[Artland 2.1] - Le Dernier Tableau (sept.)

[rolender]

Peter remercia chaleureusement les donateurs pour leur bon coeur. Il fut d'ailleurs agréablement surpris de la générosité d'Edward Merrington. Il avait à lui tout seul pratiquement tout seul doublé la somme que les autres invités avaient accepté de lui offrir. Un brave homme pour sûr !

Peter se demanda comment il pourrait lui témoigner sa reconnaissance. Il se dit donc qu'il pouvait essayer de proposer son expertise afin de rapidement contrôler si la maison n'avait pas de défauts manifestes de sécurité contre les incendies.

Si M. Merrington acceptait (ou s'il avait le temps), il demanderait à vérifier (aidé par un domestique certainement) toutes les sources de feu potentiels : cheminée, chauffage (et entreposage de charbon), chandelier... Y avait-il bien des grilles de sécurité ? Y avait-il des matières hautement inflammable trop proches ? etc...

De plus, Peter était tout à fait prêt à lui offrir un animal du refuge s'il le souhaitait.

[Asdel]

Thomas est sceptique devant abracadabrantesque costume, et sourit de son éternel sourire moqueur, on verra bien.

[Iris]

Peter Lester, en cours de soirée

Peter Lester : CHR (intelligence sociale, 0) + Négociation (politesse, normes sociales, 5) + Faible empathie avec les humains (-2) + D20 (14) = 17

Peter se rappela les principes de base des règles d'invitation. Lors de l'invitation on évite d'empiéter sur la vie privée, surtout publiquement. Dans un délai d'une semaine au plus après l'invitation il est d'usage de revenir dans l'après-midi pour rendre une relativement brève visite de remerciement, avec éventuellement un bouquet de fleur ou autre petit cadeau.

De fait, se lancer, au milieu de la nuit dans une visite de sécurité de la maison est hors de propos. Reste bien sûr que Peter peut proposer ce service à Edward Merrington, en le prenant un peu à part lors des discussions... Et dans ce cas, il est probable que la réponse soit :

" Ah M. Lester, j'espère bien que tout est pour le mieux ! Ne me faites pas peur, un incendie suffit pour une vie ! Mais il est tard et je nous vois mal fouiner partout alors que nous avons des invités. Léonie va s'inquiéter... Je pense qu'il serait mieux de faire ça... disons après-demain, vers 14h, nous aurons une bonne demi-heure avant que je retourne à la banque. "

" Un animal ? Oh, je ne sais pas... il faudrait que j'en parle à Léonie... "

Notice sur l'emploi du temps (http://iris-d-automne.over-blog.fr/arti ... 24389.html). A 14h, c'est la fin de la pause de midi. L'usage est de rendre visite entre 15h et 18h, mais Edward Merrington travaille, il propose donc manifestement un RDV un peu tôt pour recevoir Peter Lester.

Séance de spiritisme

Tout le monde s'installa autour de la table. Bien sûr Mabrouck est censé attendre à l'extérieur. Des rires nerveux étaient étouffés tant bien que mal. Orson Wagner ne se laissa pas démonter et s'assit à son tour en appelant tout le monde à prendre le temps de respirer calmement pour se concentrer sur son intériorité, sentir son cœur battre, son souffle faire monter et descendre la poitrine, se détacher de ses inquiétudes et attachements quotidiens...

Séraphine pouvait noter que pour l'entrée en matière, le "spirite" était relativement dans le bon, la relaxation et la stimulation d'une concentration plus introspective était effectivement favorable à toute tentative d'action d'ordre spirituel.

Peter Lester n'a pas encore ses statistiques complètes, elles sont à compléter... Je fais une répartition par défaut de ses valeurs :

{Attaque (14). Parade (5+D20)}. {Arcanes (5). Rejet (8+D20)}. {Emprise (9). Indocile (9+D20)}. {Dissimulation (9). Détection (10+D20)}.
Risque (5). Incarnation (5). Légende (0). Métier (0).

• Peter Lester : PSY (2) + Indocile (9) + D20 (10) = 21.
• Thomas Sullen : PSY (0) + Bluffeur (2) + Rusé (4) + Indocile (9) + D20 (7) = 22
• Séraphine Uriel : PSY (4) + Indocile (16) + D20 (3) = 23

Difficulté : 17+3+6+6 = 32

• Marge d'échec : 0 à 9 = échec simple, le sujet est bluffé, sérieusement dans le doute
• Marge d'échec : 10 à 19 = impressionné, chamboulé
• Marge d'échec : 20 à 29 = subjugué

Le spirite commença alors à plonger lui-même, à chercher à entrer dans un état second, et s'exprimer d'une voix un peu voilée, comme plongé dans un profond sommeil, ou un état d'hypnose, ou une transe... Il avait invoqué des divinités aux noms exotiques et mystérieux, des gardiens des morts, avait parlé avec force poésie des portes de minuit...

