[Artland 2.1] - Le Dernier Tableau (sept.)

Retour sur les aventures achevées en Artland
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rolender
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 6765Message rolender
16 févr. 2012, 22:48


Peter n'y connaissait pas grand chose en peinture. Il s'était donc contenté d'un Bonsoir amical envers Valence Bell puis l'avait laissé s'en aller sans plus de cérémonie.

Ce n'est qu'après coup qu'il pensa : "Tiens, s'il est vraiment si célèbre que ça, peut-être accepterait-il de faire don d'une de ses esquisses pour le refuge ?". Il avait manifestement râté l'occasion de le faire et se maudit pour sa négligence...


Un spitite à présent ? S'il avait appris une chose de Séraphine, c'était d'avoir une plus grande ouverture d'esprit concernant ce genre de chose. Ne l'était-elle point elle-même quelque peu pour communiquer avec des fantômes dans ces rêves ? Cependant, s'il l'était vraiment, ne serait-il pas en danger de le crier sous tous les toits ainsi ? Conclusion, un spirite célèbre est soit un charlatan - dans 95% des cas - soit une personne inconsciente des dangers qui l'attendent et que Séraphine voudra surement aider...

Ouvrir l'oeil est attendre le jugement de Séraphine le concernant semblait la meilleure des options.

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Iris
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Message : # 6802Message Iris
21 févr. 2012, 16:57

Il allait être temps de passer à table.

Sur la carte présentée tandis que les gens s'installaient, il était possible de lire :
Entrée : Buffet chasseur

Plat : Cygne merveilleux

Dessert : Tarte trésor à la rhubarbe
En langage humain "normal", cela revenait à découvrir en entrée, un assortiment chasseur de viandes marinées et rôties servies coupées et froides avec des sauces froides ou chaudes et de petites boules de pains variés (sésame, noix…) encore chaud. En plat principal un cygne farci et rôti, des pommes cuites, pommes de terre caramélisées. En dessert enfin, des tartes à la rhubarbe meringuées chaudes et des boules de glace fondantes avec une sauce à base de fruits rouges. Le tout servi avec trois vins différents pour chaque grand moment du repas.

Les discussions à table glissaient d'un sujet à l'autre, Léonie Merrington en lançant un ou un autre, en espérant que le thème prendrait et donnerait lieu à un échange intéressant. Au fur et à mesure du repas, il fut possible de se prononcer sur :
  • qu'est-ce que la vie ? qu'est-ce qui fait qu'un tableau, (comme ceux de Valence Bell ou de son défunt ami Eric Reynolds, actuellement très à la mode), donnait l'impression d'être vivant, intense... ?
  • à quel point la vie est-elle précieuse ? sur ce point, le pompier était interpelé pour donner son avis sur le fait de donner sa vie pour en sauver une autre. Que faire si on sauve finalement une "mauvaise" personne ? un pompier, par définition, était un individu généreux, mais quelle priorité devait-il mettre ? sauver l'enfant ou le vieillard ? le criminel indemne ou l'innocent qui a peu de chance de survie ? Sur un thème aussi glissant, Léonie Merrington s'assurait que les positions des convives ne devenaient pas "indigestes" et restaient dans le convenable.
  • la mort au cœur de la vie ? Bien évidemment Séraphine était questionnée en tant que professionnelle sur la manière dont elle voyait la mort, la manière d'apaiser les familles... Et le Dr. Sullen de même, pour la question de l'accompagnement, de l'équilibre entre vie et mort, le soin. N'est-il qu'un moyen de repousser l'inévitable ?
  • le sens, ce qui fait sens dans la vie : la place de l'art, de la consolation, des rapports humains entre vivants... Voire entre vivants et mort, avec bien sûr encouragement du côté d'Orson Walter à s'exprimer ...
...

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rolender
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 6806Message rolender
21 févr. 2012, 22:14

Peter apréciait à sa juste valeur ce succulent repas. Ce n'était pas tous les jours qu'il mangeait aussi bien, lui-même comme son père n'étant guère très bon cuisinier.

Il n'oubliait pas son fidèle Mabrouck et héla un domestique pour qu'il apporte quelque chose pour son chien.

Il écouta bien entendu les questions qui lui étaient posées, mais comme celles-ci étaient un brin trop philosophique pour lui, il décida de les éluder :


- A vrai dire, je pense que cela n'est pas à un pompier d'émettre un jugement de valeur sur les personnes qu'il doit sauver. Premièrement, cela n'est pas ce qu'on lui demande - il est préférable de laisser ce travail aux juges - et deuxièmement dans le feu de l'action - si vous me pardonnez ce mauvais jeu de mot - chaque seconde compte. Si on se met à trop réfléchir, cela peut devenir très vite devenir dangereux.

