24 févr. 2015, 16:36
par Iris
Un pic-vert passa au travers du chemin pour disparaître de nouveau dans la végétation.
Coupée dans la réponse qu'elle allait faire par le vol d'oiseau, Anaïs finit par s'exprimer : "Serah, vous proposiez "aider"... pour demander ou proposer de l'aide ?... Si vous avez une idée sur le code qui serait appliqué, n'hésitez pas."
La confiance régnait sur le sentier qui menait au Haut-Mùdan, à grand-renfort de mots de passe et de langage secret. Cela serait-il nécessaire ? Dans quelle mesure ?
Un regard vers Léorah : "Tout va bien ?" s'enquit Anaïs à la guerrière particulièrement taciturne.
Re: OdE 9.4 - Un Choix de vie - Sous les noires frondaisons
Publié : 24 févr. 2015, 20:26
par MeiYaw
Depuis notre départ, je suis silencieuse. Je me contente de regarder le paysage et celui ci ne me plait guère.
La forêt dense, l'humidité ambiante, l'omniprésence des sentinelles... Rien ne me plait dans cette partie du voyage. Alors j'ai décidé de garder le silence pour me concentrer sur le chemin, et les alentours.
J'écoute ce que mes compagnons disent, bien sur. Cela me semble plein de bon sens.
Lokhyel a raison sur le fait qu'entrer au Haut Mudan n'est pas un problème. Par contre, en sortir sera une autre paire de manches. Surtout avec un gamin en plus à surveiller... C'est donc toujours silencieusement que je continue d'avancer, étudiant au mieux mon environnement afin d'essayer de trouver un possible chemin de retour alternatif... Mais je crains que ce soit très difficile, vu les équipements de surveillance en place. Quoi qu'il en soit, la reconnaissance du terrain n'est jamais une perte de temps.
Aussi, parfois, je m'écarte un peu du groupe. Pas grand chose, juste quelques pas. Pour vérifier une distance, confirmer ou infirmer la présence d'une tour ici ou là, voir si un sentier s'ouvre vers l'est ou l'ouest... Je ne perds jamais de vue le reste de l'équipe, et j'écoute leurs conversations.
Mes pensées sont interrompues par Anaïs.
Oui, Anaïs, tout va bien, je vous remercie. N'ayez aucune inquiétude.
Je ne sais pas si nous aurons besoin de mots de code pour nous comprendre. Je crois que nous serons assez vite fixés sur le comportement des personnes que nous allons rencontrer. Hostiles ou amicaux, même si je ne suis pas la plus apte au décryptage des ressentis, il me semble que notre mission est claire, et que la réaction en face le sera tout autant.
Je ne suis pas contre l'idée pour autant. Mais je n'ai pas cette capacité : trouver des subtilités n'a jamais été mon fort, je suis quelqu'un de direct... Je préfère donc m'abstenir et retenir les propositions que j'appliquerais au mieux.
Légère bruine
Publié : 24 févr. 2015, 23:10
par Iris
Alors que tombait une légère bruine au travers des feuillage, commença à se faire entendre un cours d'eau. Brutalement, la forêt céda à un terrain presque dégagé, avec une vue sur un torrent, à droite. Un homme presque nu était là à genoux au bord de l'eau, à se flageller, détrempé et glacé. Il semblait au plus mal. De loin d'autres regardaient la scène tout en s'activant à divers tâches. On pouvait voir quelques cultures maraîchères à gauche, plus haut. Le chemin était davantage pratiqué à ce niveau et menait à l'entrée du village. Sur les côtés se trouvait un four et des cabanes sur pilotis. Une femme y travaillait et s'arrêta à la venue des étrangers. Elle les scrutait le visage fermé. Manifestement elle était potière.
Des sentinelles rattrapèrent et dépassèrent le groupe d'arrivants, sans un mot, à peine un regard, et se rendirent jusqu'à un portail en bois, ouvert, permettant d'accéder à l'intérieur du village du Haut-Mùdan, entouré d'une palissade d'un style plutôt archaïque, mais néanmoins efficace.
Les gens se rassemblaient pour voir les arrivants, tout en restant à distance d'eux. Ils scrutaient, mais ne commentaient qu'à voix basse, entre eux.
Alors que le groupe arrivaient aux portes, enfin, une femme brune, dans les 25-30 ans, portant un vêtement de cuir de bonne qualité, signalant un rang plus élevé que la moyenne, avec une démarche guerrière, s'avança pour les "accueillir" :
" Salutations. Je suis Lem, l'ansaléir du Haut-Mùdan."
Anaïs vint à sa rencontre : "Bonjour, mon nom est Anaïs Cruyssec. J'ai été autorisée par le Seigneur Mac Erwan à venir sur ces terres qui dépendent de son domaine pour exposer une affaire."
" Je vous écoute."
" Mon ancien compagnon, Ferian, qui a rejoint votre communauté, l'a fait en enlevant mon fils, Eidan... "
" C'est mon fils aussi, et j'ai tout autant le droit que toi de l'élever !" surgit Ferian, encore beau malgré son âge et les privations, belle stature, barbe soignée.
" Tu l'as fait passer pour mort à la seule fin d'être d'être certain que je ne le rechercherais pas !"
" Il suffit. Anaïs Cruyssec, j'entends que tu as un grief envers un membre de notre communauté. Viens dans ma demeure. Toi aussi Ferian. Vous m'exposerez les faits et j'aviserai."
A l'adresse de l'escorte d'Anaïs Cruyssec : "Attendez-nous là. "
(...)
Au bout d'une demi-heure environ, Lem suivie d'Anaïs Cruyssec et Ferian, revint aux portes du village :
" J'ai entendu les deux parties. Il n'est pas possible de parvenir à un accord : un procès aura donc lieu pour décider qui d'Anaïs ou de Ferian aura la garde du garçon Eidan."
" Durant ce temps vous serez les hôtes du Haut-Mùdan. Sachez cependant que nous menons une existence soumise à des règles plus strictes qu'à l'extérieur. L'enceinte sacré et pure de notre village ne sera pas souillé par le métal ou les artefacts daedemorthys. Vous pourrez déposer vos biens dans l'entrepôt de la potière Meldith. "
Personne ne s'apprêtait à fouiller les étrangers : seul le métal apparent leur serait reproché. La cabane - entrepôt de la potière se trouvait à moins de 20m du portail et l'accès y était libre durant la journée.
" Ce soir notre guide, le demorthèn Neventer s'exprimera."
Sitôt que les biens manifestement métallique et évidemment magientistes seraient déposés, on guiderait les nouveaux-venus vers une place aménagée pour eux.