Enfin, vint le moment où un esprit devait se manifester.

Séraphine voyait l'homme, elle ne pouvait que constater sa grande concentration, suffisante pour la plonger dans le doute... Peter Lester et Thomas Sullen pour leur part étaient parcourus d'un frisson, c'était comme s'ils étaient ailleurs, et dans l'instant, ils "croyaient" vraiment ce qu'ils voyaient et entendaient, ils étaient soufflés, déstabilisés... Quoi qu'il se passât, ce gars, Orson Walter, était impressionnant et très convaincant. Tout avait l'air... vrai...

Enfin, voici le cœur de l'expérience, son apogée.

L'esprit était celui ... d'Eric Reynolds !!!

Ce nom fit une grande impression sur l'assemblée, le célèbre peintre, celui qui était tellement à la mode actuellement après son tragique décès voici une dizaine d'années...

Il avait laissé quelque chose... d'inachevé... quelque chose... qu'il avait confié... à son ami... Valence Bell... oui... Valence Bell sait... il sait... une tâche ... un message... porte la voix de l'esprit... une œuvre... un message... un dernier tableau !

Un dernier tableau ! Forcément un tableau inconnu ! D'un célèbre peintre ! Une œuvre qui doit valoir une fortune et qui a disparu !

Certains ne pouvaient s'empêcher de s'exclamer tandis qu'Orson Wagner revint à lui, apparemment très fatigué et prenant le temps d'éponger un peu de sueur à l'aide d'un mouchoir immaculé, d'un geste las mais élégant. Les regards cependant étaient surtout tournés vers Valence Bell. Ce dernier, secoué, perplexe, sortit finalement une lettre de sa poche :

" J'ai bien reçu un message, déposé directement dans ma boîte aux lettres aujourd'hui. Une lettre écrite par Eric Reynolds, datée de quelques mois avant sa mort, il y a dix ans. Il évoque la réalisation d'un tableau inspiré d'une toile que j'avais réalisée. Il me dit que ce sera une grande réussite et décrit son travail... mais il fait référence à une toile qui, à ma connaissance, n'est pas répertoriée. Je ne sais qu'en penser... Et je ne comprends pas comment vous pouvez être au courant !"

C'est ainsi qu'il s'adressa à Orson Wagner, ce dernier esquivant en signalant que ce n'était pas lui qui avait parlé, il n'était que la voix de ceux qui ne peuvent s'exprimer.

Séraphine n'a vu aucun mort.

...

[Kenny]

Séraphine devait avoir un air un peu énervé, elle demanda un peu sèchement :
"Veuillez me montrer cette lettre je vous prie !"

Séraphine avait surement tous les regards tournés vers elle. "Laissez moi voir..." Séraphine voulait examiner cette lettre, y avait-il un trace spirituelle ?
Mais surtout voir si l'ancre paraissait vieille, et le papier aussi...

[Iris]

Séraphine l'agacée, au centre de l'attention prit la lettre.

Le papier et l'enveloppe pouvaient à vu de nez avoir une dizaine d'années, ça ne paraissait pas impossible.

Valence Bell précisa : "C'est l'écriture d'Eric Reynolds, et sa manière de s'exprimer également, sur ces points je suis formel.]"

Pour ce qui était de traces spirituelles...

PSY (4) + Sensibilité aux défunts (8) + Concentration (16) + D20 (8) = 36

Difficulté 30... car impro sous l'attention de l'assemblée...

Il ne semblait pas être question de l'action d'un fantôme, en tous cas, aucun mort ne semblait avoir écrit ceci récemment. Pour ce qui était de plonger plus loin dans le passé, déterminer les autres émotions associées à ce document, il faudrait prendre plus de temps, dans de meilleures conditions.

En levant le nez de la feuille, Séraphine croisa le regard perçant d'Orson Wagner. Que pensait-il d'elle ? Que savait-il ? Qu'est-ce qui se jouait ici ? Il y avait tant d'émotions, tant de tout...

...

[Asdel]

Les expressions de Séraphine et de Valence Bell fascinaient Thomas. La quasi colère face à l'impassibilité totale. Tout cela tournait presque au mélodrame, avec une lettre écrite, et des morts présents...Thomas se demandait d'ailleurs si la lettre avait été écrite il y a dix ans ou était récente, cherchant à percer par là l’esbroufe qui planait ce soir.

Thomas se concentre de loin sur le papier pour voir s'il est vieilli ou écrit il y a quelque temps déjà, disons, jauni comme une lettre qui aurait passé dix ans dans un coffre-fort oublié et ressortirait comme par magie pour la soirée...Ou bien en étant tout à fait neuf.

