[Artland 2.1] - Le Dernier Tableau (sept.)

[Iris]

Compte tenu de la menace et de son attachement à sa vie tranquille, ce qu'il voulait, c'était être débarrassé du tableau et si possible avoir une jolie somme parce que ça ne gâche rien :

" Il n'y a personne qui l’achètera ici ! Enfin, pas pour une fortune... il vaudrait combien d'après vous ? ... Vous voudriez l'acheter ? ... ?... "

Car ce n'est pas tout de dire à quelqu'un de perdu de prendre une décision, ça fonctionne souvent mieux en lui présentant clairement les alternatives. Les deux visiteurs avaient l'air de gens bien, et un notable comme un médecin est forcément riche, donc il pourra bien sûr acheter le tableau, n'est-ce pas ? ...

...

[Kenny]

Séraphine : "Oui vous avez raison, personne ici ne l'achètera, il faudra venir à Liberté, ou sinon mandater quelqu'un..."

Séraphine bien ordonnée commença à penser au "reste à faire" :
<<contrat - authentification - presses - salle des ventes - enchères - paiement ...>>

[Iris]

Séraphine aux bons sentiments commençait à établir un plan visant à régler la situation au mieux... avec encore quelques détails à régler : transport du tableau ? l'entreposer ? ...

" Vous avez sûrement raison, il faut faire ça bien, à Liberté !...Alala... mais je ne sais pas comment il faut faire... Vous connaissez le monde de l'art ? Qu'en pensez-vous ? Je devrais peut-être aussi en parler à mes enfants et mes neveux... Vous pourriez leur expliquer ? ..."

...

[Kenny]

Séraphine avait omis le transport du tableau pensant qu'il pouvait être aisément transportable en train...

"Je vous conseillerai de ne pas trop en dire, dites à votre famille que vous allez à Liberté pour vendre un objet personnel, je pense que cela pourrait suffire. Je ne connais pas le monde de l'Art en particulier, mais je pense qu'en passant par une salle de vente aux enchères, avec une information dans la presse avant devrait être suffisant à amener les amateurs d'Art à se manifester. Il faudra aussi faire expertiser. Je ne veux pas vous donner de faux espoirs concernant le coût de votre tableau. Un commissaire priseur devrait pouvoir nous renseigner rapidement une fois à Liberté. Sur ce, nous allons rentrer à l'auberge."

[Iris]

Laissant partir Séraphine, le vieil homme ne manqua pas de bien fermer sa porte à clef, et sans doute que dans les jours à venir il aurait l'air un peu suspect à force de vouloir être prudent et normal... et même pas sûr au final qu'il ne révèle pas tout à une personne "de confiance"...

... Il regardait désormais son tableau différemment et réfléchissait à le cacher quelque part...

...

Mais pour Séraphine et le Dr. Sullen il était temps de faire le point tranquillement, retrouver Asch, Annie et Cassis... sur le port... ou en train d'en revenir...


...

[Iris]

Quand ils revinrent à l'hôtel...

Asch avait fini par céder aux demandes insistantes d'Annie d'acheter un gros poisson pour Cassis... et l'animal avait comme repas du soir un poisson qui faisait presque sa taille... et pourtant ça ne semblait pas l'effrayer... Il y avait fort à parier qu'à la fin de la soirée, le chat se retrouve sur le balcon, plus ou moins sur le dos, avec un ventre énorme, et l'air un peu groggy mais heureux (burps !) à côté d'un paquet d'arêtes soigneusement laissées de côté.


...


Le Dr Sullen et Séraphine discutaient dans un petit salon où ils étaient seuls, quand Asch arriva avec le journal du soir, après le souper, alors qu'Annie dormait déjà. Sans grandes cérémonies :

" C'est fou ces temps-ci, tout le monde passe son temps à retrouver le dernier tableau d'Eric Reynolds !"

Et il leur tendit le journal à la bonne page : "Fantastique découverte ! Le dernier tableau d'Eric Reynolds !"... et l'article d'être accompagné d'une représentation d'une toile... qui ne ressemblait pas du tout à celle découverte par les deux investigateurs !!...


...

[Iris]

Les investigateurs ont retrouvé le "Dernier tableau", probablement le "vrai" mais viennent d'apprendre qu'il en existe un second. Celui-ci sera soit un faux, soit un tableau peint au cours de la vie d'Eric Reynolds, mais daté (à tort ou à raison) de la fin de sa vie.

Dans tous les cas, il ne peut y avoir qu'un seul et unique "dernier tableau".

Voici donc la fin de l'Acte I de cette histoire. Maintenant, les choses peuvent se dérouler de manières très différentes selon vos initiatives. Vous pouvez notamment confier l'affaire à des tiers, comme par exemple des autorités officielles qui enquêteraient sur le cas, mais cela vous mettrait sur la touche et rendrait... plutôt incertaine la rencontre de l'apprenti-faussaire Louis

Si en revanche, vous optez pour faire seuls toute la lumière sur l'affaire, il faudra faire preuve d'initiative & réactivité, sans quoi, le temps aidant, vous risquez d'oublier les détails des faits et au final, il sera difficile de résoudre le cas. Puisqu'il apparaît que vos disponibilités en jeu sont plutôt réduites, et vu que vous avez également des PJs sur d'autres parties, il pourrait être plus sage de finir ici en mode narratif, c'est-à-dire en confiant le cas à d'autres. A vous de voir.

