[Artland 1.2] - Chemins du Destin - II - Réalités (août)

[Iris]

Il est environ 11h, si le but est de croiser le professeur vers 17h, même en comptant large pour le transport, vous avez au moins 5h à meubler, donc... l'occasion de déjeuner, donner les instructions à Asch, vous promener en ville ou bosser...

J'attends une éventuelle réponse de Séraphine et si rien, je poursuis au lycée.

[Iris]

Organisation générale

Je pense qu'Asch devrait faire des surveillances entre le moment où Robert Brown sort de l'Université jusqu'à ce qu'il rentre chez lui. Je ne pense pas qu'il soit possible facilement de le surveiller une fois à l'université ou bien quand il est chez lui.

La rentrée universitaire n'a pas encore eu lieu, elle est effectivement pour dans deux à quatre semaines, selon les matières, les enseignements (il y a d'ailleurs encore des inscriptions, rappelez-vous...)... et un peu plus tard pour les niveaux avancés, ce qui ne concerne pas Robert Brown. Par ailleurs les horaires universitaires sont potentiellement totalement irréguliers. En pratique les étudiants choisissent leurs matières dans un thème dominant (droit, lettre...), les séminaires étant par blocs de 3H (8H-11h ; 11h-14 ; 14h-17h ; 17h-20h). Un jour un étudiant peut avoir cours de 8h à 11h, puis 14h-20h.

Cela signifie concrètement qu'organiser une surveillance en se basant sur les études universitaires de Robert Brown est plus qu'hasardeux. Il faudrait un meilleur plan d'action.

- L'idéal serait de faire quelques surveillance de nuit pour voir s'il sort, mais là on risque peut-être d'abuser un peu pour ce pauvre Ash..

Est-ce un abus physique ou moral ? Parce que physiquement, Asch est une brute... et Séraphine sait qu'il a déjà fait des surveillances en passant pour clochard à plein temps (bon moyen de ne pas paraître louche dans un quartier où tout le monde connaît tout le monde).

Vers 17h au Lycée républicain de la Croisée (en supposant que vous avez eu une journée de travail "normale" histoire de rentabiliser la période 11h-17h !)

Bâtiment classique, le Lycée républicain de la Croisée se situait non loin d'un arrêt de tramway, un mur en brique de 2m de haut tout autour, seulement quelques portes et passages faciles à contrôler. Ce lieu d'enseignement était coupé d'un environnement populaire et le simple fait d'entrer dans sa cour sablonneuse ornée de hauts arbres provoquait comme un brusque changement d'ambiance. C'était un lieu de transmission des savoirs et des valeurs, conscient de son importance.

17h, une horloge sonna mais personne ne sortit peu après... mois d'août (vous vous rappelez ? )... la rentrée était proche... Il y avait bien une légère animation dans le bâtiment, mais c'était surtout le fait du personnel administratif qui préparait la rentrée.

A l'entrée un concierge moustachu en tablier "bleu de travail" qui jardinait et se tourna avec une tranquille curiosité vers les visiteurs.

Bon, je vous laisse vous remettre dans le bain, dénicher l'adresse du prof... ah, on dirait que ça fait longtemps que Séraphine & Peter n'ont pas été à l'école pour penser qu'en plein mois d'août tandis que la rentrée se prépare... Vous me direz (1) vous avez décroché depuis un moment ; (2) je n'ai pas pensé à vous faire un point sur les rythmes scolaires...

• 3 trimestres de cours ;
• 1 trimestre de "grandes" vacances réparties entre 2 mois d'été (1er juillet- 31août) et 1 mois d'hiver (10 décembre-10 janvier)
• Chaque trimestre est séparé de l'autre et au milieu par des semaines de petites vacances, de l'ordre de 15 jours dont la répartition dépend des établissements scolaires (pour pouvoir organiser des voyages, excursions, périodes de révisions pour les examens blancs...)
• l'université a des unité par "semestres", un semestre = des cours + des examens + des validations de matière + des vacances

Vu que les questions de Peter Lester ressemblent un peu à un interrogatoire, je préfère vous laisser les poser en jeu, pour vous permettre d'arrondir les angles, sinon vous passeriez facilement pour des malappris

[Kenny]

Temps présent.
Séraphine s'arma de son sourire charmeur : "Bonjour, Monsieur. Pardonnez-moi de vous importuner, j'aurai voulu voir le professeur Ernest Hofer. "
Le jardinier répondit surement qu'il n'était pas là.
"Vous ne sauriez pas par hasard où je pourrais le trouver ?"