- C'est la raison pour laquelle je pense que le meilleur des pompiers est celui qui apprend à affiner ses réflexes et laisse agir son instinct animal. Il doit taire sa peur et se concentrer sur sa tâche. Un pompier ne doit pas "donner sa vie", mais il ne doit pas hésiter à la risquer parce qu'il sait instinctivement que c'est la bonne chose à faire. Il doit sauver le plus de monde possible sans considération aucune d'âge, de sexe ou autre. Il doit juste agir avant qu'il ne soit trop tard, en redoublant d'effort mais sans surestimer ses capacités.

- Finalement, vous l'aurez compris, le meilleur des pompiers, c'est mon chien, pas vrai Mabrouck ?

La brâve bête aboya d'un wouf d'approbation.

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Message : # 6811Message Iris
22 févr. 2012, 10:38

La pauvre hôtesse était déjà bien embarrassée de la présence canine, s'efforçant de faire bonne figure, et vu son habitude de la société, ça faisait illusion, mais en son fort intérieur, l'animal l'embarrassait. Sans s'en rendre compte en début de soirée, elle avait déjà mentionné deux fois sa présence dans une très brève conversation, marque déjà de son stress... ensuite il fallut le nourrir. Les domestiques n'avaient évidemment rien prévu pour lui et on vint chuchoter à l'oreille de la maîtresse de maison pour voir ce qu'il fallait faire. On ne pouvait décemment pas gaspiller de bon morceaux, même pour un "chien pompier"... Elle délégua à la cuisinière qui fort heureusement avait grandi à la campagne et se débrouilla pour trouver quelque chose (tout en pestant un brin car elle devait superviser le dîner et donc elle lança quelques ordres à une fille de cuisine pendant qu'elle s'occupait elle-même de l'essentiel du travail) , en donnant comme consigne de mettre une page de journal sous l'écuelle, pour protéger le parquet ciré, au cas où...

Voilà que l'animal aboyait en prime... pourvu, songea-t-elle, que ce ne soit pas trop souvent...

Léonie Merrington n'eut pas beaucoup de succès en poussant le pompier volontaire Peter Lester... notant qu'il n'était pas disposé à faire de grands discours, elle essaya de rattraper le coup en faisant un peu plus parler l'invité de son époux :

" Ah ? Vous êtes... neutre et agissez en suivant votre entraînement ? Je me suis laissée dire que vous étiez le premier maître chien pompier de Liberté ? ... comment en êtes vous venus à cette profession ? Les animaux n'ont-ils pas peur du feu ? " ...

Si ça ne donnait rien, elle tâcherait de lancer ponctuellement des perches, mais elle ne pouvait pas concentrer tous ses efforts pour faire participer Peter Lester si l'homme était définitivement laconique et peu loquace...

...
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 6818Message Kenny
22 févr. 2012, 14:38

Séraphine n'aimait guère la tournure des discussions, elle faisait un lien entre chaque question. Le thème de l'art était bien secondaire au fond et cela éveillait trop ces histoires de vampire ou autres choses malsaines...

Du coup quand elle vint à être interpellée, elle resta un peu en retrait, feignant une timidité.
"Je ne sais que vous dire. Si la vie est précieuse, c'est bien parce que nous pouvons la perdre et que nous savons que cela engendre des sentiments forts marquants pour ceux qui restent. Dans mon travail, j'essaye de comprendre les familles afin de réaliser pour le meilleur dernier hommage au défunt. C'est souvent le point de départ pour faire le deuil et de réaliser petit à petit que la vie continue malgré tout."


Séraphine pensa à un instant sur la signification de ce rite ancestral pour les esprits des défunts mais se tue. Cela éveillerait trop l'assistance sur tout un tas de questions gênantes, et sur leur désir morbide...
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Des vampires ?

Message : # 6823Message Iris
22 févr. 2012, 17:50

Séraphine Uriel avait vécu voilà moins d'un an un épisode qui liait vampires admirateurs des beaux arts et fascination morbide pour la mort comme le pouvoir. Elle les avait rencontré à Dôme et ne les avait en réalité qu'entrevus, mais cela avait suffi pour la marquer durablement. Ces événements brefs avaient causé la mort ou la destruction spirituelle de nombres de ses compagnons d'alors... Elle était cependant la seule à la table de ce dîner à se rappeler le Théâtre Étouffé et ses funestes dérives...

