[Artland 1.1] Chemins du Destin - I - Le rêve

[Iris]

Contexte : par bonheur pour le pompier distrait, le lainage de son costume de parade était de bonne qualité et permettait à la peau de respirer ce qui de facto limitait grandement le désagrément de la dégradation de son apparence. Il transpirait, mais l'humidité restait sur sa chemise de coton, dessous, la veste de laine restait pour sa part impeccable. Bien sûr il y avait une légère odeur de sueur pour qui avait le nez fin ou se trouvait près de lui... mais au moins il était épargné par de disgracieuses auréoles...

...

[Kenny]

Finalement c'est Séraphine qui ouvra avec un tablier de cuisinier, un peu affolé mais tentant de garder un certain contrôle. Pestant surement contre Asch qui n'ouvrait pas assez vite à leur invité...

De manière assez énergique...
"Entrez, entrez, je vous en prie..." Puis regardant derrière Peter comme si il y avait une autre personne, Séraphine lançant un regard noir avant de refermer la porte à peine Peter rentré.

Se faufilant dans la cuisine :
"Asch, Peter est là, sert lui un apéritif s'il te plait..."

C'était un peu l'effervescence, personne n'était prêt...Asch pas habillé, Séraphine encore aux fourneaux...

L'appartement était assez petit, il n'y avait pas de salle à manger, on mangeait dans la cuisine, il y avait 2 chambres à droite juste après l'entrée, et la salle de bain, devant lui Peter avait un petit salon. Tout était rangé parfaitement et bien propre.

[Iris]

Séraphine avait en fait un peu plus de raisons d'être sur les dents :

1 - Asch sortait tout juste de la salle de bain !! Il avait eu du mal d'après lui à se débarrasser de l'odeur du plâtre pulvérisé quand il avait éclaté son plâtre

2 - Asch n'avait PLUS de plâtre... alors que l'invité du jour savait qu'il avait eu le bras cassé et plâtré !

3 - Annie tournait en rond dans le salon avec Cassis, entretenant une grande conversation surréaliste au sujet des super pouvoirs du chiens de Peter Lester, en tous cas, ça donnait le tournis

...

Un Asch en chemise boutonnée lundi avec mardi, pantalon beige, en pantoufle, cheveux mouillés, manches de chemises retroussées (à croire qu'il était globalement fâché avec le boutonnage...) se présenta :

" Salut Lester, euh... quelle élégance dit donc ! Tu sors d'une revue d'uniforme ? Pas trop chaud ? Qu'est-ce que je te sers ?"

... mais peut-être que l'invité tombait surtout des nues en notant que le bras cassé la veille semblait en parfait état et que son propriétaire avait l'air de trouver ça normal... (En fait Asch était trop content de se débarrasser du plâtre, il est juste suffisamment distrait pour ne pas avoir fait le lien avec le fait qu'il y avait carrément matière à trouver ça suspect ! )

[Kenny]

Et Séraphine était trop concentrée à que tout soit parfait pour ne pas avoir remarqué l'entrée d'Asch...

Ce qui lui aurait un peu affublé de stupeur si elle l'avait vu...

Elle finissait de mettre le couvert, se regarda dans une glace, pour ajuster sa coiffure et entra une fois tout le monde servi dans le petit salon...

[rolender]

Peter ne manqua pas de noter cette incohérence flagrante, mais sembla en fait plus stupéfait de voir qu'Asch agissait comme si de rien n'était... "Se moque-t-il de moi ?" se demanda-t-il.

Il en resta bouche bée littéralement, ne faisant que répondre briévement aux questions, limite balbutiant, le regard fixé sur Asch. Il attendait en fait le retour de Séraphine, se disant : "elle au moins m'expliquera ce qui se passe !"

Cependant, à part un jolie sourire, Peter n'eut rien de plus de son côté non plus.

L'attitude étrange de Peter ne devrait pas manquer de faire se questionner les hôtes. Peter se dirait alors : "Mais ils ne comprennent vraiment pas, alors ?"

- Je vais vous expliquer...

Peter sortit d'une de ses poches un feutre noir.

- Il est de coutûme chez les pompiers de toujours dédicacer le plâtre d'une personne accidentée. Une façon de rappeler que le malheureux peut toujours compter sur ses amis dans la détresse... A présent, est-ce que quelqu'un peut me dire où se trouve ce fameux plâtre que j'aurais du signer ??? Et comment se fait-il qu'Asch se porte comme un charme ? La médecine moderne a fait des progrès stupéfiant, mais pas à ce point !!!

