Matthew Rainhorm, même s'il avait acquis des bases en perception du monde spirituel, avait quelques idées de la difficulté des tâches :
- Percevoir quelque chose d'anormal, une émotion ou une présence puissante : Facile (0)
- Avoir des informations plus détaillées donnant une idée du potentiel d'un individu, de son Pouvoir ou d'un élément dominant : Standard (10)
- Voir l'aura, en ce qu'elle représente les tendances lourdes de la personnalité ou les émotions dominantes au présent (disons, 3 éléments principaux) : Compliqué (20)
- Affiner l'analyse, en savoir plus, comme par exemple attribuer les traces d'une activité surnaturelle à une personne en particulier... ça devenait Difficile (30)
- Effectuer une telle analyse sur plusieurs facteurs simultanés, ça pouvait devenir Très Difficile (40)
La perception des auras (terme que les Artlandais utilisaient volontiers, mais que les autres peuples en revanche maniaient peu) revient à superposer les perceptions spirituelles (esprits, courants occultes, rayonnement des êtres et des choses) à la perception matérielle. Les informations sont de l'ordre de :
- puissance (plus ou moins lumineux / vibrant)
- élément : ombre, terre, eau, feu, air, lumière, sous les formes harmoniques et dissonantes,
- avec pour chaque un degré d'intensité, ce qui peut indiquer si quelqu'un est "maléfique", "neutre", "un saint" ou compliqué et tourmenté...
Par suite, l'action de perception de Matthew Rainhorm ne pouvait devenir une action d'émission... Il faudrait procéder autrement pour avoir un tel résultat ou quelque chose de semblable. En théorie, deux grands types d'actions spirituelles pouvaient aboutir à peu près au même résultat basique consistant à attirer l'attention :
- Concentration : pour toquer à la porte d'un esprit, donc dans une forme plus aboutie, viser la télépathie (mais aussi la télékinésie d'ailleurs, ou toute autre forme de manifestation tangible de l'esprit)
- Sensibilité : relève plus du domaine des émotions (= donc communiquer son état émotionnel), de l'intensité, des éléments, de la musique des sphères, de l'onirique... bref, des effets plus poétiques et moins canalisé
Le rayon d'action pour une personne non entraînée était de l'ordre de 10m (
Potentiel de Psychisme en mètres). La difficulté était influencée par :
- la complexité du message (simple "eh, là, là, c'est moi !" ou quelque chose de plus subtil)
- le fait que la cible soit concentrée sur une action, ce qui revenait à fermer son esprit
- la foule, car chaque esprit est potentiellement aussi une perturbation, une gêne, un bruit de fond
- la possibilité de se concentrer soi-même (jouer avec son esprit est une action qui demande d'être relativement focalisé)
Dans le cas présent, Laurianne était en pleine représentation, donc très concentrée sur son rôle, son jeu, ce qui se passait sur scène... La foule du théâtre était absorbée par la pièce, donc nettement moins gênante que dans la rue par exemple, les pensées étant pour la plupart uniquement dans la fascination. Pouvoir se concentrer en étant assis dans une salle obscure n'était pas insurmontable, même si la pièce de théâtre en elle-même constituait une gêne.
Métajeu a écrit :Si je prends comme base que vous voulez transmettre un message minimal pour attirer son attention, disons une base 10, et ensuite les autres facteurs pour moduler... Je considère un facteur important (5pt) et je le module (un peu *1, pas mal *2, beaucoup *3).
- Message basique 10
- Laurianne est très concentrée, donc + (5*3)
- Foule, mais absorbée +5*1
- Se concentrer : être assis au théâtre, +5*1 à cause de l'intensité dramatique de la pièce, ça demande de faire un peu abstraction
TOTAL : jet de Concentration ou Sensibilité (à un niveau de communication basique, ça ne fait pas une grosse différence d'effet), 10+15+5+5 = 35
Pour Walter, ça donne pour le jet : Pouvoir (+5) + Sensibilité (11) = 16 de base.
Pour y parvenir, il faudrait déjà se concentrer au préalable (Niveau 4, donc +4). Donc jet optimisé de 20 de base.
Même là, pour réussir, il lui faudrait toute sa volonté (= dépense de 1 à 3D6), et de la chance (jet de -10 à +10)
L'action pouvait être tentée en plein théâtre, Walter, éventuellement un peu conseillé par Matthew, en se donnant du mal pouvait y parvenir... mais c'était très incertain. L'autre option serait d'attendre... une autre occasion, plus tard. Laurianne était une mondaine, trouver un moyen d'être invité à une soirée où elle serait présente n'avait rien d'insurmontable. Il y aurait toujours la foule, mais Laurianne n'aurait pas l'esprit fermé comme au sommet de son art.