Pus tôt dans la journée, après avoir fini quelque papier administratif, Séraphine avait invité Peter à manger à la maison, histoire d'exposer leur plan à Asch. Voir s'il se proposait naturellement pour la surveillance, où s'il fallait négocier quelque chose en échange...

[Iris]

Dans un passé récent :

Asch avait levé un sourcil, inspira, s'enfonça dans sa chaise avec l'air de la trouver très confortable...

" Faudra t'en prendre qu'à toi si je choppe de nouveau des puces."

Résigné, il s'était étiré.

" C'est qui déjà que je dois surveiller ? Vous savez ce que vous cherchez comme info ?"

Au présent

Le concierge bien évidemment confirma l'absence d'Ernest Hofer mais renvoya au secrétariat administratif du lycée qui finit par donner les coordonnées de l'enseignant après que Séraphine Uriel ait comme d'habitude fait son numéro de charme.

Vers 17h30, enfin, le duo d'investigateurs avait une adresse. Il y en avait pour un quart d'heure à pieds et en tramway et vu l'heure, ce ne serait vraiment pas de chance s'il n'était pas chez lui.


... Ding dong ? ... qui prend l'initiative ? qui se lance ? ... sauter à l'eau ? ... autre ? ...

[rolender]

Si Séraphine fait sa timide, Peter se jetera à l'eau... ^^

- Bonjour, cher Monsieur, je me présente, je suis Peter et voici mon amie Séraphine. Nous avons eu vos coordonnées par l'entremise de l'Université de Lettres. Nous souhaiterions vous poser des questions sur un de vos anciens élèves Robert Brown. Cela nous a semblé judicieux compte tenu que si vous lui avez donné une recommandation pour l'entrée à l'Université, c'est que vous devez le connaître un minimum. Je vous explique.

- Mon amie ci-présente souhaite écrire un roman dont le rôle principal sera tenu par un étudiant. Elle a donc entrepris des recherches afin de se documenter sur la vie d'un étudiant de nos jours, entre autre elle souhaite poser des questions à un véritable étudiant et le suivre un peu dans sa vie de tous les jours. Ces recherches nous ont finalement amené à un certain nombre de candidats qui se rapproche le plus du héros et le plus prometteur semble s'avérer être Robert Brown. Nous sommes prêt à rémunérer cet étudiant s'il se trouve qu'ils correspondent aux attentes de mon amie. Cependant, nous ne voulons pas lui donner de faux espoirs, vous comprenez ? C'est la raison pour laquelle nous souhaiterions vous poser des questions sur votre ancien protégé.

- Auriez-vous un petit moment à nous accorder ?

Suite à quoi poser les questions précédentes, brutes de fonderie sans fioritures ne me dérangerait pas outre mesure.

[Iris]

Ernest Hofer, enseignant en philosophie et père de famille considéra les deux visiteurs avec un étonnement qu'il ne pensait même pas à masquer.

" Pardon ? L'université des Lettres ? Je ne comprends pas ? Robert Brown ? Euh oui, bien sûr, j'ai écrit une recommandation pour son dossier de demande de bourse, mais..? Comment le savez-vous ? Oui, je le connais, je l'ai eu en classe, mais ..? "

" ... Un roman ? ... Je veux bien, mais ? Si vous voulez interroger des étudiants, pourquoi vous intéresser au cas d'un lycéen qui entre à l'université ? Pourquoi venir me voir, moi ? Et puis un roman, c'est une oeuvre de fiction, si vous copiez la vie d'un véritable lycéen ou étudiant ou peu importe, il faudrait lui demander son accord, pas m'interroger sur lui ?! Et si votre... candidat ? ... Comment avez-vous pu obtenir ces informations sur la vie privée des étudiants dans le cadre de recherches pour un roman ? Et si, si vous avez pu ... je vous demande pardon... sélectionner ?!... Robert Brown, c'est que vous en savez plus qu'assez sur lui et je ne comprends toujours pas ce que vous attendez de moi."