[Iris]

Asch, très embarrassé, près de la table du petit salon-salle à manger, une gamine avec un chat noir dans les parages, et une fée du logis entrepreneur de pompe-funèbres non loin, prenant une grande inspiration et un air finalement aussi dégagé que possible :

" Le plâtre ? Tu veux... Savoir où se trouve... hem... pour être tout à fait honnête, je l'ai éclaté contre un mur en revenant ce matin, ça me démangeait trop, et puis c'est pas confortable ni pratique. Si tu tiens absolument à le signer, les morceaux doivent se trouver dans une poubelle de la petite ruelle derrière l'immeuble, mais bon, c'est vraiment pas la peine à mon avis."

" La médecine ? Moi ce que je vois surtout c'est qu'il faudrait apprendre à croire les patients qui vous disent qu'ils n'ont pas besoin d'aide et que ça va très bien."

" Gin tonic ?"

... En tous cas ça faisait rire Annie...

...

[rolender]

Peter, lui, n'avait pas du tout envie de rire. Il nota que Séraphine et Annie ne semblait pas s'en émouvoir plus que ça. Elles étaient donc au courant de l'étrange secret d'Asch.

Il se leva brusquement, en colère, pointant un doigt accusateur sur Asch :

- Aucun être humain ne peut guérir aussi vite. Il en ressort par conséquent que le Asch que j'ai devant moi n'est plus tout à fait humain. Alors dis-moi Asch, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ces maudits sauvages ? Quelles genres d'expériences maléfiques ont-ils proféré sur toi ? Es-tu seulement le Asch que j'ai connu autrefois ou bien es-tu un imposteur, un de leur démon ayant copié l'apparence de mon ami pour venir nous espionner à Liberté ? Qui es-tu ? Réponds ! ... ou bien devrais-je dire qu'es-tu ?

Mabrouck sentit la nervosité de son maître et se mit à grogner d'instinct, les sens en alerte, prêt à bondir.

[Iris]

Asch, moue mécontente et de plus en plus effrayante :

" Le chien, couché !"

... Sur quoi Mabrouk, en dépit de la nervosité de son maître, recula, manifesta de la peur et en tous cas, n'était plus en train de menacer de bondir. Au contraire, il aboya brièvement pour signaler à son maître un danger, et pas le genre qu'ils pouvaient affronter sans risquer gros.

" Si tu veux des réponses, tu arrêtes de suite de menacer les miens. Si tu crois que je suis un monstre, laisse-moi te dire que tu es entouré de monstres ici. Je te préviens, si jamais tu avais l'intention de faire quoi que ce soit contre nous, je te tuerais."

... Et l'homme que voyait Peter Lester, s'il "devait" être Asch, n'en paraissait pas moins plus imposant, ses cheveux semblaient légèrement bouger, comme s'il y avait du vent ou qu'ils étaient vivants, quant à ses yeux, ils luisaient, on aurait dit ceux d'un animal fauve.


A présent Séraphine va pouvoir faire baisser la tension en appelant tout le monde à table, elle sait bien que Asch a une faim de loup à chaque fois qu'il doit régénérer, ça se trouve, il crève la dalle et ça a une influence désastreuse sur son humeur.

[rolender]

Voir son chien reculer ainsi eut l'effet d'une douche froide sur la colère de Peter. Ensemble, ils n'avaient jamais reculé même devant le plus ardent des brasiers... mais là sur ce coup, il était tout seul.

Il regarda son chien dans les yeux avec une mine semblant dire : "Pourquoi, compagnon ?". Et dans son regard, il y lut une terreur véritable. L'instinct de son chien lui avait déjà sauvé la vie de nombreuses fois, c'est la raison pour laquelle il décida de lui faire confiance une fois de plus.

Peter fit donc profil bas et se rassit, regardant Séraphine et Annie d'un oeil nouveau. Pour sauver, les apparences, il répondit :

- Des réponses, oui. C'est tout ce que je veux...

[Kenny]

De la cuisine, Séraphine appela : "A table !"
Revenant dans le petit salon, en voyant la tête de Peter, elle se doutait bien qu'il y avait un problème, mais elle avait peur de mettre de l'huile sur le feu, alors elle les invita plus poliment à les suivre dans la cuisine. La cuisine était hexagonale, logé dans une espèce de tour de l'immeuble, elle était à cette heure ci baignée dans la lumière du soleil, que Séraphine occulta partiellement pour pouvoir manger sans être ébloui.

"Alors, pour l'entrée, je vous propose, une salade avec des dés de jambon et de fromage de chèvre..."

Dans le four, cuisait encore un rôti pour plusieurs personnes et des pommes de terre façon grand-mère (avec oignons et graisse d'oie).