La médium pouvait deviner à table un mélange de perplexité, curiosité et excitation. Les thèmes abordés n'étaient que des mises en bouche avant d'aller au cœur du sujet, vers le clou du sujet.

Les invités prestigieux de la soirée se prêtaient au jeu de moins mauvaise grâce que Séraphine Uriel et Peter Lester même si l'enthousiasme de Valence Bell était très relatif. De manière générale, il avait dû quitter Artland depuis bien trop longtemps pour apprécier encore les mondanités pleines de jeu et d'intrigues. En revanche Orson Walter ne semblait pas le moins du monde gêné. Imperturbable, toujours courtois, il maîtrisait le domaine social avec une expertise qui pouvait forcer le respect de ceux qui l'observaient.
Encart technique a écrit :En substance, ceux qui ont rang 2 (10 à 19) en Négociation comme Altérité se rendent compte que le spirite est bien meilleur qu'eux ; ceux qui ont moins (rang 1) se rendent compte que le bonhomme est impeccable mais n'ont pas assez de bouteille en relations sociales pour se rendre compte de l'étendue de l'abîme qui les séparent de lui.
  • Peter Lester : charisme rang 2 ; trait de faible empathie avec les humains ; négociation rang 1 ; altérité rang 1... probable que ces finesses lui passent au-dessus de la tête
  • Séraphine Uriel : charisme rang 3 ; négociation rang 2 ; altérité rang 1 ... logiquement elle remarque la maîtrise du bonhomme et peut se dire qu'il doit être extrêmement difficile de savoir ce qu'il pense comme ce qu'il comprend des gens
  • Thomas Sullen : charisme rang 3 ; trait de bluffeur ; négociation bientôt rang 2 ; altérité rang 2... le spirite doit être vraiment bon pour lire le comportement des gens autant que pour les persuader et il doit être corrélativement très difficile de savoir s'il a vraiment des "visions" ou s'il pipeaute en brodant à partir de ses observations & déductions psychologiques... probable qu'il faudra se contenter de ses certitudes sur le charlatanisme du gus...
La tendance du débat à table était difficile à définir clairement.

Valence Bell expliqua que dans les terres étrangères l'art est considéré comme pratiquement une forme de vie, au point que les statues dans les temples sont réellement la chair des dieux par exemple. L'art est un moyen de lier le spirituel et le matériel, de joindre ces dimensions. Il tend aujourd'hui à distinguer trois dimensions dans la réalisation d'un tableau par exemple :
  • la technicité qui dépend de l'apprentissage et du travail en Artisanat
  • le Génie qui permet d'inventer, d'innover et de se laisser porter par l'inspiration
  • la Sensibilité qui amène le souffle de vie, l'intensité à l’œuvre...
Il complète en narrant ce qu'il a entendu sur les objets "magiques" qui fixeraient une énergie particulière pour un long moment et nécessiteraient une autre dimension, la connaissance des courants, des flux, du monde invisible, de l'Occultisme en somme. Sur tout cela l'artiste se déclare "agnostique", il est pragmatique, il s'efforce de travailler son art, de chercher la lumière, par des moyens techniques autant que par la réflexion.

Concernant la mort et la valeur de la vie, un homme d'affaires ayant des activités politiques dans des courants conservateurs se plaignit de la réduction du domaine d'application de la peine de mort. Elle n'était plus appliquée que lorsque le criminel était considéré comme meurtrier multirécidiviste, au-delà de toute rédemption et à condition que les psychiatres ne se bousculent pas pour étudier son cas... Au final, le caractère dissuasif de la peine de mort reculait et le pays connaîtrait une décadence irrémédiable s'il continuait comme ça. Oh certes, pour l'instant ça semblait aller bien, mais cela ne durerait pas ! ...

Léonie Merrington eut un peu de mal pour modérer les ardeurs politiciennes et parvint tant bien que mal à revenir sur le sujet.

...

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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 6878Message rolender
25 févr. 2012, 15:05

- Comment m'est venu l'envie de devenir pompier ? Alors que je n'étais qu'un enfant, ma mère est morte dans un incendie. N'avoir rien pu faire pour pouvoir la sauver m'a hanté, et à vrai me hante toujours à présent. On ne peut pas changer le passé, mais au moins, il m'est possible d'essayer d'éviter que ce genre de drame ne se reproduise.

- Quant aux animaux, j'ai toujours vécu en leur compagnie, mon père étant vétérinaire. L'idée de me servir de chiens comme compagnons de travail ne m'était pourtant jamais venu à l'esprit jusqu'à ce fameux jour...