... Rappel : Séraphine a pipeauté l'administration en parlant d'une étude sociologique, donc scientifique et avec respect de la vie privée etc. ... Bref, là, vous changez votre fusil d'épaule. Pourquoi pas, mais vous avez l'air VRAIMENT louche...

... juste, essayez d'imaginer des inconnus qui sonnent à votre porte pour sortir cet argumentaire ... et imaginez votre réaction

[Kenny]

Arf elle faisait pas sa timide , je cherchais justement ce qu'on avait pu dire avant pour pas faire de gaffe

Séraphine colla un sourire commercial à défaut de pouvoir être complètement sincère, Peter l'avait quelque peu désappointé ...

"Veuillez nous excuser professeur Hofer, mon ami ne vous a pas tout dit ou sinon un peu dans le désordre. Donc, j'étais en train de réaliser une étude sociologique, quand j'ai eu l'idée de faire ce roman, une grande partie de mes recherches étaient d'analyser la population étudiante et le système de bourses d'étude. C'est pourquoi j'ai eu accès à des informations sur monsieur Brown. Concernant mon roman dont le thème principal traite des fils de notre destin, une partie doit être la plus réaliste possible. Pour l'instant je suis dans la prospection, et bien évidemment, je compte bien demander à monsieur Brown son autorisation et d'autres informations plus personnelles."

[Iris]

Ernest Hofer considéra la femme avec étonnement, mais moins de tensions que l'instant d'avant. En soit, c'était déjà un progrès.

" Ah, vous travaillez sur deux livres à la fois ? ... c'est effectivement un peu plus clair... Cependant, je ne comprends toujours pas ce que vous attendez de moi ? Vous devriez allez voir directement Bobby. "

... Investigateurs en recherche d'un bon argument pour se sortir de ce mauvais pas, enfin, de ce cafouillage...

[Kenny]

Séraphine expira comme pour évacuer la tension...
"Et bien c'est très simple, si cela ne vous dérange pas, je voudrais savoir vos critères d'obtention pour une bourse d'étude, et les motivations qui vous ont poussé à choisir monsieur Brown."

[Iris]

Séraphine avait de la tension à évacuer ? ... la malheureuse ignorait que Peter Lester songeait à sortir son questionnaire brut de décoffrage sans se rendre compte à quel point c'était maladroit, sans anticiper la réaction de son interlocuteur, le sieur Ernest Hofer...

" Si ça ne dure pas longtemps..."

Et il accepta sans enthousiasme de les laisser entrer, en les faisant asseoir dans le salon, meublé simplement dans une dominante de ton d'un bleu soutenu, avec de grandes armoires en bois couleur acajou. Dans le fond on entendait deux enfants qui parlaient et jouaient, ainsi que des échos depuis la cuisine avec le repas qui était en préparation.

Il les regarda, s'apprêta à demander s'ils voulaient boire quelque chose, pour ne pas se donner l'impression d'être un rustre, quand bien même il n'était pas très enthousiaste à l'égard de ces... étrangers... QUI N'ONT PAS PENSE A DONNER LEUR NOM !!

" Au fait, je n'ai pas bien retenu vos noms ?"

Manière polie de les traiter de malappris de ne pas s'être présentés...

" Mes critère d'obtention d'une bourse d'étude et les raisons qui m'ont amené à penser à Robert Brown ? "

" Je ne sais pas quoi vous dire exactement. Tout d'abord il faut savoir que je ne suis pas celui qui décide de l'octroi des bourses, j'ai seulement appuyé un dossier. Il me semble l'avoir déjà dit, c'est un garçon intelligent, brillant même, mais avec toutes sortes de difficultés sociales et personnelles. Je pense qu'il n'aurait pas fait les démarches lui-même sans un coup de main extérieur. Il est doué, je pense qu'il peut aller loin, mais il faut qu'il se sorte de son milieu, surtout de ses relations avec des petites frappes qui ne croient en rien, et encore moins aux études. "

...