L'esprit rationnel du Docteur Sullen aurait voulu ne pas y croire, mais tout cela semblait si...irréel...

[Kenny]

Séraphine leva le nez de la feuille et déclara alors :
"Je n'ai rien contre vous Monsieur Wagner, mais je suis une artlandaise pure souche, de ce fait, je ne crois pas à ce genre de chose. Toutefois, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'une annonce d'un soit disant tableau perdu aura comme effet de faire augmenter la valeur marchande de celui-ci et des autres aussi. C'est pourquoi je me montre d'autant plus méfiante sur ce sujet."

[Iris]

Dans la confusion, certains commençaient à voir qu'ils n'étaient pas près d'avoir le fin mot de l'histoire alors qu'il commençait à être tard et qu'une journée de travail les attendait, demain. Même avec la gestion du temps à l'artlandaise, il valait mieux tout de même être raisonnable et ne pas trop laisser déborder ses loisirs. Aussi les premiers, les plus zélés et sérieux commencèrent à prendre congé, remerciant Léonie Merrington pour l'organisation de cette étonnante soirée, Edward Merrington pour son accueil toujours chaleureux.

Orson Wagner à Séraphine Uriel, sans s'offusquer le moins du monde, et toujours avec son air de sphinx : " Bien sûr, une artlandaise pure souche, rationnelle et raisonnable comme vous l'êtes assurément se doit de considérer un tel événement avec une extrême prudence, je ne vous le reproche certainement pas. " Et compléta, un peu étrangement : " Je sais à quel point il est difficile d'oser admettre que l'on doute ou que l'on voit les choses différemment."

Valence Bell : " Cette histoire me dépasse... je n'ai ni les compétences... ni l'état d'esprit... je ne me sens pas de me plonger dans le passé pour savoir ce qui est vrai ou pas, dans quelle mesure et pourquoi les choses se passent ainsi. En revanche il est vrai que je serais assez curieux d'en savoir plus. Vous êtes Mme Séraphine Uriel, c'est cela ? Si vous le souhaitez, je suis disposé à vous laisser la lettre et l'enveloppe, pour le temps qui vous sera nécessaire, que vous aboutissiez ou non à clarifier cette affaire. "

Quant à Thomas Sullen, de loin, dans une pièce où l'éclairage est encore tamisé, après une longue soirée, du vin, des digestifs, une transe, il était difficile d'avoir des certitudes. S'il se rapprochait de Séraphine, il pourrait voir la même chose qu'elle : le papier comme l'enveloppe semblaient avoir vécu, il ne s'agissait assurément pas d'un état neuf. Ensuite, l'ancienneté du papier n'excluait pas la possibilité d'un faux habile, mais pour cela il faudrait se pencher dessus à nouveau de jour, à tête reposée et effectuer des vérifications appropriée.


La fin de soirée approchait et un mystère la clôturait.

[Kenny]

Après le déballage d'Orson Wagner, Séraphine eu un froncement de sourcil et se rappela d'un coup la même expression sur le visage de Lila et elle en sourit malgré elle. Elle regarda encore Orson Wagner, d'un air complètement détaché, toute sa nervosité envolée.

A Valence Bell, elle arriva vite a retrouver sa douceur : "Je ne suis pas une enquêtrice, je ne sais pas si je pourrais en savoir plus, mais si vous le voulez, je peux essayer. Merci pour la lettre, j'en prendrais soin. Si vous avez d'autres écrits, puis-je passer dans l'après midi pour comparer ?"

[Iris]

Orson Wagner n'avait aucune chance de savoir que son interlocutrice se rappelait une vieille femme acide et étrange, morte tragiquement mais néanmoins paisiblement dans un château des Eisern, voilà seulement quelques mois. Il prit congé de l'assemblée, fort courtoisement bien sûr, avant de se retirer et rentrer chez lui, ayant plutôt gagné sa soirée.

Pendant ce temps, Valence Bell : "Je doute que quiconque ce soir puisse se qualifier véritablement d'enquêteur, mais vu votre intérêt et votre énergie, vous êtes probablement la personne qui s'en rapproche le plus. Vous pourrez passer chez moi demain après-midi. Je serais sans doute dans mon atelier, et en tous cas à la maison. Je dois pouvoir retrouver de vieilles lettres... je vais essayer... cela remonte à bien longtemps à présent... Nous n'aurons qu'à en discuter à l'heure du thé si cela vous convient ? ... Il me semble que ce sont les usages en métropole. "

La dernière phrase était prononcée avec un léger amusement. Il donna une carte de visite à Séraphine qui avait ainsi son adresse, et entreprit de prendre congé à son tour.

...