- Je promenais tranquillement mon chien de l'époque Brutus, qui est le père de Mabrouck. C'est alors que je passais du côté du port et tombait nez à nez avec un entrepôt en flamme. J'ai par conséquent courru pour me tenir au courant auprès d'un des manoeuvres qui assistait impuissant à la scène. Il m'a appris que le départ de feu avait était très rapide, une caisse de whisky mal scellée, un fumeur malencontreux et boom ! Les pompiers n'étaient pas encore arrivés et il craignait qu'un ami qu'il avait perdu de vue ne soit coincé dans l'entrepôt. Je lui ai donc demandé de garder mon chien et je suis allé braver les flammes pour m'en rendre compte par moi-même.

- Après une dixaine de minutes de recherches infructueuses, j'ai pu me rendre compte qu'il n'y avait personne, fort heureusement. C'est seulement alors je me suis rendu compte que je m'étais complétement perdu au milieu des caisses et avec la fumée... Mon sort était peu enviable. Par chance, Brutus que j'avais du inquiéter est venu finalement me rejoindre et il m'a ramené à l'extérieur. Je ne sais pas si j'auraus pu m'en sortir sans lui.

- Ce jour là, j'ai appris que même si les chiens avaient peur du feu, ils faisaient parti des rares animaux à savoir surmonter cette peur quand c'était nécessaire. J'ai donc pris la décision de faire suivre à mon chien un entrainement spécial.

- Tous les tours que je lui ai appris, j'ai fait en sorte qu'ils puissent les faire auprès d'un grand feu de camps afin qu'ils puissent s'y habituer. Puis j'ai monté un deuxième feu à proximité du premier et j'ai fait en sorte qu'ils doivent passer entre les deux feux afin de ma rapporter un objet que j'avais caché de l'autre côté. Pour la troisième et dernière épreuve, j'ai ensuite caché l'objet au centre d'un triangle de feu. Au terme de cet entrainement, Brutus était devenu un véritable chien pompier.

- Il m'a ensuite fallu du temps pour convaincre mon chef de faire équipe avec mon chien... les mentalités changent difficilement, mais les résultats étaient là, et il s'est finalement rangé à mon avis.

- Voilà, j'espère avoir satisfait votre curiosité.



Peter écoutait sinon silencieusement le discours de Valence Bell. Ce qu'il disait lui semblait très interessant, mais lui passait totalement au dessus de la tête...

Il préféra éviter de discourir sur la peine de mort pour éviter de s'emporter. Pour lui toute vie était précieuse et le discours de l'homme d'affaire lui hérissait littéralement le poil.

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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 6879Message Asdel
25 févr. 2012, 15:28

La soirée prenait un bon tour, entre un mystique, un charlatan et un débat politique, Thomas s'amusait comme un petit fou.

Il dit à Valance Bell:


'Vous vous déclarez agnostique ? Mais d'un autre côté, vous semblez avoir une foi profonde dans le génie et la sensibilité, ne serait-ce que par le témoignage de vos propres oeuvres qui sont tout simplement, admirable, et si j'osais dire en tant que profane du troisième art, quasi-divine. N'est-ce pas contradictoire ? Sans vouloir vous froisser bien entendu"

"La mort et la valeur de la vie ? En temps que médecin, je me dois d'aider par tous les moyens mes patients, et un condamné a autant de valeurs qu'un riche homme d'affaires à mes yeux, voire plus pour certains prisonniers purgeant des peines courantes, et selon leur contextes social et familial.

La médecine comme moyen de repousser l'inévitable ? D'une certaine manière oui, mais là, tout dépend du patient. Je crois en effet que la médecine ne pourra accéder à un résultat tangible que si le patient souhaite être guéri. L'acharnement thérapeutique est d'ailleurs parfois un mal, bien que personnellement je souhaiterai pouvoir toujours aider jusqu'au bout mes patients."

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Iris
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Message : # 6880Message Iris
25 févr. 2012, 16:02

" Voilà, j'espère avoir satisfait votre curiosité. " avait conclu Peter Lester. Ce faisait, selon son ton, souriant, enjoué, ou au contraire gêné et ennuyé, cette même phrase allait être interprétée très différemment. Il pouvait avoir terminé son histoire de la sorte, pour signaler qu'il avait tout dit, ou bien c'était la résignation d'un invité qui n'était pas dans son milieu naturel. Pas facile... dans un monde où chaque expression, phrase, attitude, était décortiquée pour discerner son sens apparent de son sens réel éventuellement différent !