Asch évalua un instant les expressions des deux investigateurs, et trouva que sa blague tombait plutôt à plat. Tant pis :

" Je vous laisse le journal, je vais me coucher. Vous verrez demain ce que vous voulez faire pour gérer cette histoire."

...

[Asdel]

Thomas avait lu le journal attentivement. Un dernier tableau ? Tout à fait différent de celui qu'ils venaient de découvrir. Soit Monsieur Reynolds cachait bien son jeu auprès de ses amis proches, soit quelqu'un se faisait passer pour un trouble-fête. Même si Thomas n'était pas un grand amateur d'art, il était quasiment certain d'avoir vu un authentique dans la journée, et comme par hasard, on en trouvait un autre fort loin d'ici le même jour.
Sa décision était prise, et il en fit part à Séraphine: demander au vieil homme de les accompagner à Liberté, ou au moins de leur prêter le tableau quelques jours , le temps qu'ils puissent le montrer à un expert en art et au coup d’œil de Monsieur Valence Bell, journal à l'appui pour le convaincre. Même si Thomas avait envisagé de racheter le tableau au vieil homme, quelque chose l'empêchait de se moquer de ce si gentil vieillard, et puis, la gloire d'avoir retrouvé l'Ultime tableau de Reynolds serait d'un intérêt bien supérieur à tout ce qu'il pourrait gagner en trahissant le serment d'Hypocrite.
Deux Derniers tableaux, ça en faisait forcément un de trop, et ça excitait bien plus notre jeune Sullen que tout l'argent de Liberté et du Monde.

[Iris]

Ainsi donc le lendemain, les choses prenaient une toute autre tournure... C'était le second jour de leur séjour au village et il allait falloir mettre sur pied un plan. Aucune difficulté pour se voir confier le tableau par le vieil homme, ce dernier aurait d'ailleurs sans nul doute accepté de vendre à Thomas Sullen. Un docteur, ça inspire confiance ! Et puis ne plus avoir le tableau évitait d'avoir les ennuis qui allaient avec...

Quant enfin le séjour prit fin, Thomas Sullen avait un tableau sous le bras, emballé dans du papier kraft et fermé de ficelles... La petite Annie se plaignait de ne pas avoir fini son dernier dessin et le chat Cassis avait été chassé des cuisines de l'hôtel avec des menaces de mort particulièrement véhémentes. Le temps alternait sans cesse entre nuages, pluies et éclaircies, laissant tomber sur le paysage des rayons de lumières qui faisaient scintiller les couleurs humides d'autant plus belles en ce début d'automne.

Le train arriva à Liberté, il faisait déjà nuit. Des travaux obligeaient à prendre une sortie de côté à la gare. Cela faisait un moment qu'Asch avait l'air... sur les nerfs...

" On nous suit... Et je crois qu'on nous attend."

Il donna les paquets et valises qu'il portait à Séraphine et ordonna à Annie de garder Cassis dans les bras, et surtout de ne pas quitter Séraphine. Il s'avança, un peu en éclaireur... l'embuscade se révéla bien vite. Une bande de brutes les attendait bel et bien. Ou plus précisément : "Donnez-nous le tableau et y'aura pas de bobo ! Allez, jouez pas aux plus malins, y'a une femme et une fillette avec vous ! Vous voudriez pas qu'il leur arrive un malheur ?" ...

Les menaces ne semblaient pas spécialement intimider Asch, à vrai dire, c'était plutôt l'inverse, ... Thomas Sullen avait... l'étrange impression que le gaillard, déjà assez grand avec son 1m80 tout en muscles, était... comment dire ? ... un peu plus grand... et puis... plus imposant et intimidant... Cela ne freina pas les brutes qui se sentaient en force, plus nombreux, et armés de couteaux et matraques.

...

Le combat fut relativement bref et d'une violence qui pouvait être impressionnante. Asch bougeait vite, il encaissait et rendait les coups, et quand il frappait, ça semblait faire très mal... Au bout d'un moment, les assaillants démoralisés, renoncèrent...

" On dirait que l'annonce du dernier tableau de Reynolds lors de cette soirée où vous êtes allés ... a finalement été entendue par quelqu'un que ça intéresse beaucoup..."

" Un sac de nœuds en somme. "

" Rentrons."

Si Asch avait bien quelques bobos, il semblait les considérer avec négligence, surtout pressé de mettre sa famille à l'abri et s'assurant également que Thomas Sullen allait bien.

" Séraphine, vu comme ça tourne à l'aigre... je pense que je vais te ramener à la maison, et puis... Dr Sullen, vous n'avez pas d'objection à ce que je vous assiste pour la suite ? ... A moins que vous ne préfériez gérer seul le retour de la bande avec deux - trois pièces rapportées ? "...

[Asdel]

Impressionné par la démonstration d'Asch, Thomas Sullen accepta immédiatement sa proposition de l'accompagner.

"En revanche, je pense que passer chez Valence Bell est désormais une mauvaise idée. Les personnes qui nous ont envoyé ces gros bras ne peuvent être que les Reynolds ou ce peintre. A moins que quelqu'un d'autre ne soit au courant de notre aventure à Mélain, mais je n'ai pas le souvenir d'en avoir discuté avec quelqu'un d'autres que Miss Uriel, Peter lester et les gens susnommés. Il nous faut donc trouver un expert en art, pourquoi pas ceux qui ont authentifié le second tableau ? A moins que vous ne connaissiez du monde Monsieur Asch"