Édouard Merrington en tous cas avait ajouté quelques compliments pour signaler sa reconnaissance et l'efficacité de ce travail de dressage des chiens pour trouver des survivants coincés. L'homme d'affaires n'était certes pas du genre à aller risquer sa vie pour rembourser sa "dette" auprès du pompier, mais signaler au moins publiquement sa reconnaissance par exemple était quelque chose qu'il pouvait faire.

Si vraiment Peter Lester avait conclu et terminé, et compte tenu de sa tendance à la concision efficace dans son expression, finalement peu dramatique, il était peu probable qu'on le relance plus tard sur ces sujets... Mabrouck, ce faisant, émit un léger couinement pour attirer l'attention de son maître et le regarder silencieusement avec un air... concentré ? en attente ? ... ?
Encart technique a écrit :Peter Lester et le message silencieux de Mabrouck :

CHR (0) + Empathie animale (+6) + Animal (10) + D20 (18) = 34

Résultat correspondant à quelque chose de difficile.
Alors que la discussion commençait à bifurquer et glisser sur un autre sujet, Peter comprit (?!) ce que son fidèle compagnon devait vouloir dire. A peu de choses près, ça ressemblait à : "Wouf ! Le refuge ! Si tu veux faire la collecte, c'est le moment ou jamais ! Il pourra que manifester sa reconnaissance en crachant un joli chèque !! "

...

Quant à Valence Bell, confronté au jeune et vaillant Thomas Sullen, il eut un énigmatique et très bref sourire avant de lui répondre sans se démonter ni s'agacer :

" L'agnostique est celui qui ne sait pas. Il n'y a là qu'un constat d'ignorance qui n'exclut pas l'observation empirique de notre monde. La beauté est omniprésente, dans la lumière, la couleur, le mouvement... Il n'y a là nul besoin de se référer à des divinités cachées et au-delà de ce que nous pouvons concevoir. La création est réellement à notre portée. Je m'interroge sur ce qui me dépasse, mais je me sens légitime, comme tout un chacun, de témoigner d'un enchantement devant l'immensité et la magnificence de ce qui est. En somme, je ne vois là, ni paradoxe ni contradiction, ou alors le simple fait de voir de la beauté et de la désigner comme un but en soi serait une démarche quasi religieuse. Cela étant, si la religion consistait simplement à reconnaître la suprématie et la toute puissance d'un élan bouleversant, dans les soirs de tempête, dans les matins enneigés, les brumes qui s'accrochent aux collines, les fleurs du printemps, l'immensité du désert, les reflets, les sourires, les danses... je crois que je me ferais volontiers croyant, peut-être même prosélyte. "

A cette note d'humour, il y eut quelques sourires et rires légers. Si la religion est mal perçue en Artland, c'est pour ce qu'elle est considérée comme nuisible à l'expression de l'individualité et de la réflexion, des chimères dominant l'esprit humain qui devrait être au-dessus de cela. La philosophie néanmoins est très appréciée et dispose d'une bonne presse.

...

Le repas touchait à son terme. Les convives allaient pouvoir se retirer au salon, pour boire un café ou un digestif. Ceux qui le souhaitaient pouvaient jouer aux cartes, au bridge en particulier (table de 4), ou bien se rendre dans la salle de billard, qui risquait cependant d'être totalement enfumée au cigare. Il restait bien évidemment la possibilité de simplement discuter tranquillement sur un sofa. Dans tous les cas, il était environ 22h30 au moment du dessert et Léonie Merrington annonça avec plaisir qu'une séance de spiritisme était prévue pour ce soir... minuit... en guise de clou de la soirée.

...

Le pauvre Mabrouck avait été bien sage depuis 19h et considérait avec résignation l'attente jusqu'à minuit... et sans doute le retour chez lui, pas avant 1h ou 2h du matin. En attendant, comprenant qu'il était censé être irréprochable, il restait en boule, le museau mollement posé sur ses pattes avants, le regard souvent dans le vague, de temps en temps une oreille qui bougeait, à l'affût de ce qui se passait.

...

Qui faisait quoi ?

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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 6881Message Kenny
27 févr. 2012, 18:29

Séraphine mangerait surement de tout, bien qu'elle n'aimait pas certaines associations de goût, elle ne le montra pas pour faire honneur.

Il lui tardait la séance de spiritisme, pour voir le charlatant en action. Elle avait qu'en même un petite appréhension, car s'il attirait des mauvais esprits, elle ne savait pas comment elle réagirait...
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